Sigma 50mm f1.4 DG DN
Le bokeh est très doux et permet de vraiment bien séparer le sujet de l’arrière-plan. La netteté est vraiment folle, on voit tout les détailles de la peaux en croppant à 100% dans le capteur de 61mgpx du a7rIV. cadrage originalcrop 100% non accentué (capteur 61mgpx)
On voit tout de même quelques défauts optiques présent à pleine ouverture notamment des aberrations chromatiques assez marquée à pleine ouverture. En fermant à f2, les AC ne sont plus visible. Néamoins, elles se corrigent très bien dans LR. L’optique n’a pas forcément été développée pour de la photographie nocturne mais comme la comète 2022 E3 était visible pendant la période de test, j’ai tenté quelques images. Les aberrations autours des étoiles sont visible avec un liserait rouge/magenta et le vignetage nous assombrit les bords sans pour autant perdre des étoiles. Le tout peut être facilement corrigé. Un des points qui ne peux pas être corrigé est la coma mais cela reste assez contenu sur ce 50mm. L’ouverture de 1.4 nous permet par contre de voir la comète ainsi que le gaz sublimé vert. Je précise que rien de tout ça n’est visible à l’œil nu ! D’ailleurs la mise au point en manuel peut se faire très précisément facilitant la mise au point sur les étoiles. Si l’on tourne la bague de mise au point très doucement, les lentilles se déplaceront plus doucement augmentant ainsi la précision de mise au point. Ca peut aussi être un peu déroutant au début car si l’on tourne d’un quart de tour rapidement ou lentement, on ne déplace pas la mise au point de la même manière. Je me suis aussi amusé à prendre quelques images de paysage en fermant un peu plus l’objectif. En fermant, le vignetage et les aberrations disparaissent très vite (à f2 déjà, on les remarque quasiment plus). En synthèse, un très bon 50mm f1.4 pour le prix mais il n’est pas exempté de défaut (vignetage et AC). Dans sa version plus légère et plus compact, il gagne une AF très rapide qui permettra de faire la mise au point sur des sujets en mouvement pour du sport ou des enfants un peu fous fous :) Son piqué est vraiment impressionnant à pleine ouverture. Le Sony 50mm f1.4 vient aussi d'être annoncé. Il est un poil plus compact et léger mais son prix est le triple du Sigma ce qui est assez fou! Le 50mm Sigma est un un excélent rapport qualité prix! Synthèse: + qualité optique + rapport qualité/prix (3x moins cher que le Sony) + vitesse autofocus + volume et poids + tropicalisation + bague de diaf, bouton MF/AF, verrouillage, bouton perso + mise au point manuelle progresive - Vignetage - AC hors map - Pas de stabilisation Quelques images prises avec le 50mm f1.4 DG DN ARTSony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/640s, 100iso
Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f8, 1/50s, 400iso
Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f8, 1/100s, 100iso
Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/50s, 100iso
Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/50s, 160iso
Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/400s, 100iso
Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f8, 1/3s, 100iso
Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/250s, 100iso
Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/5000s, 100iso
Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f8, 1/200s, 100iso
Sigma 60-600mm DG DN et les vautours fauves
Rafale sur un vautour atterissant dans la falaise
L’AF ne fais quasiment pas défaut, il est très rapide même sur des vautours passant très proche. Le 60-600mm est équipé de moteur linéaire permettant une mise au point rapide et précise. Malheureusement, le a7rIV n’a pas un AF assez évolué pour détecter les yeux des vautours mais en af zone, la mise au point se fait systématiquement sur la tête. Je dois avouer que pour un zoom de ce calibre, l’AF est vraiment rapide. En bonne condition lumineuse, le piqué est vraiment très bon sur les 61mgpx du a7rIV même a pleine ouverture. En recadrage 100%, ca croustille de détail! Le bruit grimpe assez vite lorsque l’on veut des hautes vitesses ou si la lumière vient à manquer. L’ouverture glissante passe à F6.3 à partir de 380mm. C’est meilleur que le 200-600 Sony qui est comparativement moins lumineux. Quelques crop 100% avec des images non traitée ni accentuée Pour avoir faire 2 journées de photo en plein soleil en plein contre jour, je dois dire que le flare est très bien controlé (pas eu de cas) et que les AC sont quasiement inexistant. Si l'on veut pinailler, je vous laisse les trouver dans le crop 100% ci-dessous Concernant le bokeh, a f6.3 le fond n'est très fondu et les ronds de bokeh ne sont pas des plus crémeux. Pour avoir une séparation optimal du sujet, il faut qu'il soit relativement proche.(maison reconnaissable dans le bokeh)
Si on le met côte à cote avec le Sony 200-600, le sigma est un peu plus long et plus grand en diamètre si déployé à 600mm. Il est aussi plus lourd. Une fois en position rangée à 60mm, il prend bien moins de place que le Sony ce qui le rend plus facilement transportable. La lentille frontale est impressionnante avec ses 105mm. Elle est assez lourde et le poids à l’avant se fait sentir si vous l’utilisez toute la journée en position totalement déployée. L’avantage d’un tel range est sa polyvalence. On a toujours tendance à vouloir faire des gros plans des animaux mais il faut aussi parfois savoir prendre du recul pour l’intégrer dans son élément. Avec le 60-600, rien de plus facile, en un tour de main on passe du gros plan au paysage. 60-600mm @270mm 60-600mm @60mm La bague de zoom n’est pas dure et permet de rapidement changer de focal. Attention, elle peut bouger avec la gravité mais un bouton de verrouillage permet de bloquer l’objectif à 600mm ou 60mm. La mise au point minimum n’est pas le point fort de l’objectif. A 600mm, la mise au point peut être faite à 2m. Ce n’est pas optimal pour de la photo de proxi mais largement suffisant pour ne pas réussir à cadrer un accenteur alpin, et en vrais 2m à 600mm, ca commence déja à être de la belle proxi :) Le piqué en proxi est d'ailleurs vraiment fou, on peu compter les plumes de la tête! La construction de l’objectif est impeccable. On sent que l’on a une optique faite pour durer dans les main. Un revêtement résistant, de nombreux joints sur les boutons et la monture ainsi qu’un parsoleil robust comme sur les grands téléobjectifs. Le parsoleil a une petite protection en caoutchouc permettant de poser l’objectif directement au sol sur le PS (attention de ne pas le faire basculer par inadvertance). Un autre petit détail qui fait la différence, c’est le collier de pied arca. Pas besoin d’acheter un autre pied ou de fixer un plateau ! C’est tout bête mais c’est là que l’on voit que l’on pense au photographe lors de la conception d’une optique. Et ca évite d’arriver a l’affut et se rendre compte que l’on a oublier le plateau à la maison (histoire vrais (plus d’une fois…)). Il y a aussi le problème du plateau qui se dévisse pendant l'affut lorsque l'on veut bouger un peu l'objectif, très embétant surtout si l'on a pas le bon tournevis sur soi :) Synthèse + polyvalence + piqué + vitesse AF avec moteur linéaire + construction + 3 mode de stabilisation + tropicalisation + pied arca + bonne gestion des AC et flare - Poids - Distance de mise au point - Diamètre de lentille frontal (grand filtre et poids à l’avant) Quelques images prisent avec le 60-600mm DG DNSony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 320iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 200iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 1000iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 1250iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 250iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 1600iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 500iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 250iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/500s, 1000iso
Travail de terrain au sud du Groenland
Sigma 16-28mm f2.8 DG DN
Le Sigma 16-28mm f2.8 une optique compacte et passe partout pour les voyageurs et randonneur voulant partir léger ?
Pour répondre à cette question, je l’ai pris avec moi au Groenland pendant 1mois. J’ai pu l’emmener sur quelques balades sur la plus grande île au monde. Il me fallait une optique polyvalente et légère pour pouvoir l’avoir en tout temps avec moi. Il devait être compact pour pouvoir se faufiler entre les échantillons et les appareils de mesure, que je puisse aussi effectuer mon travail de terrain.
Etude de la formation des nuages dans le sud du Groenland
La photographie est plus un à coté pour ces deux semaines mais les paysages sont tellement impressionnant que l’appareil était souvent de la partie.
L’optique est vraiment compact est épurée, il fait très sobre. Un switch pour passer de l’autofocus en manuel focus. Une bague de zoom et une bague de netteté, that’s it !
Les objectifs de la gamme ART ressemblent à des ados boutonneux à coté 😊 Il n’y a pas non plus de bouton personnalisable ni de bague de diaphragme. Ces différents réglages se font via le boitier avec les différentes molettes. C’est d’ailleurs généralement ma manière de pratiquer. Le pare-soleil est aussi plus simple, taillé en tulipe pour réduire le flare, il n’a pas de bouton de verrouillage pour le maintenir fermement en place. A voir avec le temps si l’usure le rend un peu bancal mais je n’ai rien remarqué de particulier de ce côté-là.
Cet objectif de la gamme contemporary permet d’être plus compact que la gamme art et aussi plus abordable. Le prix médian du 16-28mm est moins de 1000.- alors que pour un autre zoom f2.8 ultra grand angle, on est plus du double du prix !
Mis à part la construction, il y a-t-il des compromis dans la qualité d’image ?
Le vignetage est marqué dans les angles aux plus grandes ouvertures. Les angles sont aussi mous à pleine ouverture et particulièrement à 16mm. En fermant au-dessus de f5.6, le rendu est homogène sur tout le champ de vision. Il vaut mieux fermer un peu le diaphragme dans la mesure du possible. Cela se fait naturellement pour de la photographie de paysage et de voyage.
Néanmoins, rien ne l’empêche de l’utiliser à pleine ouverture. J’ai eu la chance d’avoir plusieurs soirées avec des aurores boréal !
La possibilité d’ouvrir à f2.8 était super appréciable. Je ne pensais pas en voir si tôt en saison mais comme quoi ! Le vignettage est assez marqué et les coma dans les angles est aussi bien visible. Ce n’est surement pas la meilleure optique pour de la photo nocturne mais l’ouverture de f2.8 est le large champ de vision à 16mm permet de faire de belles images sans devoir trimballer une seconde optique plus lumineuse dédiée.
Pour l’anecdote, j’ai aussi pu tester la tropicalisation de l’objectif dans ses moindres détails. Pendant que je mettais en place un time laps d’aurore boréale. Le trépied à malheureusement basculé et le boitier ainsi que l’objectif se sont retrouvé pendant plusieurs secondes sous l’eau.
Photo aquatique avec le 16-28mm f2.8 DG DN Sigma
Je l’ai récupéré assez vite car je pouvais voir le boitier sous l’eau avec l’écran allumé. L’eau n’est pas très salée dans le fjord, 7-8g/kg de salinité selon les mesures de nos collègues. Je crais le pire après ce bain forcé. Le message d’accessoire non reconnu n’arrête pas d’apparaitre sur le boitier ce qui est très gênant car il faut en permanence le quittancer. Cela n’empêche pas la prise d’image mais confirme que le contact entre l’objectif et le boitier n’est pas très bon. D’ailleurs, j’ai un peu de peine à faire la mise au point en manuelle, la bague ne répond pas à chaque fois. Le boitier a aussi eu quelque séquelle car il n’est plus possible de l’éteindre même si le switch est sur off. Je prends le risque de le laisser continuer a prendre des images en time laps pendant que je fais une petite sieste à coté dans mon sac de bivouac. Le lendemain, de la buée à commencer à condenser dans l’objectif. Après une journée à sécher avec du silicagel, tout est rentré dans l’ordre. Je n’ai plus de mauvais contact, plus de condensation, comme si rien ne s’était passé. Le joint d’étanchéité au niveau de la monture de l’objectif a clairement évité que de l’eau ne s’infiltre dans la cage du boitier. Ce n’est pas une optique waterproof mais visiblement, elle résiste à une immersion de plusieurs secondes dans de l’eau de mer 😊 Je décline toute responsabilité et déconseille de refaire ce test par vous-même :=)
Le 16-28mm est une optique légère et compact. Vraiment une optique passe partout mais il a tout de même ses faiblesses. Il vaut mieux fermer le diaphragme lorsque les conditions le permettent afin d’avoir une image homogène jusque dans les coins (vignetage et piqué). L’ouverture de f2.8 permet d’être polyvalent et de faire quelques images nocturnes occasionnellement. Une optique parfaite pour partir léger.
Quelques images avec cet objectif: