Sigma FP-L

Le Sigma FP, le boitier plein format à objectif interchangeable refait son retour avec un capteur de 61mgpx similaire au Sony a7r4. Le boitier pour reportaire parfait ? Ou lui reste-t-il encore des défauts de jeunesse ? J’ai pu l’avoir durant une semaine pour couvrir l’événement mondial air ballon en France voisine. Voici mon ressenti après utilisation sur le terrain: Ergonomie : Format extrêmement compact qui couplé avec des optiques de la série I de Sigma en fait un combo extrêmement léger (375gr!) et discret. Son format est très carré et minimaliste, vous l'aurez toujours au fond de votre poche, plus d'excuse pour ne pas prendre l'appareil avec vous! Sigma FP-L avec le 14-24f2.8 art Plus de pièce mécanique en mouvement dans ce boitier, Sigma fait le paris d'un capteur totalement silencieux sans rideau ni miroir. Plus de pièce d'usure, plus fiable, plus léger et moins cher. Il y a cependant quelques désavantages à l'obturateur silencieux notamment avec du rolling shutter sur des éléments en mouvement très rapide ou des différences de luminosité avec des lumières artificielles. Un bouton pour déclencher, un autre pour la vidéo et deux roues de réglages. Pour une meilleure prise en main, il est possible de lui adjoindre un petit grip (poignée) améliorant la prise en main et lui ajoutant un peu de hauteur pour que le petit doigt trouve une place sur le boitier. La prise en main n’est pas super agréables même avec les compléments mais c’est le prix à payer pour un format aussi compact. Le peu de boutons personnalisables vous oblige à passer passablement de temps dans les menus pour le configurer. Heureusement, l’écran est grand et lumineux compensant l’absence de viseur natif. Cependant, en plein soleil, il n’est pas évident de cadrer, il vous faudra ajouter un viseur externe. Ce viseur peut passer d’un viseur optique à électronique d’un click selon vos préférences. Le viseur électronique garde tous les avantages d’aide à la prise de vue avec notamment le niveau, l’histogramme, le zébra ou encore le focus peaking mettant en évidence les zone net. Pour les plus puristes ne voulant pas coller leur œil devant un écran, vous pouvez cadrer à travers le viseur optique pour profiter de la vue sans latence. On retrouve aussi un radiateur derrière l’écran permettant un bon refroidissement du boitier pour de bonnes capacités en vidéo. N’étant pas vraiment mon domaine de compétence, je passe sur ce point mais le Sigma FP s’emble bien se défendre. Ce qui est dommage cependant c’est que le radiateur n’a pas l’air de booster les capacités en photos. En mode rafale allant jusqu’a 10img/sec, le buffer est rempli en un instant avec un maximum de 5-6 images. Le boitier n’est pas vraiment adapté pour des photos d’actions ou d’animalier mais vraiment spécialisé pour de la photo de reportage ou la discrétion est le maitre mot. L’écran collé au radiateur est fixe ce qui est un peu dommage car sans viseur, on voudrait bien pouvoir bouger l’écran pour des angles à raz le sol ou au-dessus de la foule. Un autre prix à payer pour un format ultra compact. Comme pour la première version du FP, on ne retrouve qu’une carte dans le boitier alors qu’une deuxième permettrait une meilleure redondance ou permet de séparer vidéo et photo. C’est le plus petit boitier à objectif interchangeable plein format mais cela vient avec des compromis. Il s’adresse à des personnes spécialisées ayant besoin de ce forme factor que ce soit pour la discrétion ou la possibilité d’y ajouter des accessoires vidéo.

Boitier léger et compact, top pour des reportages sur le terrain

La gamme d’optique s’agrandit de jour en jour. Il est en monture L qui est une monture commune à Leica, Sigma et Panasonic. La gamme est bien étoffée avec des optiques allant de 14mm à 600mm avec des fixes lumineux et des zooms polyvalents. On préférera monter des optiques compacte avec le FP pour rester dans l’esprit du boitier mais rien n’empèche de lui adjoindre le dernier 150-600mm. Image : La qualité d’image est excellente. On retrouve ici le capteur rétro éclairé de 61mgpx que l’on peut trouver sur le Sony a7rIV. Un capteur avec une grande dynamique permettant de récupérer aisément les ombres et les hautes lumières. Capacité de récupération de la dynamique à ISO400 Dynamique de 15IL permettant de garder les ombres et haute lumière en contre jour Un capteur avec peu de bruit jusqu’a 6400iso et qui peut être traité facilement jusqu’a 25’600. Un mode rafale avec une cadence élevée de 10img/sec est intéressent avec un capteur aussi définit. Certes le buffer est faible mais la rafale permet d’effectuer rapidement des bracketing ou de doubler les images pour éviter un flou de bouger qui peut vite arriver avec des capteurs aussi exigeant. cadrage original sans traitement crop 100% 61mgpx sans traitement Le capteur délivre de superbes images piquées couplées à la gamme d’objectif L qui délivre d’excellentes performances dès la pleine ouverture. Les images RAW sont en format DNG permettant d’être lue par n’importe quel logiciel. Pas besoin de souscrire a un abonnement mensuel ni d’avoir la dernière version payante de votre logiciel de traitement. Ca fait du bien de voir un esprit plus « ouvert » dans une industrie qui a plutôt tendance à vouloir rendre obscolet l’apn précédent. Synthèse: + compacité et discrétion (obturateur silencieux) + capacité vidéo + sans obturateur mécanique, plus de pièce d'usure + boitier ultra léger (375gr) + capacité vidéo + qualité d’image + excellente dynamique + bonne montée en ISO + prix + alliance L avec des optiques Leica et Panasonic + DNG plutôt qu’un format propriétaire - bonne ergonomie avec accessoires - buffer rafale de 5-6 images - 1 slot de carte - écran non orientable - AF en deca de la concurrence - obturateur silencieux = rolling shutter, flickering, banding Quelques exemples d'images prisent avec le Sigma FL-p
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Sigma 105mm f2.8 art macro

Sigma bouscule un peu le monde de la macro dans la gamme sony E. Jusque-là, l’excellent Sony 90mm f2.8 était la référence en macro. Sigma a rapidement mis sur le marché le petit 70mm macro déjà pu tester. Cependant, 70mm reste court pour de la photographie d’insecte qui peuvent être intimidé par la proximité. Quelques marques tierces sortent des 100mm dont Firin et Laowa mais Sigma met tout le monde d’accord en remettant au gout du jour le 105mm macro sigma f2.8. Le Sigma est 40% moins cher que le Sony ce qui le rend particulièrement intéressent. La construction du Sony est plus métal et avec une meilleure finition que le Sigma. Le Sigma n’est pas non plus stabilisé ce qui ne facilite pas la prise de vue à fort grossissement ou le moindre mouvement est fortement amplifié il faudra opter pour des vitesses d’obturation relativement rapide (>1/150ème). Un autre point manquant un peu dommage sur le Sigma est l’absence d’échelle de mise au point et de distance. On ne sait pas à quel rapport de grossissement on se trouve en manuel ce qui est assez perturbant surtout sans butée sur la bague de mise au point. Comme pour le reste de la gamme ART, on a une bonne tropicalisation avec un joint au niveau de la monture. Une bague de diaphragme se trouve sur le fût. L’objectif est compact, léger et donc bien maniable. On dit souvent que la macro se fait en manuel mais sur ce boitier, l’AF est rapide et silencieux ce qui permet d’utiliser l’AF sur le terrain même pour des prises de vue rapprochée. Il y a un sélecteur permettant de limiter la plage AF (car ce n’est plus possible directement via le boitier de limiter la plage de mise au point depuis le passage en monture E). En limitant la mise au point pour les prises macro, l’AF est très efficace et permet par exemple de compenser l’effet du vent dans les feuilles faisant bouger le sujet. Ça permet aussi de suivre un insecte en mouvement sans trop de problème. La mise au point en manuelle reste cependant obligatoire pour des prises de vues spécifique comme le focus stacking car cette option n’est toujours pas automatisée dans les boitiers Sony. Le zoom à 100% dans le viseur permet vraiment une mise au point au petit oignon. Le piqué de l’optique à fort grossissement est absolument exceptionnel. J’ai rarement vu un tel rendu des détails fins. Lorsque l’image est net, en crop 100%, les détails sont au rendez-vous. (tous les crop 100% ne sont pas traité ni accentué) Le bokeh est aussi très doux, ici quelques exemples d’images en fermant progressivement le diaphragme.

f2.8

f4 f5.6 f8 f11 f16

Lors de mon utilisation, je n’ai pas rencontré d’AC ni de flaire malgré quelques images en fort contrejour.

  Conclusion Bref, une superbe qualité optique en tout point de vue. Pour moi cette optique a un excellent rapport qualité prix. Certes la stab apporte un confort supplémentaire et la bague de map sans marquage est un peu perturbant sur un macro mais la qualité optique et l’AF compense. Exemples d'images

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/125s, 160iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f5, 1/125s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f6.3, 1/60s, 400iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f5.6, 1/60s, 200iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/400s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/320s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f3.2, 1/250s, 800iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f3.5, 13s, 800iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/500s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/2000s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/500s, 100iso

Synthèse + bonne distance de travail au rapport 1:1 pour des insectes craintifs + piqué excellent, crop 100% bluffant + flare et AC inexistant + prix doux par rapport au Sony + limiteur de plage de mise au point pratique + AF fonctionnel même à fort grossissement. Permet de photographier avec du vent. - Pas de stabilisation - Pas de marquage sur la bague de map, pas d’indication de grossissement
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Retour Sony A1 le nouveau flagship

Bonjour, Il y a quelque temps, Sony m’a envoyé le alpha 1 pour le tester sur le terrain pendant 1 semaine. Le délai est relativement court pour tester toutes les fonctionnalités de ce boitier mais je me suis penché sur la partie rafale, obturateur silencieux, autonomie et robustesse. Je ne me suis pas penché sur la partie connectivité ni sur la gestion des flash ou l’obturateur mécanique. C’est un retour sur terrain et non pas un test rigoureux. Le Sony A1 est le flagship de la marque, une vitrine technologique démontrant qu’il est possible d’avoir un boitier d’action avec un capteur bien défini. Pourtant, de l’extérieur, le a1 n’est pas bien différents des autres A7 ou A9. On n’est pas sur un boitier monobloc comme le flagship des autres marques. C’est un choix que j’apprécie car cela permet un réel gain de poids mais aussi permet de faire des photos à raz le sol. Egronomie En le comparent à mon Sony A7rIII, les dimensions globales sont très similaires mais la prise en main est incroyablement meilleure. La poignée tient vraiment bien en main, la molette inclinée permet de gagner les quelques mm permettant une prise en main ferme, le petit doigt ne se balade plus sous la poignée. Les boutons répondent mieux, le joystick a une bien meilleure adhérence et peut-être manipulé de manière fiable avec des gants.

A1 en haut à coté du sony A7RIII

Comme pour le sony A9, une seconde molette de réglage dédiée pour le type d’AF et le mode entrainement (vitesse rafale, retardateur) existe. Personnellement, je préfère gérer ces réglages via des boutons personnalisés mais surtout via les modes personnalisables 1,2 et 3. Si vous travaillez aussi de cette manière, il vous faudra systématiquement adapter ces deux paramètres avec la roue. Si vous venez du Sony A9, vous aurez déjà ces automatismes.

Le viseur a vraiment un rendu très réaliste et le grossissement est très bon. On remarque surtout la qualité du viseur une fois que l’on revient sur un autre modele de boitier. Il est aussi possible de paramétrer la vitesse de rafraichissement du viseur pour améliorer le suivi en photo d’action mais aussi pour économiser de la batterie pendant les prises de vue plus posées. Les avantages du viseur électronique ne sont plus à démontrer mais la possibilité de zoomer à 100% dans le viseur pour peaufiner une mise au point en manuel ou identifier des oiseaux, le zebra pour mettre en évidence les zones cramées, le focus peaking pour mettre en évidence les zones nettes pour aider une mise au point manuelle, la possibilité de naviguer dans le menu FN sans devoir quitter l’œil du viseur et perdre l’action sont tous des avantages dont on n’arrive plus à se passer rapidement.

Dans l’ergonomie les différentes ouvertures par clapet ont été revu et sont plus weatherproof avec des joints et des fermetures fermes. Pour l’avoir testé dans des conditions très humides avec de l’eau, du limon (sable des glaciers ultra fin) et quelques éclaboussures, la tropicalisation du boitier ne m’a pas fait défaut. On est sur du robuste même s’il n’a pas la tête d’un monobloc !

Test en environnement humide et sale (spéléo)

L’appareil accepte maintenant de nouvelles générations de cartes express type A permettant de vider rapidement le buffer lors de rafale à 30 images par seconde avec 50 mégapixels. Malheureusement, j’avais mes cartes SD à 95mo/sec pour les tests et c’est extrêmement lent alors qu’avec les types A, le buffer se vide instantanément. Mais même avec des cartes lentes, ce n’est pas vraiment un problème car le buffer est immense et ce n’est pas bloquant (sauf si l’on veut faire des vidéos après une rafale). Je n’ai jamais atteint la fin du buffer malgré des rafales généreuses.

  AF L’AF du Sony A1 est simplement bluffant. La reconnaissance du sujet et son suivi n’ont simplement pas de comparaison possible pour moi. Contrairement aux autres A7, ce n’est pas gadget ni aléatoire. Le suivi d’objet du A1 est simplement stupéfiant et fiable. Si on le couple avec la détection des yeux du sujet, l’AF est un "game changer". Le point se fait sur l’œil d’une gélinotte à travers les branches sans broncher, le point suit l’œil d’un chamois en déplacement dans le cadre même s’il ferme l’œil ou si la tête est de 1/3.

Détection de l'oeil de la gélinotte à travers le branchage et environement bien chargé

Détection de l'oeil du chamoi à moitié fermé et de 1/3

Il faut cependant penser à changer le type d’AF sur les yeux en fonction du sujet (humain, oiseau et animaux) car sinon, le point ne se fera pas. Le raccourci est à mettre dans le menu FN ou un bouton personnalisé. C’est un peu dommage de devoir switcher entre les modes pour le suivi des yeux car il y a des situations où l’on photographie des oiseaux juste après un mammifère et s’il l’on oublie de changer, l’œil ne sera pas trouvé.

Œil pas trouvé car j'étais en mode animaux et non oiseaux

L’AF accroche et suit aussi bien au centre que dans les bords du cadre (le Sony a7rIII est à la ramasse sur les bords).

Suivi de la mésange malgré qu'elle soit dans le bord et à travers les branche (l'AF à croché sur les 18 images de la raffale (mais flou de bougé par 1/400ème...)

L’AF peut être personnalisé très finement selon les sujets entre la réactivité du suivi AF jusqu’à la préférence de l’œil droit ou gauche pour la mise au point. Dans tous les cas, l’AF couplé aux moteurs linéaires des objectifs Sony est ultra rapide et réactif. A voir si cette technologie AF pourra être transmis aux futures générations des A7.

  Rafale La rafale de 30 images par seconde permet de ne plus louper le moment décisif dans une action. Couplé au nouveau viseur électronique et au double processeur, le suivi se fait sans mal. Il n’y a pas d’image noire, ni de saccade dans le viseur. En étant en obturateur silencieux, si on ne met pas le bruit artificiel, on ne remarque même pas qu’une rafale est en court. Mais, la rafale n’est pas qu’utile en photo d’action, pour le paysage aussi.

j'ai pu choisir entre 4-5 photos pour chaque position

Un montage avec la rafale de 30img/sec avec le sujet passant derrière un branchage et étant extrêmement proche du bord du cadre. Le viseur sans lag m’a permis de suivre plus ou moins le sut malgré sa vitesse et son accélération.

Par exemple lorsque l’on fait du bracketing, le temps pour prendre une image bracketée sur 9 prise de vue se fait en un temps record, pareil pour du focus stacking. Dommage cependant que le focus stacking ne soit pas automatisé dans les boitier sony car avec la vitesse de l’AF et la vitesse de la rafale, ça pourrait être un vrai plus. La rafale peut aussi être utilisée pour augmenter le nombre d’images nette avec des vitesses d’obturations limites.

La rafale permet aussi de prendre 16 images rapidement puis de les assembler en une image de 200mgpx. Malheureusement, il vous faudra passer par un logiciel propriétaire de Sony pour finaliser l’assemblage avant de pouvoir le traiter dans votre logiciel favori.

  Autonomie L’autonomie est dans la norme des autres boitiers de la marque. Avec une batterie, on peut photographier pendant 2j si on ne déclenche pas sur tout ce qui bouge. En utilisation intensive, il faudra tout de même prévoir une batterie par jour. J’ai aussi pu le tester dans des conditions un peu plus extrêmes dans un glacier. Les températures étaient bien fraîches, -13°C et en trois heures des photographies, j’ai perdu 50% de batterie. J’étais un peu déçu de ses performances, mais je testais aussi la rafale du boitier et j’ai pris 1700 images pendant ces 3h de temps. Je trouve que ce n’est pas si mal dans ces conditions (1700 images, -13°C, 50% de batterie).   Qualité d’image Au vue des performances en vitesse décrites plus haut, on peut s’attendre à une qualité d’image un peu à la baisse. Mais les 50 mégapixel du capteur m’ont agréablement surpris. Sur le 400 GM et le 24GM, la qualité d’image en crop 100% est superbe, tous les détails sont bien rendus.

Cadrage d'origine

crop 100% La montée en ISO me semble pas forcément au-dessus de ce qui se fait actuellement. Des images propres jusqu’à 6400iso nécessitant un peu de traitement au-delà ce qui est déjà une belle performance pour un capteur aussi défini. Je trouve le bruit similaire au a7rIII et bien mieux maitrisé que le a7rIV.

6400 iso

6400iso crop 100% 6400iso crop 100% +2IL Concernant la dynamique en haut iso, j’ai l’impression que l’on tombe plus rapidement dans « la zone rouge » que le a7rIII en augmentant la luminosité de plus de 4IL. Peut-être qu’en shootant en RAW non compressé, ce phénomène disparait? Mais c’est vraiment des circonstances très particulières.

Image d'origine (éclairage par seulement 3 bougies)

+5IL (la zone rouge dont je parle se voit bien en haut à gauche dans les ombres alors que les ombres plus au centre sont assez clean (mais je pense que c'est plus dû au Craw/raw) traitement final avec récupération du maximum de la dynamique à 6400iso Obturateur silencieux De la RAM est directement accolée au capteur permettant ainsi de minimiser le rolling shutter qui est un défaut lié à l’obturateur silencieux. Le rolling shutter est une déformation d’un objet en mouvement dans l’image dû à la lecture ligne par ligne du capteur lors de la prise de vue. Avec la ram directement accolée au capteur, la lecture de ces lignes se fait beaucoup plus rapidement limitant fortement le rolling shutter. Le Sony A1 lit 1,5x plus rapidement son capteur que le Sony A9 qui est une référence dans le domaine avec pourtant un capteur de seulement 24 mégapixel. Le rolling shutter était déjà quasi inexistant sur le A9 et le A1 fait encore mieux. Je n’ai pas réussi à le mettre en défaut pendant ma semaine de prise en main malgré les photos d’actions. Cette technologie de capteur stacké nous permet vraiment d’utiliser l’obturateur silencieux en toute circonstance sans se soucier d’éventuelle déformation. Le fait de ne pas faire de bruit lors de la prise d’image est un vrai confort d’utilisation. Dans mon domaine de prédilection, les animaux ne nous remarquent pas, les oreilles ne se dressent plus et on évite de se griller dans un affut.

Exemple de photographie animalière sans dérangement grâce à l'obturateur silencieux

Pour la photographier de reportage, cela permet aussi d’être plus discret ou de manière générale, dans tous les pratiques, on évite d’user les pièces mécaniques du rideau rallongeant la durée de vie de nos boitiers.

L’obturateur silencieux vient avec d’autres avantages permettant des vitesses d’obturation assez impressionnante de 1/32'000s pour des sujets ultra rapides (battements d’ailes de papillon, balle en sortie de canon) ou aussi pour shooter à pleine ouverture malgré une forte luminosité.

Pour les utilisateurs de flash, cela permet aussi une synchronisation du flash à une vitesse de 1/500s alors que l’on est plutôt limité à 1/125 avec un obturateur mécanique.

Le Sony A1 a tout de même un obturateur mécanique. Je ne l’ai pas utilisé car pour moi, l’obturateur électronique ne peut pas être mis en défaut en photographie « de tous les jours ». Il est cependant présent et c’est un obturateur spécialement conçu pour les exigences de haut vol du Sony A1. Un rideau en carbone avec deux moteurs pour l’entrainer permettant ainsi une rafale de 10mg/s

  Vidéo La vidéo n’étant pas ma spécialité, je ne me suis pas attardé dessus. L’appareil permet de filmer en 8K, j’ai fait une petite vidéo de chamois jouant dans une falaise. La qualité d’image est impressionnante et la résolution 8K, permet des zooms numériques en post production assez impressionnante. La vidéo 8K n’est quasiment pas limitée grâce à un radiateur passif permettant une bonne dissipation de chaleur. Personnellement j’aurais préféré avec des surchauffes en 8k après 10min mais gagner en poids sans ce radiateur passif. On a un boitier sans compromis autant en vidéo qu’en photo d’où le nom du boitier, the One.   Conclusion Pas beaucoup de points négatifs à relever ici. Les performances du boitier m’ont scotché avec des performances AF d’un autre monde. Rien de vraiment nouveau mais les fonctionnalités qui marchaient pas vraiment sur les autres boitiers comme le suivi AF sur les yeux des animaux ou la reconnaissance d’objet fonctionnent vraiment même si les conditions lumineuses ne sont pas bonnes et même si l’environnement est chargé. Cet AF n’est pas «juste» une démonstration, c’est vraiment un confort d’utilisation en plus qui augmentera votre taux d’images avec une map aux petits oignons. L’ergonomie est aussi grandement améliorée, on reste dans un gabarit compact mais tout est optimisé, nos doigts trouvent naturellement une position. Le capteur est aussi impressionnant avec ses 50mgpx, tous les détails fins apparaissent. Le bruit est bien maitrisé pour un capteur de cette résolution. Le capteur est stacké permettant l’utilisation en tout temps de l’obturateur silencieux. Les problèmes éventuels de rolling shutter disparaissent et cette technologie nous permet des vitesses d’obturation de 1/32’000s et une syncro flash de 1/500s. Toutes ces belles choses viennent à un prix : 7500€. C’est un boitier cher mais excellent sur le papier mais aussi excellent sur le terrain ! Actuellement un des boitier les plus cher du marché sans être un monobloc. Il fait mieux sur le papier que la concurrence mais les autres vont se réveiller, des annonces de développement pour le Canon R3 et Nikon Z9 ont déjà été faites! C’est un boitier qui est destiné aux pro avec des specs pour l’action sans compromis (capteur très défini de 50mgpx, 8K sans surchauffe). Il vient aussi avec tout plein d’options de connectique spécifiques aux pro qui augmentent la facture du boitier pour les amateurs ainsi que son poid.   Synthèse + Bonne montée en ISO au vue de la résolution (bruit mieux maitrisé que le a7rIV) + prise en main grandement améliorée (supérieur à un a99) + joint plus sérieux et boutons plus fermes. + une multitude de boutons paramétrables + boitier compact dans la même veine que le a9 malgré les specs « monobloc » + Rafale de 30img/sec sans compromis + Obturateur silencieux sans rolling shutter visible + AF avec un excellent suivi avec reconnaissance de sujet + Eye AF grandement amélioré détectant les yeux des oiseaux, animaux et humain même si ceux-ci sont fermés + Buffer suffisamment grand pour ne pas immobiliser le boitier sur le terrain + Nouvelle carte type A permettant de vider rapidement le buffer et accepte tout de même des cartes SD + robuste, tropicalisé, fait pour durer même s’il ne plante pas des clous comme un monobloc + Grand viseur, sans latence, sans black out permettant un suivi aisé en rafale. + Pas de compromis entre résolution (gamme R), vitesse (gamme 9) et vidéo (gamme S) : THE ONE   - Le prix même s’il est dans la moyenne des prix des flagship - On paye le prix d’options que l’on n’utilise pas forcément (obturateur mécanique carbone, double antenne wifi, connectif RJ45 avec FTP, vidéo 8K sans limite avec refroidisseur passif) - Pas de focus stacking automatisé malgrès la vitesse de l’AF et la vitesse de rafale du A1. - Pour ceux qui préfèrent un monobloc, il faut ajouter un grip au A1 - Autonomie faible comparé aux batteries dédiées aux monoblocs concurrents. - Dynamique du capteur un peu en retrait par rapport au a7rIII (à confirmer avec des tests plus poussés) - Obligé de passer par le logiciel Sony pour l’assemblage des images hautes résolutions 200mgpx   Exemples d'images prisent avec le Sony A1

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/250,  f3.5, 1600iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/500, f5.6, 640iso

Sony A1, 400mm f2.8 GM, 1/400, f2.8, 1000iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/30, f2.8, 4000iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/30, f1.4, 3200iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/400,  f1.4 , 12800iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/80, f1.4, 3200iso

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Sigma 100-400 F5-6.3 DG DN OS

Bonjour, Depuis les débuts de la monture E, les longues focales se faisaient rares et surtout cher. A part le onéreux 400f2.8 et 100-400 GM, il n'y avait pas grand chose. Pour beaucoup, une solution intermédiaire était d'utiliser des bagues pour adapter des optiques de monture tierce à des prix plus abordable (70-400 sony, 500f4 canon). Heureusement, les choses se sont un peu débloquées maintenant avec l'arrivée du 200-600 Sony et du 100-400 Sigma se trouvant sous la barre des 1000€! Construction: On a affaire ici à une optique spécialement conçue pour les boîtiers sans miroir (c'est ce que signifie le DN de 100-400 F5-6.3 DG DN OS). Il est un poil plus léger et compact que son homologue pour reflex mais la différence n'est pas flagrante. Cependant, il est 250grammes plus léger que le 100-400 GM Sony (1,135kg vs 1,395kg) mais aussi 1/3 de diaphragme moins lumineux sur l'ensemble de la plage. 250 grammes peut sembler peu mais fait toute la différence. La maniabilité de l'objectif est vraiment très bonne et on peut facilement porter le couple boitier/optique uniquement par le boitier sans avoir peur d'arracher la monture. Pour avoir faire 3-4 rando de plus de 20km avec dans le sac à dos, il ne se fait pas sentir. C'est le compagnon idéal pour des balades rando ou de la billebaude par beau temps. Une comparaison plus détaillée entre le 100-400 Sigma et Sony sera abordée dans la deuxième partie du retour. La construction de l'optique est très bonne. C'est une optique de la gamme Contemporary et non Art qui est le haut de gamme chez Sigma. On a donc quelques différences au niveau des matériaux avec un peu plus de plastique sur certaines parties du fût et le pare-soleil. Le pare-soleil n'a pas de clic assurant le blocage de celui-ci comme on pourrait le trouver sur les Art Sigma ou GM Sony. Mais pas d’inquiétude, il se bloque de manière très nette en position et il n'y a pas de grand risque de le perdre (à voir avec de l'usure dans le temps). Une autre différence avec la gamme Art, le collier de pied n'est pas fourni directement avec l'objectif, il vous faudra le commander séparément (collier identique au 105mm f1.4). En lieu et place du collier, une bague en caoutchouc protège les fixations. A part ces petits détails, tous le reste y est. Un bouton de blocage pour garder l'optique en position rentrée à 100mm (plus efficace que sur le 100-400 Canon selon Ben21 (pas de blocage sur le sony)). Il y a aussi un tableau de bord digne des grand blancs avec un switch AF/MF, la possibilité de limiter la plage AF à 6m, un bouton AFL ainsi qu'un switch 3 positions pour la stabilisation. Attention, le mode de stab à utiliser à main levée est le 1. Le mode 2 permet de facilité les filés en ne stabilisant pas les mouvent latéraux L'optique est aussi très bien tropicalisée avec de nombreux joints notamment au niveau de la monture, bon point! Il vous faudra un peu d'habitude pour utiliser la bague de zoom et de mise au point qui est inversée par rapport aux optiques Sony. La bague de zoom se trouve au bout de l'objectif et il vous faudra tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour allonger la focale. Perturbant au départ mais on s'y fait. Qualité optique: Dès que la luminosité baisse, l'ouverture de f6.3 oblige à monter rapidement en ISO mais la montée en iso des boîtiers actuels permet de travailler sans trop de prise de tête jusqu’à 6400iso. La qualité optique est bonne dès la pleine ouverture mais on peut noter un manque de micro contraste en crop 100% mais les résultats sont impressionnants pour une optique dans cette gamme de prix Les tests comparatifs entre le Sigma et le Sony se trouve en deuxième partie. J'ai utilisé l'optique avec le capteur exigeant de 42mgpx du a7rIII et des conditions lumineuses très variables.

crop 100% sans accentuation

Sur des sujets en mouvement, l'AF me semble un peu moins réactif que le Sony. J'ai eu quelques raté de mise au point sur le passage du gypaète.

crop 100% sans accentuation

L'af m'a tout de même impressionné arrivant à crocher sur des sujets petits dans un brouillard épais (pourtant le a7rIII n'est pas réputé pour avoir le meilleur système AF) Le vignetage est présent à pleine ouverture à 400mm comme à 100mm mais se laisse bien corriger en post production Le bokeh a un beau rendu malgré la faible ouverture de l'optique. Le pouvoir de détachement du sujet de l'arrière plan est bon. Dans les bords, les ronds de bokeh on a un léger effet cat eye. Les AC sont quasiment inexistantes à moins d'être dans des conditions extrêmes avec par exemple un sujet sombre dans de la neige avec un traitement un peu extrême. Voici un rare cas ou j'ai réussi à avoir des AC

Cadrage d'origine sans traitement

crop 100% sans traitement

crop 100% avec traitement (on peut voir de léger AC)

crop 100% après l'outil de traitement des AC Les AC sont vraiment très bien contenues et il faut les chercher très loin. Elles sont très facilement traitables.   Conclusion: Enfin une optique abordable en longue focale chez Sony! Le 100-400 Sigma spécialement conçu pour les ML tiens ses promesses. Une optique légère qui passe dans tous les sacs à dos et ne se fait pas trop sentir. Elle permet une bonne polyvalence pour des photos de paysage et d'ambiance à 100m et de portrait, animaux à 400mm. Son poids de 1,135kg permet de le porter sur de longue rando ou en billebaude alors qu'un 200-600 resterait probablement à la maison. Il est aussi très maniable à main levée. Son concurrent direct, le 100-400 GM Sony à tout de même un suivi AF et une stabilisation un peu plus performants mais il est aussi presque 3x plus cher. Ses qualités optiques sont très bonnes et offre donc un excellent rapport qualité/prix.   Synthèse: + rapport qualité/prix + légèreté, maniabilité, encombrement + polyvalence 100mm plan large 400mm plan serré + construction solide, tropicalisé + beau flou d'arrière plan pour un zoom à f6.3 + quasiment pas d'AC + switch et raccourci comme la gamme Art + blocage du zoom en position 100mm - distance de mise au point à 1m60 (1m pour le sony) - Suivi AF sur des sujets rapide - collier de pied en option - inversion bague zoom/map et sens de rotation - TC sigma pas en monture sony (brevet), TC Sony incompatible Quelques images prisent avec le 100-400mm

a7rIII, 100-400mm Sigma, 135mm, f13, 1/160, iso640

a7rIII, 100-400mm Sigma, 100mm, f6.3, 1/400, iso100

a7rIII, 100-400mm Sigma, 400mm, f6.3, 1/400, iso125

a7rIII, 100-400mm Sigma, 400mm, f6.3, 1/400, iso320

a7rIII, 100-400mm Sigma, 150mm, f13, 1/160, iso500

a7rIII, 100-400mm Sigma, 400mm, f6.3, 1/800, iso100

a7rIII, 100-400mm Sigma, 110mm, f5, 1/250, iso250

a7rIII, 100-400mm Sigma, 130mm, f8, 1/160, iso640

a7rIII, 100-400mm Sigma, 100mm, f8, 1/20, iso100 (pano de 3 images)

 

a7rIII, 100-400mm Sigma, 280mm, f8, 1/320, iso250

 
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Compenser la rotation terrestre pour photographier de nuit

Intro : La lune, la voie lactée, les nébuleuses, les comètes, les planètes, toutes des choses gigantesques dérivant dans notre univers. Nous n’y mettrons jamais les pieds de notre vivant mais on peut tout de même les photographier. Cette immensité me fascine et la beauté de ce qui est hors de notre portée m’éblouit. J’ai débuté la photographie nocturne en m’équipant d’optiques lumineuses et de boitiers avec une bonne gestion en haute sensibilité. Ces outils performants très sensibles à la lumière, permettent de rendre visible ce que l’œil arrive tout juste à apercevoir. Néanmoins, le matériel aussi performant soit-il, a ses limites. Les images que vous avez vues jusqu’à présent ont un rendu acceptable en petit format ou sur des supports de publication tels que FB ou Instagram. Si l’on commence à se plonger plus profondément dans l’image ou que l’on veut faire de grands tirages, le grain et la perte de détails deviennent notables.

Image trackée avec une sensibilité moins élevée à droite. Une image avec un temps d'exposition court et haut iso à gauche

La cause de cette course à la sensibilité et à la lumière est dûe à la rotation de la terre et le mouvement des astres. De ce fait, pour ne pas avoir une image floue dû à ce mouvement tel que des étoiles ressemblant plus à des traits qu’à des points, il faut une vitesse d’exposition du capteur photo plus ou moins rapide. Néanmoins, il est possible de combattre la problématique à la source. Il y a deux écoles. Ceux qui prennent pleins d’images courtes puis les superposent pour ensuite les moyenner (stacking). Ainsi le bruit sera diminué et les fins détails accentués. L’autre possibilité est de compenser le mouvement de rotation de la terre avec une monture motorisée dite équatoriale (tracking). Avec la rotation terrestre, il est possible d’augmenter significativement le temps d’exposition et ainsi diminuer la sensibilité de l’appareil et donc avoir des fichiers plus propres. Il y a aussi la possibilité de combiner les deux solutions pour un résultat encore plus propre. Comme vous l’aurez deviné avec le titre, c’est la partie tracking que nous allons détailler.   Matériel : Il en existe de toutes tailles, à tous les poids, avec contre poids, à tous les prix, à toutes les précisions, avec compensation de dérive, avec assistance à la localisation etc. Je ne connais de loin pas toutes les montures car l’astronomie est un monde à part entière mais j’ai épluché un peu le net pour trouver ce qui correspondait au mieux à mes besoins. Mon cahier des charges était le suivant.

- Abordable financièrement

- Portable et pas trop lourd pour prendre en balade.

- Pouvant supporter le poids d’un hybride avec un objectif UGA lumineux pour la voie lactée et un petit télé pour gouter au ciel profond.

- Suivi du soleil pour les éclipses

J’en ai trouvé deux qui me paraissaient intéressantes. La mini track LX3 de Omegon et la star adventurer Pro. La LX3 est une monture entièrement mécanique avec un cliquetis lorsque le système compense la rotation terrestre. Relativement compacte et légère (600 grammes), elle peut être emmenée en bivouac. Mon cœur d’horlogerie mécanique Suisse m’a fait craquer pour ce modèle. Les images trackées de cet article ont tous été prises avec cette monture. Elle a cependant de gros désavantages tels que son fonctionnement est limité à l’hémisphère nord et qu’elle ne puisse pas suivre le soleil ou la lune. La star adventurer pro viendra certainement rejoindre mon équipement lorsqu’une bonne occasion se présentera.     Utilisation : La mise en station est le terme utilisé pour aligner la monture équatoriale sur le centre de rotation de la terre. C’est une étape à ne pas négligée car la monture a beau être aussi précise que possible, si la mise en station est mal faites, la longueur du temps de pause ne sera pas maximisée. Dans l’hémisphère nord, le centre de rotation est grossièrement sur l’étoile polaire. L’étoile polaire peut facilement être trouvée avec la grande ourse qui est une constellation très facilement reconnaissable en forme de casserole et visible rapidement dès la tombée de la nuit. Il suffit de prendre le bord de la casserole opposé au manche et l’allonger de 5x sa longueur environ pour tomber sur l’étoile polaire. Un alignement rapide peut être fait avec un laser perpendiculaire à la monture. Un réglage plus fin peut être fait à l’aide d’un viseur. Il suffit de pointer le centre de la croix du viseur sur l’étoile polaire. Si le viseur n’est pas rétro éclairé, il vous faudra l’éclairer manuellement à l’aide de votre smartphone par exemple. Pour un réglage plus fin, il faut savoir que l’étoile polaire n’est pas pile poil sur l’axe de rotation de la terre. Il vous faut aligner l’étoile polaire non pas au centre, au milieu de la croix du viseur mais sur un petit cercle. Plus ou moins à l’intérieur ou à l’extérieur du cercle selon l’année (car l’angle de rotation varie dans le temps). Il faut vous référencer à la documentation technique du viseur pour savoir comment le placer en fonction de l’année (mais sur le terrain, une telle précision est un peu superflue). Par contre, il faut mettre l’étoile polaire à un angle bien spécifique sur le cercle. Pour trouver cet angle, vous pouvez vous fier à l’application synscaninit par exemple. Voici les temps d’exposition max que j’ai obtenus en mettant en station la monture de manière grossière (étoile polaire au centre de la croix du viseur) : 24mm f1.4 sony 13min, 35mm f1.2 Sigma 3min     Traitement : Lorsque vous trackez les étoiles avec un temps de pause de l’ordre de la minute, vos étoiles seront nettes mais votre premier plan sera logiquement flou. Il vous faudra donc prendre au minima une autre image pour votre sol voire plusieurs si vous voulez stacker avec un premier plan proche net. Pensez à utiliser une sensibilité ainsi qu’une exposition globale de votre premier plan similaires au ciel dans un souci de cohérence. Certain préfèrent utiliser une image prise à l’heure bleue mais je préfère pour ma part utiliser une image prise à la même période que le ciel. Lorsque vous faites l’image du ciel, pensez que la monture va bouger et que le cadrage peut être un peu approximatif. Cadrer un poil plus large votre composition car vous aller perdre un peu lors du processus d’assemblage. Pour l’assemblage, l’utilisation très basique d’un soft permettant l’utilisation de calque est nécessaire. J’utilise pour ma part photoshop inclus avec l’abonnement de lightroom. Après avoir traité votre ciel et votre sol (un autre article sur le traitement de la voie lactée viendra prochainement), vous importez les deux images en tant que calque dans photoshop. Dans PS, vous alignez les deux images avec la fonction automatique sous édition. Une fois aligné, avec un masque de fusion sur l’une des deux images, vous effacez votre ciel ou votre sol avec la gomme avec un gradient grand. Vous pouvez ensuite affiner les contours avec le pinceau ou la gomme. Si la différence entre votre ciel et votre sol est trop grande, égaliser les deux images sur LR et recommencez. Maintenant un problème se présente. Votre image de ciel a le sol flou. Lors de la superposition, cela va créer une bande floue sur votre image finale plus ou moins grande selon le temps d’exposition du ciel. Soit vous avec beaucoup de pollution lumineuse et en débordant avec le masque du sol net sur le ciel, ça ne se voit pas. Mais si votre pollution lumineuse ou nuage ne permet pas de cacher le problème est que les étoiles filées du sol apparaissent dans le ciel, il vous faudra filouter selon votre niveau d’éthique.

- Eclaircir manuellement la bande plus sombre floue de l’image du ciel (prend une éternité mais est la solution la plus éthique)

- Baisser légèrement l’image du ciel pour faire « disparaitre » la bande floue du ciel derrière le sol net de l’autre image (marche si les contours sont nets comme des montagnes ou des maisons mais ne marche pas vraiment pour des arbres par exemple)

- Recréer du ciel étoilé dans la bande floue de l’image étoilée.

Image du sol et image du ciel 24mm

assemblé 24mm

Image du sol et image du ciel 35mm

Assemblé 35mm (plus lumière dans la cabane de l'heure bleue)

Panorama de 4 images avec mise au point différentes pour chaque image. Ciel tracké. 35mm

Panorama assemblé

  Utilisation en ciel profond La LX3 est une tête avec une charge utile de 3kg ce qui en fait une monture légère et compact mais malheureusement difficile d'utilisation pour du ciel profond. Mais on va tout de même essayer de la pousser dans ses derniers retranchement. Le ciel profond est une discipline à part entière nécessitant bien plus que ce petit article pour faire le tour. Je suis encore très novice en la matière mais je vais tout de même donner mon point de vue. Le ciel profond comprend des galaxies, des planètes ou encore des nébuleuses. C'est corps célestes se trouve à des années lumières de la terre et sont pour la plupart peu lumineuse. Il n'y a aucune chance de tirer le portrait de ces lointaines voisines en une seul image ni même uniquement par tracking (avec une petite monture comme la mienne). Il existe des logiciels spécialisés permettant d'empiler des dizaines voir des centaines de photos ensemble afin d'en tirer le moindre détail. En plus d'additionner et sélectionner les meilleurs pixels de chaque image, ce logiciel soustrait aussi le bruit à l'aide d'image black (en mettant le bouchon sur l'objectif) et compense le vignétage à l'aide d'image très clair (photo du ciel en plein jour). Pour ma part, j'utilise le logiciel sequator fonctionnant sur windows étant libre de droit. Je laisse les réglages de base (best pixel et le seuil sur moyen). En lui donnant les différents fichiers, le logiciel va générer un tiff avec beaucoup plus d'information dans les couleurs permettant un traitement beaucoup plus poussé.

+5IL sur une image non stackée

 

+5IL sur une image stackée sur sequator

  Sur les exemples ci-dessus, on remarque que le bruit et la dynamique est massivement améliorée en stackant les images. Pour cet exemple, 99 images de 0,5sec ont été empilée donnant l'équivalent d'une image exposée pendant 47 secondes. Ces images ont été faites avec le 400mm f2.8. Je ne peux pas dépasser les 0,5sec au risque d'avoir un flou de bouger. Mais si on essayait de le monter sur la monture équatorial LX3? La monture est donnée pour un maximum de 3kg. Le 400f2.8 seul fait 2.95kg et le a7rIII+rotule boule un peu plus de 0.5kg. L'ensemble est plus lourd que la capacité maximale de ma monture mais ca vaut tout de même le coup d'essayer. Quelques nuits plus tard, je tente l'expérience à nouveau sur orion. Après une mise en station grossière, je peux prendre des images de plus de 10sec sans flou de bouger (j'ai pris 8sec par sécurité). Il m'est ainsi possible de laisser entrer 20x plus de lumière avec la rotule lx3 que sans. Je refais une 100ène d'images, les assembles sur sequator et voici la différence entre orion trackée et non trackée.

100 images de 0.5sec non trackée VS 100images de 8sec trackée

  La différence est sans appel, la combinaison du stacking et du tracking permet d'augmenter massivement la qualité de l'image finale.   J'ai ensuite voulu photographier les pléiades se trouvant plus haut dans le ciel mais les rotules boules utilisées étant soudimentionnés pour le poind de l'ensemble, il n'était pas possible d'être suffisament rigide. Voici une autre image prise pendant la même nuit. La tête de cheval, une nébuleuse faisant partie aussi de la constelation d'orion mais bien moins lumineuse.

100 images trackée (10sec) et stackée

    Monture équatorial (*LX3) VS statique

+ Image moins bruitée car augmentation du temps de pause

+ Moins de pixels chauds car sensibilité moindre

+ Traitement local plus facile (sélection automatique, réglage fin) car moins bruité

+ Plus grande dynamique entre le sombre et les clairs car sensibilité plus basse

+ Moins de coma et de vignetage car possible de fermer plus les objectifs

+ Plus économique car il n’est pas nécessaire d’avoir un boitier technologiquement à la pointe et des optiques ultra lumineuse

+ Permet d’amener ses images nocturnes à un « autre niveau »

+ Possibilité de faire du ciel profond avec des temps de pause relativement court

+ * nécessite pas d’alimentation externe

+ * poids, encombrement, prix réduit

 

- Poids et encombrement supplémentaire

- Le ciel ne doit pas avoir de nuage, les contours entre le ciel et le sol doivent être net.

- Nécessite une mise en station lente et fastidieuse

- Nécessite une connaissance un peu plus accrue du ciel et des outils astronomiques

- Post traitement obligatoire et complexe car nécessite d’assembler au minima une image du ciel avec une image du sol

- *ne permet pas de tracker la lune, le soleil ou d’être utilisée dans l’hémisphère sud

- *le viseur est souvent obstrué par le boitier lorsqu’il est monté. Il faut donc mettre en stations sans appareil. Risque accru de désalignement de l’axe de rotation lorsque le boitier en mis en place par après.

- *compensation du moment de force avec des ressorts avec un résultat un peu aléatoire.

- *viseur non rétroéclairé compliquant la mise en station

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La tête dans les étoiles avec Sigma

C’est le printemps, les températures sont en hausses, les oiseaux se mettent à chanter, le rhume des foins pourrit mais journée mais le centre de la voie lactée montre le bout de son nez. C’est le moment de dépoussiérer le matériel de bivouac et aller profiter de la voûte céleste. Le sac de couchage est poussé au fond du sac, la tente sur le côté, reste à y mettre le matériel photo. Quel objectif accompagnera le Sony a7rIII avec ses gourmand 42mpx ? Je regarde la gamme ART Sigma, il me faut un grand angle lumineux. Je ne suis pas sortie de l’auberge entre les 14, 20, 24, 28 et 35mm ultra ouvert… Bon, on ne va pas trop loin, prenons-les tous !

14mm f1.8 25sec 6400iso panorama de 4 images

On enfile les chaussures, empoigne les bâtons de marche. Trépied sur l’épaule, gravissons les montagnes dans la nuit pour immortaliser l’immensité, rendre visible l’invisible ! Le 14mm est vissé, à travers le viseur, le monde prend une tout autre dimension. Un peu dur à appréhender au début, les horizons se retrouvent repousser bien loin à l’arrière-plan. Il faut savoir jouer avec les perspectives impressionnantes de cet objectif en composant soigneusement ses premiers plans. Cette vue ultra large permet de capturer toute la beauté de la voie lactée en une prise. L’ouverture de f1.8 exceptionnelle pour ce type d’optique permet d’obtenir des détails incroyables dans la voie lactée couplée à un temps de pause pouvant aller jusqu’à 30secondes !

14mm f1.8 30sec 6400iso

On peut aussi se prendre au jeu et créer des panoramas monstrueux montrant l’immensité d’une scène. Ici un colosse de glace donnant naissance à la voie lactée contre balancer par la grande ourse sur la droite.

14mm f2.2 30sec 800iso assemblage de 22 images

Le prochain objectif est aussi un bijou optique. Le 20mm f1.4 fait aussi partie des optiques ulta grand angle les plus lumineuses du marché. Comme pour le 14mm, il faudra cependant un système de porte filtre spécifique si vous en avait le besoin. Cette fois, on s’envole pour des paysages à la hauteur de l’optique. Le mythique Cervin nous attend bien ancré à la croûte terrestre. Un coup d’œil sur l’application calculant la position de la voie lactée. Pas de stress, celle-ci sera au-dessus du Cervin vers 4-5h le lendemain. Elle se lèvera d’abord sur le glacier du mon rose. Le jour s’éteint dans les alpes et les étoiles pointent le bout de leur nez. Comme prévu, mon rencard avec la voie lactée à lieu. Le centre de la voie lactée dépasse des cimes et dérive doucement en direction du Cervin au fur et a mesure du temps.

20mm f1.8 20sec 6400iso assemblage de 29 images

Une fois le panorama capturé, il est temps d’aller dormir 2-3h avant de se relever un peu à contre cœur. La motivation revient rapidement en voyant le spectacle devant nous. Le centre de la voie lactée est certes plus visible mais la traînée d’étoiles magnifiant la scène. On aperçoit même des couleurs rosées signe d’un soleil timide.

20mm f2 20s 6400iso

  Nos rêves nous transportent plus loin dans les Dolomites. Ici le Cervin laisse place aux Treecimes, des montagnes tout aussi magiques. Le 20mm f1.4 laisse place au 24mmf1.4. Ce n’est pas le meilleur 24mm pour l’astrophotographie ni le plus léger pour du tout-venant. Par contre, une chose qui est sûr, c’est un excellent rapport qualité/prix pour un 24mm très lumineux et avec auto focus. Les trois pointes s’allument comme des bougies avec la voie lactée !

24mm f1.4 25sec 6400iso panorama de 3 images

Voilà que le 28mm arrive. Une optique superlative en tout point ! Malheureusement, la météo n’est pas toujours avec nous et je n’ai pas pu le pointer vers le ciel. Soyez patient, il est possible qu’une surprise arrive sous peux ;) On quitte notre monde bucolique avec un concours de circonstance. Le 35mm f1.4, pas vraiment l’optique que l’on conseillerait pour de la photo astronomique. Parfois ce n’est pas le matériel qui fait l’image mais la chance et le culot. En montant de nuit, je crois un bouquetin se détachant sur l’arrête. Trop sombre pour lui tirer le portrait, je décide de le détacher en ombre chinoise sur la voûte céleste.

35mm, F1,4, 1/30, iso6400

Je rêve de tenter la même avec le dernier 35mm f1.2 Sigma <3 Un grand merci d’avoir pris part à mes rêveries. Le printemps approche, l’aventure repartira de plus belle !
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