SIGMA 14MM F1.4 DG DN ART: L’objectif à voie lactée ?

Une super surprise lorsque je reçois le tout nouveau 14mm f1.4 DG DN ART de Sigma. Sigma nous propose une optique qui sort clairement des sentiers battus avec des caractéristiques hors du commun. C’est tout simplement l’optique ultra grand angle la plus lumineuse du marché. Une prouesse technologique, voir une œuvre d’art ! Nous avons un beau bébé en main ici. L’angle de 14mm et l’ouverture de f1.4 nous fait afficher un poids de plus de 1.1kg sur la balance. Il est plus ou moins de la même taille et volume que l’ancien 14mm f1.8 Sigma fait pour la gamme reflex. Sigma a réussi à tirer avantage du tirage plus court des boitiers hybride pour gagner 1/3 de diaphragme. Cela paraît peu mais pour ceux qui chassent la lumière, 1/3 de diaphragme fait une belle différence. Si dessous une image du 14mm Sigma en comparaison au 14mm Sony f1.8. Le Sony a une formule optique très compact et plus de deux fois plus léger que le Sigma. Le Sony est une excellente optique ! Je n’ai pas encore eu le temps dès les comparer directement, mais je le ferais dans le futur. Sur le Sigma, on retrouve un collier de pied au format Arca qui s’adaptera directement au trépied sans nécessité de pièce intermédiaire. Une super optique que l’on trouve sur tous les colliers de pied Sigma maintenant. On retrouve tous les boutons et raccourcis que Sigma nous a habitué avec sa gamme ART. - Switch AF/MF très pratique en photo nocturne pour faire la mise au point - un bouton personnalisable - un switch de verrouillage de la mise au point pour éviter que celle-ci ne bouge pendant les déplacements avec le trépied sur l’épaule par exemple. Aussi très pratique en photo nocturne. - un switch pour cranter ou dé-cranter la bague d’ouverture, très pratique en vidéo pour éviter le bruit et les vibrations lors du changement d’ouverture. - Un verrouillage de la bague de diaphragme pour rester soit en mode automatique soit en sélection manuelle par ladite bague. - La bague de diaphragme allant de F16 à l’incroyable ouverture de F1.4. Possibilité de se mettre en Auto pour choisir le diaphragme manuellement ou automatiquement via le boitier. - Une bague de mise au point large et précise.   Les finitions sont dans la lignée des autres ART. Une peinture noir qui résiste bien dans le temps, un joint d’étanchéité au niveau de la monture permettant d’aller dans des environnements plus extrême. Finalement, on note aussi le collier de pied Arca. Le collier de pied peut être débloqué pour permettre la rotation de l’objectif en position verticale ou horizontal. Très pratique sur le terrain, pas besoin de desserrer l’étau de la rotule. Ça facilite aussi la mise à niveau de l’appareil.   Passons maintenant à la qualité optique. Honnêtement, je n’ai pas grand-chose à redire. A pleine ouverture, c’est excellent au centre et bon dans les angles. C’est vraiment impressionnant sachant que c’est un ultra grand angle et aussi ultra lumineux, il est vraiment très difficile de concevoir une optique de ce type. C’est vraiment l’optique de rêve pour l’astro photographie. Pas de coma et pas d’aberration chromatique à pleine ouverture, vraiment bluffé. Cependant, mon optique à un léger décentrage, j’ai un des coins qui est clairement moins bon que les autres. J’ai composé mes images en mettant ce coin dans la partie moins détaillée de l’image. C’est surement dû au fait que c’est un model de préproduction mais je vous conseil tout de même de contrôler l’homogénéité de votre optique. Si vous l’achetez via Sigma Suisse, toutes les optiques sont controlés avant la mise sur le marché, ce souci ne devrait pas apparaitre. Toujours en Suisse, Sigma donne une carte pour 1 nettoyage par an et une garantie à vie. Donc pas de soucis à ce faire si vous apercevez ce défaut. La focal de 14mm permet aussi de faire rapidement des panoramas de grande amplitude à plus de 180°, vraiment pratique. L’ouverture à f1.4 permet une mise au point sur les étoiles super précise et permet vraiment de capter les moindres détails de la voie lactée. Ca permet aussi de travailler à des sensibilités moindre et gagner en qualité d’image sans devoir s’embêter avec une monture équatorial (que ne serait pas utilisable dans les images présentées à cause du reflet). De par sa construction robust et sa tropicalisation, l’objectif peut être utilisé dans des environnement plus extrême. Je l’ai pris avec moi en spéléo dans une grotte très humide. Ça construction n’a pas fait défaut. L’avantage avec cette grande ouverture, ça permet de faire des photos à mais levée même avec un faible éclairage (fermé à f2.8 pour cette série pour gagner en profondeur de champ) Sans forcément vouloir photographier la voie lactée, ce 14mm permet aussi de faire de belles ambiances nocturnes. Sa grande ouverture permet de peaufiner le cadrage sans peine. D’ailleurs, le cadrage est vraiment primordial avec ce genre d’optique. Les ultra grand angle on tendance à éloigner l’arrière-plan, il faut donc avoir un premier plan bien présent. Ici, un champ de narcices et quelques arbres. Quelques images de paysage plus classique au lever du soleil : L’effet d’étoile avec le soleil est sublime avec le 14mm et rajoute vraiment une superbe ambiance à vos images! Ce n’est pas forcément l’optique de prédilection pour du portrait mais j’ai tout de même tenté quelques images et je dois dire que le résultat est original ! Pourquoi pas utiliser un grand angle de ce type en complément d’optique à portrait plus conventionnelle ? Le coté grand angle, permet aussi des prises de vue plus originale en proxi et en contre plongée. Le Sigma s’en sort plutôt bien même si la distance de mise au point pourrait être encore plus courte pour amplifier l’effet.   Conclusion En résumé, nous avons une optique ultra spécialisée qui vous permet de faire des images qui sortent de l’ordinaire. Il faut cependant avoir une bonne maitrise de la composition pour ne pas perdre son sujet. Mais c’est une superbe optique en complément de votre matériel actuel même si vous ne faite pas de photo nocturne. Evidement, pour la photographie nocturne, c’est le graal ! Pas de coma, pas d’aberration et un excellent piquet à pleine ouverture. Même le vignetage se fait très discret. Tout cela vient à un prix. En plus du portemonnaie, c’est l’encombrement et le poids qui n’est pas négligeable du tout. Si vous partez en voyage, en bivouac, je privilégierais le Sony. Si vous êtes plutôt pausé sur trépied et que vous prenez votre temps, le 14mm Sigma saura vous combler ! Une optique de haut vol mais pas facile à maitriser   Synthèse + ouverture et grand angle hors du commun pour des photos originales et par très faible luminosité + piqué excellent dès f1.4 au centre. Très bon dans les angles pour sa catégorie. + pas de coma pour la photographie astro + très peu de vignetage + pas d’aberration chromatique (remarquable pour cette catégorie d’objectif) + Nombreux réglages sur le fut de l’appareil très pratique pour la photographie nocturne (passage en manuel en un click et possibilité de verrouiller la mise au point en désactivant la bague de map) + collier de pied compatible Arca, pas besoin de plaquette intermédiaire. Passage en cadrage vertical aisé avec le collier de pied. Mise à niveau de l’horizon aussi facilité. + possibilité de mettre des filtres l’arrière (à l’avant, pas possible mais normal pour un objectif aussi grand angle) + l’effet étoile en fermant le diaphragme est très esthétique + Garantie Sigma et 1 nettoyage par an pour les objectifs achetés en Suisse   - Tarif élevé - Poids (1.15kg) et encombrement élevé - Défaut de décentrement sur certains exemplaires    
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Sigma 50mm f1.4 DG DN

Le 50mm revisité Un nouveau F1.4 vient s’ajouter à la longue liste des DG DN Sigma. L’optique a été revisitée pour s’adapter aux boitiers sans miroir de la monture E et de l’alliance de la monture L. Il est maintenant ¼ plus léger et aussi plus compact. J’ai pu l’avoir une bonne semaine avant sa sortie officielle pour l’utiliser un peu dans le terrain. Voici mon ressenti sur cette optique. Je tiens à préciser que ce n’est pas vraiment ma focale de prédilection mais je me suis prêté au jeu du portrait avec plaisir. Ergonomiquement, on a une optique de la gamme ART avec tous les petits détails qui permettent de faciliter la prise de vue. Une bague de diaphragme physique sur l’objectif qui permet de régler rapidement l’ouverture. Elle peut fonctionner avec cran ou sans cran (pour la vidéo). Une option intéressante, elle peut être bloquée dans n’importe quelle position pour éviter que la bague ne tourne lorsqu’on la range dans le sac par exemple. Le parsoleil est verrouillé avec un bouton pour éviter qu’il ne tombe lors d’une mauvaise manip. Finalement, il nous reste un bouton personnalisable et le switch pour commuter entre AF/MF. On retrouve aussi le joint au niveau de la monture pour éviter les infiltrations d’eau. J’ai eu une mésaventure il y a quelque temps et je dois avouer ce joint m’a certainement sauvé le boitier ! Une chose m’a rapidement frappé, on sent un groupe de lentille se déplacer dans l’objectif si on le secoue délicatement. C’est la marque de fabrique des moteurs linéaires. S’ils ne sont pas alimentés, ils ne sont pas retenus et les lentilles peuvent se déplacer librement. C’est tout à fait normal évidement (les moteurs linéaires des optiques Sony font pareil) et c’est une très bonne nouvelle ! Les moteurs linéaires permettent une AF très rapide, précis et silencieux ! J’ai d’ailleurs été agréablement surpris par l’AF. J’ai utilisé l’objectif dans le froid dans un environnement pas si simple, une grotte de glace. En plus du froid, le peu de lumière et le peu de contrast, l’AF a toujours rapidement fait le point. Avec la détection du visage et des yeux, l’af est implacable malgré la très faible profondeur de champs à f1.4 (testé avec le a7rIV). J’ai même pris des photos tout en avançant en raquette avec des sujets en mouvement sans soucis. L’af accroche directement et ne lâche plus. Je suis même resté en permanence à pleine ouverture pour profiter du bokeh très plaisant. (on note un peu de cat eye dans les bords)

Le bokeh est très doux et permet de vraiment bien séparer le sujet de l’arrière-plan. La netteté est vraiment folle, on voit tout les détailles de la peaux en croppant à 100% dans le capteur de 61mgpx du a7rIV. cadrage originalcrop 100% non accentué (capteur 61mgpx)

On voit tout de même quelques défauts optiques présent à pleine ouverture notamment des aberrations chromatiques assez marquée à pleine ouverture. En fermant à f2, les AC ne sont plus visible. Néamoins, elles se corrigent très bien dans LR. L’optique n’a pas forcément été développée pour de la photographie nocturne mais comme la comète 2022 E3 était visible pendant la période de test, j’ai tenté quelques images. Les aberrations autours des étoiles sont visible avec un liserait rouge/magenta et le vignetage nous assombrit les bords sans pour autant perdre des étoiles. Le tout peut être facilement corrigé. Un des points qui ne peux pas être corrigé est la coma mais cela reste assez contenu sur ce 50mm. L’ouverture de 1.4 nous permet par contre de voir la comète ainsi que le gaz sublimé vert. Je précise que rien de tout ça n’est visible à l’œil nu ! D’ailleurs la mise au point en manuel peut se faire très précisément facilitant la mise au point sur les étoiles. Si l’on tourne la bague de mise au point très doucement, les lentilles se déplaceront plus doucement augmentant ainsi la précision de mise au point. Ca peut aussi être un peu déroutant au début car si l’on tourne d’un quart de tour rapidement ou lentement, on ne déplace pas la mise au point de la même manière. Je me suis aussi amusé à prendre quelques images de paysage en fermant un peu plus l’objectif. En fermant, le vignetage et les aberrations disparaissent très vite (à f2 déjà, on les remarque quasiment plus). En synthèse, un très bon 50mm f1.4 pour le prix mais il n’est pas exempté de défaut (vignetage et AC). Dans sa version plus légère et plus compact, il gagne une AF très rapide qui permettra de faire la mise au point sur des sujets en mouvement pour du sport ou des enfants un peu fous fous :) Son piqué est vraiment impressionnant à pleine ouverture. Le Sony 50mm f1.4 vient aussi d'être annoncé. Il est un poil plus compact et léger mais son prix est le triple du Sigma ce qui est assez fou! Le 50mm Sigma est un un excélent rapport qualité prix!   Synthèse: + qualité optique + rapport qualité/prix (3x moins cher que le Sony) + vitesse autofocus + volume et poids + tropicalisation + bague de diaf, bouton MF/AF, verrouillage, bouton perso + mise au point manuelle progresive - Vignetage - AC hors map - Pas de stabilisation   Quelques images prises avec le 50mm f1.4 DG DN ART

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/640s, 100iso

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f8, 1/50s, 400iso

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f8, 1/100s, 100iso

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/50s, 100iso

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/50s, 160iso

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/400s, 100iso

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f8, 1/3s, 100iso

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/250s, 100iso

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f1.4, 1/5000s, 100iso

Sony a7rIV, 50mm f1.4 DG DN ART, f8, 1/200s, 100iso

   
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Sigma 60-600mm DG DN et les vautours fauves

L’optique polyvalente pour photographe animalier nomade ? Sigma nous a bien habitué à de très bon zoom d’excellente amplitude. Je pense notamment au 50-500 ou au 150-600 (ou même l’extravagant 200-500f2.8). Ici, on a affaire a un zoom avec une amplitude encore plus grande avec ses 60-600mm. Il y a-t-il des compromis ? J’ai pu le tester sur le terrain avec des sujets très exigent, des vautours fauves en vol !

Rafale sur un vautour atterissant dans la falaise

L’AF ne fais quasiment pas défaut, il est très rapide même sur des vautours passant très proche. Le 60-600mm est équipé de moteur linéaire permettant une mise au point rapide et précise. Malheureusement, le a7rIV n’a pas un AF assez évolué pour détecter les yeux des vautours mais en af zone, la mise au point se fait systématiquement sur la tête. Je dois avouer que pour un zoom de ce calibre, l’AF est vraiment rapide. En bonne condition lumineuse, le piqué est vraiment très bon sur les 61mgpx du a7rIV même a pleine ouverture. En recadrage 100%, ca croustille de détail! Le bruit grimpe assez vite lorsque l’on veut des hautes vitesses ou si la lumière vient à manquer. L’ouverture glissante passe à F6.3 à partir de 380mm. C’est meilleur que le 200-600 Sony qui est comparativement moins lumineux. Quelques crop 100% avec des images non traitée ni accentuée Pour avoir faire 2 journées de photo en plein soleil en plein contre jour, je dois dire que le flare est très bien controlé (pas eu de cas) et que les AC sont quasiement inexistant. Si l'on veut pinailler, je vous laisse les trouver dans le crop 100% ci-dessous Concernant le bokeh, a f6.3 le fond n'est très fondu et les ronds de bokeh ne sont pas des plus crémeux. Pour avoir une séparation optimal du sujet, il faut qu'il soit relativement proche.

(maison reconnaissable dans le bokeh)

Si on le met côte à cote avec le Sony 200-600, le sigma est un peu plus long et plus grand en diamètre si déployé à 600mm. Il est aussi plus lourd. Une fois en position rangée à 60mm, il prend bien moins de place que le Sony ce qui le rend plus facilement transportable. La lentille frontale est impressionnante avec ses 105mm. Elle est assez lourde et le poids à l’avant se fait sentir si vous l’utilisez toute la journée en position totalement déployée. L’avantage d’un tel range est sa polyvalence. On a toujours tendance à vouloir faire des gros plans des animaux mais il faut aussi parfois savoir prendre du recul pour l’intégrer dans son élément. Avec le 60-600, rien de plus facile, en un tour de main on passe du gros plan au paysage. 60-600mm @270mm 60-600mm @60mm La bague de zoom n’est pas dure et permet de rapidement changer de focal. Attention, elle peut bouger avec la gravité mais un bouton de verrouillage permet de bloquer l’objectif à 600mm ou 60mm. La mise au point minimum n’est pas le point fort de l’objectif. A 600mm, la mise au point peut être faite à 2m. Ce n’est pas optimal pour de la photo de proxi mais largement suffisant pour ne pas réussir à cadrer un accenteur alpin, et en vrais 2m à 600mm, ca commence déja à être de la belle proxi :) Le piqué en proxi est d'ailleurs vraiment fou, on peu compter les plumes de la tête! La construction de l’objectif est impeccable. On sent que l’on a une optique faite pour durer dans les main. Un revêtement résistant, de nombreux joints sur les boutons et la monture ainsi qu’un parsoleil robust comme sur les grands téléobjectifs. Le parsoleil a une petite protection en caoutchouc permettant de poser l’objectif directement au sol sur le PS (attention de ne pas le faire basculer par inadvertance). Un autre petit détail qui fait la différence, c’est le collier de pied arca. Pas besoin d’acheter un autre pied ou de fixer un plateau ! C’est tout bête mais c’est là que l’on voit que l’on pense au photographe lors de la conception d’une optique. Et ca évite d’arriver a l’affut et se rendre compte que l’on a oublier le plateau à la maison (histoire vrais (plus d’une fois…)). Il y a aussi le problème du plateau qui se dévisse pendant l'affut lorsque l'on veut bouger un peu l'objectif, très embétant surtout si l'on a pas le bon tournevis sur soi :)   Synthèse + polyvalence + piqué + vitesse AF avec moteur linéaire + construction + 3 mode de stabilisation + tropicalisation + pied arca + bonne gestion des AC et flare - Poids - Distance de mise au point - Diamètre de lentille frontal (grand filtre et poids à l’avant)     Quelques images prisent avec le 60-600mm DG DN

Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 320iso

Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 200iso

Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 1000iso

Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 1250iso

Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 250iso

Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 1600iso

Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 500iso

Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 250iso

Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/500s, 1000iso

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Sigma 16-28mm f2.8 DG DN

Le Sigma 16-28mm f2.8 une optique compacte et passe partout pour les voyageurs et randonneur voulant partir léger ?

Pour répondre à cette question, je l’ai pris avec moi au Groenland pendant 1mois. J’ai pu l’emmener sur quelques balades sur la plus grande île au monde. Il me fallait une optique polyvalente et légère pour pouvoir l’avoir en tout temps avec moi. Il devait être compact pour pouvoir se faufiler entre les échantillons et les appareils de mesure, que je puisse aussi effectuer mon travail de terrain.

Etude de la formation des nuages dans le sud du Groenland

La photographie est plus un à coté pour ces deux semaines mais les paysages sont tellement impressionnant que l’appareil était souvent de la partie.

L’optique est vraiment compact est épurée, il fait très sobre. Un switch pour passer de l’autofocus en manuel focus. Une bague de zoom et une bague de netteté, that’s it !

Les objectifs de la gamme ART ressemblent à des ados boutonneux à coté 😊 Il n’y a pas non plus de bouton personnalisable ni de bague de diaphragme. Ces différents réglages se font via le boitier avec les différentes molettes. C’est d’ailleurs généralement ma manière de pratiquer. Le pare-soleil est aussi plus simple, taillé en tulipe pour réduire le flare, il n’a pas de bouton de verrouillage pour le maintenir fermement en place. A voir avec le temps si l’usure le rend un peu bancal mais je n’ai rien remarqué de particulier de ce côté-là.

Cet objectif de la gamme contemporary permet d’être plus compact que la gamme art et aussi plus abordable. Le prix médian du 16-28mm est moins de 1000.- alors que pour un autre zoom f2.8 ultra grand angle, on est plus du double du prix !

Mis à part la construction, il y a-t-il des compromis dans la qualité d’image ?

Le vignetage est marqué dans les angles aux plus grandes ouvertures. Les angles sont aussi mous à pleine ouverture et particulièrement à 16mm. En fermant au-dessus de f5.6, le rendu est homogène sur tout le champ de vision. Il vaut mieux fermer un peu le diaphragme dans la mesure du possible. Cela se fait naturellement pour de la photographie de paysage et de voyage.

Néanmoins, rien ne l’empêche de l’utiliser à pleine ouverture. J’ai eu la chance d’avoir plusieurs soirées avec des aurores boréal !

La possibilité d’ouvrir à f2.8 était super appréciable. Je ne pensais pas en voir si tôt en saison mais comme quoi ! Le vignettage est assez marqué et les coma dans les angles est aussi bien visible. Ce n’est surement pas la meilleure optique pour de la photo nocturne mais l’ouverture de f2.8 est le large champ de vision à 16mm permet de faire de belles images sans devoir trimballer une seconde optique plus lumineuse dédiée.

Pour l’anecdote, j’ai aussi pu tester la tropicalisation de l’objectif dans ses moindres détails. Pendant que je mettais en place un time laps d’aurore boréale. Le trépied à malheureusement basculé et le boitier ainsi que l’objectif se sont retrouvé pendant plusieurs secondes sous l’eau.

Photo aquatique avec le 16-28mm f2.8 DG DN Sigma

Je l’ai récupéré assez vite car je pouvais voir le boitier sous l’eau avec l’écran allumé. L’eau n’est pas très salée dans le fjord, 7-8g/kg de salinité selon les mesures de nos collègues. Je crais le pire après ce bain forcé. Le message d’accessoire non reconnu n’arrête pas d’apparaitre sur le boitier ce qui est très gênant car il faut en permanence le quittancer. Cela n’empêche pas la prise d’image mais confirme que le contact entre l’objectif et le boitier n’est pas très bon. D’ailleurs, j’ai un peu de peine à faire la mise au point en manuelle, la bague ne répond pas à chaque fois. Le boitier a aussi eu quelque séquelle car il n’est plus possible de l’éteindre même si le switch est sur off. Je prends le risque de le laisser continuer a prendre des images en time laps pendant que je fais une petite sieste à coté dans mon sac de bivouac. Le lendemain, de la buée à commencer à condenser dans l’objectif. Après une journée à sécher avec du silicagel, tout est rentré dans l’ordre. Je n’ai plus de mauvais contact, plus de condensation, comme si rien ne s’était passé. Le joint d’étanchéité au niveau de la monture de l’objectif a clairement évité que de l’eau ne s’infiltre dans la cage du boitier. Ce n’est pas une optique waterproof mais visiblement, elle résiste à une immersion de plusieurs secondes dans de l’eau de mer 😊 Je décline toute responsabilité et déconseille de refaire ce test par vous-même :=)

Le 16-28mm est une optique légère et compact. Vraiment une optique passe partout mais il a tout de même ses faiblesses. Il vaut mieux fermer le diaphragme lorsque les conditions le permettent afin d’avoir une image homogène jusque dans les coins (vignetage et piqué). L’ouverture de f2.8 permet d’être polyvalent et de faire quelques images nocturnes occasionnellement. Une optique parfaite pour partir léger.

Quelques images avec cet objectif:

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Sigma 20mm f1.4 DG DN

//conclusion in english at the end of the article Une optique que j’attendais depuis longtemps qu’elle soit optimisée pour appareil hybride, le 20mm f1.4. J’ai déjà pu tester son grand frère en 2018. Il s’agissait d’une version reflex qui souffrait de quelques défauts comme de la coma sur les étoiles en astro et surtout un fort encombrement avec une lentille frontale massive empêchant d'y monter des filtres classiques! Heureusement, l’avènement des appareils sans miroir permet de revoir totalement les formules optiques et gagner en encombrement particulièrement avec les objectifs grand angle et lumineux. C'est ainsi qu'après 4ans de développement depuis la version HSM, un 20mm f1.4 complètement revu au gout du jour arrive sur le marché. Nous voilà avec le Sigma 20mm f1.4 DG DN. Le DN signifie justement que la formule optique est revue pour les appareils hybrides. Etant ambassadeur chez Sigma Suisse, j'ai eu la chance de pouvoir tester cet objectif une semaine et demi avant son annonce officielle. Je vais pouvoir éplucher ses performances et vous faire un retour dans les règles de l’art. Je tiens à préciser que mon retour n'est pas biaisé par Sigma, je n'ai aucune contrainte ;)   Encombrement Il est sans aucun conteste plus compact que le 20mm f1.4 DG HSM ART. Il est aussi presque 2x plus léger (0.6kg vs 1.1kg). Cette différence de poids est importante et permet de le rendre plus polyvalent. On hésitera aussi moins à le glisser dans son sac photo si l'on part faire une balade où l'on est pas sûr de l'utiliser. Sa lentille frontale est aussi bien moins bombée et proéminente, ce qui facilite grandement le nettoyage de la frontale. Il est d’ailleurs possible d’y monter des filtres vissant d’un diamètre de 82mm. Un très bon point pour une optique de paysage où l’ajout d’un filtre ND permet par exemple de donner un effet vaporeux aux cascades. C’est aussi intéressant pour de la photographie en zone polluée, l’ajout d’un filtre coupant les IR permet d’avoir des images plus pures du ciel nocturne. On peut aussi ajouter des filtres à l’arrière de l’objectif. Cependant, on reste dans une optique très particulière, ultra grand angle et ultra lumineuse. La formule optique est optimisée pour être compacte, on reste néanmoins sur un gros objectif qui n’est pas forcément passe partout. Construction L’optique est bien protégé contre les intempéries avec notamment un joint au niveau de la bague de la monture. Son pare soleil est amovible et bien maintenu en place par un bouton de verrouillage. Il a toute une panoplie de boutons directement sur le fût de l’objectif. Le bouton AF/MF est particulièrement bien placé et pratique lors de photographie nocturne. Attention cependant, ce n’est pas parce que l’objectif est en MF que la mise au point ne bouge pas après un redémarrage de l’appareil photo ou lors d'un touché accidentel de la bague de mise au point. Il faut impérativement contrôler sa mise au point régulièrement pour éviter d'avoir de mauvaise surprise une fois de retour derrière le PC. Sigma résout habilement ce problème de mise au point qui peut bouger. Le bouton MFL Lock permet de verrouiller la mise au point lorsque l’on est en mise au point manuelle. Une superbe idée, c'est à se demander pourquoi cette fonction n'existait pas avant? On retrouve un bouton personnalisable sur le fût. On peut par exemple l’attribuer pour la mise au point automatique sur les yeux ou autre selon votre préférence. Il y a un switch permettant d’avoir la bague d’ouverture crantée chaque 1/3 diaf ou sans clic (pour les vidéastes principalement qui ne veulent pas d'à coup dans leur film). Une autre nouveauté intéressante est un bouton permettant de verrouiller notre choix de réglage d’ouverture. Sans le verrouillage, avec la bague de diaf, on règle notre ouverture entre f1.4 et f16. Si l’on bascule sur A, on règle l’ouverture via le boîtier. Avec le bouton de verrouillage, on est soit bloqué avec le réglage de l’ouverture sur le boîtier entre f1.4 et f16, soit bloqué avec le choix de l’ouverture via le boîtier. C’est pratique pour éviter une perte de temps et une image ratée si la bague a malencontreusement bougé pendant le transport ou une fausse manip. Ça peut aussi être très pratique lorsque l’on ne peut pas accéder facilement au boîtier comme dans un caisson étanche pour des photos sous-marines. Le reste de la construction est dans les standards des derniers Sigma ART, une finition sobre est classe dans un plastique de bonne facture. La bague de mise au poin à une course très longue permettant un réglage précis de la mise au point (bien plus longue que les optiques Sony). Cette précision de mise au point est bienvenue pour la photographie nocturne pour faire le point sur les étoiles.   Qualité d’images Concernant la qualité d’image, c’est une optique qui sort du lot pour cette catégorie avec un piqué phénoménal dès la pleine ouverture même sur un capteur 61mgpx comme le a7rIV jusque dans les coins. Rien à voir avec le 20mm f1.4 HSM qui était un peu mou dans les angles à pleine ouverture. Il faudra attendre que d'autres testeurs fassent des comparaisons plus rigoureuse avec des chartes, ce n'est pas ma tasse de thé. Mais sur le terrain, le piqué est razor sharp comme disent les anglophones!   Flare, AC Si le soleil n’est pas loin du centre de l’image, du flare peut apparaître. C’est un problème qu’il est difficile d’éviter avec un grand angle aussi lumineux. Le Sony 24mm f1.4 s’en sort mieux mais pour quasiment 3x le prix du 20mm Sigma. Je n’ai pas réussi à mettre l’objectif en défaut avec les aberrations chromatiques. Même en contre jour et hors plan de netteté.   Coma Concernant la coma, il fait vraiment mieux que son prédécesseur en version reflex. Les coma sont inexistants même à pleine ouverture ce qui est une excellente nouvelle pour ceux qui voudrait photographier le ciel nocturne. Ci-dessous, deux recadrages 100% dans les angles à pleine ouverture (f1.4). Une fois avec le 20mm f1.4 GSM et une fois avec le 20mm f1.4 DG DN

HSM (on remarque un effet croix)

DG DN pas de coma (les traits sont du au filet des étoiles)

  On remarque aussi que le DG DN est aussi significativement plus piqué que le HSM. Contrairement au HSM ou je fermais à f1.8 ou f2 pour diminuer l'effet de coma, le vignétage et être moins mou. Le 20mm DG DN est au taquet dès la pleine ouverture , c'est vraiment une optique de choix pour de la photographie de voie lactée   Vignettage Pour le vignettage, il est présent à pleine ouverture, il devrait pouvoir être corriger facilement une fois que l'objectif sera reconnu par LR et les autres softs de traitement. Le vignetage disparaît totalement dès F2 Ce vignetage peut être visible lors d’assemblage de panorama, il faut penser à prendre suffisamment d’images pour avoir un recouvrement important et minimiser l’effet du vignetage et/ou fermer à F2 et plus. Les distorsions sont bien maîtrisée, dans l’ensemble, c'est une bonne optique pour faire des panorama.   Effet étoile Avec ses 11 lamelles de diaphragme, l’effet étoile est très marqué et esthétique dès que l’on ferme à plus de F8. L’effet est souvent accompagné d’un peu de flare de par la présence du soleil dans le cadre.   Image nocturne à main levée La très grande ouverture permet de faire des images à main levée avec très peu de luminosité. Très pratique si l’on ne veut pas avoir un trépied avec soi en permanence. Par exemple, ici les différents alpinistes en train de monter vers le sommet du Dom. Cependant, dans ces conditions de très faible luminosité, l’AF est un peu hésitante et oscille parfois autour du point. Dans des conditions lumineuses normales, le point se fait précisément et rapidement. L’AF est tout de même en retrait par rapport aux optiques Sony avec moteur linéaire.   Proxi Notez que la mise au point peut être faite à 23cm permettant de faire des images de proxi d’animaux montrant ainsi leur habitat ou des portraits particulièrement originaux. Cette mise au point rapprochée permet aussi d’amplifier la taille du premier plan avec l’effet grand angle.   Focus breathing Si on le compare à d’autres optiques du même calibre, le 20mm f1.4 DG DN a peut de focus breathing. C’est particulièrement intéressant pour les vidéastes mais aussi pour les photographes faisant du focus stacking.

superposition de map min et map max

  Conclusion En conclusion, pour moitié prix du 24mm f1.4 Sony ou moins cher et plus lumineux que le 20mm f1.8 Sony, le 20mm f1.4 DG DN s’inscrit comme un très bon choix. Après un gros lifting de volume et de poids par rapport à la version réflex (DG HSM), le DG DN optimisé pour appareil sans miroir est maniable et facilement transportable en ballade. Il a de nombreux verrouillages de la mise au point manuelle et de l’ouverture pour éviter toute surprise lors des déplacements ou pendant les prises de vues. C’est une optique qui est très spécialisée et qui nécessite un œil aguerri pour composer au mieux ses images. Ses performances sont excellentes avec un piqué qui décoiffe dès la pleine ouverture. Les aberrations chromatiques et la coma sont inexistants même à pleine ouverture ce qui en fait une des optiques les plus intéressantes pour la photographie nocturne. La mise au point moins de 23cm permet de faire de la proxi avec de jolis bokeh (pour un grand angle) permet de bien mettre en valeur des petits sujets. Le grand angle permet d'amplifier l'importance du premier plan par rapport à l'arrière plan, un jeu de perspective à utiliser lors des compositions des images. On peut noter quelques défauts inhérents à la grande ouverture et angle de l’optique. Le 20mm est assez sensible au flare lorsque le soleil est dans le champ de vision, le vignetage est aussi présent à pleine ouverture mais s’estompe rapidement en fermant (entre f1.4 et f2). L’AF en basse lumière n’est pas un foudre de guerre mais est-ce vraiment important pour une optique orientée paysage ? La construction est solide et sobre. Le pare soleil est amovible (pas forcément le cas pour les UGA ultra lumineux) et la lentille frontale pas trop bombée permettant le montage de filtre vissant plutôt qu’un système compliqué fixé sur le pare soleil (aussi possible de mettre des filtres à l'arrière). Il y a de nombreux boutons sur le fût pour passer en MF ou pour dé-cliquer la bague d’ouverture pour les vidéastes. Deux autres boutons de verrouillage font leur apparition avec le blocage de la mise au point en manuel focus ainsi que le blocage de la sélection de l'ouverture. Il y a aussi de nombreux joints d’étanchéité pour résister à toutes les conditions météos notamment la rosée du matin lors des time-laps. Un excellent rapport performance/qualité/prix dans la gamme des ultra grand angle lumineux pour de la photo nocturne, de paysage et d’archi. Cela peut aussi être une optique complémentaire pour faire des photos originales en jouant sur l’effet grand angle et faible profondeur de champs pour des portraits ou de la proxi.  

In conclusion, for half the price of the 24mm f1.4 Sony or cheaper and brighter than the 20mm f1.8 Sony, the 20mm f1.4 DG DN is a very good choice. After a drastic decrease in volume and weight compared to the SLR version (DG HSM), the mirrorless-optimized DG DN is versatile and easier to carry around. It has new feature buttons: manual focus and aperture locks to avoid any surprises when moving or shooting. It is a very specialized lens that requires a little bit of practice to compose good-looking pictures. Its performance is excellent, razor sharp at all apertures. Chromatic aberrations and coma are non-existent even at full open which makes it one of the most interesting lenses for night photography. The minimal focus point at 23cm allows to make proxy photography with nice bokeh (for a wide angle) that allows to highlight small subjects. The wide angle allows to amplify the importance of the foreground compared to the background, a perspective tool to use when you are composing your images.

We can note some downsides inherent to the large aperture and angle of the lens. The 20mm is quite sensitive to flare when the sun is in the field of view, vignetting is also present at full aperture but quickly fades away when closed a little bit (between f1.4 and f2). The AF in low light is not really fast and a little bit hazardous but is it really important for a landscape lens?

The construction is solid and sober. The sunshield is removable (not necessarily the case for ultra-fast and wide lenses) and the front lens is not too bulbous allowing the mounting of screw-in filters rather than a complicated system fixed on the sunshield (also possible to put filters on the back). There are many buttons on the barrel to switch to MF or to unclick the aperture ring for videographers. Two more buttons appear with manual focus lock and aperture selection lock. There are also many seals to withstand all weather conditions including morning dew during time-lapse for example.

An excellent performance/quality/price ratio for an ultra-wide and fast lens for night, landscape and architectural photography. It can also be a complementary lens to make original photos by playing on the wide-angle effect and shallow depth of field for portraits or proxy photography.

  Synthèse + Ultra grand angle très lumineux + pas de coma + pas d’AC + Possibilité de visser des filtres, pare soleil amovible + compact/léger par rapport à la version reflex (et au regard de sa forte ouverture) + prix très compétitif par rapport à la concurrence <1000€ + le grand angle le plus lumineux du marché (20mm f1.8, 14mm f1.8, 24mm f1.4) + tropicalisation + construction globale et boutons/switch sur le fût + verrouillage de la mise au point manuelle (MFL Lock) + effet étoile en fermant + possibilité de proxi + 1 nettoyage par an et garantie à vie avec Sigma Suisse   - AF hésitant et lent en basse lumière - optique spécialisée pour photographe expérimenté - vignetage visible à pleine ouverture (négligeable dès F2) - résistance au flare     Quelques images prisent avec le 20mm f1.4

Panorama 7 images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO6400, f1.4, 15sec

Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO100, f11, 1/100sec

Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO320, f11, 1/30sec

Panorama de 8images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO3200, f1.4, 15sec

Panorama de 6images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO800, f1.4, 1/10sec

Panorama de 2images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO400, f8, 1/25sec

Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO400, f5.6, 1/8sec

Blend 3images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO200, f4, 15sec

         
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Alpa 12 STC: Prendre le temps de prendre le temps

Prendre le temps de prendre le temps. Réfléchir à la composition avant de déclencher, vivre la scène avant de la figer. Voilà l’idée que j’avais en tête en demandant en prêt l’Alpa 12 STC. Le but étant de photographier des géants de glace glissant et sculptant le paysage alpin. La lenteur de leur mouvement collait bien avec l’esprit « slow photography » du moyen format argentique. L’appareil est visuellement très beau et bien construit avec des cadres en aluminium eloxé noir et une poignée en bois. Tout est modulaire avec des systèmes de levier. Le cadre est carré et très symétrique. Il est possible de monter la poignée, le verre de visée et le support pour le trépied dans un peu tous les sens pour photographier en vertical ou en paysage. Pour cette petite expérience, je serai accompagnée par un 23mm f5.6 qui est un ultra grand angle ainsi que le 45mm f4.5 Rodenstock. Ce sont des optiques fabriqués par Schneider Kreusach et couvrant le format 6x9. Les optiques sont aussi magnifiquement construites avec un obturateur central déclenchable avec une petite poignée câblée. Pour rester dans l’état d’esprit de l’expérience, je suis parti sur un dos argentique avec des films Kodak Ektar 100 qui saturent un peu plus les couleurs (pour faire ressortir le bleu de la glace) Il m’a fallu bien quelques dizaines de minutes pour comprendre comment mettre mon premier film dans le dos mais à chaque péloche, je me sentais plus à l’aise. Il faut dire que ma seule expérience de l’argentique, c’est une peloche 24x36 avec un leica M2. Le processus normal avec ce type d’appareil est de dégrossir le cadrage avec le viseur puis d’affiner sur le dépoli. Je dois avouer que j’ai assez rapidement lâché l’affaire de dépolis car il n’est pas évident de contrôler la netteté et surtout de bien définir les bords de l’image. Le fait de devoir à chaque fois enlever le dos pour monter le dépolis et la « chambre » est aussi très chronophage. J’étais partant pour de la slow photography mais là, c’était un peu trop slow quand même :) Tant pis pour l’option shift que je n’aurais pas l’occasion de tester car pour visualiser l’effet du shift, il faut le dépoli. Je n’ai utilisé que le viseur qui a deux cadres, l’un pour le 23mm et l’autre pour le 45mm. Ainsi, il est relativement aisé de composer et il faut ensuite faire confiance au marquage de distance sur l’objectif mais au vu des développements, ça correspond bien (contrairement aux optiques modernes…) ! Pour protéger le film dans le dos, une petite plaque en métal bloque la lumière. Pour prendre une image, une fois le ressort du déclencheur tendu, il faut retirer cette petite plaque comme un rideau puis déclencher. Le seul hic, c’est que pour pouvoir enlever cette plaque sans taper en butée contre le cadre du Alpa, il faut monter le dos à l’envers. Ça ne change pas grand-chose au niveau des photos, par contre, ce n’est pas super pratique car pour réarmer le film et pour connaître le nombre d'images prises, il faut se contorsionner un peu… Un peu dommage pour un appareil à 20k€ mais on m’a dit qu’il était plutôt optimisé pour les dos numériques. Trêve de bavardage, laissons place aux images maintenant. Les premières expositions des cristaux d’argents aux premiers photons interviennent le lendemain de la récupération du boîtier au QJ d’Alpa à Zurich. Une sympathique rivière coule non loin de là avec de belles couleurs automnales Alpa 12STC sur trépied avec le déclencheur à distance Résultat de la peloche Image scannée et traitée Puis, il est temps d'organiser la série que j'avais en tête pour ce boitier. Faire des photos dans un glacier. Mais pour l'occasion, j'ai demandé à Alyaerys si elle ne voulait pas se déguiser en "peuple primitif des alpes". Elle a accepté et l'on est monté avec son maquilleur "thousand faces" pour faire les images. J'ai aussi profité pour prendre quelques bouts de bois pour faire un petit feu (allumé avec le réchaud à gaz et laissé un peu trop longtemps dessous, il a un peu fondu (jamais faire ça, la bonbonne aurait pu péter n'importe quand...)). Ou je n'ai pas fais gaffe non plus c'est que je me suis avancé avec le trépied sans recalculer la distance de mise au point donc mon sujet n'est pas super net :S Résultat de la peloche Image scannée non traitée Images traitées Image off du Alpa Puis, vient la sortie DxD en Valais ou j'ai profiter un peu pour sortir l'Alpa et prendre quelques images lorsqu'il n'y avait pas trop de marche (c'est l'Alpa le plus léger et le plus compact mais il fait quand même son poids le pépère) Résultat de la peloche Images traitées Puis, une petite visite dans le Jura vaudois à visiter quelques cascades Je trouve l'effet flou hamilton sur le feuillage automnale des arbres très plaisant. Un résultat que l'on a pas vraiment sur le numérique je trouve. Après, il y avait une cascade super jolie mais le film était vide et j'en ai pas pris une deuxième... Du coup, j'ai juste une jolie photo du Alpa dans son environement :) Et pour finir, c'est reparti pour prendre des images dans un glacier. Il y a aussi quelques images de lac glacé sur le chemin Résultat de la peloche Alpa sur le lac glacé Image scanée et traitée Alpa dans le glacier Image scanée et traitée Bref, ce n'est pas l'appareil photo le plus efficace ni le plus léger mais une chose est sûr, on prend drôlement du plaisir à l'utiliser! Le plus excitant étant encore de recevoir les images deux semaines plus tard! Merci d'ailleur au labo Diaprint pour leur boulot. Mais malgré la super finition du boitier et de son look, je ne pense pas qu'il vaille les 20k€ mais je suis sûr qu'il doit être possible de trouver des alternatives pour un prix plus raisonnable. Une expérience que je ne regrette pas du tout et que je pense réitéré à l'avenir!
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