Sigma 20mm f1.4 DG DN

//conclusion in english at the end of the article Une optique que j’attendais depuis longtemps qu’elle soit optimisée pour appareil hybride, le 20mm f1.4. J’ai déjà pu tester son grand frère en 2018. Il s’agissait d’une version reflex qui souffrait de quelques défauts comme de la coma sur les étoiles en astro et surtout un fort encombrement avec une lentille frontale massive empêchant d'y monter des filtres classiques! Heureusement, l’avènement des appareils sans miroir permet de revoir totalement les formules optiques et gagner en encombrement particulièrement avec les objectifs grand angle et lumineux. C'est ainsi qu'après 4ans de développement depuis la version HSM, un 20mm f1.4 complètement revu au gout du jour arrive sur le marché. Nous voilà avec le Sigma 20mm f1.4 DG DN. Le DN signifie justement que la formule optique est revue pour les appareils hybrides. Etant ambassadeur chez Sigma Suisse, j'ai eu la chance de pouvoir tester cet objectif une semaine et demi avant son annonce officielle. Je vais pouvoir éplucher ses performances et vous faire un retour dans les règles de l’art. Je tiens à préciser que mon retour n'est pas biaisé par Sigma, je n'ai aucune contrainte ;)   Encombrement Il est sans aucun conteste plus compact que le 20mm f1.4 DG HSM ART. Il est aussi presque 2x plus léger (0.6kg vs 1.1kg). Cette différence de poids est importante et permet de le rendre plus polyvalent. On hésitera aussi moins à le glisser dans son sac photo si l'on part faire une balade où l'on est pas sûr de l'utiliser. Sa lentille frontale est aussi bien moins bombée et proéminente, ce qui facilite grandement le nettoyage de la frontale. Il est d’ailleurs possible d’y monter des filtres vissant d’un diamètre de 82mm. Un très bon point pour une optique de paysage où l’ajout d’un filtre ND permet par exemple de donner un effet vaporeux aux cascades. C’est aussi intéressant pour de la photographie en zone polluée, l’ajout d’un filtre coupant les IR permet d’avoir des images plus pures du ciel nocturne. On peut aussi ajouter des filtres à l’arrière de l’objectif. Cependant, on reste dans une optique très particulière, ultra grand angle et ultra lumineuse. La formule optique est optimisée pour être compacte, on reste néanmoins sur un gros objectif qui n’est pas forcément passe partout. Construction L’optique est bien protégé contre les intempéries avec notamment un joint au niveau de la bague de la monture. Son pare soleil est amovible et bien maintenu en place par un bouton de verrouillage. Il a toute une panoplie de boutons directement sur le fût de l’objectif. Le bouton AF/MF est particulièrement bien placé et pratique lors de photographie nocturne. Attention cependant, ce n’est pas parce que l’objectif est en MF que la mise au point ne bouge pas après un redémarrage de l’appareil photo ou lors d'un touché accidentel de la bague de mise au point. Il faut impérativement contrôler sa mise au point régulièrement pour éviter d'avoir de mauvaise surprise une fois de retour derrière le PC. Sigma résout habilement ce problème de mise au point qui peut bouger. Le bouton MFL Lock permet de verrouiller la mise au point lorsque l’on est en mise au point manuelle. Une superbe idée, c'est à se demander pourquoi cette fonction n'existait pas avant? On retrouve un bouton personnalisable sur le fût. On peut par exemple l’attribuer pour la mise au point automatique sur les yeux ou autre selon votre préférence. Il y a un switch permettant d’avoir la bague d’ouverture crantée chaque 1/3 diaf ou sans clic (pour les vidéastes principalement qui ne veulent pas d'à coup dans leur film). Une autre nouveauté intéressante est un bouton permettant de verrouiller notre choix de réglage d’ouverture. Sans le verrouillage, avec la bague de diaf, on règle notre ouverture entre f1.4 et f16. Si l’on bascule sur A, on règle l’ouverture via le boîtier. Avec le bouton de verrouillage, on est soit bloqué avec le réglage de l’ouverture sur le boîtier entre f1.4 et f16, soit bloqué avec le choix de l’ouverture via le boîtier. C’est pratique pour éviter une perte de temps et une image ratée si la bague a malencontreusement bougé pendant le transport ou une fausse manip. Ça peut aussi être très pratique lorsque l’on ne peut pas accéder facilement au boîtier comme dans un caisson étanche pour des photos sous-marines. Le reste de la construction est dans les standards des derniers Sigma ART, une finition sobre est classe dans un plastique de bonne facture. La bague de mise au poin à une course très longue permettant un réglage précis de la mise au point (bien plus longue que les optiques Sony). Cette précision de mise au point est bienvenue pour la photographie nocturne pour faire le point sur les étoiles.   Qualité d’images Concernant la qualité d’image, c’est une optique qui sort du lot pour cette catégorie avec un piqué phénoménal dès la pleine ouverture même sur un capteur 61mgpx comme le a7rIV jusque dans les coins. Rien à voir avec le 20mm f1.4 HSM qui était un peu mou dans les angles à pleine ouverture. Il faudra attendre que d'autres testeurs fassent des comparaisons plus rigoureuse avec des chartes, ce n'est pas ma tasse de thé. Mais sur le terrain, le piqué est razor sharp comme disent les anglophones!   Flare, AC Si le soleil n’est pas loin du centre de l’image, du flare peut apparaître. C’est un problème qu’il est difficile d’éviter avec un grand angle aussi lumineux. Le Sony 24mm f1.4 s’en sort mieux mais pour quasiment 3x le prix du 20mm Sigma. Je n’ai pas réussi à mettre l’objectif en défaut avec les aberrations chromatiques. Même en contre jour et hors plan de netteté.   Coma Concernant la coma, il fait vraiment mieux que son prédécesseur en version reflex. Les coma sont inexistants même à pleine ouverture ce qui est une excellente nouvelle pour ceux qui voudrait photographier le ciel nocturne. Ci-dessous, deux recadrages 100% dans les angles à pleine ouverture (f1.4). Une fois avec le 20mm f1.4 GSM et une fois avec le 20mm f1.4 DG DN

HSM (on remarque un effet croix)

DG DN pas de coma (les traits sont du au filet des étoiles)

  On remarque aussi que le DG DN est aussi significativement plus piqué que le HSM. Contrairement au HSM ou je fermais à f1.8 ou f2 pour diminuer l'effet de coma, le vignétage et être moins mou. Le 20mm DG DN est au taquet dès la pleine ouverture , c'est vraiment une optique de choix pour de la photographie de voie lactée   Vignettage Pour le vignettage, il est présent à pleine ouverture, il devrait pouvoir être corriger facilement une fois que l'objectif sera reconnu par LR et les autres softs de traitement. Le vignetage disparaît totalement dès F2 Ce vignetage peut être visible lors d’assemblage de panorama, il faut penser à prendre suffisamment d’images pour avoir un recouvrement important et minimiser l’effet du vignetage et/ou fermer à F2 et plus. Les distorsions sont bien maîtrisée, dans l’ensemble, c'est une bonne optique pour faire des panorama.   Effet étoile Avec ses 11 lamelles de diaphragme, l’effet étoile est très marqué et esthétique dès que l’on ferme à plus de F8. L’effet est souvent accompagné d’un peu de flare de par la présence du soleil dans le cadre.   Image nocturne à main levée La très grande ouverture permet de faire des images à main levée avec très peu de luminosité. Très pratique si l’on ne veut pas avoir un trépied avec soi en permanence. Par exemple, ici les différents alpinistes en train de monter vers le sommet du Dom. Cependant, dans ces conditions de très faible luminosité, l’AF est un peu hésitante et oscille parfois autour du point. Dans des conditions lumineuses normales, le point se fait précisément et rapidement. L’AF est tout de même en retrait par rapport aux optiques Sony avec moteur linéaire.   Proxi Notez que la mise au point peut être faite à 23cm permettant de faire des images de proxi d’animaux montrant ainsi leur habitat ou des portraits particulièrement originaux. Cette mise au point rapprochée permet aussi d’amplifier la taille du premier plan avec l’effet grand angle.   Focus breathing Si on le compare à d’autres optiques du même calibre, le 20mm f1.4 DG DN a peut de focus breathing. C’est particulièrement intéressant pour les vidéastes mais aussi pour les photographes faisant du focus stacking.

superposition de map min et map max

  Conclusion En conclusion, pour moitié prix du 24mm f1.4 Sony ou moins cher et plus lumineux que le 20mm f1.8 Sony, le 20mm f1.4 DG DN s’inscrit comme un très bon choix. Après un gros lifting de volume et de poids par rapport à la version réflex (DG HSM), le DG DN optimisé pour appareil sans miroir est maniable et facilement transportable en ballade. Il a de nombreux verrouillages de la mise au point manuelle et de l’ouverture pour éviter toute surprise lors des déplacements ou pendant les prises de vues. C’est une optique qui est très spécialisée et qui nécessite un œil aguerri pour composer au mieux ses images. Ses performances sont excellentes avec un piqué qui décoiffe dès la pleine ouverture. Les aberrations chromatiques et la coma sont inexistants même à pleine ouverture ce qui en fait une des optiques les plus intéressantes pour la photographie nocturne. La mise au point moins de 23cm permet de faire de la proxi avec de jolis bokeh (pour un grand angle) permet de bien mettre en valeur des petits sujets. Le grand angle permet d'amplifier l'importance du premier plan par rapport à l'arrière plan, un jeu de perspective à utiliser lors des compositions des images. On peut noter quelques défauts inhérents à la grande ouverture et angle de l’optique. Le 20mm est assez sensible au flare lorsque le soleil est dans le champ de vision, le vignetage est aussi présent à pleine ouverture mais s’estompe rapidement en fermant (entre f1.4 et f2). L’AF en basse lumière n’est pas un foudre de guerre mais est-ce vraiment important pour une optique orientée paysage ? La construction est solide et sobre. Le pare soleil est amovible (pas forcément le cas pour les UGA ultra lumineux) et la lentille frontale pas trop bombée permettant le montage de filtre vissant plutôt qu’un système compliqué fixé sur le pare soleil (aussi possible de mettre des filtres à l'arrière). Il y a de nombreux boutons sur le fût pour passer en MF ou pour dé-cliquer la bague d’ouverture pour les vidéastes. Deux autres boutons de verrouillage font leur apparition avec le blocage de la mise au point en manuel focus ainsi que le blocage de la sélection de l'ouverture. Il y a aussi de nombreux joints d’étanchéité pour résister à toutes les conditions météos notamment la rosée du matin lors des time-laps. Un excellent rapport performance/qualité/prix dans la gamme des ultra grand angle lumineux pour de la photo nocturne, de paysage et d’archi. Cela peut aussi être une optique complémentaire pour faire des photos originales en jouant sur l’effet grand angle et faible profondeur de champs pour des portraits ou de la proxi.  

In conclusion, for half the price of the 24mm f1.4 Sony or cheaper and brighter than the 20mm f1.8 Sony, the 20mm f1.4 DG DN is a very good choice. After a drastic decrease in volume and weight compared to the SLR version (DG HSM), the mirrorless-optimized DG DN is versatile and easier to carry around. It has new feature buttons: manual focus and aperture locks to avoid any surprises when moving or shooting. It is a very specialized lens that requires a little bit of practice to compose good-looking pictures. Its performance is excellent, razor sharp at all apertures. Chromatic aberrations and coma are non-existent even at full open which makes it one of the most interesting lenses for night photography. The minimal focus point at 23cm allows to make proxy photography with nice bokeh (for a wide angle) that allows to highlight small subjects. The wide angle allows to amplify the importance of the foreground compared to the background, a perspective tool to use when you are composing your images.

We can note some downsides inherent to the large aperture and angle of the lens. The 20mm is quite sensitive to flare when the sun is in the field of view, vignetting is also present at full aperture but quickly fades away when closed a little bit (between f1.4 and f2). The AF in low light is not really fast and a little bit hazardous but is it really important for a landscape lens?

The construction is solid and sober. The sunshield is removable (not necessarily the case for ultra-fast and wide lenses) and the front lens is not too bulbous allowing the mounting of screw-in filters rather than a complicated system fixed on the sunshield (also possible to put filters on the back). There are many buttons on the barrel to switch to MF or to unclick the aperture ring for videographers. Two more buttons appear with manual focus lock and aperture selection lock. There are also many seals to withstand all weather conditions including morning dew during time-lapse for example.

An excellent performance/quality/price ratio for an ultra-wide and fast lens for night, landscape and architectural photography. It can also be a complementary lens to make original photos by playing on the wide-angle effect and shallow depth of field for portraits or proxy photography.

  Synthèse + Ultra grand angle très lumineux + pas de coma + pas d’AC + Possibilité de visser des filtres, pare soleil amovible + compact/léger par rapport à la version reflex (et au regard de sa forte ouverture) + prix très compétitif par rapport à la concurrence <1000€ + le grand angle le plus lumineux du marché (20mm f1.8, 14mm f1.8, 24mm f1.4) + tropicalisation + construction globale et boutons/switch sur le fût + verrouillage de la mise au point manuelle (MFL Lock) + effet étoile en fermant + possibilité de proxi + 1 nettoyage par an et garantie à vie avec Sigma Suisse   - AF hésitant et lent en basse lumière - optique spécialisée pour photographe expérimenté - vignetage visible à pleine ouverture (négligeable dès F2) - résistance au flare     Quelques images prisent avec le 20mm f1.4

Panorama 7 images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO6400, f1.4, 15sec

Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO100, f11, 1/100sec

Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO320, f11, 1/30sec

Panorama de 8images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO3200, f1.4, 15sec

Panorama de 6images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO800, f1.4, 1/10sec

Panorama de 2images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO400, f8, 1/25sec

Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO400, f5.6, 1/8sec

Blend 3images, Sony a7rIV,  Sigma 20mm f1.4 DG DN, ISO200, f4, 15sec

         
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Alpa 12 STC: Prendre le temps de prendre le temps

Prendre le temps de prendre le temps. Réfléchir à la composition avant de déclencher, vivre la scène avant de la figer. Voilà l’idée que j’avais en tête en demandant en prêt l’Alpa 12 STC. Le but étant de photographier des géants de glace glissant et sculptant le paysage alpin. La lenteur de leur mouvement collait bien avec l’esprit « slow photography » du moyen format argentique. L’appareil est visuellement très beau et bien construit avec des cadres en aluminium eloxé noir et une poignée en bois. Tout est modulaire avec des systèmes de levier. Le cadre est carré et très symétrique. Il est possible de monter la poignée, le verre de visée et le support pour le trépied dans un peu tous les sens pour photographier en vertical ou en paysage. Pour cette petite expérience, je serai accompagnée par un 23mm f5.6 qui est un ultra grand angle ainsi que le 45mm f4.5 Rodenstock. Ce sont des optiques fabriqués par Schneider Kreusach et couvrant le format 6x9. Les optiques sont aussi magnifiquement construites avec un obturateur central déclenchable avec une petite poignée câblée. Pour rester dans l’état d’esprit de l’expérience, je suis parti sur un dos argentique avec des films Kodak Ektar 100 qui saturent un peu plus les couleurs (pour faire ressortir le bleu de la glace) Il m’a fallu bien quelques dizaines de minutes pour comprendre comment mettre mon premier film dans le dos mais à chaque péloche, je me sentais plus à l’aise. Il faut dire que ma seule expérience de l’argentique, c’est une peloche 24x36 avec un leica M2. Le processus normal avec ce type d’appareil est de dégrossir le cadrage avec le viseur puis d’affiner sur le dépoli. Je dois avouer que j’ai assez rapidement lâché l’affaire de dépolis car il n’est pas évident de contrôler la netteté et surtout de bien définir les bords de l’image. Le fait de devoir à chaque fois enlever le dos pour monter le dépolis et la « chambre » est aussi très chronophage. J’étais partant pour de la slow photography mais là, c’était un peu trop slow quand même :) Tant pis pour l’option shift que je n’aurais pas l’occasion de tester car pour visualiser l’effet du shift, il faut le dépoli. Je n’ai utilisé que le viseur qui a deux cadres, l’un pour le 23mm et l’autre pour le 45mm. Ainsi, il est relativement aisé de composer et il faut ensuite faire confiance au marquage de distance sur l’objectif mais au vu des développements, ça correspond bien (contrairement aux optiques modernes…) ! Pour protéger le film dans le dos, une petite plaque en métal bloque la lumière. Pour prendre une image, une fois le ressort du déclencheur tendu, il faut retirer cette petite plaque comme un rideau puis déclencher. Le seul hic, c’est que pour pouvoir enlever cette plaque sans taper en butée contre le cadre du Alpa, il faut monter le dos à l’envers. Ça ne change pas grand-chose au niveau des photos, par contre, ce n’est pas super pratique car pour réarmer le film et pour connaître le nombre d'images prises, il faut se contorsionner un peu… Un peu dommage pour un appareil à 20k€ mais on m’a dit qu’il était plutôt optimisé pour les dos numériques. Trêve de bavardage, laissons place aux images maintenant. Les premières expositions des cristaux d’argents aux premiers photons interviennent le lendemain de la récupération du boîtier au QJ d’Alpa à Zurich. Une sympathique rivière coule non loin de là avec de belles couleurs automnales Alpa 12STC sur trépied avec le déclencheur à distance Résultat de la peloche Image scannée et traitée Puis, il est temps d'organiser la série que j'avais en tête pour ce boitier. Faire des photos dans un glacier. Mais pour l'occasion, j'ai demandé à Alyaerys si elle ne voulait pas se déguiser en "peuple primitif des alpes". Elle a accepté et l'on est monté avec son maquilleur "thousand faces" pour faire les images. J'ai aussi profité pour prendre quelques bouts de bois pour faire un petit feu (allumé avec le réchaud à gaz et laissé un peu trop longtemps dessous, il a un peu fondu (jamais faire ça, la bonbonne aurait pu péter n'importe quand...)). Ou je n'ai pas fais gaffe non plus c'est que je me suis avancé avec le trépied sans recalculer la distance de mise au point donc mon sujet n'est pas super net :S Résultat de la peloche Image scannée non traitée Images traitées Image off du Alpa Puis, vient la sortie DxD en Valais ou j'ai profiter un peu pour sortir l'Alpa et prendre quelques images lorsqu'il n'y avait pas trop de marche (c'est l'Alpa le plus léger et le plus compact mais il fait quand même son poids le pépère) Résultat de la peloche Images traitées Puis, une petite visite dans le Jura vaudois à visiter quelques cascades Je trouve l'effet flou hamilton sur le feuillage automnale des arbres très plaisant. Un résultat que l'on a pas vraiment sur le numérique je trouve. Après, il y avait une cascade super jolie mais le film était vide et j'en ai pas pris une deuxième... Du coup, j'ai juste une jolie photo du Alpa dans son environement :) Et pour finir, c'est reparti pour prendre des images dans un glacier. Il y a aussi quelques images de lac glacé sur le chemin Résultat de la peloche Alpa sur le lac glacé Image scanée et traitée Alpa dans le glacier Image scanée et traitée Bref, ce n'est pas l'appareil photo le plus efficace ni le plus léger mais une chose est sûr, on prend drôlement du plaisir à l'utiliser! Le plus excitant étant encore de recevoir les images deux semaines plus tard! Merci d'ailleur au labo Diaprint pour leur boulot. Mais malgré la super finition du boitier et de son look, je ne pense pas qu'il vaille les 20k€ mais je suis sûr qu'il doit être possible de trouver des alternatives pour un prix plus raisonnable. Une expérience que je ne regrette pas du tout et que je pense réitéré à l'avenir!
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Sigma FP-L

Le Sigma FP, le boitier plein format à objectif interchangeable refait son retour avec un capteur de 61mgpx similaire au Sony a7r4. Le boitier pour reportaire parfait ? Ou lui reste-t-il encore des défauts de jeunesse ? J’ai pu l’avoir durant une semaine pour couvrir l’événement mondial air ballon en France voisine. Voici mon ressenti après utilisation sur le terrain: Ergonomie : Format extrêmement compact qui couplé avec des optiques de la série I de Sigma en fait un combo extrêmement léger (375gr!) et discret. Son format est très carré et minimaliste, vous l'aurez toujours au fond de votre poche, plus d'excuse pour ne pas prendre l'appareil avec vous! Sigma FP-L avec le 14-24f2.8 art Plus de pièce mécanique en mouvement dans ce boitier, Sigma fait le paris d'un capteur totalement silencieux sans rideau ni miroir. Plus de pièce d'usure, plus fiable, plus léger et moins cher. Il y a cependant quelques désavantages à l'obturateur silencieux notamment avec du rolling shutter sur des éléments en mouvement très rapide ou des différences de luminosité avec des lumières artificielles. Un bouton pour déclencher, un autre pour la vidéo et deux roues de réglages. Pour une meilleure prise en main, il est possible de lui adjoindre un petit grip (poignée) améliorant la prise en main et lui ajoutant un peu de hauteur pour que le petit doigt trouve une place sur le boitier. La prise en main n’est pas super agréables même avec les compléments mais c’est le prix à payer pour un format aussi compact. Le peu de boutons personnalisables vous oblige à passer passablement de temps dans les menus pour le configurer. Heureusement, l’écran est grand et lumineux compensant l’absence de viseur natif. Cependant, en plein soleil, il n’est pas évident de cadrer, il vous faudra ajouter un viseur externe. Ce viseur peut passer d’un viseur optique à électronique d’un click selon vos préférences. Le viseur électronique garde tous les avantages d’aide à la prise de vue avec notamment le niveau, l’histogramme, le zébra ou encore le focus peaking mettant en évidence les zone net. Pour les plus puristes ne voulant pas coller leur œil devant un écran, vous pouvez cadrer à travers le viseur optique pour profiter de la vue sans latence. On retrouve aussi un radiateur derrière l’écran permettant un bon refroidissement du boitier pour de bonnes capacités en vidéo. N’étant pas vraiment mon domaine de compétence, je passe sur ce point mais le Sigma FP s’emble bien se défendre. Ce qui est dommage cependant c’est que le radiateur n’a pas l’air de booster les capacités en photos. En mode rafale allant jusqu’a 10img/sec, le buffer est rempli en un instant avec un maximum de 5-6 images. Le boitier n’est pas vraiment adapté pour des photos d’actions ou d’animalier mais vraiment spécialisé pour de la photo de reportage ou la discrétion est le maitre mot. L’écran collé au radiateur est fixe ce qui est un peu dommage car sans viseur, on voudrait bien pouvoir bouger l’écran pour des angles à raz le sol ou au-dessus de la foule. Un autre prix à payer pour un format ultra compact. Comme pour la première version du FP, on ne retrouve qu’une carte dans le boitier alors qu’une deuxième permettrait une meilleure redondance ou permet de séparer vidéo et photo. C’est le plus petit boitier à objectif interchangeable plein format mais cela vient avec des compromis. Il s’adresse à des personnes spécialisées ayant besoin de ce forme factor que ce soit pour la discrétion ou la possibilité d’y ajouter des accessoires vidéo.

Boitier léger et compact, top pour des reportages sur le terrain

La gamme d’optique s’agrandit de jour en jour. Il est en monture L qui est une monture commune à Leica, Sigma et Panasonic. La gamme est bien étoffée avec des optiques allant de 14mm à 600mm avec des fixes lumineux et des zooms polyvalents. On préférera monter des optiques compacte avec le FP pour rester dans l’esprit du boitier mais rien n’empèche de lui adjoindre le dernier 150-600mm. Image : La qualité d’image est excellente. On retrouve ici le capteur rétro éclairé de 61mgpx que l’on peut trouver sur le Sony a7rIV. Un capteur avec une grande dynamique permettant de récupérer aisément les ombres et les hautes lumières. Capacité de récupération de la dynamique à ISO400 Dynamique de 15IL permettant de garder les ombres et haute lumière en contre jour Un capteur avec peu de bruit jusqu’a 6400iso et qui peut être traité facilement jusqu’a 25’600. Un mode rafale avec une cadence élevée de 10img/sec est intéressent avec un capteur aussi définit. Certes le buffer est faible mais la rafale permet d’effectuer rapidement des bracketing ou de doubler les images pour éviter un flou de bouger qui peut vite arriver avec des capteurs aussi exigeant. cadrage original sans traitement crop 100% 61mgpx sans traitement Le capteur délivre de superbes images piquées couplées à la gamme d’objectif L qui délivre d’excellentes performances dès la pleine ouverture. Les images RAW sont en format DNG permettant d’être lue par n’importe quel logiciel. Pas besoin de souscrire a un abonnement mensuel ni d’avoir la dernière version payante de votre logiciel de traitement. Ca fait du bien de voir un esprit plus « ouvert » dans une industrie qui a plutôt tendance à vouloir rendre obscolet l’apn précédent. Synthèse: + compacité et discrétion (obturateur silencieux) + capacité vidéo + sans obturateur mécanique, plus de pièce d'usure + boitier ultra léger (375gr) + capacité vidéo + qualité d’image + excellente dynamique + bonne montée en ISO + prix + alliance L avec des optiques Leica et Panasonic + DNG plutôt qu’un format propriétaire - bonne ergonomie avec accessoires - buffer rafale de 5-6 images - 1 slot de carte - écran non orientable - AF en deca de la concurrence - obturateur silencieux = rolling shutter, flickering, banding Quelques exemples d'images prisent avec le Sigma FL-p
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Sigma 105mm f2.8 art macro

Sigma bouscule un peu le monde de la macro dans la gamme sony E. Jusque-là, l’excellent Sony 90mm f2.8 était la référence en macro. Sigma a rapidement mis sur le marché le petit 70mm macro déjà pu tester. Cependant, 70mm reste court pour de la photographie d’insecte qui peuvent être intimidé par la proximité. Quelques marques tierces sortent des 100mm dont Firin et Laowa mais Sigma met tout le monde d’accord en remettant au gout du jour le 105mm macro sigma f2.8. Le Sigma est 40% moins cher que le Sony ce qui le rend particulièrement intéressent. La construction du Sony est plus métal et avec une meilleure finition que le Sigma. Le Sigma n’est pas non plus stabilisé ce qui ne facilite pas la prise de vue à fort grossissement ou le moindre mouvement est fortement amplifié il faudra opter pour des vitesses d’obturation relativement rapide (>1/150ème). Un autre point manquant un peu dommage sur le Sigma est l’absence d’échelle de mise au point et de distance. On ne sait pas à quel rapport de grossissement on se trouve en manuel ce qui est assez perturbant surtout sans butée sur la bague de mise au point. Comme pour le reste de la gamme ART, on a une bonne tropicalisation avec un joint au niveau de la monture. Une bague de diaphragme se trouve sur le fût. L’objectif est compact, léger et donc bien maniable. On dit souvent que la macro se fait en manuel mais sur ce boitier, l’AF est rapide et silencieux ce qui permet d’utiliser l’AF sur le terrain même pour des prises de vue rapprochée. Il y a un sélecteur permettant de limiter la plage AF (car ce n’est plus possible directement via le boitier de limiter la plage de mise au point depuis le passage en monture E). En limitant la mise au point pour les prises macro, l’AF est très efficace et permet par exemple de compenser l’effet du vent dans les feuilles faisant bouger le sujet. Ça permet aussi de suivre un insecte en mouvement sans trop de problème. La mise au point en manuelle reste cependant obligatoire pour des prises de vues spécifique comme le focus stacking car cette option n’est toujours pas automatisée dans les boitiers Sony. Le zoom à 100% dans le viseur permet vraiment une mise au point au petit oignon. Le piqué de l’optique à fort grossissement est absolument exceptionnel. J’ai rarement vu un tel rendu des détails fins. Lorsque l’image est net, en crop 100%, les détails sont au rendez-vous. (tous les crop 100% ne sont pas traité ni accentué) Le bokeh est aussi très doux, ici quelques exemples d’images en fermant progressivement le diaphragme.

f2.8

f4 f5.6 f8 f11 f16

Lors de mon utilisation, je n’ai pas rencontré d’AC ni de flaire malgré quelques images en fort contrejour.

  Conclusion Bref, une superbe qualité optique en tout point de vue. Pour moi cette optique a un excellent rapport qualité prix. Certes la stab apporte un confort supplémentaire et la bague de map sans marquage est un peu perturbant sur un macro mais la qualité optique et l’AF compense. Exemples d'images

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/125s, 160iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f5, 1/125s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f6.3, 1/60s, 400iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f5.6, 1/60s, 200iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/400s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/320s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f3.2, 1/250s, 800iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f3.5, 13s, 800iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/500s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/2000s, 100iso

Sigma 105mm art macro, Sony a7rIII, f2.8, 1/500s, 100iso

Synthèse + bonne distance de travail au rapport 1:1 pour des insectes craintifs + piqué excellent, crop 100% bluffant + flare et AC inexistant + prix doux par rapport au Sony + limiteur de plage de mise au point pratique + AF fonctionnel même à fort grossissement. Permet de photographier avec du vent. - Pas de stabilisation - Pas de marquage sur la bague de map, pas d’indication de grossissement
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Retour Sony A1 le nouveau flagship

Bonjour, Il y a quelque temps, Sony m’a envoyé le alpha 1 pour le tester sur le terrain pendant 1 semaine. Le délai est relativement court pour tester toutes les fonctionnalités de ce boitier mais je me suis penché sur la partie rafale, obturateur silencieux, autonomie et robustesse. Je ne me suis pas penché sur la partie connectivité ni sur la gestion des flash ou l’obturateur mécanique. C’est un retour sur terrain et non pas un test rigoureux. Le Sony A1 est le flagship de la marque, une vitrine technologique démontrant qu’il est possible d’avoir un boitier d’action avec un capteur bien défini. Pourtant, de l’extérieur, le a1 n’est pas bien différents des autres A7 ou A9. On n’est pas sur un boitier monobloc comme le flagship des autres marques. C’est un choix que j’apprécie car cela permet un réel gain de poids mais aussi permet de faire des photos à raz le sol. Egronomie En le comparent à mon Sony A7rIII, les dimensions globales sont très similaires mais la prise en main est incroyablement meilleure. La poignée tient vraiment bien en main, la molette inclinée permet de gagner les quelques mm permettant une prise en main ferme, le petit doigt ne se balade plus sous la poignée. Les boutons répondent mieux, le joystick a une bien meilleure adhérence et peut-être manipulé de manière fiable avec des gants.

A1 en haut à coté du sony A7RIII

Comme pour le sony A9, une seconde molette de réglage dédiée pour le type d’AF et le mode entrainement (vitesse rafale, retardateur) existe. Personnellement, je préfère gérer ces réglages via des boutons personnalisés mais surtout via les modes personnalisables 1,2 et 3. Si vous travaillez aussi de cette manière, il vous faudra systématiquement adapter ces deux paramètres avec la roue. Si vous venez du Sony A9, vous aurez déjà ces automatismes.

Le viseur a vraiment un rendu très réaliste et le grossissement est très bon. On remarque surtout la qualité du viseur une fois que l’on revient sur un autre modele de boitier. Il est aussi possible de paramétrer la vitesse de rafraichissement du viseur pour améliorer le suivi en photo d’action mais aussi pour économiser de la batterie pendant les prises de vue plus posées. Les avantages du viseur électronique ne sont plus à démontrer mais la possibilité de zoomer à 100% dans le viseur pour peaufiner une mise au point en manuel ou identifier des oiseaux, le zebra pour mettre en évidence les zones cramées, le focus peaking pour mettre en évidence les zones nettes pour aider une mise au point manuelle, la possibilité de naviguer dans le menu FN sans devoir quitter l’œil du viseur et perdre l’action sont tous des avantages dont on n’arrive plus à se passer rapidement.

Dans l’ergonomie les différentes ouvertures par clapet ont été revu et sont plus weatherproof avec des joints et des fermetures fermes. Pour l’avoir testé dans des conditions très humides avec de l’eau, du limon (sable des glaciers ultra fin) et quelques éclaboussures, la tropicalisation du boitier ne m’a pas fait défaut. On est sur du robuste même s’il n’a pas la tête d’un monobloc !

Test en environnement humide et sale (spéléo)

L’appareil accepte maintenant de nouvelles générations de cartes express type A permettant de vider rapidement le buffer lors de rafale à 30 images par seconde avec 50 mégapixels. Malheureusement, j’avais mes cartes SD à 95mo/sec pour les tests et c’est extrêmement lent alors qu’avec les types A, le buffer se vide instantanément. Mais même avec des cartes lentes, ce n’est pas vraiment un problème car le buffer est immense et ce n’est pas bloquant (sauf si l’on veut faire des vidéos après une rafale). Je n’ai jamais atteint la fin du buffer malgré des rafales généreuses.

  AF L’AF du Sony A1 est simplement bluffant. La reconnaissance du sujet et son suivi n’ont simplement pas de comparaison possible pour moi. Contrairement aux autres A7, ce n’est pas gadget ni aléatoire. Le suivi d’objet du A1 est simplement stupéfiant et fiable. Si on le couple avec la détection des yeux du sujet, l’AF est un "game changer". Le point se fait sur l’œil d’une gélinotte à travers les branches sans broncher, le point suit l’œil d’un chamois en déplacement dans le cadre même s’il ferme l’œil ou si la tête est de 1/3.

Détection de l'oeil de la gélinotte à travers le branchage et environement bien chargé

Détection de l'oeil du chamoi à moitié fermé et de 1/3

Il faut cependant penser à changer le type d’AF sur les yeux en fonction du sujet (humain, oiseau et animaux) car sinon, le point ne se fera pas. Le raccourci est à mettre dans le menu FN ou un bouton personnalisé. C’est un peu dommage de devoir switcher entre les modes pour le suivi des yeux car il y a des situations où l’on photographie des oiseaux juste après un mammifère et s’il l’on oublie de changer, l’œil ne sera pas trouvé.

Œil pas trouvé car j'étais en mode animaux et non oiseaux

L’AF accroche et suit aussi bien au centre que dans les bords du cadre (le Sony a7rIII est à la ramasse sur les bords).

Suivi de la mésange malgré qu'elle soit dans le bord et à travers les branche (l'AF à croché sur les 18 images de la raffale (mais flou de bougé par 1/400ème...)

L’AF peut être personnalisé très finement selon les sujets entre la réactivité du suivi AF jusqu’à la préférence de l’œil droit ou gauche pour la mise au point. Dans tous les cas, l’AF couplé aux moteurs linéaires des objectifs Sony est ultra rapide et réactif. A voir si cette technologie AF pourra être transmis aux futures générations des A7.

  Rafale La rafale de 30 images par seconde permet de ne plus louper le moment décisif dans une action. Couplé au nouveau viseur électronique et au double processeur, le suivi se fait sans mal. Il n’y a pas d’image noire, ni de saccade dans le viseur. En étant en obturateur silencieux, si on ne met pas le bruit artificiel, on ne remarque même pas qu’une rafale est en court. Mais, la rafale n’est pas qu’utile en photo d’action, pour le paysage aussi.

j'ai pu choisir entre 4-5 photos pour chaque position

Un montage avec la rafale de 30img/sec avec le sujet passant derrière un branchage et étant extrêmement proche du bord du cadre. Le viseur sans lag m’a permis de suivre plus ou moins le sut malgré sa vitesse et son accélération.

Par exemple lorsque l’on fait du bracketing, le temps pour prendre une image bracketée sur 9 prise de vue se fait en un temps record, pareil pour du focus stacking. Dommage cependant que le focus stacking ne soit pas automatisé dans les boitier sony car avec la vitesse de l’AF et la vitesse de la rafale, ça pourrait être un vrai plus. La rafale peut aussi être utilisée pour augmenter le nombre d’images nette avec des vitesses d’obturations limites.

La rafale permet aussi de prendre 16 images rapidement puis de les assembler en une image de 200mgpx. Malheureusement, il vous faudra passer par un logiciel propriétaire de Sony pour finaliser l’assemblage avant de pouvoir le traiter dans votre logiciel favori.

  Autonomie L’autonomie est dans la norme des autres boitiers de la marque. Avec une batterie, on peut photographier pendant 2j si on ne déclenche pas sur tout ce qui bouge. En utilisation intensive, il faudra tout de même prévoir une batterie par jour. J’ai aussi pu le tester dans des conditions un peu plus extrêmes dans un glacier. Les températures étaient bien fraîches, -13°C et en trois heures des photographies, j’ai perdu 50% de batterie. J’étais un peu déçu de ses performances, mais je testais aussi la rafale du boitier et j’ai pris 1700 images pendant ces 3h de temps. Je trouve que ce n’est pas si mal dans ces conditions (1700 images, -13°C, 50% de batterie).   Qualité d’image Au vue des performances en vitesse décrites plus haut, on peut s’attendre à une qualité d’image un peu à la baisse. Mais les 50 mégapixel du capteur m’ont agréablement surpris. Sur le 400 GM et le 24GM, la qualité d’image en crop 100% est superbe, tous les détails sont bien rendus.

Cadrage d'origine

crop 100% La montée en ISO me semble pas forcément au-dessus de ce qui se fait actuellement. Des images propres jusqu’à 6400iso nécessitant un peu de traitement au-delà ce qui est déjà une belle performance pour un capteur aussi défini. Je trouve le bruit similaire au a7rIII et bien mieux maitrisé que le a7rIV.

6400 iso

6400iso crop 100% 6400iso crop 100% +2IL Concernant la dynamique en haut iso, j’ai l’impression que l’on tombe plus rapidement dans « la zone rouge » que le a7rIII en augmentant la luminosité de plus de 4IL. Peut-être qu’en shootant en RAW non compressé, ce phénomène disparait? Mais c’est vraiment des circonstances très particulières.

Image d'origine (éclairage par seulement 3 bougies)

+5IL (la zone rouge dont je parle se voit bien en haut à gauche dans les ombres alors que les ombres plus au centre sont assez clean (mais je pense que c'est plus dû au Craw/raw) traitement final avec récupération du maximum de la dynamique à 6400iso Obturateur silencieux De la RAM est directement accolée au capteur permettant ainsi de minimiser le rolling shutter qui est un défaut lié à l’obturateur silencieux. Le rolling shutter est une déformation d’un objet en mouvement dans l’image dû à la lecture ligne par ligne du capteur lors de la prise de vue. Avec la ram directement accolée au capteur, la lecture de ces lignes se fait beaucoup plus rapidement limitant fortement le rolling shutter. Le Sony A1 lit 1,5x plus rapidement son capteur que le Sony A9 qui est une référence dans le domaine avec pourtant un capteur de seulement 24 mégapixel. Le rolling shutter était déjà quasi inexistant sur le A9 et le A1 fait encore mieux. Je n’ai pas réussi à le mettre en défaut pendant ma semaine de prise en main malgré les photos d’actions. Cette technologie de capteur stacké nous permet vraiment d’utiliser l’obturateur silencieux en toute circonstance sans se soucier d’éventuelle déformation. Le fait de ne pas faire de bruit lors de la prise d’image est un vrai confort d’utilisation. Dans mon domaine de prédilection, les animaux ne nous remarquent pas, les oreilles ne se dressent plus et on évite de se griller dans un affut.

Exemple de photographie animalière sans dérangement grâce à l'obturateur silencieux

Pour la photographier de reportage, cela permet aussi d’être plus discret ou de manière générale, dans tous les pratiques, on évite d’user les pièces mécaniques du rideau rallongeant la durée de vie de nos boitiers.

L’obturateur silencieux vient avec d’autres avantages permettant des vitesses d’obturation assez impressionnante de 1/32'000s pour des sujets ultra rapides (battements d’ailes de papillon, balle en sortie de canon) ou aussi pour shooter à pleine ouverture malgré une forte luminosité.

Pour les utilisateurs de flash, cela permet aussi une synchronisation du flash à une vitesse de 1/500s alors que l’on est plutôt limité à 1/125 avec un obturateur mécanique.

Le Sony A1 a tout de même un obturateur mécanique. Je ne l’ai pas utilisé car pour moi, l’obturateur électronique ne peut pas être mis en défaut en photographie « de tous les jours ». Il est cependant présent et c’est un obturateur spécialement conçu pour les exigences de haut vol du Sony A1. Un rideau en carbone avec deux moteurs pour l’entrainer permettant ainsi une rafale de 10mg/s

  Vidéo La vidéo n’étant pas ma spécialité, je ne me suis pas attardé dessus. L’appareil permet de filmer en 8K, j’ai fait une petite vidéo de chamois jouant dans une falaise. La qualité d’image est impressionnante et la résolution 8K, permet des zooms numériques en post production assez impressionnante. La vidéo 8K n’est quasiment pas limitée grâce à un radiateur passif permettant une bonne dissipation de chaleur. Personnellement j’aurais préféré avec des surchauffes en 8k après 10min mais gagner en poids sans ce radiateur passif. On a un boitier sans compromis autant en vidéo qu’en photo d’où le nom du boitier, the One.   Conclusion Pas beaucoup de points négatifs à relever ici. Les performances du boitier m’ont scotché avec des performances AF d’un autre monde. Rien de vraiment nouveau mais les fonctionnalités qui marchaient pas vraiment sur les autres boitiers comme le suivi AF sur les yeux des animaux ou la reconnaissance d’objet fonctionnent vraiment même si les conditions lumineuses ne sont pas bonnes et même si l’environnement est chargé. Cet AF n’est pas «juste» une démonstration, c’est vraiment un confort d’utilisation en plus qui augmentera votre taux d’images avec une map aux petits oignons. L’ergonomie est aussi grandement améliorée, on reste dans un gabarit compact mais tout est optimisé, nos doigts trouvent naturellement une position. Le capteur est aussi impressionnant avec ses 50mgpx, tous les détails fins apparaissent. Le bruit est bien maitrisé pour un capteur de cette résolution. Le capteur est stacké permettant l’utilisation en tout temps de l’obturateur silencieux. Les problèmes éventuels de rolling shutter disparaissent et cette technologie nous permet des vitesses d’obturation de 1/32’000s et une syncro flash de 1/500s. Toutes ces belles choses viennent à un prix : 7500€. C’est un boitier cher mais excellent sur le papier mais aussi excellent sur le terrain ! Actuellement un des boitier les plus cher du marché sans être un monobloc. Il fait mieux sur le papier que la concurrence mais les autres vont se réveiller, des annonces de développement pour le Canon R3 et Nikon Z9 ont déjà été faites! C’est un boitier qui est destiné aux pro avec des specs pour l’action sans compromis (capteur très défini de 50mgpx, 8K sans surchauffe). Il vient aussi avec tout plein d’options de connectique spécifiques aux pro qui augmentent la facture du boitier pour les amateurs ainsi que son poid.   Synthèse + Bonne montée en ISO au vue de la résolution (bruit mieux maitrisé que le a7rIV) + prise en main grandement améliorée (supérieur à un a99) + joint plus sérieux et boutons plus fermes. + une multitude de boutons paramétrables + boitier compact dans la même veine que le a9 malgré les specs « monobloc » + Rafale de 30img/sec sans compromis + Obturateur silencieux sans rolling shutter visible + AF avec un excellent suivi avec reconnaissance de sujet + Eye AF grandement amélioré détectant les yeux des oiseaux, animaux et humain même si ceux-ci sont fermés + Buffer suffisamment grand pour ne pas immobiliser le boitier sur le terrain + Nouvelle carte type A permettant de vider rapidement le buffer et accepte tout de même des cartes SD + robuste, tropicalisé, fait pour durer même s’il ne plante pas des clous comme un monobloc + Grand viseur, sans latence, sans black out permettant un suivi aisé en rafale. + Pas de compromis entre résolution (gamme R), vitesse (gamme 9) et vidéo (gamme S) : THE ONE   - Le prix même s’il est dans la moyenne des prix des flagship - On paye le prix d’options que l’on n’utilise pas forcément (obturateur mécanique carbone, double antenne wifi, connectif RJ45 avec FTP, vidéo 8K sans limite avec refroidisseur passif) - Pas de focus stacking automatisé malgrès la vitesse de l’AF et la vitesse de rafale du A1. - Pour ceux qui préfèrent un monobloc, il faut ajouter un grip au A1 - Autonomie faible comparé aux batteries dédiées aux monoblocs concurrents. - Dynamique du capteur un peu en retrait par rapport au a7rIII (à confirmer avec des tests plus poussés) - Obligé de passer par le logiciel Sony pour l’assemblage des images hautes résolutions 200mgpx   Exemples d'images prisent avec le Sony A1

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/250,  f3.5, 1600iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/500, f5.6, 640iso

Sony A1, 400mm f2.8 GM, 1/400, f2.8, 1000iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/30, f2.8, 4000iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/30, f1.4, 3200iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/400,  f1.4 , 12800iso

Sony A1, 24mm f1.4 GM, 1/80, f1.4, 3200iso

Détails

Sigma 100-400 F5-6.3 DG DN OS

Bonjour, Depuis les débuts de la monture E, les longues focales se faisaient rares et surtout cher. A part le onéreux 400f2.8 et 100-400 GM, il n'y avait pas grand chose. Pour beaucoup, une solution intermédiaire était d'utiliser des bagues pour adapter des optiques de monture tierce à des prix plus abordable (70-400 sony, 500f4 canon). Heureusement, les choses se sont un peu débloquées maintenant avec l'arrivée du 200-600 Sony et du 100-400 Sigma se trouvant sous la barre des 1000€! Construction: On a affaire ici à une optique spécialement conçue pour les boîtiers sans miroir (c'est ce que signifie le DN de 100-400 F5-6.3 DG DN OS). Il est un poil plus léger et compact que son homologue pour reflex mais la différence n'est pas flagrante. Cependant, il est 250grammes plus léger que le 100-400 GM Sony (1,135kg vs 1,395kg) mais aussi 1/3 de diaphragme moins lumineux sur l'ensemble de la plage. 250 grammes peut sembler peu mais fait toute la différence. La maniabilité de l'objectif est vraiment très bonne et on peut facilement porter le couple boitier/optique uniquement par le boitier sans avoir peur d'arracher la monture. Pour avoir faire 3-4 rando de plus de 20km avec dans le sac à dos, il ne se fait pas sentir. C'est le compagnon idéal pour des balades rando ou de la billebaude par beau temps. Une comparaison plus détaillée entre le 100-400 Sigma et Sony sera abordée dans la deuxième partie du retour. La construction de l'optique est très bonne. C'est une optique de la gamme Contemporary et non Art qui est le haut de gamme chez Sigma. On a donc quelques différences au niveau des matériaux avec un peu plus de plastique sur certaines parties du fût et le pare-soleil. Le pare-soleil n'a pas de clic assurant le blocage de celui-ci comme on pourrait le trouver sur les Art Sigma ou GM Sony. Mais pas d’inquiétude, il se bloque de manière très nette en position et il n'y a pas de grand risque de le perdre (à voir avec de l'usure dans le temps). Une autre différence avec la gamme Art, le collier de pied n'est pas fourni directement avec l'objectif, il vous faudra le commander séparément (collier identique au 105mm f1.4). En lieu et place du collier, une bague en caoutchouc protège les fixations. A part ces petits détails, tous le reste y est. Un bouton de blocage pour garder l'optique en position rentrée à 100mm (plus efficace que sur le 100-400 Canon selon Ben21 (pas de blocage sur le sony)). Il y a aussi un tableau de bord digne des grand blancs avec un switch AF/MF, la possibilité de limiter la plage AF à 6m, un bouton AFL ainsi qu'un switch 3 positions pour la stabilisation. Attention, le mode de stab à utiliser à main levée est le 1. Le mode 2 permet de facilité les filés en ne stabilisant pas les mouvent latéraux L'optique est aussi très bien tropicalisée avec de nombreux joints notamment au niveau de la monture, bon point! Il vous faudra un peu d'habitude pour utiliser la bague de zoom et de mise au point qui est inversée par rapport aux optiques Sony. La bague de zoom se trouve au bout de l'objectif et il vous faudra tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour allonger la focale. Perturbant au départ mais on s'y fait. Qualité optique: Dès que la luminosité baisse, l'ouverture de f6.3 oblige à monter rapidement en ISO mais la montée en iso des boîtiers actuels permet de travailler sans trop de prise de tête jusqu’à 6400iso. La qualité optique est bonne dès la pleine ouverture mais on peut noter un manque de micro contraste en crop 100% mais les résultats sont impressionnants pour une optique dans cette gamme de prix Les tests comparatifs entre le Sigma et le Sony se trouve en deuxième partie. J'ai utilisé l'optique avec le capteur exigeant de 42mgpx du a7rIII et des conditions lumineuses très variables.

crop 100% sans accentuation

Sur des sujets en mouvement, l'AF me semble un peu moins réactif que le Sony. J'ai eu quelques raté de mise au point sur le passage du gypaète.

crop 100% sans accentuation

L'af m'a tout de même impressionné arrivant à crocher sur des sujets petits dans un brouillard épais (pourtant le a7rIII n'est pas réputé pour avoir le meilleur système AF) Le vignetage est présent à pleine ouverture à 400mm comme à 100mm mais se laisse bien corriger en post production Le bokeh a un beau rendu malgré la faible ouverture de l'optique. Le pouvoir de détachement du sujet de l'arrière plan est bon. Dans les bords, les ronds de bokeh on a un léger effet cat eye. Les AC sont quasiment inexistantes à moins d'être dans des conditions extrêmes avec par exemple un sujet sombre dans de la neige avec un traitement un peu extrême. Voici un rare cas ou j'ai réussi à avoir des AC

Cadrage d'origine sans traitement

crop 100% sans traitement

crop 100% avec traitement (on peut voir de léger AC)

crop 100% après l'outil de traitement des AC Les AC sont vraiment très bien contenues et il faut les chercher très loin. Elles sont très facilement traitables.   Conclusion: Enfin une optique abordable en longue focale chez Sony! Le 100-400 Sigma spécialement conçu pour les ML tiens ses promesses. Une optique légère qui passe dans tous les sacs à dos et ne se fait pas trop sentir. Elle permet une bonne polyvalence pour des photos de paysage et d'ambiance à 100m et de portrait, animaux à 400mm. Son poids de 1,135kg permet de le porter sur de longue rando ou en billebaude alors qu'un 200-600 resterait probablement à la maison. Il est aussi très maniable à main levée. Son concurrent direct, le 100-400 GM Sony à tout de même un suivi AF et une stabilisation un peu plus performants mais il est aussi presque 3x plus cher. Ses qualités optiques sont très bonnes et offre donc un excellent rapport qualité/prix.   Synthèse: + rapport qualité/prix + légèreté, maniabilité, encombrement + polyvalence 100mm plan large 400mm plan serré + construction solide, tropicalisé + beau flou d'arrière plan pour un zoom à f6.3 + quasiment pas d'AC + switch et raccourci comme la gamme Art + blocage du zoom en position 100mm - distance de mise au point à 1m60 (1m pour le sony) - Suivi AF sur des sujets rapide - collier de pied en option - inversion bague zoom/map et sens de rotation - TC sigma pas en monture sony (brevet), TC Sony incompatible Quelques images prisent avec le 100-400mm

a7rIII, 100-400mm Sigma, 135mm, f13, 1/160, iso640

a7rIII, 100-400mm Sigma, 100mm, f6.3, 1/400, iso100

a7rIII, 100-400mm Sigma, 400mm, f6.3, 1/400, iso125

a7rIII, 100-400mm Sigma, 400mm, f6.3, 1/400, iso320

a7rIII, 100-400mm Sigma, 150mm, f13, 1/160, iso500

a7rIII, 100-400mm Sigma, 400mm, f6.3, 1/800, iso100

a7rIII, 100-400mm Sigma, 110mm, f5, 1/250, iso250

a7rIII, 100-400mm Sigma, 130mm, f8, 1/160, iso640

a7rIII, 100-400mm Sigma, 100mm, f8, 1/20, iso100 (pano de 3 images)

 

a7rIII, 100-400mm Sigma, 280mm, f8, 1/320, iso250

 
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