Sigma FP-L

Le Sigma FP, le boitier plein format à objectif interchangeable refait son retour avec un capteur de 61mgpx similaire au Sony a7r4. Le boitier pour reportaire parfait ? Ou lui reste-t-il encore des défauts de jeunesse ? J’ai pu l’avoir durant une semaine pour couvrir l’événement mondial air ballon en France voisine.
Voici mon ressenti après utilisation sur le terrain:
Ergonomie : Format extrêmement compact qui couplé avec des optiques de la série I de Sigma en fait un combo extrêmement léger (375gr!) et discret. Son format est très carré et minimaliste, vous l’aurez toujours au fond de votre poche, plus d’excuse pour ne pas prendre l’appareil avec vous!
Sigma FP-L avec le 14-24f2.8 art
Plus de pièce mécanique en mouvement dans ce boitier, Sigma fait le paris d’un capteur totalement silencieux sans rideau ni miroir. Plus de pièce d’usure, plus fiable, plus léger et moins cher. Il y a cependant quelques désavantages à l’obturateur silencieux notamment avec du rolling shutter sur des éléments en mouvement très rapide ou des différences de luminosité avec des lumières artificielles.

Un bouton pour déclencher, un autre pour la vidéo et deux roues de réglages. Pour une meilleure prise en main, il est possible de lui adjoindre un petit grip (poignée) améliorant la prise en main et lui ajoutant un peu de hauteur pour que le petit doigt trouve une place sur le boitier. La prise en main n’est pas super agréables même avec les compléments mais c’est le prix à payer pour un format aussi compact. Le peu de boutons personnalisables vous oblige à passer passablement de temps dans les menus pour le configurer. Heureusement, l’écran est grand et lumineux compensant l’absence de viseur natif. Cependant, en plein soleil, il n’est pas évident de cadrer, il vous faudra ajouter un viseur externe. Ce viseur peut passer d’un viseur optique à électronique d’un click selon vos préférences. Le viseur électronique garde tous les avantages d’aide à la prise de vue avec notamment le niveau, l’histogramme, le zébra ou encore le focus peaking mettant en évidence les zone net. Pour les plus puristes ne voulant pas coller leur œil devant un écran, vous pouvez cadrer à travers le viseur optique pour profiter de la vue sans latence. On retrouve aussi un radiateur derrière l’écran permettant un bon refroidissement du boitier pour de bonnes capacités en vidéo. N’étant pas vraiment mon domaine de compétence, je passe sur ce point mais le Sigma FP s’emble bien se défendre. Ce qui est dommage cependant c’est que le radiateur n’a pas l’air de booster les capacités en photos. En mode rafale allant jusqu’a 10img/sec, le buffer est rempli en un instant avec un maximum de 5-6 images. Le boitier n’est pas vraiment adapté pour des photos d’actions ou d’animalier mais vraiment spécialisé pour de la photo de reportage ou la discrétion est le maitre mot. L’écran collé au radiateur est fixe ce qui est un peu dommage car sans viseur, on voudrait bien pouvoir bouger l’écran pour des angles à raz le sol ou au-dessus de la foule. Un autre prix à payer pour un format ultra compact. Comme pour la première version du FP, on ne retrouve qu’une carte dans le boitier alors qu’une deuxième permettrait une meilleure redondance ou permet de séparer vidéo et photo. C’est le plus petit boitier à objectif interchangeable plein format mais cela vient avec des compromis. Il s’adresse à des personnes spécialisées ayant besoin de ce forme factor que ce soit pour la discrétion ou la possibilité d’y ajouter des accessoires vidéo.

Boitier léger et compact, top pour des reportages sur le terrain

La gamme d’optique s’agrandit de jour en jour. Il est en monture L qui est une monture commune à Leica, Sigma et Panasonic. La gamme est bien étoffée avec des optiques allant de 14mm à 600mm avec des fixes lumineux et des zooms polyvalents. On préférera monter des optiques compacte avec le FP pour rester dans l’esprit du boitier mais rien n’empèche de lui adjoindre le dernier 150-600mm.

Image : La qualité d’image est excellente. On retrouve ici le capteur rétro éclairé de 61mgpx que l’on peut trouver sur le Sony a7rIV. Un capteur avec une grande dynamique permettant de récupérer aisément les ombres et les hautes lumières.
Capacité de récupération de la dynamique à ISO400
Dynamique de 15IL permettant de garder les ombres et haute lumière en contre jour
Un capteur avec peu de bruit jusqu’a 6400iso et qui peut être traité facilement jusqu’a 25’600. Un mode rafale avec une cadence élevée de 10img/sec est intéressent avec un capteur aussi définit. Certes le buffer est faible mais la rafale permet d’effectuer rapidement des bracketing ou de doubler les images pour éviter un flou de bouger qui peut vite arriver avec des capteurs aussi exigeant.
cadrage original sans traitement
crop 100% 61mgpx sans traitement
Le capteur délivre de superbes images piquées couplées à la gamme d’objectif L qui délivre d’excellentes performances dès la pleine ouverture. Les images RAW sont en format DNG permettant d’être lue par n’importe quel logiciel. Pas besoin de souscrire a un abonnement mensuel ni d’avoir la dernière version payante de votre logiciel de traitement. Ca fait du bien de voir un esprit plus « ouvert » dans une industrie qui a plutôt tendance à vouloir rendre obscolet l’apn précédent.
Synthèse:
+ compacité et discrétion (obturateur silencieux)
+ capacité vidéo
+ sans obturateur mécanique, plus de pièce d’usure
+ boitier ultra léger (375gr)
+ capacité vidéo
+ qualité d’image
+ excellente dynamique
+ bonne montée en ISO
+ prix
+ alliance L avec des optiques Leica et Panasonic
+ DNG plutôt qu’un format propriétaire
– bonne ergonomie avec accessoires
– buffer rafale de 5-6 images
– 1 slot de carte
– écran non orientable
– AF en deca de la concurrence
– obturateur silencieux = rolling shutter, flickering, banding
Quelques exemples d’images prisent avec le Sigma FL-p

*svp remplissez toutes les cases. Merci!