Alphubel 4206m

Cela fait un moment Qu’il n’y a plus eu de billet de blog sur les 4000. La raison est toute simple, avec la paralisation des soins médicaux par le COVID19, nous avons décidé de remettre à plus tard les 4000 prévu. Les activités à risque sont déconseillées notamment car les secours sont moins disponible. Dommage car la période avril-mai est vraiment optimale pour faire des ascensions.
L’impact sanitaire en Suisse dû au virus diminue et les recommandations s’assouplissent par palier.

C’est donc l’occasion pour nous de se remettre en route. Avec la fermeture précipitée des stations de ski en mars, nous voulions sortir encore une fois les skis!

L’Alphubel est le 4000m choisi pour compléter la liste.
La route nous permet de monter jusqu’à l’alpage de Täscheralp à 2200m. Il nous faut ensuite porter ses skis jusqu’a la neige. On est à la fin du moi de juin, il nous faudra donc monter jusqu’à 3300m d’altitudes avec nos skis sur le dos (+1100m).

Stephane avec le packtage complet

 

Arrivé au pied du glacier, après 1100m de montée positif, nous installons la tente pour y passer la nuit. Pour une fois que c’est pas moi qui perd les affaires, Stephane à réussi à oublier son matelas :O Pour éviter qu’il passe une trop mauvaise nuit, nous choisissons un sol un peu mou, un gros rocher… Mais au moins, la vue est belle! 

On me demande souvent des conseils pour des tentes et j’ai tendance à insister sur le fait d’avoir une tente auto-portante. Elles sont généralement plus lourde mais elles ont une plus grande polyvalence par exemple sur la neige ou les sardines ne tiennent pas forcément très bien ou comme ici sur un caillou. Une tente auto-portante permette de tenir sans devoir planter des sardines.

Au profite des quelques heures avant le coucher pour chauffer de l’eau pour le lendemain et aussi pour souper des lyophilisés

 

De l’autre coté, nous pouvons apprécier la vue sur l’Alphubel culminant à 4206m. Nous voulons être au sommet pour le lever de soleil. Le réveil est donc réglé pour sonner à 2h du matin. Le téléphone nous annonce moins de 4h de sommeil mais nos discutions nocturnes nous laissera finalement que 1h20min de sommeil. D’ailleurs, je vais m’arrêter là et je vais me coucher 🙂

 

Avant de se glisser dans le sac de couchage, on apprécie les derniers rayons de soleil avant que la température ne chute drastiquement.

Cervin à gauche et Weisshorn où le soleil se couche. Deux 4000 qui restent à faire mais pas pour tout de suite…

 

Il est 2h du matin, comme prévu le réveil sonne. Dur dur de se lever… 10 minutes plus tard, je m’extirpe de la tente et en attendant que Stephane sorte, je profite de faire quelques images de notre camp de base sous les étoiles.

 

La lune est en train de se coucher derrière le Cervin. On ne le voit pas à l’oeil nu, mais les dernier rayon de lune éclairent encore l’antécime de l’Alphubel.  Notre but est de gravir le sommet juste derrière culminant à 4206m.

Rapidement, nous somme forcé d’ajouter les couteaux à nos ski de rando. La pente se fait plus raide et la neige fondue de la veille c’est transformée en patinoire avec le regel nocturne. Au fur et à mesure de notre avancée, le ciel et les sommets environnent s’éclaircissent effacent bientôt les étoiles.

Une fois l’Alphubeljoch et le col passé, l’horizon se découvre et la vue est sublime. Le ciel commence légèrement à jaunir annonçant le lever de soleil. Sur notre droite, nous pouvons observer deux 4000 déja coché sur notre liste à savoir l’Allalinhorn (4027m) et le Strahlhorn (4195m). Ça fait bizarre de voir l’Allalin sans le brouillard, ça forme en pic est vraiment particulière depuis cet angle lui donnant une dimension plus impressionnante.

 

D’ici, deux chemins sont possible. Le chemin d’arrête ou le passage depuis derrière sur le glacier. Avec nos ski, le détours par le glacier semble plus approprié et laisse plus de place pour effectuer les nombreuses conversions qui nous attendent.

La grande traversée se fait sans trop de mal malgré les passages un peu chaotique à travers les blocs de glaces laissés pas des coulées d’avalanche.

Nous voici dans le dernier couloir avant le sommet. Une petite pause s’impose pour boire une goutte d’eau. En fouillant mon sac, la bouteille de PET glisse et se met à dévaler la pente du glacier. Elle glisse à perte de vue. On ne la retrouvera pas malgré notre recherche sur le chemin du retour, elle doit être au fond d’une crevasse…C’est à quelques mètres avant le sommet que les premiers rayons de soleil nous atteignent, La lumière est splendide. D’abord d’un rose pastel me rappelant la lumière nordique du Svalbard puis la lumière devient orangée. Autour de nous, la neige prendre la couleur du sable. Un instant magique que d’être baigné dans cette douce lumière en même temps que les autres 4000 nous entourant.


Rapidement, nous sommes au sommet de l’Alphubel à 4206m d’altitude. Un nouveau record d’altitude pour moi et une vue imprenable sur 360°. Le vent souffle cependant relativement fort nous obligeant à ajouter des couches sous notre GoreTex.

vue sur le Dome

Après avoir apprécié la vue, on retire les peaux de phoques de nos skis ainsi que les couteaux. On bloque les chaussures de ski pour la descente. Il est maintenant l’heure de profiter de la dernière descente à ski de la saison.

Les 500 premiers mètres de descentes sont très agréable avec une fine couche de poudreuse suites aux récentes pluies. Ces quelques contours serrés dans le couloirs du glacier sont un vrais bonheur. La seconde partie est mois plaisante avec une couche verglacée mais reste tout de même un vrais bonheurs après avoir fais l’ascension!

Nous retrouvons notre camp de base comme il a été laissé au petit matin. On plie le tout et nous voilà à pied avec les ski sur le dos sur le chemin de la descente.

*svp remplissez toutes les cases. Merci!