Brame

L’automne approche, les arbres n’ont pas encore commencé à changer de couleur mais les nuits se font plus fraiches. La neige est même tombée tôt cette année ! C’est le déclencheur chez les cerfs. Ils savent qu’il ne leur reste plus beaucoup de temps avant l’hiver, c’est le moment de la saison des amours. Le soir venu, les messieurs sortent de leur foret et s’en vont rassembler des biches. Chaque mâle suffisamment imposant a son coin de foret, sa clairière ou son bout de pâturage. Ils brament pour attirer les femelles mais surtout pour montrer leur supériorité aux autres mâles. La nuit est longue car certains mâles plus jeunes mais téméraires viennent parfois jouer les trouble-fête en profitant d’un moment d’inattention pour courtiser les dames. S’il se fait repérer par le maître des lieux, gare à lui, il se fera courser. Cependant, si le concurrent ne se laisse pas faire, ils peuvent même en venir aux armes! le vainqueur est celui qui restera dans l’arène après avoir fait raisonner dans la vallée le claquement de leurs bois.
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Tichodrome

Fin juin approche, les beaux jours sont là, les insectes virevoltent dans tous les sens. Les oiseaux profitent de cette manne pour nourrir leurs jeunes. C’est l’occasion d’aller à la rencontre d’un oiseau très particulier. Le tichodrome échelette, son vol fait d’ailleurs presque penser à celui d’un papillon. Ses ailes sont d’une largeur démesurée lui permettant de fendre l’air avec aisance dans son aire de jeu. Les falaises n’ont pas de secret pour lui, c’est un grimpeur de l’extrême, tête en bas, à revers, le 9b ne lui fait pas peur. Avec son long bec, il va chercher les noctuelles (petits papillons de nuit) ayant trouvé refuge dans les fissures de la roche. Après en avoir récolté une bonne brochette, il ramène le festin à sa progéniture. Ce va et vient est un régal à observer. Chaque battement laisse entrapercevoir la teinte rouge vif de ses ailes. Lorsque le mâle et la femelle sont à proximité, les deux se mettent à vibrer frénétiquement des ailes pour communiquer avec son partenaire. Madame est très agressive, si le mâle ne comprend pas et s’approche trop, elle viendra lui voler dans les plumes. Plus les jours avancent et plus les adultes trainent devant la fissure où est caché le nid. Ils sautillent devant l’entrée et seulement après 2-3 minutes à patienter, ils entrent nourrir les poussins. C’est une technique pour inciter les jeunes à s’émanciper. Je ne pensais pas assister un jour à ça mais après des jours d’observation, la femelle est devant la fissure et je vois le petit tomber comme une pierre. Il dégringole la falaise sur plusieurs mètres, rebondit quelques fois dans les rochers puis reste coincé sur une sorte de balcon en pierre. Le petit crie à plein poumon, il voit l’extérieur de la grotte pour la première fois. Peut-être que c’est en voyant une telle scène que Platon s’est mis à philosopher ? Je ne saurais dire si ce sont des cris de joie en voyant un nouvel univers apparaitre sous ses yeux ou s’il pleure suite à 5 contusions cérébrales contre la paroi ? Le petit semble reprendre ses esprits après quelques minutes sur son promontoire et semble vouloir remonter au nid. Il se prépare à bondir et battre des ailles… Malheureusement, un peu trop sûr de lui, il se rate lamentablement en heurtant la falaise de la poitrine. Voilà qu’il dégringole les derniers mètres qui lui restaient jusqu’au sol. Les heures suivantes, il tentera de remonter sur la falaise mais sans succès, il est encore trop inexpérimenté pour suivre ses parents. Ceux-ci viennent néanmoins le nourrir de temps à autre pour le féliciter d’avoir fait le grand saut. Le lendemain, le petit n’est plus au pied de la falaise. A-t-il réussi à escalader la paroi ? ou est-ce que la loi de la jungle en a voulu autrement ? Quelques jours plus tard, je découvre un deuxième petit au pied de la falaise. Il semble plus plumé que le premier. Comme son frère, il tente de remonter la paroi. Un pas en avant et deux en arrière comme on dit. C’est magique de voir l’apprentissage du jeune en direct. Il apprend à une vitesse incroyable. En début de journée il n’arrivait pas à tenir sur la roche et voici que maintenant il arrive à faire quelques vols planés. Lors d’une de ses tentatives de vol, il s’est même posé à quelques mètres seulement de moi. Le soir approche et voilà que le jeune est hors de mon champ de vision. Il est à plus de 40m de hauteur dans la falaise où il est ravitaillé régulièrement par ses parents. La nature et incroyable me surprendra toujours ! Ici une vidéo compilant quelques moment passé avec le jeune: https://youtu.be/TDbei05_2WU   Image en HD http://apvl.ch/album-blog-ticho/  
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Sortie VL avec le forum alpha DxD

Bonjour, Si je fais encore de la photo aujourd'hui, c'est en grande partie grâce au forum Sony alpha dxd qui m'a motivé, critiqué et poussé à toujours aller de l'avant. Régulièrement, des sorties entre forumeurs sont organisées pour se rencontrer IRL (In Real Life) par exemple les sorties au Creux du Van. Dans cet article, je vais couvrir deux sorties du forum. Une organisé par Pascal dit Round Planet sur le plateau d'Emparis en France et une organisée par moi-même. On commence par la sortie Française qui a eu lieu en début d'été le weekend après la réouverture des frontières suivant le blocus du COVID19 Pour profiter au mieux du weekend, je prends congé le vendredi et j'en profite pour rendre visite à un autre ami du forum. On a toute la journée devant nous et il m'amène sur un de ses spots à circaète Jean le Blanc où il a construit un affut fixe pour déranger au minimum la petite famille. C'est vraiment un oiseau magnifique, on a eu la chance d'avoir un passage avec la mère amenant une vipère mélanique à son petit. Un moment incroyable car c'est la première fois que je voyais le circaète mais aussi une vipère mélanique! Elle donne la vipère à son petit Puis s'en va Un moment juste surréel, merci beaucoup pour tout Jacques! Maintenant reste à trouver un endroit pour dormir... La météo semble parfaite pour la voie lactée, Jacques connaissant par cœur tous les recoins des montagnes aux alentours me conseille d'aller au lac du "gros Léon" ou du "goéland" (je m'en souvient jamais :)  ). Sur ses conseils, j'y vais, une bonne marche de 50 minutes pours arriver au lac (compter plutôt 1h30) et la vue est superbe avec le sommet de la Meije en face. Le seul hic, je suis en plein dans le brouillard et impossible de revoir le sommet... Le coucher de soleil se fait sans les montagnes mais si le ciel se dégage cette nuit, je remonterai ici pour avoir les méandres + les montagnes Je vais me coucher, le temps est couvert. Je mets tout de même le réveil des fois que le ciel se dégage. Le réveil sonne, je sors la tête de la tente et, pas un nuage! Je m'habille en vitesse et cours au même endroit que pour le coucher.   La voie lactée continue à sortir des montagnes, je décide de retourner au bord du lac. Je crois bien ne jamais avoir aussi bien vu la voie lactée de ma vie. Elle est incroyablement détaillée à l'oeil nu et le résultat est juste incroyable au dos de l'appareil. Pourtant je suis dans une zone de pollution lumineuse de niveau 4 ce qui est identique à mes autres spot. Sauf qu'ici, je n'ai pas Milan au Sud qui m'éblouit mais un parc de reserve naturel! Avant d'aller me coucher, je tente un délire que j'ai toujours voulu essayer. Faire une little planet inversée, en gros, un panorama à 360° sans déformation du ciel ainsi la voie lactée est droite! Puis, il est l'heure d'aller se coucher, demain, la sortie du forum aura lieu. Le lendemain, le réveil est bien dur, pas beaucoup dormi. Il est temps de rejoindre les autres copains sur le plateau d'Emparis. Pour voir toutes les images de la sortie, vous pouvez faire un saut ici. On commence par une petite balade de jour pour repérer les différents lacs du plateau. Pour ma part, il y en a 2 que je trouve interessants et bien positionnés. Le soleil se couche doucement, nos tentes sont plantées la vue sur la montagne "le Rateau" est superbe! La nuit tombe et la voie lactée commence à apparaitre vers les 12h. Le réveil sonne et on s'active autour du lac. Puis, je monte à mon deuxième spot repéré plus tôt. Bien fatigué par ce long weekend, je redescends sur notre campement mais sur le chemin, une grenouille rousse bondit. Je profite d'un moment où elle prend la pose pour l'immortaliser sur un fond de galaxie. Je vais me coucher bien plus tard que prévu complètement exténué des étoiles pleins la tête!   Place à la deuxième sortie du forum organisée quelques mois plus tard. J'en organise aussi de temps en temps sur des thèmes spécifiques. J'en ai fait sur la neige, le brâme et cette fois-ci, c'est sur la voie lactée. La première date prévue a du être reportée à cause de la pandémie liée au corona virus. Mais une seconde date a pu être trouvée et la voici planifiée. Il ne reste plus qu'à organiser la sortie, trouver un spot pour bivouaquer et espérer que la météo sera de la partie avec un ciel sans nuage la nuit. Il y a un peu de tous les niveaux dans le groupe, je ne peux donc pas me permettre de faire une marche d'approche trop longue. Déjà le matériel photo est lourd avec le trépied et les longues focales (si jamais on voit des animaux sur le chemin) mais aussi, le piquenique à tendance à bien augmenter le poids du sac :) Pour m'assurer que tout puisse bien se dérouler, je vais tester le spot en avance pour mieux estimer la difficulté. Première destination, un barrage que je connais déjà bien mais je n'y ai encore jamais photographié la voie lactée avec plus de recul. J'attends que la nuit tombe et je vois des voitures remonter la route le long du barrage. Je profite de l'obscurité pour faire une pause lente pour avoir la trace des phares. En prenant les images, je remarque que la voie lactée est déjà dans le ciel. Je ne la vois pas encore de mes yeux mais l'appareil est suffisamment sensible pour la capturer. C'est ce qui est appelé la nuit astronomique, c'est le moment ou les étoiles commencent à être visible dans le ciel. J'aime particulièrement cette phase car la voie lactée apparait de manière douce dans le ciel qui n'est pas encore très sombre. A cette période-là du crépuscule, le premier plan est encore bien éclairé ce qui permet d'avoir une image mieux équilibrée. Finalement, la marche d'approche n'est pas si longue mais j'avais déjà fait une sortie avec le forum dans la région mais plus proche du glacier. On avait eu un temps catastrophique et on n'avait pas vu d'étoiles mais je ne veux pas trop refaire deux sorties dans la même région. Je décide d'aller repérer un autre coin. Un coin où je n'étais jamais tellement encore allé, au-dessus du plus haut barrage poids au monde. J'avais initialement prévu d'aller photographier le lac à proximité d'une cabane mais celui-ci est trop encaissé pour la voie lactée. Il reste encore pas mal de temps avant le coucher de soleil, je vais donc remonter sur le lac pour trouver un meilleur point de vue. Après avoir passé le col, j'aperçois le lac, la vue est superbe avec un panorama grandiose. J'ai déjà repéré le coin pour faire la photo une fois la nuit tombée. Le problème, c'est qu'il me reste bien 2-3h à attendre. Je regarde sur la carte et je repère un petit marais. Bah, pourquoi pas essayer d'y faire un saut? Peut-être de quoi trouver un chouette premier plan pour le coucher de soleil? J'y vais et finalement le marais n'est pas si intéressant que ça. Très minéral et encaissé en plus, il y a plein d'algues dans l'eau. Je continue mon chemin à flanc de montagne relativement raide que même les plantes ne veulent pas y pousser quand tout à coup, en contre bas, une belle gouille. Une gouille entourée de petits cotons sauvages! voilà, j'ai trouvé mon coin pour le coucher de soleil. Malheureusement, pas de nuages dans le ciel pour apporter de la couleur mais c'est bon signe pour la voie lactée de tout à l'heure. La lumière faiblit rapidement, je me dépêche pour une dernière composition à ras du sol.   La nuit arrive rapidement, je plante la tente. L'herbe est très piquante à cette altitude et j'ai l'impression qu'elle traverse mon tapis de sol de la tente... Me voilà bien embêté, si l'herbe transperce mon sol de tente ultra light, il y a aussi fort à parier qu'elle va percer mon matelas gonflable aussi ultra light... C'est le problème avec du matériel léger, c'est aussi très fragile. Pour éviter de transpercer mon matelas, je mets ma polaire, veste et pantalon sous la tente pour éviter que l'herbe puisse passer au travers... J'ai eu quelques doutes durant la nuit mais ma technique a fonctionné, je n'ai pas crevé mon matelas... Mais avant de dormir, voici la photo de la voie lactée! Un panorama de 8 images en vertical avec la réflexion de Saturne et Jupiter dans le lac Malheureusement, la marche d'approche est bien trop longue (si on ne prend pas les remontées mécaniques). La sortie se fera finalement au troisième spots repérés. Le jour redouté arrive. Les forumeurs débarquent! En attendant que tout le monde arrive, on part faire une petite balade pour se décrasser les jambes. Sur le trajet, quelques chamois nous passent le bonjour. Après avoir passé une nuit au chalet, il est temps de monter sur le spot pour la voie lactée. Après une bonne raclette au feu de bois et 2h de marche, on peut installer le camp de base. En attendant que la nuit tombe, c'est l'heure du piquenique. Il y a deux écoles entre le lyophilisé et le jambon/saucisson! Mais c'est une fois la nuit installée que les choses sérieuses commencent, la voie lactée pointe le bout de son nez Une jolie symétrie avec les deux montagnes. Puis la nuit devient très sombre compliquant beaucoup la lisibilité du premier plan. Pour la dernière composition, il fallait attendre que la voie lactée passe derrière la montagne, mais on a pas eu le courage d'attendre, l'appel du sac de couchage était trop fort! Une bien belle sortie finalement quoiqu'une nuit bien fraiche!       Quelques jours plus tard, je suis monté au Lötschenpasshütte et ils m'ont demandé de photographier leur petite tente à l'extérieur sous les étoiles. Je sais que ça n'a rien à voir avec tout ce qui a été raconté plus tôt (bon, ça reste des photos d'étoiles) mais comme je ne voulais pas refaire un article juste pour ça, je vous mets les images de cette tente ci-dessous pour le plaisir des yeux :) Et une vue de l'autre côté, au nord Un grand merci pour la lecture, j'espère que ça vous aura plus. A la prochaine ;)
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Sigma 100-400 F5-6.3 DG DN OS

Bonjour, Depuis les débuts de la monture E, les longues focales se faisaient rares et surtout cher. A part le onéreux 400f2.8 et 100-400 GM, il n'y avait pas grand chose. Pour beaucoup, une solution intermédiaire était d'utiliser des bagues pour adapter des optiques de monture tierce à des prix plus abordable (70-400 sony, 500f4 canon). Heureusement, les choses se sont un peu débloquées maintenant avec l'arrivée du 200-600 Sony et du 100-400 Sigma se trouvant sous la barre des 1000€! Construction: On a affaire ici à une optique spécialement conçue pour les boîtiers sans miroir (c'est ce que signifie le DN de 100-400 F5-6.3 DG DN OS). Il est un poil plus léger et compact que son homologue pour reflex mais la différence n'est pas flagrante. Cependant, il est 250grammes plus léger que le 100-400 GM Sony (1,135kg vs 1,395kg) mais aussi 1/3 de diaphragme moins lumineux sur l'ensemble de la plage. 250 grammes peut sembler peu mais fait toute la différence. La maniabilité de l'objectif est vraiment très bonne et on peut facilement porter le couple boitier/optique uniquement par le boitier sans avoir peur d'arracher la monture. Pour avoir faire 3-4 rando de plus de 20km avec dans le sac à dos, il ne se fait pas sentir. C'est le compagnon idéal pour des balades rando ou de la billebaude par beau temps. Une comparaison plus détaillée entre le 100-400 Sigma et Sony sera abordée dans la deuxième partie du retour. La construction de l'optique est très bonne. C'est une optique de la gamme Contemporary et non Art qui est le haut de gamme chez Sigma. On a donc quelques différences au niveau des matériaux avec un peu plus de plastique sur certaines parties du fût et le pare-soleil. Le pare-soleil n'a pas de clic assurant le blocage de celui-ci comme on pourrait le trouver sur les Art Sigma ou GM Sony. Mais pas d’inquiétude, il se bloque de manière très nette en position et il n'y a pas de grand risque de le perdre (à voir avec de l'usure dans le temps). Une autre différence avec la gamme Art, le collier de pied n'est pas fourni directement avec l'objectif, il vous faudra le commander séparément (collier identique au 105mm f1.4). En lieu et place du collier, une bague en caoutchouc protège les fixations. A part ces petits détails, tous le reste y est. Un bouton de blocage pour garder l'optique en position rentrée à 100mm (plus efficace que sur le 100-400 Canon selon Ben21 (pas de blocage sur le sony)). Il y a aussi un tableau de bord digne des grand blancs avec un switch AF/MF, la possibilité de limiter la plage AF à 6m, un bouton AFL ainsi qu'un switch 3 positions pour la stabilisation. Attention, le mode de stab à utiliser à main levée est le 1. Le mode 2 permet de facilité les filés en ne stabilisant pas les mouvent latéraux L'optique est aussi très bien tropicalisée avec de nombreux joints notamment au niveau de la monture, bon point! Il vous faudra un peu d'habitude pour utiliser la bague de zoom et de mise au point qui est inversée par rapport aux optiques Sony. La bague de zoom se trouve au bout de l'objectif et il vous faudra tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour allonger la focale. Perturbant au départ mais on s'y fait. Qualité optique: Dès que la luminosité baisse, l'ouverture de f6.3 oblige à monter rapidement en ISO mais la montée en iso des boîtiers actuels permet de travailler sans trop de prise de tête jusqu’à 6400iso. La qualité optique est bonne dès la pleine ouverture mais on peut noter un manque de micro contraste en crop 100% mais les résultats sont impressionnants pour une optique dans cette gamme de prix Les tests comparatifs entre le Sigma et le Sony se trouve en deuxième partie. J'ai utilisé l'optique avec le capteur exigeant de 42mgpx du a7rIII et des conditions lumineuses très variables.

crop 100% sans accentuation

Sur des sujets en mouvement, l'AF me semble un peu moins réactif que le Sony. J'ai eu quelques raté de mise au point sur le passage du gypaète.

crop 100% sans accentuation

L'af m'a tout de même impressionné arrivant à crocher sur des sujets petits dans un brouillard épais (pourtant le a7rIII n'est pas réputé pour avoir le meilleur système AF) Le vignetage est présent à pleine ouverture à 400mm comme à 100mm mais se laisse bien corriger en post production Le bokeh a un beau rendu malgré la faible ouverture de l'optique. Le pouvoir de détachement du sujet de l'arrière plan est bon. Dans les bords, les ronds de bokeh on a un léger effet cat eye. Les AC sont quasiment inexistantes à moins d'être dans des conditions extrêmes avec par exemple un sujet sombre dans de la neige avec un traitement un peu extrême. Voici un rare cas ou j'ai réussi à avoir des AC

Cadrage d'origine sans traitement

crop 100% sans traitement

crop 100% avec traitement (on peut voir de léger AC)

crop 100% après l'outil de traitement des AC Les AC sont vraiment très bien contenues et il faut les chercher très loin. Elles sont très facilement traitables.   Conclusion: Enfin une optique abordable en longue focale chez Sony! Le 100-400 Sigma spécialement conçu pour les ML tiens ses promesses. Une optique légère qui passe dans tous les sacs à dos et ne se fait pas trop sentir. Elle permet une bonne polyvalence pour des photos de paysage et d'ambiance à 100m et de portrait, animaux à 400mm. Son poids de 1,135kg permet de le porter sur de longue rando ou en billebaude alors qu'un 200-600 resterait probablement à la maison. Il est aussi très maniable à main levée. Son concurrent direct, le 100-400 GM Sony à tout de même un suivi AF et une stabilisation un peu plus performants mais il est aussi presque 3x plus cher. Ses qualités optiques sont très bonnes et offre donc un excellent rapport qualité/prix.   Synthèse: + rapport qualité/prix + légèreté, maniabilité, encombrement + polyvalence 100mm plan large 400mm plan serré + construction solide, tropicalisé + beau flou d'arrière plan pour un zoom à f6.3 + quasiment pas d'AC + switch et raccourci comme la gamme Art + blocage du zoom en position 100mm - distance de mise au point à 1m60 (1m pour le sony) - Suivi AF sur des sujets rapide - collier de pied en option - inversion bague zoom/map et sens de rotation - TC sigma pas en monture sony (brevet), TC Sony incompatible Quelques images prisent avec le 100-400mm

a7rIII, 100-400mm Sigma, 135mm, f13, 1/160, iso640

a7rIII, 100-400mm Sigma, 100mm, f6.3, 1/400, iso100

a7rIII, 100-400mm Sigma, 400mm, f6.3, 1/400, iso125

a7rIII, 100-400mm Sigma, 400mm, f6.3, 1/400, iso320

a7rIII, 100-400mm Sigma, 150mm, f13, 1/160, iso500

a7rIII, 100-400mm Sigma, 400mm, f6.3, 1/800, iso100

a7rIII, 100-400mm Sigma, 110mm, f5, 1/250, iso250

a7rIII, 100-400mm Sigma, 130mm, f8, 1/160, iso640

a7rIII, 100-400mm Sigma, 100mm, f8, 1/20, iso100 (pano de 3 images)

 

a7rIII, 100-400mm Sigma, 280mm, f8, 1/320, iso250

 
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Comète Neowise

Voyager dans l’espace, voir d’autres galaxies, d’autres planètes, sauter de cailloux en cailloux sur la ceinture d’astéroïdes. Des rêves d’enfance mais pourtant, cet espace si immense et inatteignable peut tout de même être visible depuis notre Terre. En voici un bon exemple, actuellement la comète C/2020 F3 aussi surnommée Neowise (nom du satellite l’ayant découverte) est visible dans le ciel nocturne. Son histoire est fascinante et semble sortir d’un film de science fiction. Il nous est possible d’observer un bout de roche et de glace en dérive dans notre système solaire. Elle peut nous venir du nuage d’Oort à plus de 30’000 unités astronomique d’ici. Attirée par la gravité du soleil, elle tourne autour de celle-ci sur une orbite elliptique. Sa prochaine apparition dans notre ciel aura lieu dans 6500années ! C’est lorsqu’elle s’approche du soleil que la glace et la poussière à sa surface est sublimée. Une partie de la masse de la comète passe de l’état solide directement à l’état de gaz. Ce gaz est ensuite balayé par le pression de rayonnement solaire ce qui donne la queue à la comète visible dans notre ciel. Cette queue est légèrement courbée car les particules relâchées sont aussi attirées par la gravité du soleil. Parfois une seconde queue droite plus bleutée est aussi visible, celle-ci est composée de plasma propulsé à haute vitesse par le vent solaire. En bref, il nous est donc possible de voir un bout de roche de plus d’une dizaine de kilomètre de diamètre venant de la limite de notre système solaire tournant autour de notre étoile tous les 6500ans. C’est ce genre d’événement qui nous remet un peu à notre place, nous terriens sur notre petite bille bleue. Elle est visible pendant tout le mois de juillet 2020 à l’horizon au petit matin vers les 3:30 direction NE et sur la fin du mois, elle peut être observée à la tombée de la nuit jusqu’à 23:00 direction NW. Étant trop jeune pour me rappeler de la comète Halley, ce sera ma première observation de comète. Je règle le réveil sur 3h et vais me coucher. Au petit matin, je monte le plus haut possible en montagne pour dégager au maximum mon horizon et aussi m’éloigner de la pollution lumineuse. En montant, j’aperçois un voile très clair et blanc quasiment immaculé. Serais-ce de la pollution lumineuse ? Non, c’est jaunâtre habituellement. Je regarde plus attentivement et je distingue une sorte de drapé pleins de plis dans le ciel. Le déclique se fait, c’est ma première observation de nuages noctulescents !   Ce sont des nuages très haut dans le ciel, dans la mésosphère soit à environ 80km d’altitude. La température y est glaciale, dans les -120°, ces nuages sont donc des particules de glaces éclairée par le soleil qui ne c’est pas encore levé.   Et c’est ensuite que je découvre la comète au dessus de ces nuages noctulescents. Quel spectacle, deux événements incroyables simultanément. Je ne savais pas encore si la comète serait visible à l’oeil nu. Le doute est dissipé, elle brille de mille feu. Après quelques instants à observer le spectacle, je pose mon appareil sur le trépied pour immortaliser ce moment unique.   Puis l’aube arrive et la comète et les nuages disparaissent laissant place à un ciel bleu uniforme puis les nuages classiques fait de petites gouttelettes d'eau en suspension rougissent en captant les premiers rayons lumineux. Me voila amoureux de cette comète. Un peu déçus de ne pas avoir de premier plan pour la mettre en valeur, je cherche une idée de paysage interessant orienté NE. Pas évident de trouver une scène qui s'y prête bien, je suis plutôt habitué à des paysages orienté sud car c'est là que l'on peut voir la voie lactée. Après de longue réflexion, je pense au glacier d'Aletsch, le plus grand glacier du continent Européen qui est orienté nord. Pour mettre en boite la comète dans ce décors, il faut dormir sur place. Je jette dans mon sac le matériel de bivouac ainsi qu'une collection d'objectifs ne sachant pas lequel s'y prêtera le mieux (15mmf2, 24mmf1.4, 100mmf2.8 et 100-400mmf4.5/5.6). En basquette, j'attaque la montée depuis Bettmeralp, longe le glacier puis le chemin se transforme en course d'arrête. Ce n'est pas vraiment le bon endroit pour se promener en basquette de trail... 1100m de dénivelé plus loin, me voilà au bon emplacement pour espérer photographier la comète avec le glacier. J'ai comme un doute car la comète est orientée NE et le glacier est plutôt N. J'ai peur que la comète soit trop à droite ne pouvant ainsi pas la photographier avec le reste du paysage. Un autre soucis survient, il va falloir trouver un place pour dormir parmi ces cailloux. Je commence par faire une place plus ou moins plate ensuite je pose mon sol de tente et me rend compte que la place est bien trop petite. Impossible de planter des sardines, je cale donc le tout avec des rochers. Les absides ne peuvent pas vraiment être déployées. Coté montagne je la coince entre deux cailloux et de l'autre coté je la fixe à mon sac pour éviter qu'elles se fassent battre pas le vent.   En installant le camp, je me rend compte que j'ai oublié mon matelas gonflable... La nuit sera courte et douloureuse pour le dos, je ne perd pas trop de temps avant d'aller me coucher. Je laisse l'appareil sur le trépied pour faire une circo polaire pendant la nuit. Le problème est que très vite, le ciel se remplit de nuage dégradant fortement le rendu de la circumpolaire. Je vous la partage tout de même, ca montre bien l'orientation nord du glacier.   Au réveil, c'est la déprime, le ciel recouvert de nuage et je vois à peine les étoiles. Par principe je prépare quand même mon matériel en time laps pour espérer voir sortir la comète. Sans trop d'espoir, je met en route la fonction de prise de vue à interval régulier et je vais me promener pour me réchauffer un peu. Le temps passe, il est 3:20 et voila que j’aperçois une petite traînée sortir d'une pointe. Ca doit être elle, ça doit être la comète. Au pas de course pour rejoindre l'appareil, arrêter le time laps et sortir la longue focale pour lui tirer le portrait. Maintenant, je la voit bien, elle est dans le seul coin de tout le ciel sans nuage, quelle chance!   Une composition symétrique gauche droite avec juste la comète qui vient casser cette balance. On dirait la fin du monde avec une boule de feu venant s'écraser sur la terre. Mais très vite, elle disparaît derrière les nuages. En moins de 10min elle est sorti de l'horizon puis c'est cachée derrière les nuages. Je suis tout de même aux anges car je ne pensais pas la voir du tout! Plus tard, en regardant le time laps, je trouve une image avec le glacier où la comète est bien visible   Le jour ce lève et la comète est définitivement dissipée. Je profite pour retourner faire un petit somme jusqu'a 5h pour ne pas rater le lever de soleil. En sortant de la tente, c'est le spectacle, tout est doré. Je me précipite chercher l'appareil et commence à faire un panorama pour montrer l'immensité du glacier.   Derrière moi, les premiers rayons éclaire les 4000 dans une magnifique ambiance rosée, de quoi bien commencer la journée!   Les jours passent et il est maintenant possible de voir la comète le soir tombée. Elle est direction NO puis se couche derrière l'horizon avant de réapparaître au NE pour la fin de la nuit. Je réfléchi à une composition inintéressante avec la comète et originale. Je pense à un lac de montagne pour avoir une réflexion de la comète. Un lac haut en altitude avec un horizon dégagé sur le NO. La plupart des grand lac sont des barrages qui ne sont pas très esthétique car dans la direction N en général on voit directement le mur du barrage en béton pas vraiment esthétique. Après un long moment de recherche, je pense au lac du grand désert qui pourrait bien être orienté. Je monte dans l'après-midi, contrôle l'orientation avec ma boussole. Je me rend compte que la zone de visibilité pour la comète est très restreint. Je commence à douter, peut être que je ne la verrais pas du tout? Je m'éloigne un peut et montre sur un monticule rocheurx non loin du lac pour observer l'arrivée de la comète une fois la nuit tombée. Je profite pour manger une fois le coucher de soleil passé. Il y a beaucoup de nuage, pas sûr que la comète fera son apparition. Assez pessimiste, vers 22:40, j’aperçois la comète et sa traînée dans le ciel. Je cours au bord du lac pour la mettre en boite. Une fois au bord de l'eau, je ne vois plus la comète. Est-elle juste derrière la montagne cachée par l'angle au bord du lac? Je commence à faire le tour du lac pour trouver un point de vue avec la comète. Le temps est limité car elle va bientôt passer sous l'horizon. J'estime que je n'ai pas le temps de faire le tour du lac et je le traverse à pied... Avec les chaussures... J'arrive de l'autre coté avec les pieds complètement trempé et même un bout de mon short. La température est sous les 0° car du givre commence à apparaître sur les cailloux. Une fois de l'autre coté, toujours pas de comète... Elle est derrière les nuages. En attendant que les nuages se dissipent et que la comète réapparaissent, je me retourne et profite de la nuit sombre pour photographier la voie lactée.   Une 20ène de minutes plus tard, les nuages au sud se dissipent et la comète devient visible. C'est un moment magique, l'image que j'avais en tête se réalise: un reflet de la comète dans le lac. On distingue même la deuxième queue ionisée de la comète. Contrairement à la première courbée par l'attraction du soleil, la deuxième queue ionisée est rectiligne. La comète est à présent passée sous l'horizon. Elle va réapparaître dans 5h en direction du NE. Malheureusement, la vallée est mal orientée, il ne sera pas possible de la photographier ici. Sans idée de composition, je décide de rentrer à la maison. Impossible de traverser le pont pour traverser la rivière. Avec le temps, il c'est affaissé et le givre empêche de tenir dessus sans tomber à l'eau. Mes pieds sont déja mouillé, je traverse donc à nouveau la rivière à pied... A moitier gelé, je met le chauffage au pied à 100% dans la voiture et me met en route. Sur le chemin, une idée me vient. Pourquoi pas faire une photo de la comète à travers la fenêtre? Ainsi, une fois l'image faite, je serais déjà à coté de mon lit pour terminer la nuit.   A nouveau, je me creuse les méninges pour essayer de trouver une idée de composition originale. J'ai une idée un peu folle, pourquoi pas photographier la comète au travers d'un trou dans un glacier? Je me met en route, monte jusqu'au glacier. Je découvre que ma jolie grotte de glace est bien mal en point, bien effondrée mais surtout que la visibilité sur l'horizon n'est vraiment pas bonne. Je me rend à l'évidence, il ne sera pas possible de voir la comète d'ici. En désespoir de cause, je prend un peu d'altitude pour observer la comète. En attendant que la comète apparaisse, un ver luisant me tien compagnie. Je suis en émerveillement, d'un coté on a un rocher de glace se promenant dans l'espace autour du soleil tous les 6000ans et juste à coté de moi, il y a un tout petit insecte capable de produire de la lumière. C'est magique!   Le heures passent et voici la comète faisant son apparition dans le ciel. Juste au dessus de la pointe d'une montagne, ca me fait penser à un volcan.   La nuit suivante, je compte bien réaliser une image de la comète avec un arbre mort. Le problème, c'est que je ne connais pas d'arbre mort bien orienté... Avec mon père qui n'a encore jamais vu la comète, on se met à la recherche des arbres. Malheureusement, on en trouvera pas de beaux. Je prend tout de même en photo un arbre vivant avec la comète pour la peine.   Mon père me dit quelque peu déçus en regarde l'écran arrière de l'appareil photo: "on ne la voie pas aussi bien en vrais". C'est vrais, comme pour la voie lactée, le capteur de l'appareil photo est plus sensible à la lumière que l'oeil humain et les objectifs permettre d'enregistrer plus de lumière que l'oeil. Sur l'image en question qui est affichée en dessous, en vrais les couleurs chaudes du ciel ne sont pas visible et la comète est bien moins lumineuse. Pour le sol, on perçoit difficilement la différence entre la terre et l'eau du sol.   Avec un ami photgraphe, Lionel Fellay, on réfléchi à une composition orientée nord ouest. Après pas mal de recherche, il trouve une montagne avec une forme bien particulière qui pourrait convenir. Le paysage est très rocailleux et la forme de la montagne fait penser aux Dolomites. La sortie est prévue pour le weekend mais malheureusement, je dois m'en aller seul, Lionel Fellay à un début de rhume. Après quelques heures de marche et 800m de montée positif, j'arrive enfin au pied de la montagne repéré. Enfin, je suis au pied de la montagne selon la carte car sur place je ne vois rien. Un épais brouillard règne sur la crête, on ne voit pas à 2m. Sur place, un jeune photographe et déja présent. Après avoir discuté quelques mots, il s'avère qu'il n'est pas là pour la comète mais plutôt pour le lever/coucher de soleil. Ce sera donc une première pour lui de shooter le ciel étoilé, dire qu'il se serait probablement couché sans voir la comète. On installe le camp pour la nuit et on soupe en attendant que le brouillard se dissipe. Les heures passes et il est l'heure pour le coucher de soleil. Malheureusement, le brouillard est toujours présent, c'est rappé pour le coucher... On pensait que tout était perdu mais miraculeusement, le brouillard se retire. Le coucher de soleil est passé mais il reste quelques couleurs dans le ciel. On voit même la comète commencer à apparaître. A ce stade, la comète n'est pas très visible. Il faut vraiment se concentrer pour la distinguer. Mais plus les heures avance et plus il est facile à la repérer. Mais sa luminosité n'est pas du tout comparable aux premières sorties que j'ai faite en début de ce message. Cette nuit, il n'y a pas de lune, le ciel est extrêmement clair. Ces conditions exceptionnelles permettent de mettre en valeur la deuxième queue de la comète! La grande ours est aussi dans le ciel, j'en ai profité pour composer l'image avec elle. Il est assez facile à trouver la comète en se repérant avec la grande ourse. Avant d'aller se coucher, je met l'appareil photo en time laps pour tenter une circo polaire au dessus du pic. Au petit matin, je récupère l'appareil toujours en train de prendre des photos pour la circo polaire et je rejoint le sommet pour le lever du soleil. Après quelques minutes, les premiers rayons réchauffe la roche. Les couleurs orangées rendent le paysage suréaliste, on se croirait sur la planet rouge, Mars! Il est maintenant temps de redescendre, un diner en famille m'attend.   Je suis resté un peu sur ma fin avec cette photo d'arbre prise quelque jour plus tôt. Je voudrais bien avoir une photo de comète avec un arbre mort. Il faut à nouveau se creuser les méninges pour trouver une idée. La réponse était en fait sous mes yeux, je suis déja passé une 10ène de fois à ce barrage devant ces arbres. J'avais mis cette option de coté car l'orientation NE de la comète au début ne permettait pas de la voire. Maintenant, en début de soirée, la comète est orientée NO ce qui colle parfaitement à mes arbres. On se remet en voiture et me voila au pied des arbres. La nuit tombe et la comète devient visible. J'attend que la Terre tourne et place la comète au bon endroit par rapport aux arbres et je déclenche.        
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Alphubel 4206m

Cela fait un moment Qu'il n'y a plus eu de billet de blog sur les 4000. La raison est toute simple, avec la paralisation des soins médicaux par le COVID19, nous avons décidé de remettre à plus tard les 4000 prévu. Les activités à risque sont déconseillées notamment car les secours sont moins disponible. Dommage car la période avril-mai est vraiment optimale pour faire des ascensions. L'impact sanitaire en Suisse dû au virus diminue et les recommandations s'assouplissent par palier. C'est donc l'occasion pour nous de se remettre en route. Avec la fermeture précipitée des stations de ski en mars, nous voulions sortir encore une fois les skis! L'Alphubel est le 4000m choisi pour compléter la liste. La route nous permet de monter jusqu’à l'alpage de Täscheralp à 2200m. Il nous faut ensuite porter ses skis jusqu'a la neige. On est à la fin du moi de juin, il nous faudra donc monter jusqu’à 3300m d'altitudes avec nos skis sur le dos (+1100m). Stephane avec le packtage complet   Arrivé au pied du glacier, après 1100m de montée positif, nous installons la tente pour y passer la nuit. Pour une fois que c'est pas moi qui perd les affaires, Stephane à réussi à oublier son matelas :O Pour éviter qu'il passe une trop mauvaise nuit, nous choisissons un sol un peu mou, un gros rocher... Mais au moins, la vue est belle!  On me demande souvent des conseils pour des tentes et j'ai tendance à insister sur le fait d'avoir une tente auto-portante. Elles sont généralement plus lourde mais elles ont une plus grande polyvalence par exemple sur la neige ou les sardines ne tiennent pas forcément très bien ou comme ici sur un caillou. Une tente auto-portante permette de tenir sans devoir planter des sardines. Au profite des quelques heures avant le coucher pour chauffer de l'eau pour le lendemain et aussi pour souper des lyophilisés   De l'autre coté, nous pouvons apprécier la vue sur l'Alphubel culminant à 4206m. Nous voulons être au sommet pour le lever de soleil. Le réveil est donc réglé pour sonner à 2h du matin. Le téléphone nous annonce moins de 4h de sommeil mais nos discutions nocturnes nous laissera finalement que 1h20min de sommeil. D’ailleurs, je vais m'arrêter là et je vais me coucher :)   Avant de se glisser dans le sac de couchage, on apprécie les derniers rayons de soleil avant que la température ne chute drastiquement. Cervin à gauche et Weisshorn où le soleil se couche. Deux 4000 qui restent à faire mais pas pour tout de suite...   Il est 2h du matin, comme prévu le réveil sonne. Dur dur de se lever... 10 minutes plus tard, je m'extirpe de la tente et en attendant que Stephane sorte, je profite de faire quelques images de notre camp de base sous les étoiles.   La lune est en train de se coucher derrière le Cervin. On ne le voit pas à l'oeil nu, mais les dernier rayon de lune éclairent encore l'antécime de l'Alphubel.  Notre but est de gravir le sommet juste derrière culminant à 4206m. Rapidement, nous somme forcé d'ajouter les couteaux à nos ski de rando. La pente se fait plus raide et la neige fondue de la veille c'est transformée en patinoire avec le regel nocturne. Au fur et à mesure de notre avancée, le ciel et les sommets environnent s’éclaircissent effacent bientôt les étoiles. Une fois l'Alphubeljoch et le col passé, l'horizon se découvre et la vue est sublime. Le ciel commence légèrement à jaunir annonçant le lever de soleil. Sur notre droite, nous pouvons observer deux 4000 déja coché sur notre liste à savoir l'Allalinhorn (4027m) et le Strahlhorn (4195m). Ça fait bizarre de voir l'Allalin sans le brouillard, ça forme en pic est vraiment particulière depuis cet angle lui donnant une dimension plus impressionnante.   D’ici, deux chemins sont possible. Le chemin d’arrête ou le passage depuis derrière sur le glacier. Avec nos ski, le détours par le glacier semble plus approprié et laisse plus de place pour effectuer les nombreuses conversions qui nous attendent. La grande traversée se fait sans trop de mal malgré les passages un peu chaotique à travers les blocs de glaces laissés pas des coulées d’avalanche. Nous voici dans le dernier couloir avant le sommet. Une petite pause s’impose pour boire une goutte d’eau. En fouillant mon sac, la bouteille de PET glisse et se met à dévaler la pente du glacier. Elle glisse à perte de vue. On ne la retrouvera pas malgré notre recherche sur le chemin du retour, elle doit être au fond d’une crevasse…C’est à quelques mètres avant le sommet que les premiers rayons de soleil nous atteignent, La lumière est splendide. D’abord d’un rose pastel me rappelant la lumière nordique du Svalbard puis la lumière devient orangée. Autour de nous, la neige prendre la couleur du sable. Un instant magique que d’être baigné dans cette douce lumière en même temps que les autres 4000 nous entourant. Rapidement, nous sommes au sommet de l’Alphubel à 4206m d’altitude. Un nouveau record d’altitude pour moi et une vue imprenable sur 360°. Le vent souffle cependant relativement fort nous obligeant à ajouter des couches sous notre GoreTex. vue sur le Dome Après avoir apprécié la vue, on retire les peaux de phoques de nos skis ainsi que les couteaux. On bloque les chaussures de ski pour la descente. Il est maintenant l’heure de profiter de la dernière descente à ski de la saison. Les 500 premiers mètres de descentes sont très agréable avec une fine couche de poudreuse suites aux récentes pluies. Ces quelques contours serrés dans le couloirs du glacier sont un vrais bonheur. La seconde partie est mois plaisante avec une couche verglacée mais reste tout de même un vrais bonheurs après avoir fais l’ascension! Nous retrouvons notre camp de base comme il a été laissé au petit matin. On plie le tout et nous voilà à pied avec les ski sur le dos sur le chemin de la descente.
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