L’orage

Lagopède picorant des pousses
Ils ne craignent pas la présence humaine et, avec de la patience, on peut même totalement se faire oublier. Ils sont occupés à gratter. L’hiver ne doit vraiment pas être facile pour eux, sur les deux semaines de voyage on a trouvé deux jeunes rennes sans vie. Même les lagopèdes cherchent de la nourriture en permanence pour maintenir leur température interne. Une raison de plus pour ne pas trop les déranger : en cas de décollage de lagopède ou de regard fusillant de renne, nous rebroussons chemin. Je vous ai parlé de Stéphane sans vraiment vous le présenter si vous n’avez pas lu le premier billet de blog sur l’aventure. Un bon collègue connu par la photographie, il s’est expatrié pour faire une partie de ses études à l’UNIS au Svalbard. Une occasion unique pour moi de découvrir cette contrée reculée. Je vous laisse jeter un œil à son site où vous pourrez voir plus de 8mois d’images sur place ! Les rennes du Svalbard sont une sous-espèce du renne que l’on peut trouver en Norvège. Elle est endémique ce qui veut dire qu’elle ne vit que sur cette île. Plus petit et trapu mais surtout beaucoup plus mignon que son homologue du continent (je suis totalement objectif O:) ). De par leur grand nombre et leur confiance, j’ai vraiment profité pour essayer de les mettre en valeur dans leur environnement ou montrer la dureté des conditions météorologiques. J’ai aussi tenté quelques images plus osée. Voici 50 nuances de renneLe renne par vent de 20m/s avec les premiers rayons matinaux
Le renne avec un petit arc en ciel
Le renne rose
Le renne trop près
Le renne au coucher de soleil
Les jumeaux sous la neige
Le renne entre aurores et pleine lune
Quoi de mieux qu’une image d’aurore pour faire la transition. Le nord c’est aussi cet incroyable spectacle de lumière. La nuit était encore bien présente la première semaine et surtout le temps était dégagé. Il n’y a pas eu de grosse éruption solaire pendant le séjour mais ce fût juste magique pour une première. Voir ce voile bouger à une vitesse folle avec des éclats violets. Parfois les lumières du nord sont bien plus calmes et se déplace très lentement. D’autre fois, on ne perçoit qu’un faible voile blanc qui est révélé uniquement par l’appareil photo. Chaque soirée était différente, merveilleux spectacle malgré le froid mordant et la fatigue grandissante avec de si courtes nuits. Entre les aurores et une lumière juste magique toutes la journée, dur de tenir le rythme. Heureusement que parfois le temps était vraiment couvert pour pouvoir faire une grasse mat. Le repérage continue tous les jours avec comme objectif premier le renard polaire (ou l’ours polaire mais on ne se fait pas trop d’illusion). Très difficile à repérer le renard car il est blanc comme neige. Bon d’après Stephane il est plutôt jaune mais je ne vais pas relance le débat ici… Ce qui est sûr c’est qu’il est dur à voir et nous fait marcher. En moyenne plus de 20km de marche par jour pour scruter tous les recoins. Presque déprimant autant de recherche et rien, haa si, deux rencontres furtives mais il disparut aussi vite qu’il est apparu. Rien n’est perdu, sûrement qu’il repassera, persévérance est le maître mot, la chance nous sourira sûrement. Malgré ça, les sorties ne sont pas des échecs car sur le chemin nous rencontrons des rennes voire parfois des lagopèdes. Les ambiances en fin de journée sont aussi juste magiques, un paysage de rêve. Je dois vous avouer que j’ai fait un peu l’impasse sur le paysage, pourtant j’ai tout de même repéré de jolies choses avec la banquise mais celle-ci change de jour en jour. De plus le jour se rallonge tellement (30min de plus par jour) qu’il est quasiment impossible de prévoir où sera le lever du jour le lendemain. Vraiment très perturbant d’avoir une montagne en contre-jour au lever alors qu’elle était éclairée par la droite la veille. Les jours s’allongent et se réchauffent quelque peu. Les animaux ayant délaissés la côte reviennent avec les jours plus doux. L’un des premiers à refaire son apparition est l’eider à duvet. D’abord une femelle puis quelques jours plus tard une autre, puis un mâle. Ils seront finalement plus d’une dizaine et j’assisterai même à leur parade nuptiale. Vraiment très comique leur comportement et chants! D’autres animaux emboîte le pas comme le guillemot à miroir ainsi que son homologue de Brünnich. Certains individus avaient encore leur plumage blanc, des restes de leur tenue d’hiver. Je me suis un peu laissé emporter car je pensais avoir affaire à un individu leucique Plus au large on pouvait aussi apercevoir des fulmars Des morses Et même des ours très très très loin La deuxième semaine est là. Les journées sont maintenant très longues, le lever de soleil est aux alentours de 4-5h du matin. Malgré ma motivation je suis obligé de faire l’impasse car impossible de faire le lever du soleil, le coucher et en plus rester sur le qui vive la nuit pour les aurores. Stéphane ainsi que ses autres collègues doivent reprendre les cours, des rapports les attendent. Maintenant il va falloir sortir totalement équipé. A deux on pouvait se répartir le matériel comme le fusil ou le pistolet pour intimider les ours. A présent c’est bien 3 kg de plus à emmener avec soi sur les 20km de marche quotidienne. C’est reparti, je retourne presque quotidiennement prospecter les zones où l’on avait repéré brièvement les renards. Je décide d’y consacrer la journée pour augmenter mes chances de rencontres. Toujours rien, je passe à côté d’un renne mort et je me dis que peut être cela va attirer les renards ? Je fais une pause pour manger mon casse-croûte totalement congelé sans saveur (oui, ça n’a pas de goût une fois gelé) quand tout à coup, hop un lagopède se pose non loin de moi. La lumière est encore assez haute dans le ciel, j’imagine déjà une photo de lagopède en contre-jour. Comme prévu le groupe de lagopède est quelques mètres plus loin derrière des rochers. Ils sont confiants et me laissent approcher. Les lagopèdes alpins du Svalbard, comme les rennes, sont aussi endémiques. Contrairement aux rennes, plus petits que leurs homologues du continent, les lagopèdes sont presque deux fois plus gros que la sous espèce de suisse par exemple. C’est une observation qui se fait sur beaucoup d’espèces, la loi de Bergmann. Plus on va au nord, plus les espèces sont grandes. Sur le moment, avec le vent qu’il y avait, je me disais plutôt que leur embonpoint leur évitait d’être balayé par une rafale. Après avoir pu faire l’image en contre jour que j’avais en tête, ils se déplacent doucement vers une plaque de glace. Pour les avoirs vu plusieurs fois déraper et se casser la figure, je voulais mettre ça en boîte. Mon vœu ne se réalisa pas, peut-être que les lagopèdes ont vu l’entourloupe. Plutôt que de risquer une image ne les mettant pas en valeur ils préfèrent s’envoler. Comme souvent avec les lagopèdes, au jeu du cache-cache ils sont les plus fort. Impossible de retrouver leurs traces. Je n’ai pas à me plaindre, je viens de passer bien deux superbes heures en leur compagnie. Pleins de beaux souvenir en tête et une carte de 16Go pleine. Voilà que l’après-midi est bien entamé et enfin, le moment tant attendu arrive. J’entends des glapissements de renards, c’est bien eux ! Ce n’est pas gagné car quelques jours auparavant j’en avais entendu mais impossible de les repérer. Cette fois-ci c’est bon, je l’ai en visuel. Je ne le quitte pas des yeux, je ne ferais plus l’erreur de regarde l’image sur mon écran et perdre sa trace. Il va vite, zigzague entre les rochers. Il est loin mais avec les jumelles je garde sa trace. Avec la cagoule devant la bouche, la buée givre mes jumelles et je n’y vois plus rien. Heureusement le renard a l’air de s’être calmé et s’est mis en boule sur un rocher. Je repère bien le coin et commence mon approche. Je regrette très vite de ne pas avoir pris les crampons avec moi. Evoluer sur ce terrain escarpé et verglacé n’est pas évident (surtout avec le fusil et tout l’équipement d’avalanche). Je me vois obligé de tailler des marches dans la pente pour ne pas me retrouver les quatre fers en l’air. Heureusement le renard m’a attendu sagement, roulé en boule en train de somnoler. Quasiment à bout de souffle, je prends quelques images, je suis sur un nuage. Je n’osais presque plus y croire, trois jour avant de repartir me voilà à quelques mètres de lui. Un mouvement un peu brusque et immédiatement il tourne la tête et observe, quel est bien ce gugus assez fou pour monter aussi haut avec moi ? Pas plus inquiet que ça, il enfouit sa tête dans son pelage. Je n’ai jamais été aussi heureux d’être snobé Pour me montrer à quel point il avait rien à faire de moi, il se mit à bailler. Deux petits portraits Mais voilà qu’un autre renard se met à crier et, quasiment instantanément, ma boule de neige se lève et va à la rencontre de son congénère. Maintenant j’en suis sûr, le rûte du renard polaire bat son plein. J’ai pu assister à quelques scènes incroyables, voilà qu’il se traîne sur le neige pour attirer l’attention de sa convoitée ! Ils se rapproche mais ce n’est pas gagné, madame montre les dents. Et voilà que les deux disparaissent plus haut dans les rochers. Je suis déjà dans une situation précaire avec une pente à perte de vue finissant dans la mer, sans crampons. Je prends mon temps pour descendre et me jure de mieux m’équiper la prochaine fois. Sur le chemin du retour, je me remémore ce moment incroyable et là je regrette de ne pas avoir sorti l’objectif grand angle lorsque j’étais à côté du renard pour le montrer dans son environnement. Un coucher de soleil, le renard et une superbe vue sur la mer. Je me jure de changer d’objectif coûte que coûte si la situation venait à se représenter. On peut toujours rêver… Le lendemain je reviens bredouille, la neige s’abat sévèrement et le vent empêche d’avoir une bonne visibilité. Le surlendemain, j’y retourne avec mes crampons. C’est le dernier jour, je rêve d’une nouvelle rencontre. La météo annonçait un temps magnifique mais comme à chaque fois, elle est à côté. Neige au rendez-vous. J’attends, les heures passent, toujours rien. Je vois que je ne suis pas le seul, deux autres photographes sont au pied de la pente. Je ne pense pas qu’ils m’aient vu, je suis bien 100m plus haut bien agrippé dans la pente. Le ciel est toujours couvert et toujours pas un rayon de la journée. Mais sur l’horizon, juste au-dessus de la mer, une fine bande sans nuages. J’ose espérer que les dernières lueurs du jour permettront d’éclairer la paroi. Et oui, voilà que le soleil pointe le bout de son nez, il est tellement bas que la lumière est déjà dorée, juste magique. Il manque juste un renard… Maintenant que la lumière et là, je me lève et évolue dans les rochers. Je tente le tout pour le tout. Et les voilà, deux petits vallons plus loin, on dirait qu’ils m’attendaient. Les deux côte à côte en amoureux à regarder le coucher de soleil. Je prends quelques images au téléobjectif et me rappel du regret que j’ai eu il y a deux jours. Pour éviter la même erreur, j’ai glissé dans ma poche le 16-35mm, mon objectif pour les paysages. Le vent s’est levé, de la neige vole de partout. Tant pis pour le matériel, sûrement une des pires conditions pour changer un objectif. Le grand angle est monté, je prends quelques images. Dommage on est du mauvais côté, on ne voit pas le coucher du soleil mais la scène est juste sublime. Le soleil continue de descendre, le temps m’est compté avant qu’il ne disparaisse noyé dans l’océan. J’imagine déjà une photo de renard en contre-jour avec son pelage rendu orange translucide avec la lumière du coucher de soleil. Je recule pour les contourner. Malheureusement les deux tourtereaux ne l’entendent pas de cette manière et s’éloignent. J’essaie de me placer pour les avoir en contre-jour mais impossible. La lumière faiblit, tout devient rose. Je n’ai jamais vécu une telle lumière, les renards sont éclairés par-dessous, une atmosphère juste sublime. Je reste là et les observe avec ces dernières lueurs. Un souvenir gravé à jamais dans mon cœur. La nuit arrive à grands pas. Les renards sont remontés dans les rochers en jouant au chat et à la souris. Les 8km pour le chemin du retour ne se sont pas fait sentir. Je ne pouvais rêver mieux comme dernier jour de photo. Oui, dernier jour de photo car le lendemain c’est la soirée raclette. La journée fut consacrée à la sculpture des bancs, de la table et du foyer pour la raclette au feu de bois. Les travaux furent tout de même interrompu par un lagopède qui passait par là. Et le soir, juste avant de prendre l’avion, place à la raclette au feu de bois la plus arctique. Qui dit mieux que 78°N ? Un peu galère avec les moufles... #polarraclette C’est des souvenirs pleins les yeux des rencontres incroyable et des cartes mémoires remplies (6300 images) que je rentre au chaud. Merci encore à Stephane (juste au dessus) et à ses collègues de super héro aero, juste génial! Bonne chance à eux pour la suite, je les laissent ici. Une vidéo retraçant l’aventure: https://youtu.be/k7Q8T08uYtk Pour ceux qui veulent voir les images en HD, ca se passe ici: http://apvl.ch/album-svalbard/C'est un 400mmf2.8, pas de miracle on a quelque chose de très imposant. Les lois physique sont ce qu'elles sont. La frontale est massive, 160mm ! Le ratio focale/ouverture est plus grand qu'un 500f4, il est plus grand en diamètre. Un sac où le 500 passait bien se retrouvera presque trop petit pour le 400mm. Mon sac Tragopan devient limite. Au niveau du diamètre, on est similaire à un 600f4. Par contre en longueur, on est plus court car la focale est elle aussi plus courte.
Le poids, parlons en. C'est vraiment l'argument principal de la communication Sony et pour cause, il est plus léger qu'un 500mmf4 ! C'est une véritable prouesse ! En sachant cela, je n'ai pas longtemps hésité à revendre le 500f4 car le 400 avec un tc 1.4 devient un 560mmf4 ce qui permet d'avoir plus long qu'un 500mm pour une même ouverture et plus léger. Sur le papier c'est assez incroyable et en vrais aussi. L'optique est aussi très équilibrée, pour les personnes habituées aux longues focales, il pèse quasiment rien . Très maniable et facilement utilisable à main levée. Évidement, c'est dans les 3kg, il fait son poids. Pour le supporter il faut une position stable avec un appuis du coude sur le buste. Dans cette position on peut tenir plusieurs minutes facilement.Après 2min la respiration devient plus contraignante du fait du poids de l'objectif sur la cage thoracique. Pour comparaison, à Remuzat j'ai pris en mais le 400f2.8 avec 5D d'un collègue, ce n'est vraiment pas aussi maniable que le Sony et il faut faire de la muscu!
Le trépied n'est vraiment pas nécessaire sauf pour des affuts de longue durée. Quelque chose d'impensable pour un 400mmf2.8 avec un poids classique. Comme dirait les anglophones, c'est un game changer ! Canon c'est d'ailleurs empressé de faire une version 3 de leur objectif pour ne pas être en retard.
Après cela reste 3kg. C'est pourquoi pour partir léger ou plutôt lorsque les chances de faire LA rencontre sont faible, je prend son petit frère le 100-400mm deux fois plus léger. Pour une sortie rando avec le 400mm, rester sur des parcours raisonnable. C'est surtout lors du dénivelé que le poids du 400mm se fait sentir. Pour donner un ordre d'idée, limitez vous à une dénivellation de 700m, 1000m étant vraiment le max (j'ai un petit gabarit, le sac fait très vite 1/4 de mon poids).
Un vrais coup de maître pour Sony qui a sut se montrer innovant avec un objectif léger pour sa catégorie et avec un centre de gravité qui fait presque oublier son poids avec une utilisation à mains levée.
Pour le transport, j'ai opté pour une sangle en bandoulière avec absorption des chocs ou je fais pendre le 400mm. Il est ainsi très facilement transportable sur plusieurs km. Il prend cependant beaucoup de place et peut vite se balancer. Il est donc difficile d'aller dans des endroits escarpés où vous aurez besoin de vos deux mains pour grimper. Avec cette configuration, vous être très réactif si un sujet imprévu se présente. Alors qu'avec un 400mm plus lourd dans le sac, la photo ne serait qu'un souvenir.
Construction :On est sur une optique haut de gamme entièrement en aluminium pour un bon compromis entre légèreté et solidité. Le par-soleil est en carbone et assez court. Il est recouvert de feutre sûrement très efficace pour éviter les réflexions mais aussi très efficace pour absorber la poussière. La fixation du trépied est classique via une vis, c'est assez long à installer. Je rêve d'un système à la Minolta en dévissant d'1/4 de tour. Attention d'ailleurs à cette vis, il parait que c'est fragile ne serrez pas comme des sagouins (test de Marc chapitre 1.3). Le PS abord un horrible large liserer orange au bout du PS très mastuvu. L'objectif est aussi totalement blanc depuis que le grisouille a été abandonné après le 70-400mm Sony.
Pour protéger l'optique mais aussi pour la rendre plus discrète, un lens-coat est très rapidement venu le recouvrir. Il y a aussi un plaquette faisant très Canon indiquant la focale aussi très mastuvu, je préfère l'ancien style gravure inversée comme sur le 500f4.
Un petit retour sur le lens coat, je ne le trouve pas très adapté, il y a pleins de petites bandelettes pour les différentes bagues en mouvement qui ont tendance à ce retourner. L’accès aux boutons de commande est aussi très compliqué. L'optique m'a l'air très bien tropicalisée, elle a déjà survécu à quelques douches de pluie. Elle a même un joint au niveau de la baillonnette pour évité une infiltration d'eau au niveau de la monture, bon point. Comme toutes les optiques de ce type, il y a un véritable tableau de bord avec pleins de boutons pour pleins de réglages que tout le monde se fout car 2/3 sont des doublons du boîtier et juste inaccessible en pratique (surtout avec un lens coat). A part passer de temps en temps en MF par erreur... Dans les boutons un peu utile qui ne sont pas doublé par le boîtier, il y a le mode de stabilisation. Classique qui fonctionne très efficacement le n°1. Le n°2 ne stabilise pas les mouvement horizontaux permettant des filets sur rotule par exemple (pas encore testé). Le 3 est plutôt prévu pour des sujets imprévisible. Dans la pratique, le mode 3 parait bien moins steady que le mode 1, la stab décroche plus facilement pour pouvoir changer plus rapidement de position. Pour en avoir l'utilité, il faut vraiment des sujets très rapides avec des changements de direction très brusque. J'ai l'impression que le mode 1 donne de bien meilleur résultat pour des sujets animaliers classiques. Un autre bouton permet de limiter la plage de mise au point. Sur l'avant du fût, il y a les gros boutons personnalisables classiques. Je les aient configuré avec l'AF sur les yeux. Un des gros avantage des boîtiers hybrides c'est d'avoir des AF avec aide d'intelligence artificielle, l'AF sur les yeux est vraiment impressionnant ! Même si votre sujet à des lunettes ou est un poster, le point se fera sur les yeux. Le suivit et l'efficacité est vraiment bluffant.Malheureusement, pour la photographie animalière ce n'est pas au point. Je pense que leur algorithme repère d'abord un visage puis chercher les yeux dans cette zone restreinte. Sony dit travailler sur un eye AF fonctionnant avec les animaux, ce serait juste le Graal ! L'af sur les yeux des animaux vient d'arriver avec une mise à jour de firmware. Cela fonctionne selon les animaux, c'est vraiment optimisé pour les animaux domestique. Je vous conseille de mettre la désactivation de l'af sur les yeux sur un bouton personnalisé ou dans le menu rapide. L'AF peut très vite être pris en défaut et il faut pouvoir réagir rapidement. Une nouveauté sur cet obo est une bague pivotante permettant soit d'avoir une mise au point sur un point prédéfini motorisé permettant, pour la vidéo, un rendu plus smooth. Si comme moi, la vidéo n'est pas une priorité, la seule autre option est un passage en mode apc-s. Sûrement très pratique pour les photographes sportifs devant envoyer immédiatement les images à leur agence mais inutile pour les personnes ayant du temps à consacrer au développement (de mon point de vue). Le recadrage peut être fait par après sans toutes les contraintes du mode aps-c. Pas emballé par cette nouvelle fonction que je n'utilise pour l'instant pas, pourquoi pas s'il y avait plus que deux paramétrages possible. Drôle de bridage. Une autre nouveauté est un système d'anti-vol. Pratique pour les salons et pour aller boire une bière à la mi-temps mais pour un photographe amateur c'est assez inutile. Je reste assez dubitatif sur cette implémentation. Au même endroit se trouve la possibilité d'enlever le clic du collier de pied. Une option sympa mais pareil, je ne suis pas sûr de la nécessité. Avec ces deux option le collier de pied est relativement gros... En parlant de collier de pied, Sony contrairement à Tamron n’intègre pas directement un collier de pied avec plateau arca. Mais, il est possible de le démonter (attention, il y a du frein filet sur les vis). Il existe des plateaux compatibles pour 80€. Personnellement je vais modifier un de mes plateaux en faisant 4 trous, ça devrait faire l'affaire. Je vous tiendrais au courant de cette modification. Comme la plupart des optiques de ce type, il y a un logement pour filtre à l'arrière de l'optique. De base, seul un filtre neutre est livré. Je n'ai pas utilisé cette trappe jusqu’à maintenant, ma pratique ne le demandant pas. Je pense que le cas ou un filtre ND ou un pola est nécessaire avec un 400mm doivent être assez rare. Quoique pour du paysage lointain où l'on voudrait diminuer le voile atmosphérique? Ou pour faire des filets sur des oiseaux en vol en pleine journée? Il vous faudra cependant débourser 600€ de plus pour le pola et son support... Le porte filtre n'est pas sur le dessus du boîtier mais sur le coté. La raison est assez obscure mais pourquoi pas. Ce qui est sûr, c'est que ça ne facilite pas pour se repérer lors du montage du boîtier. Un petit aparté sur la résistance au froid, pour avoir fait un séjour au Svalbard avec des températures avoisinant en moyenne les -20°C, je n'ai absolument pas remarqué de problèmes particulier. Vraiment top. J'ai eu quelques soucis avec mes autres objectifs avec des bagues de zoom dure ou des bagues de map dur. Le 400mm étant une focale fixe et ayant une motorisation AF interne, pas de soucis de ce coté là. Il n'est donc pas possible de sentir physiquement la graisse se figer à cause du froid mais les moteurs n'ont pas eu de soucis particulier, un bon point! Accessoires :Un superbe coffret rigide accompagne l'objectif permettant de le ranger. Il peut être fermé à clef. Assez intéressant, un emplacement pour ranger les deux TC est prévu. Ils ne sont pas livré avec l'objectif par contre et ne sont pas donné malheureusement. Je reviendrais sur les TC plus tard dans le retour.
Je pense avoir faire le tour sur l'ergonomie de l'objectif. Ce fût long mais Sony a vraiment tout misé là dessus pour se démarquer. Il y a de très bonnes choses avec ce gain de poids et la répartition des masses. Il y a aussi des choses moins abouties ou moins utiles comme la bague rotative (pour l'instant), les 13 boutons, l'anti-vol et le clic/déclic. L'ergonomie globale avec le boîtier est bonne, je ne trouve pas l'ensemble déséquilibré. C'est sûr que de l'extérieur le a7 ressemble plus à un bouchon d'objectif mais je trouve la manipulation très aisée, question d'habitude surement. Pas de problème d'espacement entre la poignée et l'objectif. Pour ceux qui ont peur de la résistance de la monture, il est possible de lever l'objectif en tenant que le boitier sans problème (sur les a7 v3).
Qualité optique : Le 400 mise sur la légèreté, est-ce au détriment de la qualité optique ? Piqué :Le piqué est juste exceptionnel. Je n'ai pas encore faire de test à toutes les ouvertures dans le centre et dans les bords. Mais dès la pleine ouvertures les résultats sont juste parfait même en recadrant à 100% dans le capteur surpixélisé du a7rIII. C'est vraiment bluffant et c'était très important pour moi de pouvoir l'utiliser à pleine ouverture sans compromis.
Je pense que le fait d'avoir l'AF directement sur le capteur évitent les problèmes de micro-réglages qui sont cruciaux avec des optiques ultra lumineuse.
Voici quelques recadrage 100% à pleine ouverture (F2.8) sans traitement
(notez qu'il n'y a pas d'AC sur un sujet ultra contrasté) Vignetage :Le vignetage est présent dès la pleine ouverture. Il est très diffus et généralement non gênant. Lorsqu'il peut devenir embêtant c'est lors de faible luminosité sur un fond uni comme ci-dessous. Il se corrige bien en post traitement.
En fermant d'un cran le vignetage n'est plus perceptible. Flare :Si le soleil est à proximité il peut y avoir l'apparition de flare classique. Le grand PS protège bien la lentille. Néanmoins si le soleil est dans le cadre et haut dans le ciel (pas malin de faire ça avec l'effet loupe sur le capteur), on perd beaucoup en contraste. Je pense qu'il est difficile de faire mieux avec une telle lentille frontale.
Bokeh :C'est une optique très lumineuse. Avec un F2.8 il y a de quoi jouer avec le bokeh et de composer avec. C'est un réel plaisir à jouer avec, il est très doux comme vous pouvez le voir sur les exemples. Ca permet d'avoir des images vraiment originales.
Cependant à PO les ronds de bokeh partent en cat-eye dans les bords.
Bien dommage car cela ne fait pas très naturel. Ça doit être le prix à payer pour cette formule optique un peu spéciale. En fermant le diaf les ronds de bokeh deviennent légèrement plus rond (f3,5-f4). La différence n'est pas énorme, ce qui est sûr c'est que l'on perd beaucoup sur la taille des ronds de bokeh.
F2.8
F4
AC :Très bonne résistance aux AC, inexistant même sur des sujets très contrastés. Bon point car c'est une des grosses problématiques avec les optiques ultra lumineuse.
J'ai néanmoins remarqué un phénomène bizarre en très fort contre jour. Au niveau de la zone de netteté deux franges colorées peuvent apparaître comme sur cette images
Je ne sais pas encore à ce stade si ca vient de l'objectif ou de l'appareil (j'étais en mode silencieux avec le a7rIII) peut être même du moiré?
Coma :oui, vous me connaissez, j'ai l'intention de faire de l'astro avec mais je n'ai pas encore pu le faire à ce jour. Stay tunned.
AF :Une des grosses innovations de sony est l'utilisation de moteur linéaires. Le 400mm inaugure la techno chez Sony, le 24mm suit le pas. Le moteur linéaire permet un déplacement plus rapide du bloc lentille et plus précis. Le résultat est vraiment très bon, l'AF se fait de manière quasiment instantanée. Comme dit plus haut, couplé avec l'eye AF c'est juste bluffant d'efficacité. En animalier il faut bien paramétrer la zone d'AF ainsi que la sensibilité pour le suivit. Le suivit est vraiment très bon, on est bien loin de l'ancien Sony à la traîne dans ce domaine. Le suivit automatique de sujet avec intelligence artificielle fonctionne aussi relativement bien si la luminosité ainsi que le contraste est au rendez-vous. Il s'adapte aussi assez bien en cas de changement de forme du sujet. Ce mode devient utilisable alors que c'était encore très expérimental sur les SLT.
L'AF croche très bien par faible luminosité (merci F2.8) dans tous le cadre grâce aux multiples collimateurs des v3. L'AF devient assez lent par faible luminosité mais permet de mieux accrocher.
L'AF devient moins bon si l'on ferme le diaphragme car avec l'effet live view activé, l'objectif se met au diaphragme réglé ce qui laisse moins de lumière pour la mise au point. Je n'ai pas trouvé le moyen de faire l'AF à pleine ouverture mais il doit y avoir un moyen c'est sûr (le 105mm f1.4 Sigma fait l'AF à PO et ferme une fois le point fait). Pas trop urgent encore car je shoot tout à PO O:). L'option doit exister car dans un des FW, le mode silencieux de l'apn régule la fermeture du diaphragme pour éviter un claquement (au détriment de l'af).
L'AF se fait aussi par très faible contrast. J'ai pu photographier des chamois sans problème à travers de nombreuses herbes. Si la luminosité est très faible, l'AF aura quand même de la peine à crocher, on arrive pas encore à faire le point avec la lumière de la pleine lune uniquement.
Un autre exemple avec le suivit automatique de sujet passant derrière un buisson et un rocherL'AF croche même si de nombreuses perturbations passent devant le sujet comme ici avec de la neige.
L'AF avec le a7rIII fonctionne bien même avec la reconnaissance du sujet sur des oiseaux en vol comme ici des vautours à Remuzat (+TC1.4)
TC :Je ne vais pas donner un résultat définitif sur la qualité optique avec les TC car mon exemplaire était défaillant. Après retour au SAV je trouve que la diminution de l'AF est notable (toujours très bon mais notable) et qu'il y a des AC perceptibles dans les bords (très léger et en crop 100% mais il y en a). Ce que je trouve cependant très dommage c'est de ne pas avoir de TC intégrer à l'optique. Il aurait été parfait à la place de la trappe à filtre que seul 0.001% des personnes achetant cette optique utiliseront. Cela aurait aussi été un élément très démarquant de la concurrence. Dommage...
Après réparation du TC et l'achat d'un TC2 je reste toujours dubitatif sur les résultats, je trouve que le piqué soufre un peu. Mais il faut que je persévère et que je teste sérieusement tout ca.
Philosophie mirror less.Pourquoi ce chapitre ? On dit souvent qu'un ML est compact est doit le rester. Dans cette idée, le 400mm f2.8 est une hérésie car il est immense, on a plus rien de compact ! Pourquoi y mettre un ML alors qu'un reflex traditionnel serait plus adapté?
La philosophie ML ne se limite pas juste à la compacité. Il y a aussi le gain de poids. Le 400mm ou le 24mm récemment sorti montrent bien le travail fait dans ce sens. On est sur une philosophie plus intime entre le boîtier et l'optique. Plus de micro-réglage handicapant pour les optiques ultra-lumineuses, un AF direct sans l’intermédiaire de came ou d'hélicoil. Une symbiose entre la stab du capteur et de l'optique. Des régulations des diaphragme pour diminuer le bruit. Sony ne c'est pas limité à avoir un déclenchement silencieux mais pousse le vice encore plus loin.
Ce 400mm et encore plus le 24mm démontrent le potentiel des optiques optimisées ML. Le future me parait très prometteur. Sony à un bon cran d'avance dans le domaine sur la concurrence qui n'a pas l'air prête à sortir ce type d'optiques. Contrairement au 500f4 qui a tardé à sortir et qui n'amenait pas de réel innovation, ce 400mm donne un tout autre son de cloche. Reste à voir si les fabriquant tiers adopteront aussi cette philosophie ou se contenteront d'adapter des optiques pour réflex (Laowa, Voigtländer, Samyang ainsi que Tamron s'y sont mis).
+ légerté centre de gravité Construction robuste, résiste au grand froid tropicalisé avec joint au niveau de la monture ultra lumineux ambiance/aube/crepuscule qualité optique dès la pleine ouverture Mobilité à main levée réactivité de l'AF accroche de l'AF en faible condition lumineuses suivit avec avec eye-af et reconnaissance de sujet Efficacité de la stab pas d'AC, très bonne résistance au flare pas de micro-réglage philosophie ML optimisé silencieux (diaf commandé, moteur linéaire) optimisé pour la vidéo (power focus, mode aps-c, moteur linéaire, diaf commandé) - prix pas de TC intégré prix des TC l'utilité de la trappe à filtre en 2018 ? Pas de pied arca d'origine trop orienté sport (anti-vol, switch aps-c, click trop de boutons tuent les boutons ? bokeh cat-eye à PO un bourdonnement une fois allumé (stab active ou non, le bruit est le même) défaut du TC (AC et AF) à confirmer Quelques exemples d'images prisent avec le 400mm pour vous donner une meilleur idée de ce qu'il est capable de faire. http://apvl.ch/album-400mm/à travers les cailloux et buissons
J'ai aussi capté quelques instants intéressants avec les individus dans la falaise. Une autre idée que j'avais en tête était de photographier les vautours avec la rivière en arrière plan. Je ne suis pas sûr du résultat Il n'y a pas que des vautours! Pendant que la lumière était dur en journée, j'en ai profité pour essayé quelques images de filé avec Jérome. Le taux de déchet est énorme! Le défit de la journée était de ne pas dépasser les 1/60ème de secondes! Le meilleur moment étant les dernières 15min de soleil. La lumière et juste sublime et sculpte le plumage des planeurs. Juste avant le diaporama, quelques images de paysage pour montrer les environs On se quitte sur le diaporama regroupant les trois sorties sur Rémuzat en HD http://apvl.ch/remuzat/