Le Creux du Van embrumé

C’est devenu une tradition maintenant, la sortie annuelle hivernale au Creux du Van.

Un endroit incroyable qui peut changer du tout au tout en un instant. On peut passer d’un paysage automnale à hivernal en 2h. On peut aussi se retrouver entouré de brume ou d’une horde de touristes en un instant. Très changeant je vous disais.

Cette année, l’honneur était à la brume. On ne voyait pas à 10m la plupart du temps. Un vrai jour blanc, une lumière ultra plate. Pas de quoi sortir un appareil photo ? Détrompez-vous, ce sont des conditions extraordinaires pour prendre des images ! Il faut juste mettre les éléments à leur avantage. Si vous ne me croyez pas, je vous invite à faire un tour par ici, Jérémie Villet, le spécialiste des jours blanc à lumière pourrie.

Au petit matin, on pouvait encore distinguer les étoiles. Plus je monte les flancs du cirque, plus la masse blanche se montre imposante et roule/s’écrase sur le Creux du Van. Le lever de soleil ne vint jamais, le brouillard engloutit tout.

Picture by Benjamin Judas

On est dans un monde totalement blanc, presque dans un rêve, le sol recouvert d’une couche de neige et l’horizon raccourci par ce velouté nuageux.

Arrivé au sommet, pas un chat, pas de trace, nada, je foule l’immensité blanche à la recherche d’une hermine ou d’un bouquetin. C’est le néant, pas de quoi déprimer, les arbres se transforment et prennent une dimension de l’ordre du mystique !

Picture by Benjamin Judas

L’humidité relative dans le brouillard et les températures négatives me forcent à superposer une paire de gants et une doudoune pour ne pas rester figé comme les arbres que je photographie.

Je vois du monde qui commence à monter au Creux, ça doit être mon ami Ben avec son club photo de Dijon ? Bingo, le voilà à 1m de moi et je peux enfin confirmer son identité malgré la brume.

 

Picture by Benjamin Judas

La brume étant bien dense, nous nous rabattons dans une petite forêt d’arbres sinueux pour tenter des images « d’intimate landscape ».

Le froid a bien du nous atteindre car je tente même une image d’impressionnisme de Mulhoff.

Malgré les conditions météos et la saison moins propice aux visiteurs, de plus en plus de monde vient observer le grand trou du Creux sans vraiment le voir aujourd’hui. Je croise même un ami ornithologiste. Comme quoi il faut bien faire 150km pour voir un ami habitant à 5km de chez moi. Voilà que l’on ne s’y attendait plus mais au loin on distingue une ombre surmontée par une belle ramure.

Les bouquetins sont de sortie ! On oublie le froid, nous voila en train de ramper tête première dans la neige.

Les bouquetins d’ici se laissent plus facilement approcher qu’ailleurs ce qui permet d’oser des cadrages que l’on trouverait bien trop risqués par temps normal. De quoi essayer des choses pour les appliquer une autre fois si le résultat nous paraît probant.

Dans mes essais :

Intégration du paysage

de forts contre-jours

Le soleil filtré par le brouillard

des images à travers des sapins

Le piège étant toujours d’essayer d’avoir des gros plans ne mettant pas du tout en avant les conditions brumeuses bien particulières du moment.

C’est un risque, ça passe ou ça casse, qu’en dites vous ?

 

 

Si vous avez aimé, voici un album en HD de toutes les images prisent au Creux du Van au fil des années

album blog creux du van

*svp remplissez toutes les cases. Merci!