coup de gueule d’un lagopède

Le lagopède, un oiseau mythique de nos montagnes. Un des seuls oiseaux à pouvoir vivre vers 4000m d’altitude toute l’année avec la niverolle alpine. Cet oiseau étonnant a su s’adapter aux rudes conditions météorologiques de nos latitudes.

Voici quelques images du lagopède a différents moments de l’année:
Bon visionnage.

album blog lagopède

Je vous laisse avec un coup de gueule d’un lagopède que j’ai croisé en novembre 2015.

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Depuis 150 millions d’années mes ancêtres ce sont adaptés à l’évolution de la terre, à ses prédateurs, à son climat rigoureux. De descendant en descendant je me suis perfectionné dans l’art du camouflage pour passer inaperçu. Ma chaire et bien appréciée par les renards et les aigles (et les hommes). Pour survivre, avec le temps, j’ai remarqué que lorsque le sol devenait tout blanc et froid et les jours plus court, mes congénères pâles survivaient plus facilement. J’ai eu la constatation inverse lorsque les jours devenaient plus long. Avec le temps je me suis calqué sur le cycle des jours pour effectuer ma mue pour changer mes plumes couleurs de roche pour des plumes blanches neige.
Je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, le lièvre variable ou l’hermine m’ont copiés et ont aussi utilisés ce subterfuge pour tromper l’oeil aiguisé de l’aigle. J’ai même effacé toute trace d’odeur pour que le renard rusé ne me trouve pas ainsi que ma progéniture.
Cependant l’heure est grave, lorsque les jours deviennent plus cours et que mon pelage commence à ce transformer la poudre blanche n’est pas encore là. Je me sens comme mis à nue et je suis obligé de monter plus haut en altitude pour trouver de la neige afin de me dissimuler. Aujourd’hui je suis sur une petite montagne. Elle ne fait que 2750m de haut. Je suis à mi-novembre et le seul endroit ou je peux trouver de la neige pour me cacher se trouve à 10m du sommet sur la face nord… Mes congénères sur d’autres montagnes plus petites ce sont fait repérer par l’aigle dans cet ammat de cailloux sombres.
Chaque hiver je dois monter un peu plus haut si je ne veux pas disparaître. Cependant les montagnes ne sont pas indéfiniment hautes et le réchauffement climatique est bien plus rapide que ma capacité d’adaptation qui dure des milliers d’années. 2°C en 1 siecle? c’est peu pensez vous? Pour moi c’est 350m de plus à monter pour survivre. Je vais devoir trouver une montagne à 3’000m de hauteur si je veux un future prospère pour ma descendance. Malheureusement aux alentours, la plus haute montagne, n’atteint juste pas 3’000m :S
Chez nous il y a des bipèdes qui nous observent et qui nous étudient. A ce que j’ai entendu ils font des recensements des oiseaux nicheurs. Il y a eu un recensement entre 1972 à 1976 et un deuxième entre 1993 à 1996. Notre espèce à totalement disparu de 16 carré kilométriques (1km sur 1km) depuis 1976. Cette année ils font un troisième recensement. Je n’ai pas encore entendu les chiffres définitifs qui tomberont en 2016 mais ce n’est pas très réjouissant :S
Avant on ne me voyait pas car j’ai une capacité hors du commun pour le camouflage mais bientôt on ne me verra plus de part ma rareté.
Voila mon petit coup de gueule et pourquoi j’ai l’air si agressif sur cette image. Je ne vais pas m’étendre plus longtemps car je pourrais encore parler de ces fous qui foncent sur moi avec de larges planches aux pieds ou encore de ces renards bizarres lié d’amitié avec les bipèdes qui nous pourchassent et nous épuisent. J’espère vous avoir appris plus de chose sur moi et peut être que vous prendrez conscience de mon dilemme.

Une petite vidéo pour conclure

Merci pour votre visite 🙂

*svp remplissez toutes les cases. Merci!