Népal: ABC
173km, 14’700m+ et 3 fois à plus de 4000m
C’est quasiment sur un coup de tête que la décision de partir pour le Népal a été prise. Un ami photographe, Hervé, m’en avait parlé au détour d’une conversation une année auparavant.
Image du Hohneck dans la brume avant le grand départ
Son voisin d’origine Népalaise organise chaque année une sortie au pays avec les membres de sa famille comme guide et porteur.
N’étant jamais allé en Asie, ce fut l’occasion unique de sortir de ma zone de confort pour partir sur l’est. Voir de mes yeux s’il y a une différence notable entre un 8000 et un 4000 de nos Alpes.
Dans l’optique d’y retourner de manière plus improvisée j’ai décidé de porter l’ensemble de mon matériel tout au long du trek soit un sac d’environ 16kg.
Matériel de trek: 16kg le sac
Après 6h de vol et 6h d’attente à Istanbul, nous voilà arrivés à Katmandou, la capitale du Népal. Quel choc pour moi, un style de vie tellement différent. Des boucheries et poissonneries à ciel ouvert sans réfrigération, la vaisselle et la lessive se font dans la rue avec de l’eau jaunâtre, la conduite y est chaotique avec des dépassements à coups de klaxon par la gauche ou la droite.
Vue sur Katmandou
Swayambhunath
Nous visitons les alentours ainsi que quelques temples notamment le Swayambhunath temple connu pour sa forte densité de singes. Les pèlerins font des offrandes pour le plus grand plaisir des pigeons, des chiens ou comme sur cette image, des singes :
C’est aussi l’occasion de tester quelques spécialités culinaires notamment les classiques Mo-Mo et Dal-bat. Je n’ai personnellement jamais aussi bien mangé qu’au Népal. Des produits très frais (pas de frigo) et avec beaucoup de saveurs à condition de demander « no spicy »
Mo-Mo cuit à la vapeur dans des casseroles à étages typique
Après quelques jours dans la capitale et la visite de quelques autres temples, nous décollons pour Pokhara, la deuxième plus grande ville qui sera notre départ pour le trek.
Après 2h de bus un peu chaotique, nous arrivons à Pédi, notre point de départ. Une petite cascade me tape dans l’oeil et me fait rebrousser chemin.
Cette lumière dure qui m’a un peu frustré avec la cascade ne sera que de courte durée. Après 1h de marche, un bel orage se prépare. Une pluie s’abat sur nous comme je n’en ai jamais vécu. Absolument pas préparé, en short, nous sommes trempés en un instant.
Nous voila à notre premier arrêt dans un guest house de luxe. On essore et accroche nos affaires pour les faire sécher mais ce sera vain car l’humidité est telle que rien ne sèche sans rayon de soleil. L’humidité a du bon, on trouve 2-3 crapauds sur la terrasse. J’ai toujours l’image de Matthieu en tête, je demande à Tirtha de tenir la lampe frontale pendant que je prends des images couché dans le terrain humide devant les yeux ébahis du groupe 🙂
Le lendemain l’air ambiant est encore très humide, une légère pluie et du brouillard nous accompagnent toute la journée (et toute la première semaine). Aucun des habits accrochés la veille n’aura pu sécher.
Malgré cette brume quelques oiseaux se montrent tout de même.
Une belle surprise avec un aigle transperçant au loin le brouillard.
La suite de la journée se fera dans la brume.
C’est à ce moment que nous faisons connaissance de nos plus fidèles amies : les sangsues. Il y en a partout. Surprenant au début, voir même un peu de panique mais après les 10-15 premières on commence à s’habituer. Elles vont vite faire partie de notre périple. Auscultation régulière des chaussures et des mollets avec des chaussettes très vites teintées de rouge. A chaque pose on se croirait sur un champ de bataille avec tout le sang versé par les sangsues sauvagement écrasées sous des pierres. Pas d’inquiétude pour les âmes sensibles, je ne partagerai pas d’images de guerre. Plutôt un petit bébé local dans son berceau.
Les km s’enchaînent, au troisième jour du trek, nous pouvons apercevoir au petit matin la chaîne de montagnes qui nous intéresse, l’Annapurna south (7219m) et le Hiunchuli (6441m)
Je profite de ce réveil matinal pour photographier quelques oiseaux locaux. Je dois encore rechercher leurs petits noms.
Le trek continue, on doit changer de côté de la vallée. Toute cette montée pour redescendre maintenant… Heureusement, de belles cascades se présentent à nous en plus des sangsues
La traversée se fait avec ces ponts suspendus protégés par les drapeaux népalais
En récompense, nous profitons de quelques minutes plongés dans les sources d’eau chaude.
Les marches s’enchaînent encore et encore jusqu’à n’en plus pouvoir, le brouillard arrive et la pluie en remet une couche. On en désespère presque. Une percée se prépare et on aperçoit au loin un petit village qui semble flotter dans les nuages.
La nuit, le ciel se dégage quelque peu nous permettant de voir la montagne queue de poisson : le Machapuchare (6993m)
Sur la route, un bruit retient mon attention, deux lézards semblent s’attaquer, un noir et un brun. Le brun prend la fuite, je me mets à photographier le noir
Ha tiens, la lumière lui donne des reflets verts
Est-ce que je deviens fou ? Voilà qu’il est totalement vert.
Japalura Variegata
Je regarde mes images et effectivement, il a changé de couleur en moins de 10 minutes. Incroyable ce que la nature peut nous réserver !
Au Népal tout est étiré en hauteur. Si l’on compare aux Alpes, les sommets au Népal sont étirés de 4000m à 8000m. La limite de la forêt est elle aussi étirée, dans les Alpes à partir de 1800m les arbres se font rares. Au Népal, nous voici à plus de 3000m et nous sommes encore en pleine jungle !
Cette brume donne vraiment une ambiance particulière à la rain forest (qui porte bien son nom…). Voilà qu’une sublime fougère attire mon regard. Je nettoie un peu les débris environnant pour bien la mettre en évidence.
Nous voila arrivés à 2 étapes avant le sommet. Nous sommes dans un trou, avec de la pluie et aucune vue sur les montagnes. Le groupe commence peu à peu à déprimer avec ce temps et décide de faire une grasse matinée jusqu’à 8h.
Pfff que c’est chiant. Pour ma part, je pense prendre un peu d’avance en me levant plus tôt pour explorer les environs. J’avais dans l’idée d’aller à la prochaine étape en avance pour photographier le lever du jour et être de retour avec les autres au petit matin.
Il est 3h, le réveil sonne. Je monte 1000m pour arriver au Machapuchere Base Camp (MBC). Il fait encore bien sombre mais je suis hors du brouillard. Je regarde les montagnes aux alentours, trouve une composition et essaie une image. Puis une deuxième composition… Je me rends à l’évidence, c’est aussi moche… Il me reste encore 1h avant le lever du jour, que faire sachant que je dois être à 8h 1000m plus bas. Oui, vous l’avez vu venir, je m’élance pour le sommet, l’Annapurna Base Camp à 4130m de hauteur.
ABC 4130m
Après 2h30 de marche et presque 1600m me voilà arrivé à destination juste avant le lever du jour. Les sommets sont légèrement rosés et la vue est magnifique sur 360°. Ici l’Anapurna I (8091m) et son glacier.
Je ne regrette pas du tout mon réveil matinal et cette longue ascension. Voilà qu’une trouée se forme laissant apercevoir l’Annapurna South (7219m) avec la lune en train de se coucher
Je regarde le camp de base de l’Annapurna (4130m) et estime mon temps de descente… Je me fixe comme dernier délai 6h45 pour repartir.
6h45 arrivent, la lumière est encore belle mais je dois redescendre à toute allure pour rejoindre le reste du groupe. Sur la descente je rencontre la mer de brouillard qui remonte. Me revoilà replongé dans le brouillard et la pluie. Je rejoins les autres à 8h10, le guide me saute dans les bras mort de peur en me demandant où j’étais passé. Ma réponse : « par là autour, pourquoi ? J’ai seulement 10min de retard, il ne faut pas paniquer ». (Mon genou m’a fait bien mal sur les derniers kilomètres)
On prend le petit déjeuner et on commence la montée (ou plutôt on recommence…). Le trajet se fait sous la pluie pour changer et nous revoilà au MBC. Les étapes sont prévues assez larges car nous arrivons à une altitude qui peut commencer à poser des problèmes. Je me sens pourtant tout frais à 3700m, je profite de l’après-midi libre pour remonter une seconde fois au ABC à 4130m. De là, la vue sur la mer de brouillard est imprenable.
Annapurna III (7555m) & Machapuchare (6993m)
J’espère un coucher de soleil. Malheureusement le temps n’en a pas voulu ainsi. La mer de brouillard remonte avec son lot de pluie. Je retourne au MBC rejoindre les autres en train de souper. Cette fois je ne peux plus mentir pour les rassurer, c’est grillé, tout le monde sait que je suis déjà monté par deux fois au sommet. (A partir de maintenant j’ai interdiction de partir non accompagné)
Le lendemain c’est le jour officiel du sommet. Tout le groupe se prépare et se met en marche à 4h30 pour profiter du lever du soleil. Voulant profiter aussi des étoiles, mon réveil est fixé à 4h00. Avec mon garde du corps, nous partons avant le reste du groupe. Lakpa marche drôlement vite, (sûrement pour me montrer que les Népalais ça ne rigole pas) Je me prends au jeu et le colle aux baskets. Nous montons sans lampe frontale en doublant à vive allure les autres randonneurs partis encore plus tôt. Nous voilà sur le dernier plateau à 4000m, bientôt le sommet. Je sens que Lakpa baisse un peu le régime, je passe devant et on repart de plus belle. Nous voila à 4130m en un temps record, 45min pour les 2h annoncées.
Annapurna I (8091m)
Le jour se lève mais le ciel ne prend pas feu, trop bouché malheureusement. Je trouve une banderole de prière népalaise à coté d’un caillou, je la mets un peu plus en évidence sur un rocher devant l’Annapurna
Le reste du groupe arrive, il est temps de célébrer l’ascension avec un petit rituel népalais avec de l’encens et des chants ainsi qu’une petite bouteille de Crémant d’Alsace
Toute bonne chose ayant une fin, nous voilà sur le chemin du retour. Le temps a l’air de devenir plus sec, les oiseaux commencent à sortir
Même les insectes se mettent à virevolter
Sur la descente on croise aussi les célèbres nids d’abeilles sauvages dont le miel rend fou
Quelques jours plus tard, nous voilà à Gandruk, la plus grande ville de la région. Une route arrive à 500m de là, ça fait bizarre d’entendre à nouveau des bruits de voitures après 12 jours de calme. On retrouve des chambres un peu plus luxueuses (c’est à dire un lit pas trop humide). Le soir arrive et la vue semble prometteuse, peut être mon premier coucher de soleil après deux semaines de voyage au Népal ? Le soleil descend et les nuages arrivent, je sens le coucher de soleil nous échapper, toute la partie gauche de la vallée est maintenant bouchée. Au dernier moment, on arrive tout de même à photographier l’Annapurna south (7219m) et le Hiunchuli (6441m) avec les presque derniers rayons de soleil avant que les nuages ne les bloquent.
Je ne baisse pas les bras car la chaîne des Annapurna est orientée plein nord. Si le ciel se dégage pendant la nuit, c’est l’occasion rêvée pour faire une circumpolaire. Le réveil est réglé pour sonner à 23h, 1h et 3h. Ce sera le réveil de 3h qui sera fructueux car j’aperçois un bout de ciel clair. Je prends le risque, j’installe l’appareil devant la maison et commence un timelaps en espérant avoir quelques minutes de temps clair. Confortablement installé dans un fauteuil sur la terrasse avec la couette, j’attends que la nuit passe. Au final il y aura 30min de ciel exploitable donnant ce résultat
Annapurna South 7219m, Hiunchuli 6441m, Gangapurna 7455m, Annapurna III 7555m et Machapuchare 6993m
Le jour se lève et Hervé me rejoint. Le lever de soleil donne de magnifiques couleurs dans notre dos et légèrement sur le Machapuchare
Il nous faut maintenant tourner le dos à la chaîne de montagnes qui nous aura accompagnés des kilomètres durant pour changer de vallée. On m’annonce que c’est le dernier moment pour apercevoir les Langurs, une espèce de singe blanc sauvage. Je les cherche sans cesse depuis le début sans en voir. Je demande aux locaux venant en contre sens s’ils n’en auraient pas aperçu. L’un d’entre eux me dit en avoir vu bien, bien plus haut. Il ne m’en fallait pas plus pour me motiver. Me voilà au pas de course bien trop loin à la recherche de ces primates. Je crapahute les chemins à travers les jungles de rhododendrons à la recherche d’un quelconque mouvement dans les arbres. Rien de rien, plus haut m’a-t-il dit, combien plus haut ? Bien 2h de marche plus tard, les voilà, un éclair blanc saute d’un arbre à l’autre ! En voila 2, non 4, 6 !
Une famille, plus d’une dizaine. Je suis en plein rêve, je les vois enfin. Malheureusement ils ne sont pas au bord du chemin et semblent doucement s’éloigner. Que faire ? Si je m’enfonce dans la jungle et m’arrive malheur entre les racines glissantes et c’est aussi une zone à ours. Si le groupe passe sur le chemin et continue la route sans me voir ?
Je décide de marquer mon passage en laissant mes bâtons, mes lunettes ainsi que ma casquette au bord du chemin. Je pars à la rencontre des fameux langures
J’entends un groupe s’approcher, est-ce le mien ? Non, ils parlent en anglais. J’écoute et j’entends l’un d’entre eux dire : « take it, take it ! »
J’élève un peu la voix et leur fait remarquer que les affaires au bord du chemin m’appartiennent…
Finalement mon groupe arrive bel et bien et remarque mes affaires. Je remonte sur le chemin avec bien 2kg de sangsues aux jambes. Nous voilà repartis pour la dernière étape du voyage, Poon hill.
Poon hill est un lieu bien connu pour avoir un panorama sur les Annapurna ainsi que sur d’autres 8000m comme le Dhaulagiri avec ses 8167m. Comme à son habitude, le temps s’annonce un peu mitigé, je suis donc seul à prendre le chemin vers Poon hill au petit matin. Arrivé bien avant le lever du jour, je ne suis pas seul, une dizaine de personnes sont déjà présentes. En même temps que la nuit nous quitte, les nuages laissent un peu plus de place aux montagnes. Au téléobjectif, j’isole quelques scènes intéressantes au loin.
Les piliers de la création
Les derniers résidus de brume lèchent les flancs de colline avant de disparaître
Les montagnes tentent de se frayer un chemin à travers les nuages
Nilgiri South (6839m)
Le soleil tente de traverser l’épaisse couche de nuage
Il y a de plus en plus d’agitation autour de moi. Je quitte l’appareil photo des yeux et je découvre que nous devons être plus de 200 personnes au sommet de cette petite colline. Je n’ose même pas imaginer le monde qu’il doit y avoir ici en haute saison lorsque les prévisions météo sont optimistes… Je me fraye un chemin dans la foule et m’enfuis de cet endroit pour aller déjeuner avec les autres.
De gauche à droite: Nilgiri South 6839m, Nilgiri E 6706m, Annapurna I 8091m (dans les nuages), Annapurna South 7219m, Hiunchuli 6441m
Le trek touche à sa fin, nous voilà redescendus sur Pokhara. Quelques jours en ville à profiter des restaurants locaux ainsi que de la vue sur le lac.
Le retour vers la capitale ne se fera pas en avion mais en bus local. 210Km à faire, cela ne semble pas la mer à boire mais avec les routes et la conduite népalaise, il nous faudra plus de 13h de route pour arriver à destination dont 8h de bouchons… Ce fut l’occasion de découvrir une autre facette du Népal, des slaloms entre voitures, des camions se prenant pour des scooters, des chèvres sur le toit des bus ainsi que de longues heures d’attente dans les bouchons. D’ailleurs le lendemain nous découvrons que dans ce même bouchon une personne est décédée ne pouvant pas atteindre l’hôpital à temps…
Nous visitons encore quelques temps la capitale mais comme ce n’est pas ma tasse de thé, les photos se font rares
Pigments de couleurs pour les rituels
Jusqu’à ce que je tombe sur un petit groupe de singes
Le voyage touche à sa fin. Me revoilà dans l’avion pour revenir en Suisse.
Une vidéo résumant toute l’aventure et montrant aussi le pays d’un différent point de vue
Un grand merci à ceux qui ont eu le courage de tout lire mais dans tous les cas, merci de votre visite !
Génial ! Bravo pour tes photos et ton texte
Magnifique texte, magnifiques photos. Bravo pour ce superbe article Lionel !!
Merci pour ce lien. J’ai retrouvé de beaux moments forts malgré la météo. Amitiés. Sylviane.
Bonsoir,
Merci pour cette très belle immersion dans ce trek… De bien jolis souvenirs et de très belles photos ! Cela me rassure aussi sur la fiabilité du Sony A7rIII que je possède aussi. Il a l’air d’avoir bien supporté le voyage malgré des conditions parfois difficiles.
Merci beaucoup pour votre retour!
Oui, le a7rIII a très bien supporté. J’avais aussi peur pour la batterie dans le grand froid au Svalbard mais je n’ai pas eu de gros soucis: http://apvl.ch/svalbard/
Superbe récit et voyage ! Merci
Merci avoir partagé ton aventure. Superbe recit et belles photos. J’ai passé un très beau moment à te lire.
Les photos sont belles et ton voyage un peu fou quand même.
Merci pour ce bon moment.
Bravo et continue
Magnifique reportage.
Les photos sont magnifiques
A quelle période ?!
Bravo.
Je l’ai fait en 2010 en avril et j’avais eu beau temps.
La pluie et les sangsues c’est pas top.
Merci 🙂
On y est allé fin septembre mais je pense qu’effectivement c’était un peu trop tôt dans la saison. Je note pour la prochaine fois.
Magnifiques prises de vue, bravo !
Plein de magnifiques photos surtout les ambiances de montagne
Incroyable ! J’ai toujours révé de voyager au Népal autant pour le naturalisme que pour le paysage. Cette histoire me conforte dans mon idée d’y aller et ces belles photos nous font voyager avec toi. Merci
Merci pour ce voyage ,et ce partage.. C’est très bien raconté et les photos sont très belles.
Belle journée et à bientôt de visiter votre site.
Bravo pour ce périple un peu aventurier par moment mais que de souvenirs à raconter. Superbes photos
À tout bientôt sur les pistes ou devant une raclette
Superbe ! Vous racontez et illustrez si bien vos voyages qu’on a l’impression de partir avec vous. Merci pour cette évasion
Merci beaucoup pour ce partage. Les textes sont géniaux, les photographies sont sublimes et donnent envie de voyager. La culture du Népal a l’air totalement différente de la nôtre (française Pour ma part). Vous êtes de mon point de vue fort courageux, avoir gravi, descendu, et remonté tous ces sommets doit être exhaustif. Je vous tire ma révérence.
Merci pour ce partage