Le clown des mers
Les clowns des mers
Macareux moine aux Shetland
Le macareux moine, un oiseau très attachant avec son bec très coloré et proéminent. Sa démarche au sol avec ses pattes palmées lui donne un petit air comique aussi.
C’est pour ces raison qu’il m’arrive de l’appeler le clown des mers. D’ailleurs en allemand, il est appelé le PapageiTauch soit littéralement le perroquet plongeur.
Il n’a cependant rien à voir avec les perroquets si ce n’est un air de ressemblance avec son gros bec et toutes ses couleurs. Ses cousins sont plutôt les pingouins, mergules et les guillemots. Toute la famille des alcidés a une caractéristique commune.
Pinguin torda observant en contrebas de la falaise
Pinguin torda rejoignant son nid bien caché dans la falaise
Appelé « razor blade » en anglais de par cette fine ligne blanche contrastante
Passant la majorité de leur temps en mer, ils ont adopté une technique de camouflage particulière. Leur ventre est entièrement blanc leur permettant de se confondre avec le ciel. Un requin voulant les croquer depuis les fonds marins aura de la peine à distinguer l’oiseau du ciel lumineux. A l’inverse, si un oiseau de proie comme le grand labbe voudrais donner en repas a ses petits un macareux. Le dos noir des alcidés le rendrait difficilement détectable depuis les aires.
Le dos sombre le rend difficilement repérable depuis le dessus
Le ventre clair le rend difficilement repérable depuis dessous
Les macareux sont difficiles à trouver en mer car ils se déplacent au gré des bancs de poisson qui sont généralement au large des côtes. Ils ne viennent sur la terre ferme que pour la période de nidification entre juin-juillet. C’est à cette période que nous sommes allés à la rencontre du perroquet plongeur. C’est un oiseau nordique comme le reste de sa famille. On peut le trouver en saison de reproduction aux îles Féroé, en Island, au Groenland, au Svalbard et en Ecosse. Ils reviennent aussi peu à peu sur les côtes Normande. Une région où il a été exterminé ces derniers siècles pour le plaisir du tire au bale trappe par de riche parisien en vacance de chasse. Notre choix de destination se porte sur l’Ecosse, le pays de cœur de Benjamin, un ami photographe, qui visite ses terres depuis de nombreuses années. C’est à quatre que nous mettons les voiles vers les Shetland, l’Ile Ecossaise la plus Nordique du pays. C’est l’occasion de lire quelques bouquins sur macareux pendant le voyage pour en apprendre plus sur leur comportement. Connaître l’espèce est vraiment une des clefs pour appréhender le terrain et mettre en boîte l’animal. Connaître son comportement permet de mieux anticiper ses mouvements et aussi capturer des instants typiques.
Par ces notes naturalistes, je vais vous narrer les expériences de terrain ainsi que des anecdotes atypiques sur le comportement du macareux tout en vous partageant des images colorées venant des côtes des Shetland. Plus j’en lis sur lui et plus il en devient passionnant !
Une fois aux Shetland, cette région du nord de l’Ecosse, on continue notre voyage avec une voiture de location et l’on passe d’île en île avec des ferrys. C’est un moyen de locomotion très courant dans ces lieux pas assez peuplés pour justifier la construction d’un pont ou d’un tunnel. Certaines petites îles sont d’ailleurs uniquement accessibles avec de petit bateau pneumatique. Un peu rock and roll de se faire ballotter par les vagues sur une si petite embarcation avec tout notre matériel photographique calé entre les jambes. Il faut croire que les macareux ont un faible pour les petites îles balayé par les embruns et les vents violents.
Je crois aussi qu’ils apprécient bien le brouillard Ecossais à couper au couteau.
De quoi donner aux paysages des airs de récit fantastique.
C’est équipé de nos coupe-vent imperméables que l’on serpente les côtes bordées de falaise abrupte. Lové dans les rochers, on aperçoit des fulmars boréaux.
Sur les abords du chemin, on constate aussi les dégâts de la grippe aviaire qui commence à sévir en ce moment avec quelques cadavres de fou de Bassan.
A travers le brouillard, un macareux rassemblant des brindilles pour tapisser l’interrieur du nid
Finalement, le brouillard semble se dissiper laissant enfin entrapercevoir nos oiseaux colorés. Ils sont posés au sommet des falaises et leur regard semble scruter l’horizon marin.
Nous voici arrivé dans une des colonies de macareux, quel plaisir de les voir vivre leur vie au bord du vide. Ils apprécient particulièrement ce type de falaises. Pas loin de l’océan avec des bancs de poisson pour nourrir leur jeune mais surtout, une falaise herbeuse. Assez étonnamment, les macareux creusent des terriers dans cette petite couche de terre ou de tourbe. Un tunnel de 1 à 2 mètres de profondeur où ils pondront un unique œuf. Le poussin est ensuite goinfré avec des poissons pendant 6 semaines
On a eu la chance de pouvoir observer quelques nourrissages.
C’est vraiment un moment très émotionnel car c’est un vrai sacrifice pour l’adulte. Plus de trois éprouvantes heures sont généralement nécessaires pour accéder jusqu’au banc de jeune longeron en haute mer. Là, ils plongent en moyenne à une 15ène de mètre pour capturer les poissons un à un. lls plongent d’ailleurs régulièrement à 30m voire même 60m pour le record ! Il est vraiment impressionnant de voir des vidéos du macareux évoluant sous l’eau. S’il n’est pas habile sur les terres, il est vraiment comme un poisson dans l’eau. Il fait des acrobaties, des virages serrés avec une dextérité déconcertante ! C’est vraiment un oiseau parfaitement adapté à la vie aquatique des océans.
Une fois que leur bec est plein à ras bord, ils se remettent en vol pour rejoindre le poussin les attendant sagement depuis plusieurs heures terrées, bien à l’abris des prédateurs au fond de son petit tunnel. Ça n’empêche cependant pas certains squatteurs comme les rats ou lapin de venir leur rendre visite. Une fois au sommet de la falaise, papa ou maman macareux doit retrouver son trou dans la falaise pour aller nourrir son jeune.
Connaissant le véritable exploit de ramener une becquetée complète de poisson, parfois dans des conditions venteuses dantesques, on ne peut qu’être en émois lorsqu’on voit les parents « atterri » au bord de la falaise pour nourrir leur poussin. Avec le vent et le brouillard, leur atterrissage ressemble plutôt à un coussin s’écrasant sur les rochers.
Ils anticipent d’ailleurs leur atterrissage car ils ont tendance à mettre en avant leur poitrine bien rembourrée pour amortir le choc.
Les terriers sont vraiment bien dissimulés entre les herbes et les petites fleurs roses. Nous-même devons être particulièrement attentif pour ne pas trop bloquer l’accès des macareux à leur terrier car ils sont quasiment invisibles. Si l’on est un peu étourdi que qu’un macareux veut passer, il vous le fera savoir d’un petit grognement.
Une des questions qui m’est venue à l’esprit et : comment font-ils donc pour réussir à attraper autant de poisson sans perdre ceux qu’ils ont déjà capturés ? Car contrairement à certains oiseaux marins qui préfèrent régurgiter leur poisson près digéré à ses poussins, le macareux livre ses poissons entiers à l’oisillon! Il n’a pas non plus de grande poche comme les pélicans pour les stocker pendant le trajet qui dure plusieurs heures entre le lieu de pêche et le nid. Non, le macareux a développé* une technique particulière sur des millions d’années de pêche.
Son palais supérieur est recouvert de petit pico dirigé de manière à crocher et bloquer les poissons. A l’aide de sa longue langue, le macareux maintient sa précieuse pèche plaquée contre son palais laissant le bec inférieur libre pour attraper le prochain poisson.
Une fois le poisson capturé, il rejoint le reste de la brochette coincé entre la langue et les pics de son palais. Il peut ensuite attraper le prochain poisson une fois le bec libéré et ainsi de suite.
Sur ces falaises balayées par les vents, pas grand-chose ne pousse sauf ici, ces petites fleurs roses rajoutant une petite teinte plaisante aux images et à l’ambiance générale du lieu. Ces petites fleurs sont aussi des warriors dans leur domaine. Elles parviennent à se développer dans cet environnement particulièrement hostile balayé par les vents violents et les embruns salé. L’Armeria maritima aussi appelé l’œillet de mer ou gazon d’Espagne est une plante vivace qui colonise ce type d’endroit inhospitalier ou les autres plantes n’arrivent pas à s’implanter. Pour mon plus grand plaisir d’ailleurs, j’essaie d’avoir un maximum d’œil maritime dans l’image pour apporter cette petite touche d’été et de légèreté dans les images avec ces teintes rosées.
Lorsque les vents sont vraiment forts sur les falaises, les macareux tentent une approche alternative. Ils pratiquent le créneau aérien en marche arrière.
Ils se laissent planner, quasiment en faisant du sur place 1-2m au-dessus de la falaise. Ils regardent derrière eux, au-dessus de leur épaule puis commencent leurs créneaux aériens.
Ils perdent progressivement de l’altitude et ajustent leur parquage en vissant une mousse ou une touffe d’herbe. Ils se posent ensuite doucement en marche arrière. Cette approche plus douce laisse le temps aux photographes de mettre en boîte la manœuvre aérienne.
Au abord des falaises, les macareux passent aussi beaucoup de temps pour se lisser les plumes. Ce n’est pas pour des raisons d’hestétique!
En se grattant une petite glande à la base de la queue avec leur bec, ils sécrêtent une huile.
Cette huile venant de la de la queue appelée glande uropygienne est ensuite enduit sur l’ensemble du plumage pour assurer l’étenchité du macareux l’assurant de rester au sec sans risquer une hypothermie tout en flottant comme un bouchon sur les eaux!
Nous remontons plus au nord pour la suite du périple. Le paysage change quelque peu, le gazon d’Espagne cède sa place aux tourbières plus acide et les macareux ne sont plus aussi avancé dans la nidification.
Drosera, petite plante carnivor engluant de petit insect dans des tourbières aux terres acides
Ils ne nourrissent pas encore les jeunes mais ils sont plus affairés au creusage de leur terrier. Ce n’est pas le cas de tous car les macareux reviennent généralement toujours pondre dans le même terrier d’année en année. Les couples sont d’ailleurs très fidèles et restent ensemble toute leur vie s’il n’arrive pas malheur au conjoint/conjointe. Il peut y avoir de courte infidélité si un membre du couple arrive dans la colonie avec du retard au début de la saison des amours. L’individu se retrouvant seul invite un congénère pour reprendre le terrier traditionnel mais dès lors que le retardataire revient, le « bouche trou » se fait virer des lieux. C’est la galanterie selon les macareux.
Parfois, il peut y avoir quelques prises de bec pour s’approprier un terrier ou une demoiselle
Seuls les jeunes nouveaux couples doivent creuser un nouveau terrier. C’est après 3ans en mer qu’ils atteignent leur maturité sexuelle et reviennent vers leur colonie natale pour perpétuer le cycle de la vie. Ils vont devoir trouver un congénère adolescent et creuser un nouveau terrier en périphérie de la colonie. Ils participent ainsi à l’agrandissement de la colonie qui s’étale peu à peu depuis son centre. Il arrive parfois que certains vieux terriers au centre des colonies se rejoignent et créer un mini-réseau avec plusieurs couples et plusieurs entrées. Certains jeunes couples peu expérimentés ne calculent pas très bien leur conception de terrier. La pente jusqu’au fond du terrier soit dans le mauvais sens, il peut arriver que leur œuf une fois pondu se mette à rouler hors du terrier et s’écrase dans la falaise en contre bas :S
Macareux creusant un début de terrier en arrachant une petite motte d’herbe avec son bec
Pour creuser leur terrier, ils utilisent leur gros bec ainsi que leurs pattes. Leurs pattes palmées sont équipées de griffe leur permettant de gratter et de creuser. Cependant, ce n’est pas super pratique d’avoir des griffes sous l’eau ou pour palmer à la surface. Ils ont développé des griffes pivotables. Lorsqu’ils n’en ont pas besoin en mer, les griffes sont pivotées sur les côtés ne les gênant plus pour manœuvrer sous l’eau. Cependant, ils les pivotent une fois sur la terre ferme pour pouvoir creuser et aussi pour gagner en adhérence lors de leur déplacement en bordure de falaise. C’est parfois très cocasse de les voir creuser, ils commencent à mouliner leurs pattes avant même d’être dans le terrier. Ils leur arrivent aussi d’expulser la terre sur leur congénère attendant patiemment hors du terrier.
Pluie de terre éjectée par le partenaire en train de creuser le terrier conjugal
Ils se relaient ainsi durant la soirée. Mais je vous rassure que ce n’est pas un travail de longue haleine, ils prennent leur temps pour creuser. La plupart du temps, ils s’étirent en battant des ailes
Ou ils profitent du soleil à l’abord de la falaise et admirent la vue, et quelle vue ! Ils sont généralement plus actifs lors du coucher de soleil.
Ils s’encouragent mutuellement en émettant leur petit grognement.
Ils utilisent aussi ce signal pour se relayer lors du creusage du tunnel. Parfois, ils se font comme des petits bisous en se frottant le bec d’un côté et de l’autre.
Cela fait partie de leur petit rituel amoureux, leur parade nuptiale. Si l’ambiance devient encore plus chaude, les deux tourtereaux continueront leur ébat en mer, là où ils sont dans leur élément et à l’abri des regards indiscrets.
C’est aussi à cette période de l’année que les clowns des mers se maquillent. Un maquillage très sophistiqué avec même des implants !
Pour faire ressortir ses beaux yeux, un cercle jaune vient éclaircir le pourtour des yeux. Pareil pour le bec qui se voit contourner par un renflement jaune.
Ces deux implants sont temporaires et uniquement utiles pendant la saison des amours. Ils tomberont une fois que les poussins seront capables de voleur de leur propre aile. Ces artifices leur permettent de montrer leur bonne santé à leur conjoint mais nul besoin de ces couleurs tap à l’œil une fois de retour à leur vie aquatique. Ces couleurs vives augmenteraient leur risque de prédation en mer.
Ils sont presque méconnaissables sans leur attribut coloré hors saison de nidification ou lors de leur période juvénile.
Les jeunes ont d’ailleurs un bec bien moins proéminent que leur parent. Il grossira et prendra de l’ampleur pendant leur jeunesse. Chaque année, une strie de plus se gravera dans le bec jusqu’à atteindre le nombre de trois indiquant qu’ils ont atteint leur maturité sexuelle.
Ils pourront ensuite quitter la mer pour la première fois en 3ans revêtu de leur maquillage nuptial.
Si loin dans le nord, le soleil ne se couche presque pas en été. Le soleil passe furtivement sous l’horizon entre 22h et 3h du matin. Les ambiances sont particulièrement magiques si une trêve de brouillard a lieu.
Avec benjamin, on a passé une nuit sur place pour vivre une journée complète en compagnie des petits clowns.
En immersion avec la colonie, on comprend mieux leur cycle journalier. Le soir, avant de partir pêcher en mer, les macareux ayant un petit creux indiquent aux autres membres de la colonie qu’ils veulent partir manger en mer.
Ils hochent frénétiquement de la tête et émettent quelques gémissements affamés. Peu à peu, d’autres individus se joignent à la dance et se mettent aussi à lever la tête.
Puis, une fois qu’un petit groupe c’est formé, ils sautent dans le vide de la falaise et partent pour la haute mer.
En partant ainsi en petit groupe, ils se protègent des prédateurs qui ont de la peine à cibler leur proie. Ça réduit aussi le nombre d’exposition dangereuse. Sur la mer les macareux ont peu de prédateurs. C’est lorsqu’ils rejoignent leur colonie qu’ils sont vulnérables.
Labbe parasite n’hésitant pas à prendre en chasse un macareux pour lui piquer son butin
Il n’est pas rare de voir des labbes parasite tenter de dérober la précieuse livraisons de poissons. Ils tentent de déséquilibrer les macareux en vol pour leur faire lâcher leur butin. Le labbe tient bien son nom, parasitant les honnêtes pêcheurs mais eux aussi doivent nourrir leur famille… Pour tenter d’échapper à son ravisseur, le macareux assez maladroit en l’air peut retourner dans son milieu de prédilection en se cachant quelques minutes sous la surface de l’eau, le temps que le labbe passe son chemin.
C’est au moment de retourner au terrier familial que les labbes les attaquent en embuscade. C’est aussi à cause des labbes et goéland que les macareux creusent des terriers. Le diamètre d’entrée est bien trop petit pour qu’un labbe puisse aller visite le poussin. En entrée du terrier, il y a généralement un petit goulot d’étranglement pour qu’uniquement les parents puissent passer.
Parfois, des petites visites ont lieu. Des rats ou des lapins passent dire bonjours aux poussins.
La nuit est bien courte à 60° Nord. A peine 3h du matin et le soleil repointe le bout de son nez.
De ce coté de l’île, les macareux sont plus craintif. Je laisse l’appareil photo sur le trépied et je le déclenche à distance. La chance me souris, un macareux prend la pause devant le trépied pendant le lever du soleil. Quelques mètres plus loin, je déclenche.
Quelle chance de pouvoir vivre le reveil de la petite île la plus nordique d’Ecosse avec les macareux. Les paysages et les ambiances sont sublimes.
Les macareux ne sont pas les seuls à coloniser ces falaises. Il y a aussi quelques fous de bassan survolant les côtes à la recherche de banc de poisson.
La vue est assez désolante cette année car la grippe aviaire continue de faire des ravages. Les cadavres de fou de bassan jonchent les cailloux habituellement pleins de vie :S
Un peu plus dans les terres, ont rencontres d’autres oiseaux comme le pluvier doré que l’on peut croiser en migration dans nos régions lors de ces escales.
Malheureusement, les aléas de la météo font que nous avons dû modifier quelque peu le programme initial. Il y a aussi eu quelques restrictions dues à la grippe aviaire. Certains sites sont fermés au public pour limiter la propagation du virus.
L’occasion de visiter quelques ruines laissées lors de l’occupation viking de la région.
Ces ruines de pierres sont maintenant des abris pour les puffins et d’autres espèces.
Sur la plage de sable clair, d’autres espèces indiquent leur présence par des cris frénétiques pour détourner l’attention de leur petit.
L’huîtrier pie est particulièrement sonore.
Les grand gravelots parcourent le sable blanc à la recherche de lombric à extirper du sable.
Il les nettoie ensuite minutieusement lorsque la prochaine vaguelette se casse sur la berge.
Les phoques folâtrent aussi dans les eaux glacées de la région et en contrebas des falaises.
Il n’est pas rare de voir passer des cormorans huppés qui occupent, eux, le bas des falaises.
Plus dans les terres, on peut aussi croiser les plongeons avec leur magnifique robe.
Assurément, ces côtes nordiques sont pleines de vie et de surprise!
Merci d’avoir longé ces falaises à mes cotés en lisant ce petit reportage naturaliste.
Au plaisir.
Retrouvez les images en HD avec l’album spécial macareux moine: