Bonjour,
Il y a quelques mois je vous ai donné mon ressenti sur cet affut couché, il est temps pour le confronté au terrain et voir s'il tient ses promesses. Je l'ai utilisé dans des conditions relativement difficile, sur de la neige, sous la pluie, de longues heures d'affilées. Voyons voir ce qu'il a dans le ventre.
Je pensais vous faire ce retour au mois de février mais la nature ne se commande pas, les renards n’étaient pas au rendez-vous.
De ce fait j’ai attendu le mois de mai, la saison des pariades du tétras lyre. Cette espèce se prête bien à l’exercice car elle est particulièrement vulnérable à cette période. L’hiver est rude pour eux avec un froid mordant et pour nourriture uniquement des épines d’arolles ou mélèzes pas très calorifique (les images ici). La discrétion est donc de mise et l’affut Hokki répond bien à ses exigences.
Une vidéo vaut mieux que 1000 mots (installation de l'affut à 1min20):
https://youtu.be/yjc03UfK-go
L’affut étant couché, le volume de l’affut est restreint ce qui le rend plus facile à intégrer dans le décors (sous un arbre par exemple) il est aussi plus facilement accepté par le sujet.
Par contre, c’est sûr que l’on est plus à l’étroit, ça change de la tragopan V5 ou même de la luxueuse Monal. Il faut éviter les gros sacs et peut être dans certain cas, laisser les chaussures à l’extérieur. Personnellement j’ai mis le sac au niveau des pieds, cela passe très bien. A l’avant il y a encore assez d’espace pour prendre un thé ou manger un sandwich sans problème (comme dans la vidéo).
Pour transporter tout le matériel, j’ai pris un sac de montagne classique car il permet de mieux emporter le matériel de bivouac notamment le sac de couchage. L’affut une fois plié passe très bien dans un sac à dos et il est aussi rapidement installé avec son système d’ouverture en parapluie. Ente les séances d’affut, je laissé l’affut dans son sac de transport sous un arbre pour éviter de le transporter à chaque fois. La housse camo du sac de l’affut permet de le cacher des regards indiscret qui passerait par là et permet aussi d’éviter d’avoir l’affut trempé si une pluie s’abat (j’ai toujours mis la fermeture éclair contre le bas pour éviter les infiltrations d’eau).
L’affut est assez confortable pour dormir. Une fois installé dans l’affut, l’appareil photo est un peu surélever par rapport au reste du corps, il faut de temps en temps prendre des pauses pour détendre le dos (après 1 ou 2 heures). C’est un peu plus contraignant que les affuts ou l’on peut se mettre assis sur une petite chaise, je dirais qu’il faut être jeune pour passer deux nuits de suite dans l’affut. Par contre c’est le pied de pouvoir prendre des photos tout en étant bien lotis dans son sac de couchage! Avec les tragopans classiques, on est obligé de sortir du sac, enfiler une veste. On est rapidement pris par le froid. Un autre gros avantage de l’affut couché est de pouvoir prendre des prises de vue au ras du sol. Ça donne un effet affut flottant, il est possible d’être plus bas que le sujet ce qui le rend plus impressionnant.
Le fait que l’on puisse dormir dans l’affut permet aussi d’économiser du poids. Ainsi, on est pas obligé de prendre une tente en plus pour passer la nuit. L’affut en lui-même est relativement léger (2.5kg) en considération du confort qu’il apporte.
Une question qui m’a était posé quelques fois : qu’en est-il de l’étanchéité et de la condensation dans l’affut? J’ai eu la « chance » d’avoir une grosse averse une nuit de 22h à 1h. La pluie battante fait pas mal de bruit sur la toile de la tente, j’ai tout de même réussi à dormir mais ça raisonne.
Comme l’affut Monal, l’affut Hokki hérite d’un double toit. Le double toit permet avec une bâche d’un tenant de bien étanchéifié l’affut. Cela permet aussi de bien ventiler la tente ce qui diminue aussi les risques de condensation (il y a aussi une petite ouverture au niveau des pieds pour la circulation d’air). Les zones non protégées par le toit on soit un rabat étanche sur les fermetures éclaires soit les coutures laquées à chaud à l’intérieur pour les rendre étanches. Je n’ai pas eu de pénétration d’eau par ce biais, reste à voir sur le long therme si le laquage tient bien. L’eau perle très bien sur la toile.
J’ai tout de même eu de la pénétration d’eau par les manchons. En cas de pluie, il faut impérativement mettre les manchons fait en bâche imperméable et surtout les mettre contre l’extérieur sous peine d’avoir l’eau qui se glisse dans l’affut. Je l’ai remarqué un poil tard, j’ai pu sortir l’eau de l’affut avec une paille. Oui, si de l’eau entre elle restera dans l’affut car il a un fond solidaire à la tente. C’est un gros avantage par rapport à d’autre affut. Le tapis de sol permet de s’isoler du terrain humide et sale, bien pratique sur la neige ou sur des terrains vaseux.
Concernant la condensation, le bilan est un peu moins positif. J’ai eu pas mal de condensation entre mon matelas et le tapis de sol de l’affut. Je dirais que ce n’est pas vraiment possible de faire autrement, j’étais plus ou moins dans les pires conditions sur la neige (gros delta de température). J’ai aussi eu un peu de condensation sur les parois intérieures de l’affut, rien de bien grave mais ce n’est pas aussi efficaces qu’une vraie tente avec un filet intérieurs. Pour moi l’affut Hokki peut résister à de forte pluie sans grosses craintes. De nombreuses améliorations ont été apportées par rapport au plus vieilles versions des affuts Tragopan notamment avec le double toit, le système de circulation d’aire, le laquage des coutures ainsi que le sol solidaire à la tente !
La tente est vite installée avec le système parapluie. Les arceaux donnent une bonne rigidité à la tente en cas de vent ou de chute de neige. Elle est aussi autoportante, un point très important pour moi qui déteste mettre des sardines (dur dans la neige aussi). La dernière sardine à l’arrière de l’affut permet de tendre la toile et d’éviter d’avoir la toile en contact avec le sac de couchage (je ne l’ai pas fait dans la vidéo). Il y aussi un petit arceau au niveau des pieds qui permet d’éviter d’avoir la toile qui retombe, bien pratique, encore une amélioration par rapport à la version bivouac de la V5. Pour ce qui est des sardines, il est possible de commander des sardines en aluminium pour un gain de poids (et surtout de style). Par défaut vous recevrez des sardines en acier faisant aussi très bien l’affaire.
Contrairement aux autres affuts, il n’y a pas d’ouverture pour observer l’arrivée du sujet. Il faudra se contenter de regarder par les ouvertures prévues pour l’objectif. Ces ouvertures en moins permettent aussi d’un côté, de rendre la tente plus étanche. Sur le terrain leur manque ne m’a pas vraiment gêné. Il y a aussi que trois sorties pour les objectifs, un coté de la tente étant condamner pour la partie bivouac pour les pieds. Il vous faudra donc réfléchir un peu lors du positionnement de la tente pour ne pas avoir le sujet dans votre angle mort.
En conclusion: si vous êtes jeunes vous pouvez sans problème passer des nuits dans l’affut pour profiter des premières heures du jour. Si vous êtes un peu moins jeune, je dirais qu’il faut garder l’affut pour ce qu’il est soit un affut couché et pas une tente :) et ne pas hésiter a faire des pauses de temps en temps lorsque le sujet n’est pas présent.
Avec ce petit dernier, beaucoup d’améliorations ont été faites suite aux expériences des précédentes tentes Tragopan. Cet affut est complémentaire aux autres affuts plus classiques, le Hokki permet des prises de vues au ras du sol avec des points de vue étonnant. Attention tout de même à contrôler qu’il n’y a rien entre votre objectif et votre sujet sans risquer d’avoir un flou au premier plan (peut aussi être un effet voulu). Le prix est aussi très contenu en considérant les avantages amené par cet affut couché.
+/- sur le terrain
+ prix: 160€ l’affût
+ prise de vue original au ras du sol
+ résiste bien aux intempéries, bien étanchéifier, attention à avoir les bons manchons
+ tapis de sol solidaire à la tente qui permet de s’isoler de l’environnement
+ bien ventilé avec deux ouvertures et double toit
+ permet de dormir sur place dans l’affut
+ rapidité de montage, autoportant
+ poids : 2,6kg (on considération aux autres points)
+ volume rangé réduit, peut être mis à l’intérieur d’un sac de montagne
+ volume déployé réduit, plus facilement accepté par la faune
+ pouvoir prendre des photos au chaud dans son sac de couchage
+ camouflage réaliste
+ compatible avec les accessoires des autres tentes Tragopan
+ moins polyvalent de par le manque de liberté de hauteur pour la prise de vue
- place restreinte pour le sac, chaussures
- Position arquée avec le dos pouvant devenir inconfortable après quelques heures, nécessite de faire des poses
- Condensation selon les conditions
- pas d’ouverture pour observer, vision périphérique restreinte
- que trois sorties d’objectif, 1 angle mort
Bonjour,
Sa fierté et son assurance lors des parades ne laissent pas paraître la fragilité de cette espèce emblématique et mystique des alpes
On est sur la fin d’un rude hiver dans les alpes Suisses. Les températures commencent tout juste à devenir positives lorsque le soleil est au zénith. Les tétras lyres se nourrissent depuis 5 mois exclusivement d’épines d’arole et de sapins très pauvres en calories. Le rude hiver ainsi que les dérangements causés par les sports alpin ont fait un gros tri dans la population. Sans réserve de graisse, la période la plus importante de l’année commence pourtant.
Il faut faire les beaux pour madame pour montrer que cet hiver-ci n’est qu’un hiver de plus!
Pour prouver leur capacité à engendrer une descendance, les mâles se mettent au sol totalement à découvert, à la limite de la forêt pour chanter à tue-tête pour attirer l’attention de madame mais aussi de potentiels prédateurs. Pour montrer leur supériorité, de nombreux combats éclatent laissant la meilleure place au plus fort et quelques plumes de moins au plus faible.
Vous trouverez dans cet album des scènes de vie du tétras lyre paradant pour la survie de son espèce malgré des conditions climatiques très rudes.
http://apvl.ch/tetras
Pour éviter tout dérangement, la nuit est passée en affut car les femelles sont déjà sur place dès 3h du matin. Si la chance est de la partie, le réveil est provoqué par le chant des premiers mâles vers 4h. Si la fortune ne vous sourit pas, le réveil est forcé par de la grêle martelant l’affut ou la nuit est tellement fraiche qu’il vous sera impossible de fermer l’oeil de la nuit.
Mais dans tous les cas, quelle joie de voir les silhouettes des mâles se dessinant devant vos yeux avec les premières lueurs de l’aube.
Les parades s’arrêtent d’elles-mêmes lorsque les premiers rayons commencent à dégivrer l’atmosphère. Le petit coq regagne sa zone de repos et picore les jeunes pousses de mélèze en attendant les juteuses myrtilles d’été.
Un article qui veut montrer la fragilité d’une espèce au travers de sa beauté. Une nature qui nous semble acquise mais qui danse de plus en plus sur le fil du rasoir.
Un petit making off en vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=yjc03UfK-go
Merci pour votre visionnage.
Bonjour,
Bientôt 1 mois sans nouvelles images mais pas sans raisons!
J'ai du effectué un cours de répétition militaire ce qui m'a pas mal monopolisé. J'ai profité de mon séjour dans l'est de la Suisse pour découvrir de nouveaux paysages. Je vous laisse découvrir ci-dessous la région de la montagne Hoherkasten ainsi que le bord du lac de Constance
Guten Tag,
Es wird jetzt bald einen Monat, dass ich keinen Bildern mehr auf meine Webseite geladen habe aber es ist nicht ohne Grund!
I musste meinen Widerholungskurt fürs Militär absolvieren, es hat meine ganze Zeit monopolisiert. Ich habe gleich einige Bilder genommen im Est Teil der Schweiz gemacht. Ich lasse Ihnen die Bilder vom Hoher Kasten und den Bodensee hier unten anschauen.
Bivouac
Coucher de soleil depuis le Hoherkasten / Sonnen untergang fom Hoherkasten
Au petit matin / Morgen früh
Au bord du Sämtisersee / Am Sämtisersee
Crapaud / Kröte
Une cascade dans la région du Seealpsee / Ein Wasserfall im Region Seealpsee
L'arbre solitaire du Rheinspitz / Rheinspitzbaum
Alone
En HD avec d'autres images de Suisse / In HD mit andere schweizer Bildern
http://apvl.ch/galerie/tour-de-suisse/
Ce samedi, accompagné de Lionel Fellay et de Fabrice Petruzzi, nous somme parti faire un petit tour dans l'oberlandbernois pour repérer quelques cascades sympathiques de la région.
Les conditions n'étaient pas optimal mais voici tout de même quelques images prisent dans la journée. Bon visionnage
Bonjour,
La sortie à Remuzat en France pour rendre visite aux vautours est presque devenue un pèlerinage. On se retrouve une bonne équipe de photographe de France, Belgique et Suisse pour se faire un petit weekend photo et surtout de franche rigolade. C'est la 4ème année que j'y vais et c'est la 10ème année que cette petite sortie a lieu.
Les vautours se reposent la nuit dans les falaises et prennent les thermiques au petit matin pour aller se nourrir. Une petite image ci-dessous montrant un peu la topologie typique du lieu.
On y voit en grande majorité le vautour fauve néanmoins d'autres voiliers des airs peuvent être vus. A savoir: vautour moine et gypaètes ont été vus lors de mes 4 déplacements. On peut aussi y voir le percnoptère mais pas en début d'année. Le grand corbeau ainsi que le tichodrome est aussi vu à chaque fois.
J'ai eu la chance d'avoir un vautour fauve qui s'est posé à 3m de moi, après avoir repris mon souffle, je lui ai tiré le portrait. Une petite image de la scène (merci à Pluton du forum alpha dxd):
Il m'a même laissé changer d'objectif pour faire une photo d'ambiance que je vous laisserai découvrir dans l'album (une image prise par Gregoire et Marielle, merci à eux)
Ci-dessous une petite série d'images de vautour. Bon visionnage.
http://apvl.ch/remuzat/
La monture E est-elle assez mature pour remplacer la monture A ? Retour sur le a7rIII.
Bonjour,
Voici mon retour terrain sur le a7rIII. Pour mettre les choses dans leur contexte, mon domaine photographique est plutôt animalier voir de plus en plus paysage. Avant le a7rIII j’avais un a99II de la première monture de Sony. Je vais vous expliquer dans ce topic pourquoi j’ai opté pour le a7rIII et le comparer avec le flag ship de la monture A.
Ergonomie :
Une des grands reproches faite à la monture E est son ergonomie. Les boitiers se voulant compact, l’ergonomie n’est pas optimale sur les a7 ce qui rend la prise en main peut aisée avec de gros objectif. Au fur et à mesure des générations des a7, ils ont pris de l’embonpoint. La V2 c’est vue un gain en épaisseur due à la stab et la v3 c’est vue dotée d’une poignée plus grande avec la nouvelle batterie.
Au final, avec cet v3, je trouve que les dimensions ne sont plus vraiment très compact vs un apn traditionnel. Ci-dessous, une image du a7rIII avec un a99II. Le gain en volume n’est pas si important mais surtout, la perte en ergonomie reste importante.
Avec le a7rIII on a le cul entre deux chaises, plus vraiment compact (l’idée initial des ML sony) et une ergonomie moyenne mais bien mieux que les autres versions.
La poignée plus grande mentionnée précédemment permet de mettre facilement tous les doigts sur la poignée du boitier. Les différents boutons ont été repensés et mieux disposés mais il m’arrive tout de même d’appuyer par mégarde sur le bouton C2 (AEL) en tenant l’apn.
L’ajout du joystique par rapport aux autres versions permet de déplacer facilement le collimateur d’af. Je vous conseille de paramétrer l’appuis du joystique pour ramener le collimateur au centre, bien pratique.
Si non, dans les grandes lignes, le reste est très ressemblant aux autres a7. Il y a toujours la roulette dédiée à la compensation des IL bien pratique. Contrairement au a9, le a7rIII n’a pas les roues pour sélectionner les modes AF et entrainement, dommage de faire une telle distinction entre gamme.
Les v3 ainsi que le a9 incorpore une nouvelle batterie. 2280mAh vs les 1080mAh des petites batteries a7 ou les 1650mAh de la monture A. Enfin une nouvelle génération de batterie chez sony, c’est de bon augure surtout sachant que l’evf est assez énergivore. Une batterie permet de tenir facilement un weekend d’utilisation normal et un jour en utilisation intensive par température fraîche (1000shoots par -2°C). Très satisfait des performances de la batterie, malheureusement, cela implique un nouveau standard et d’acheter de nouvelles batteries de réserve… Pourquoi ne pas avoir repris la batterie classique de la monture A en mettant à jour la techno ?
Pour rester sur le thème des batteries je trouve dommage ce système de clapet. Lorsque l’on a changé la batterie on est obligé d’actionner une tirette pour fermer le cache de la batterie. La fermeture était automatique sur la monture A, bien plus rapide et ergonomique… Je vais aussi écrire deux lignes sur le grip. Pourquoi diable ce retour en arrière avec le grip du a99 qui était parfait ? Pourquoi on ne peut plus avoir trois batteries embarquées dans l’apn. Je trouve ça incompréhensible, sony, si tu m’écoutes, il faut remettre les contacts sous le boitier permettant un grip avec 3 batteries !
Le chargeur de batterie est aussi plus sérieux. Il a un affichage d’avancement de charge de la batterie avec 3 LED et une recherche de batterie se fait vraiment très rapidement. Je n’ai pas calculé, mais en 1h une batterie vide est déjà rechargée je pense (à confirmer). Vraiment très pratique pour quelqu’un comme moi qui a tendance à oublier de charger ses batteries.
Le double slot de carte fait enfin son apparition sur la monture E. Le cache est vraiment bien foutu avec son système de clips, ça inspire plus de sérieux que celui de la monture A par exemple. Le changement de carte se fait de manière transparente pour l’utilisateur, c’est aussi un gros gain de confort de ne pas être bloqué dans une série d’image juste pour changer de support d’enregistrement.
Viseur et écran :
l’evf est encore plus grand, encore plus défini. Je ne peux plus m’en passer de l’evf depuis que je m’y suis mis avec le a77. Toutes les infos nécessaires sont visibles directement, il est possible d’ajouter de nombreuses aides à la prise de vue telle que le peaking surlignant les zones nettes ou le zebra indiquant les zones cramées. On ne peut toujours pas afficher le niveau en même temps que l’histogramme dans le viseur ce que je trouve un peu dommage.
On atteint aussi les limite en taille de viseur, si on n’est pas parfaitement en face du viseur il est dificle à maitriser son cadrage car il manque un bout.
L’écran peut être pivoter vers le haut et le bas très pratique pour des prises de vues à raz le sol ou à bout de bras. Dommage qu’il ne soit pas libre comme sur le a99 ou a77, il n’est pas possible de retourner totalement l’écran pour le protéger lorsqu’il n’est pas utilisé. Il n’est pas non plus possible de le mettre au-dessus du boitier pour des prises de vue encore plus au raz du sol ou le retourner pour des pdv en selfi. J’aurais préféré un vrai écran articulé plutôt qu’un écran tactile pas vraiment utile.
L’écran peut enfin être totalement éteint ! Bravo, sony la enfin fait. Jusqu’à maintenant l’écran arrière était toujours rétroéclairé et il n’était pas possible de l’éteindre complètement.
Qualité d’image :
On commence à connaitre le capteur 42mgpx du a7rIII. C’est un capteur rétro éclairé délivrant une qualité d’image au top, bien mieux que ce que j’en demande. Les 42mpgx permettent de tirer les yeux fermés en A1 si l’optique suivent. On peut aussi recadrer légèrement sans trop se poser de question et tirer des A2 tout à fait honorable! Dur pour moi de revenir sur 24mgpx (sony a9) après avoir gouté au 42mgpx et avec ma pratique photo qui est presque 50% paysage maintenant…
La capacité à remonter les ombres avec sa grande dynamique est vraiment surprenant, le capteur permet réellement de sauver des images par exemple cette panure bien sous exposée :
Les 42mgpx permettent de capter les moindres détails. Couplé au 100-400 sony, le résultat est juste incroyable, en crop 100% ça fourmi de détails partout, un vrai plaisir.
La montée en ISO est très bonne aussi, pas de perte de luminosité dû à un miroir semi-transparent. Les 6400iso sont largement exploitable, en post prod on peut même se permettre des 12'800 iso.
Les puis des photosyte étant peut profond et avec le réseau de microlentille, la plupart des vieilles optiques peuvent se monter sur le a7rIII sans avoir de dérive colorimétrique (mes optiques leica sont contente :) ).
AF :
L’autofocus à fortement été amélioré sur la version trois du a7r. La couverture AF est impressionnante. Il est possible de paramétrer la vitesse de décrochage de l’af si le sujet passe derrière des branchages par exemple. Comme sur le a99II il est possible, lors de la première mise au point, de reconnaître le sujet et de le traquer automatiquement ensuite. Cette option marche d’ailleurs très bien avec le a7rIII (inutilisable sur le a99II). Le suivit AF sur les yeux est vraiment pratique, je ne l’ai pas encore vraiment testé sur des animaux mais je mettrais à jour le topic pour ce point.
Avec la lea3, la plupart des modes AF intéressant sont bloqués et de manière général, si le contraste n’est pas assez présent ou que la luminosité est trop basse, le point ne se fait pas. Vraiment dommage que l’on ne puisse pas utiliser les optiques de la monture A aussi bien que des E native. Rien que le gain en fiabilité AF avec la monture E oblige à considérer le parc en monture A comme une étape transitoire vers un switch complet vers la monture E. Evidement cela dépend de la pratique, pour du paysage/archi ou autre utilisant des grands angles, l’af via la bague est largement suffisant.
Spec technique :
Il n’y a pas à parlementer très longtemps pour trouver la spec la plus alléchante qui m’a fait passer de la monture A à E. Le a7rIII permet des prises de vue en rafale à 10img/sec totalement silencieux sans black out dans le viseur. Essayer c’est l’adopter, ça change tout (dommage qu’ne 8img/sec il y ai des black out par contre :S). Faire des photos d’animaux sans systématiquement se faire repérer ou du moins remarquer à chaque déclenchement, c’est le pied. Attention, j’ai eu quelques mauvaises surprises aussi. Le fait de ne plus entre le « click clack » nous permet plus vraiment de se rendre compte de la vitesse d’obturation. Je me suis donc surpris à shooter au 15ème de seconde et d’avoir toute une série d’image floue. Il faut rester vigilant sur les réglages car l’on perd pas mal du coté instinctif du photographe.
Contrairement au a9, le a7rIII n’a pas d’électronique directement embarquée sur le capteur. Selon les scènes, il souffre de flickring avec des tubes fluorescent par exemple ou de rolling shutter pour des sujets très rapides. Je vous renvoie sur ce topic qui parle plus de ces problématiques. Pour ma pratique ce n’est pas très pénalisant (je suis donc toujours en pdv silencieuse) mais à contrôler selon votre utilisation. Le top serait d’avoir la techno du a9 mais il faudra surement attendre quelques années pour qu’elle se démocratise.
Une autre spécificité du a7rIII et de pouvoir prendre plusieurs images en décalent le capteur via la stab pour augmenter le « piqué » et le rendu des couleurs. Je n’ai pas vraiment encore utilisé cette option car il faut utiliser des logiciels spécifiques pour développer le fichier. Je complèterais le retour lorsque j’en ferais usage.
La vidéo :
Je vais passer très rapidement sur ce sujet que je ne maitrise pas du tout. Le a7rIII n’est pas mauvais dans le domaine (euphémisme). Il peut filmer en 4K (downgrader de 6K), il peut faire un crop en aps.c. Il a le clear image zooming. Il a pleins de profil Slog (1,2 et 3) ainsi qu’un profil HDR propriétaire sony permettant d’étendre encore la dynamique.
Il peut aussi faire des films à 120fps en Full HD permettant des ralentis intéressant sur certaine scène.
Je ferais un retour plus détaillé sur la vidéo lorsque j’en aurais fait usage.
Gamme optique :
Une des grandes critiques de la monture E vs la monture A ou canikon était la pauvreté de la gamme optique. Aujourd’hui ce n’est plus vraiment le cas. La plupart des optiques classiques sont disponible dans la monture E et de très bonne facture.
La plupart des optiques sont stabilisées. Celles-ci fonctionnent en synchronisation avec la stabilisation du boitier. Le résultat est vraiment bluffant, les vibrations sont très bien amorties avec ce système de stab, bien plus efficace qu’avec la monture A.
Si la gamme optique de la monture E ne vous suffit pas, via une bague de type lea3 ou métabone, vous pouvez y monter d’autres objectifs plus spécifiques. La vitesse AF s’en voit réduit mais reste encore tout à fait utilisable si la lumière est présente.
Conclusion : est-ce que la monture E est assez mature pour remplacer la monture A ?
Pour moi on est vraiment au point charnière. Pour la plupart des domaines photographique, le a9 et le a7rIII propose mieux que les réflex classiques. Il manque quelques objectifs indispensables encore notamment dans les longues focales (200-600, 400f2.8, 400f4, 500f4, 600f4), quelques télé typé portrait (135f1.8, 200f2) mais je n’en doute pas que ces optiques vont arriver (très) prochainement.
Un autre point qui manque encore est une vraie ergonomie pour de grosse paluche et des bourrin. Les a7 font encore très jouet et comme je l’ai dit plus haut, avec les dernières version, le gain en compacité devient minime, autant y aller à fond (ou faire deux gammes, une, ultra compact et l’autre reflex like).
Des rumeurs sur des ML canikon fleurissent de plus en plus, il n’y a pas à dire, sony a quand même mis un coup dans la fourmilière. A suivre !
Personnellement j’ai pris le risque de switcher sur la monture E. D’un côté, une perte en ergonomie et en optique/af (pas de 500…) mais de l’autre un boitier plus polyvalent et une monture bien plus dynamique et innovative et c’est ça que l’on apprécie chez sony !
Quelques images prisent avec le a7rIII
Chamois: a7rIII, 500f4 sony, lea3, f4, 1/640, iso6400
Bruant des neiges: a7rIII, 500f4, lea3, f4, 1/1000, iso200
Panure à moustache: a7rIII, 100-400 f4.5/5.6, à 400mm, f5.6, 1/800, iso400
Cascade des tufes: a7rIII, 16-35f4, Filtre ND 64 Hoya, Polarisant Hoya, à 21mm, f7.1, 15sec, iso100