colimaçon

Bonjour, Sortir de sa zone de confort. Essayer de nouvelles choses, avoir un nouveau regard. La photographie d'architecture me permet d'expérimenter de nouvelles choses que je n'oserais pas forcément faire en photo de paysage ou animalière.   Il est aussi beaucoup plus facile de jouer sur le coté graphique de l'image.   Ce weekend je me suis relancé dans ce jeu avec un escalier dont j'ai tiré le portrait sous tous les angles possible et imaginable. Une jolie sortie avec un ami photographe, Fabrice Petruzzi.   Des images qui changent un peu de ce que j'ai pour habitude de vous montrer. Promis, pour quelques mois vous serez tranquille. Néanmoins, si ca vous à plus, vous pouvez voir d'autres images d'architecture dans cet album: http://apvl.ch/archi/
Détails

Outils de composition

Hello, Voila maintenant 1an que je me suis sérieusement mis à la photographie de paysage. Cette pratique photo est plus exigeante en terme de composition. Je me suis donc documenté sur les différents outils de composition existant pour renforcer mes images et mieux guider le regards. J'ai aussi mis en pratique ces différents outils dans ma pratique de photographie animalière et je trouve que les images ont plus de poids. Voici donc un petit compte rendu de 20 outils de compositions avec une explication et plus de 60 images d'illustration. Un gros travail de synthèse qui j'espère vous sera utile dans votre pratique photo. Pour ma part, cette recherche et mise en application m'a permis de mieux construire mes images et je prend de plus en plus de plaisir sur le terrain. Si vous connaissez d'autres outils de composition non cités, n'hésitez pas à me le faire savoir. Plus on a d'outils en mains, plus ont peut être créatif! La composition, un mot barbare qui peut faire peur à première vue. La composition est souvent mis en compétition avec le sujet ou la lumière. Et si la composition était un tout permettant de mettre en évidence le sujet en utilisant la lumière et les éléments du décors? Voyons ensemble comment la composition permet de donner plus de force à une image avec des exemples concret pour sortir un peu de la théorie? Personnellement ça m'a ouvert un tout nouveau domaine photographique et me permet de voir une scène sous un autre angle. Un outils de composition est juste un outils qui permet de construire une image, de mettre en évidence un sujet, à guider le regard ainsi qu'a garder une certaine harmonie dans le cadre. La composition n'est pas constituée de règles strictes comme la règle des tiers ou être à la hauteur du sujet. Rien n'est écrit dans le marbre et selon chaque situation l'un ou l'autre des outils est plus applicable. Connaitre les outils de composition permet d'aiguiser le regard du photographe et de passer pour un taré à chercher des lignes partout lors d'une sortie en groupe :) Quand on dit que l'oeil du photographe est plus important que le matériel, c'est exactement ce que l'on va aborder. Le matériel, la technique (flash, iso, ouverture, vitesse, AF) peut soit être acheté soit être appris. Par contre l'oeil du photographe ou plutôt la composition doit être pratiquée encore et encore. C'est avec la composition que vous pourrez marquer les images avec votre style. C'est parti, on y va.   1 Avoir un point d’intérêt dans l'image, un sujet Évitez l'erreur classique d'un paysage serte beau mais soit totalement vide soit très fouillis mais sans réel sujet se détachant. Parfois les compositions simple avec un seul point d’intérêt sont les meilleures, trop de sujet nuit à la lisibilité de l'image. En utilisant la profondeur de champ à sont avantage, on peut faire ressortir le sujet. Un beau sujet, un sujet rare peut déjà à lui seul tenir une image. Essayer le plus possible d'épurer votre image pour avoir un coté minimaliste ou juste un portrait.

Un sujet rare selon le public cible. L'animal en lui seul permet de rendre l'image intéressante malgré le fouillis omniprésent de l'image. Le regard permet aussi de guider/glacer le regard.

Si le sujet est photogénique, il peut aussi se suffire à lui même. Ici le coté épuré de l'image et le contrast blanc/vert permet de mettre en évidence le sujet.

  2 Avoir des lignes directrices guidant le regard les lignes doivent mener quelques part, vers le point d’intérêt. Elles permettent de créer du mouvement, de faire circuler le regard dans la composition Un outils très efficace et très facile à mettre en oeuvre. La petite rivière guide le regard jusqu’à l'arrière plan Les nuages, la neige ainsi que le fjord guide le regard sur le pointe 3 Jouer avec le contraste pour faire ressortir le point d’intérêt Utilisation de la "positive and negativ space" permet de mettre en évidence un sujet car le reste est plus monotone. En floutant l'image ou en plissant les yeux, le centre d’intérêt doit pouvoir être distingué rien que par la différence de contrast dans l'image. Un sujet sombre sur fond clair ressort plus facilement Un sujet clair sur fond sombre ressort aussi plus facilement. Ici la lumière joue aussi un grand rôle Le corbeau ressort bien car il contrast dans le rayon de lumière Un autre contrast avec le fond de la montagne sombre et le sujet éclairé Utilisation de négative space avec du front bokeh laissent uniquement le sujet net 4 Encadrement Utiliser une élément de composition encadrant le sujet faisant office de vignetage naturel recentrant le regard. L'ajout artificiel de vignetage est une solution simple mais je ne la trouve pas très élégante. Voici quelques exemples avec des éléments naturels fermant le cadre. Une grotte faisant office d'encadrement Une autre grotte isolant une cascade Une grotte de glace permettant d'isoler un morceau de glace suspendu Encadrement du sujet par le bokeh/couleur Encadrement d'un petit arbre par des troncs au premier plan   5 géométrie Utiliser des cercles, triangles ou autre forme géométrique pour renforcer une composition. Difficile à mettre en oeuvre, mon oeil n'arrive pas à crocher là-dessus mais tout de même quelques exemples Le triangle est complété par l'arrière plan et le premier plan Deux triangles alignés   6 Avoir une image bien équilibrée Il faut imaginer sa photo posée sur une balance. Une image mal équilibré avec par exemple un sujet trop important par rapport à un autre, l'image va pencher sur la balance. Pensez à équilibrer vos compositions pour avoir une harmonie, une lecture agréable de l'image. A l'inverse, vous pouvez aussi ne pas équilibrer volontairement une image pour faire ressortir le coté bizarre, dangereux, dérangeant de la scèbe. Cela comprend: la taille des sujets, les différents contrast dans la scène, les couleurs/saturations, visages/personnes. Essayez d'équilibrer pour une image harmonieuse, si ce n'est pas le cas, chercher un second sujet pour équilibrer. Ou déséquilibrer pour "choquer" le regards le lecteur et rendre l'image inconfortable. Équilibrage de la scène très chargée sur la gauche avec le glacier et la voie lactée par la grande ours sur la droite   Balance entre le ciel et le premier plan aillant les deux la même importance dans l'image. Je n'ai pas inclus dans la photo une grosse montagne sur la droite qui aurait déséquilibré l'image Le plus simple pour avoir une image bien équilibrée est de faire une symétrie, ce point revient plus tard 7 Ne pas couper les éléments de la composition, garder de l'espace pour respirer Évitez de couper des éléments de composition (cailloux, membres) et laissez de l'espace au sujet pour respirer (évitez que le regard se casse contre le cadre (on parle souvent de la règle des tiers dans ce cas pour éviter un centrage instinctif du sujet à la pdv), ne pas trop coller les sujets contres les bords). Inversement, si l'on veut une image plus dérangeante, qui interpelle, le fait de couper le sujet peut pousser le lecteur à reconstruire la scène avec son imagination.

Si les branches de l'arbre étaient coupées, l'impacte ne serait pas le même

Laissez de l'espace devant le sujet. L'image originale, l'espace devant l'hermine n'était pas suffisant. Cependant, dans la série d'images j'ai décalé le cadre plus à droite. J'ai pu ajouter de l'espace à droite avec un panorama. Avec le cadrage originale, l'hermine se sentirait un peu à l'étroit.

 

8 Sens de lecture

Il y a une façon de comprendre l'image qui est liés en premier lieu à notre sens de lecture de l'écriture, soit de gauche à droite, notre cerveau ensuite se forge une idée sur cette base et nous donne comme progression normale et positive le même sens, négatif le sens inverse, Un graphique est toujours présenté de gauche à droite pour nous européens par exemple. On peut jouer avec la direction des lignes directrice pour renforcer l'ambiance d'une image. Des lignes montant de gauche à droite dans l'image paraîtrons plus naturel et positive pour des personnes lisant de droite à gauche. Cela vaut aussi pour la direction du regard d'un sujet Souvent couplé à d'autre outils de composition comme les lignes directrices

Lecture de gauche à droite, le regard monte avec la diagonal guidant jusqu'au sujet.

  9 Pattern, répétition Plutôt pour des images graphiques, utilisez des paternes qui se répètent. Pensez à avoir le sujet qui casse ce paterne, la perturbation dans la répétitivité attirera fortement l'oeil Très souvent utilisé en archi mais peut aussi être appliqué en paysage ou en animalier donnant souvent des images originales.

Purement graphique

Cassure du paterne de blocs de glace avec la présence humaine

Opposition de deux paternes avec deux types de champs plus une cassure avec l'arbre

Des paternes similaires dans le sable

Répétition de la spirale en colimaçon de l'escalier donnant un coté graphique à l'image

10 Structure Placez le point fort au centre de l'image. Ce fait beaucoup pour les portraits, l'oeil dominant et placé au centre.

Oeil au centre

Placez le sujet dans les points forts des tiers (simplification du ratio du nombre d'or)

Symétrie axe horizontal/vertical (fonctionne très bien pour de l'architecture), reflet

 Symétrie par reflet

Symétrie gauche droite

Symétrie axiale

  11 Harmonie des couleurs, complémentaire

Hightkey/lowkey

Lowkey permet de montrer l’activité plutôt nocturne du blaireau

Hightkey permet de mettre plus de douceur à l'image de la panure

Utilisation de la monochromie

Monochromie dans les tons jaunes

Utilisation de couleurs complémentaires (opposée dans le diagramme de couleurs). Ne pas utiliser les deux couleurs de manière égale de préférence (utiliser la moins agressive le plus) ! chaud/froid sont complémentaires, permet de détacher le sujet (traitement localisé de la bdb par exemple). Un exemple classique sont les photos à l'heure bleue avec des lumières chaudes.

L'heure bleue avec des lumières chaudes

30% chaud, 70% froid (gauche/droite)

Majoritaire bleue avec une pointe de rouge sur le sujet

Majoritaire bleue avec une pointe de rouge sur le sujet

  12 Imparité Préférez des compositions avec des sujets impaires, le regard est inconsciemment plus attiré

 Trois troncs, trois feuilles mortes

  13 Perspective

une pdv à la hauteur des yeux du sujet permet d'avoir une image plus immersive car on interagit directement avec le sujet

Pdv à la hauteur des yeux, on a l'impression que le vautour nous regarde, meilleur immersion que la même image en plongée.

contre-plongé et plongé permet de jouer sur les échelles et donne une impression d’immensité ou de ratatissement

Sur le dessus/dessous permet de jouer sur le coté graphique

Les grands angles donneront une impression d’immensité en éloignant massivement la ligne d'horizon. En ayant un sujet très proche cela permet aussi de le rendre très imposant

Le crapaud parait grand proportionnellement aux montagnes avec l'utilisation d'un UGA

les télé tasseront les perspectives et permettent de mieux mettre en évidence des détails d'un paysage. Comme dirait Thomas Heaton, si vous avez un beau paysage vous avez automatiquement envie de capter toute la scène. Faites l'inverse, trouvez un sujet qui est magnifié par la scène et prenez-le avec une longue focale (prendre le meilleur du meilleur)

Écrasement des perspectives avec un télé

  14 Symétrie, rappelle

une élément de composition qui se reflète par symétrie, qui se répond. (l'outils de compos que je préfère mais aussi bien dur à mettre en pratique)

Symétrie de la voie lactée par le lac

La route répond à l'arc en ciel et à la montagne

  15 Succession de plans Enchaînement de plans se contrastant par leur couleur/luminosité. Beaucoup utilisé en intimate landscape photography.

Succession de plan avec les montagnes

Succession de plan avec les champs / couleurs

  16 Minimaliste

Se veut être très épurée. C'est presque l'antonyme de la composition. Utilisation massive de "negative space" uni mettant en évidence le sujet prenant une très petite part dans l'image.

 Un seul sujet, à peine visible

Juste une silhouette

  17 Dynamisme Pensez à amener du dynamisme dans l'image avec des flous de bouger: cascades, cours d'eau, vent dans les arbres, les filé d'arrière plan, partie en mouvement, sujet flou.

Dynamisme donné par surexposition de plusieurs images

Dynamisme donné par un temps de pose lent

  18 Profondeur Mettez de la profondeur dans vos images avec plusieurs plans successifs, des lignes directrices plongeant dans l'image, courbe en S, avec des sujets dont la taille est connue donnant une échelle au reste. L'utilisation du format paysage permet aussi de donner une plus grande profondeur à l'image.

Amène de la profondeur à l'aide d'une rivière

Amène de la profondeur à l'aide de la neige

Courbe en S

  19 Paréidolie Créer des objets reconnaissable avec des éléments de paysage (visage par exemple). Le cerveau créer facilement ce genre d'association

Ressemblance avec un oeil

  20 Story telling

Lorsque l'image raconte une histoire de par l'attitude du sujet ou la mise en scène

Action de sauvetage de crapauds. Image intégrant tous les facteurs 

Crapaud Veillant sur sa descendance

Combat de tétras

  J'espère que les exemples sont parlant et que cet article vous permettra de donner une direction plus artistique à vos images :) 20 outils de composition et plus de 60 images d’illustration, il n'y a plus qu'a ;)
Détails

16-35mm f4 sony: l’optique pour paysagiste nomade?

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 17mm, F8, 1/60sec, 100iso

  Lorsque je suis passé à la monture E, j’ai dû chercher un objectif pour ma pratique occasionnel paysage. J’avais pour habitude depuis 3ans d’utiliser le 24mmf2 sony mais n’ayant pas encore d’équivalent en monture E (le 24mmf1.4 n’existait pas encore), je me suis penché sur le 16-35f4 pour sa polyvalence, prix ainsi que son poids contenu (500gr). Cela va faire maintenant 1,5 année que je l’ai. Voici mon retour terrain et si j’envisage de prendre son grand frère le 16-35f2.8 ou le 24mmf1.4 fixe comme avant.   Ergonomie: Dimension et construction : L’un des points fort de cette optique est certainement son ergonomie. On a quelque chose de compact dû à la faible luminosité de l’optique F4. Pas de bouton de réglage AF/MF ou de boutons personnalisables, pas d’échelle de mise au point, rien de tout ça. Il peut paraitre contradictoire de dire que le peu de boutons, paramètres est un avantage. On a tendance à associer toutes ces options comme un gage de qualité. Pour une optique orientée tout venant et plutôt paysage, cela ne me choque pas et ne m’est pas nécessaire. Pour passer en MF j’ai un bouton sur le boitier (AF-ON) qui est paramétré. Il me suffit d’un click du pouce pour passer en MF, bien plus efficace que de chercher sur le fût du boiter. Il a la stabilisation contrairement à la version 2.8 ce qui permet une utilisation à main levée plus aisée permettant d’atteindre des vitesses d’obturation plus faible. Si la photographie de paysage n’est pas votre vocation principale et que vous baroudez, vous n’avez pas forcément un trépied sous la main., la stab est d’une grande aide. Si vous voulez tous ces boutons ainsi que la stab, il faudra se tourner vers son grand frère le 16-35f2.8. Mais en contrepartie, on a quelque chose de plus lourd et plus cher. Si la photographie paysage est votre principale activité photographique, je foncerais sur le f2.8. Si vous voulez faire du portrait la grande ouverture du grand frère vous sera fort utile ainsi que son bouton personnalisable pour l’eye AF. Cependant si vous voulez une optique pour barouder, le f4 est plus fait pour vous. Sa construction totalement métallique fait sérieuse mais si l’éloxage noir est assez fragile et se raille. Pas de bague en caoutchouc mais des bagues moletées, c’est fait pour durer. Par la même occasion, le fait d’être totalement métallique vous gèle les doigts en hiver… On notera que contrairement aux optique GM, l’accent n’est pas mis sur la tropicalisation, on notera qu’il n’y a pas de joints entre l’optique et la monture. Sa lentille frontale de 72mm est aussi plus classique, la plupart de mes optiques on se diamètre ce qui permet d’utiliser mes filtres sur toutes mes optiques. Les filtres vissant sont aussi plus facile à utilise dans des conditions particulièrement difficile comme la pluie

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 34mm, F14, 13sec, 100iso

  Le parsoleil quant à lui est moitié métal, moitié plastique et parfois capricieux à monter. Il est découpé en tulipe pour protégé au mieux l’optique des lumières parasites. Son clip est bien dur et lorsque les températures sont basses il peut être difficile à monter. Au moins il clip toujours car parfois un PS trop facile à installer à tendance à ne plus bloquer avec l’usure… Le zooming est facile et doux. En positon 35mm le zoom s’allonge d’environ 2cm. Il n’y a pas de problème d’allongement intempestif du zoom. Le range de 16 à 35 mm permet une belle flexibilité sur le terrain. A 16mm on est déjà UGA permettant de jouer avec son premier plan alors qu’a 35mm on commence à donner plus d’importance à l’arrière-plan. La focale de 35mm permet aussi de faire du reportage. Je pensais que l’optique de 24mm resterais ma focale de prédilection mais pour avoir testé le Sigma, je me suis rendu compte à quelle point la flexibilité d’un 16-35 est géniale ! Dur de revenir en arrière.   Jouer avec le premier plan en UGA Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 21mm, F14, 1/2500sec, 100iso Ecrasement des perspective à 35mm Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 35mm, F16, 1/40sec, 100iso AF L’AF est ultrasonic comme il est de coutume avec la monture E. Pas des plus rapide ni des plus précis mais largement suffisant pour une pratique de paysage. Plus embêtant cependant, pas de butée mécanique sur la bague de map et la course est très faible. En ½ tour on passe de 0.3m à l’infini. Pas vraiment adapté à une utilisation en manuel mais rarement utilisé en manuel aussi.   Proxi Avec une map mini de 0.3m et sa focale, ce n’est pas vraiment une optique adaptée pour de la proxiphotographie. Pour de la proxi au GA il faudra préférer le 24mmf1.4 par exemple ou des optiques comme celles de Laowa. Mais lorsque l'on a "que ca" sous la main, il y a aussi de quoi faire: Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 17mm, F11, 1/20sec, 100iso Qualités optiques: Ouverture : De par son ouverture de F4, la lentille frontale est plus petite. L’optique est plus résistante aux défauts optiques comme les AC ou le flare. Mais en contrepartie, on a une luminosité moins grande pour de la photographie nocturne ou pour de beau bokeh. Cette optique étant plutôt dédiée au paysage ces points négatifs ne sont pas trop handicapant. Si vous voulez cependant faire de la photo de ciel nocturne, je vous conseille de prendre  une optique fixe lumineuse dédiée à cette pratique exigeant. Cela n’empêche pas de faire quelques photos nocturne comme ici avec l'éclipse de lune Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 35mm, F8, 20sec, 6400iso Piqué: L’optique est vraiment très piquée de manière général. Il faudra fermer d’un cran (F5.6) pour vraiment avoir de résultat très bon. Mais sur un a7rIII, pour du paysage en fermant entre F8 et F13, il ne montre pas de faiblesse.   Vignetage: Le vignetage est assez marqué à pleine ouverture à 16mm mais en fermant le diaphragme n’est plus un problème.   Flare: L’optique résiste globalement bien au flare surement dû à la petite surface de sa lentille frontale. L’effet étoile des sources lumineuses est très bon pour un zoom.

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 17mm, F16, 1/800sec, 100iso

  AC:

Avec de gros contrejour, j’ai remarqué quelques AC dans les endroits à fort contrast. Crop à venir.

  Bokeh : Un UGA peut lumineux, le bokeh n’est pas superbe, on évitera d’avoir des zones floues. Si un sujet est proche de vous, pensez à faire du focus stacking pour l’avoir entièrement net.   Conclusion : Une très bonne qualité optique pour un prix, poids, encombrement contenu. Une optique dans la philosophie des mirror less avec une gamme F4 compact et abordable. L’optique parfaite pour le photographe paysage/reportage en voyage ou en balade qui ne veux pas prendre 10 optiques. La double stabilisation permet facilement de shooter à main levée sans forcément devoir transporter un trépied. La qualité optique est au rendez-vous en fermant d’un cran l’optique ! Cependant si vous voulez faire de la photo de ciel nocturne, le l’ouverture de F4 ne vous le permettra pas. Avec le 16-35f2.8 vous pourrez en faire mais pas aussi bien qu’une optique fixe plus lumineuse. Je préconise donc pour la différence de prix avec le GM de consacré une optique dédiée au ciel nocturne.   Synthèse: + compact + construction full métal + petit filtre 72mm + stabilisation pour du paysage à main levée + très bonne résistance au flare, AC + stabilisé + flexibilité du zoom allant de l’UGA au GA + prix   - bord un peu mou à pleine ouverture - peu lumineux, ne convient pas pour de l’astro photgraphie - Bokeh quasiment inexistant - le fut s’allonge - Pas de bouton personnalisable, switch AF/MF, échelle de map - utilisation MF difficile   J'espère que ce retour ainsi que ces exemples vous permettront d'avoir une meilleure idée du potentiel de ce 16-35f4 ;)

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 35mm, F8, 1/100sec, 100iso

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 35mm, F22, 1/320sec, 100iso

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 35mm, F11,  1/13sec, 100iso

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 24mm, F11, 10sec, 100iso

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 35mm, F9, 1/100sec, 100iso

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 20mm, F14, 13sec, 50iso

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 17mm, F14, 1/13sec, 100iso

 

Sony a7rIII, Sony 16-35mm f4, 35mm, F7.1, 15sec, 100iso

Détails

Récit de voyage: La Norvège

Bonjour, Pour se changer les idées mais pas trop, avec deux collègues photographes, nous sommes partis en Norvège.

Fabrice Petruzzi                              Lionel Fellay

  Une petite vidéo résumant les 2 semaines de voyage en 8 minutes. L'envers du décors https://youtu.be/7pqHD9uJthM   Le cercle polaire est une région qui m’intrigue depuis longtemps. Voir les espèces migratrices passant quelques jours chez nous dans leur habitat de nidification. Voir le soleil de minuit ou plutôt ne pas voir la nuit tomber. Voir des habitats alpins au bord de la mer. Pour ne pas vous mentir, ce fût une très belle découverte, presque aussi beau que le Valais ! J’étais dans mon milieu, la région est très montagneuse Les fjord, d’anciennes vallées glacières immergées, offrent une topologie de terrain propice à la découverte et aux randonnées. La proximité avec la mer permet d’avoir des ambiances très changeantes. Nous avons majoritairement eu de la pluie et du brouillard mais par moment des percées dans le ciel offraient de magnifiques ambiances sublimant la scène. Le voyage a été divisé en deux parties. Une moitié sur l’île de Senja, une île peu peuplée et relativement sauvage encore épargnée pour quelques années du tourisme de masse. Pour vous donner une idée, l’île est 13 fois moins peuplée que le Valais. La majorité des habitants vivent de la pêche ou l’élevage de saumon. Sur l’image ci-dessous vous pouvez apercevoir des fermes à saumon typiques de la région. De par le coté sauvage de l’ile, la nature foisonne en cette période. Les espèces que j’ai pu observer dans les hauteurs sont parfaitement adaptées aux conditions nordiques. Dans les parties les plus hautes, dans les pierriers, il est possible d’apercevoir des lagopèdes alpins. C’est une espèce que l’on retrouve chez nous. J’ai voulu l’immortaliser en remettant l’oiseau dans son milieu qui est très différent de ce que l’on peut connaitre. De par la hauteur de nos montagnes, il est rare d’avoir des lumières douces. Le soleil de minuit permet d’avoir une longue période (6h-8h) avec une lumière sublime si les conditions météorologiques le permettent. Les promeneurs/joggeurs/VTTist/chasseurs étant rares dans la région, les animaux ne sont pas trop méfiants à l’égard des humains. Il est alors possible de s’approcher relativement près pour leur tirer le portrait. On peut aussi trouver son cousin le lagopède des saules en dessous de la limite de la forêt. Les forêts dans la région sont quasiment exclusivement constituées de bouleau et sont recouverts de neige en hiver. Ces conditions très rudes doivent expliquer la présence de lagopèdes des saules plutôt que de tétras lyre comme on pourrait penser au premier abord. Le fait de changer de plumage en hiver permet d’être plus discret dans ces forets enneigées et peu denses. En plus de la différence claire d’habitat, le lagopède des saules se distingue de son cousin par son caroncule plus massif et non dissimulable, par son bec plus robuste et par son cou marron. C’est une espèce que je n’avais encore jamais vue jusqu’à lors. Dans le jargon ornitho on appelle cela une coche. Plein d’autres espèces typiquement nordiques ont été vues dans cette région mais je vous les présenterai personnellement si vous êtes intéressé car la qualité photographique est plus en retrait (lors d’une réunion hivernalle du groupe ornithologique valaisan). Notre escapade dans le cercle polaire était plutôt orientée paysage. L’île de Senja est un paradis pour cela. Immense, sauvage et très intéressante par ses nombreux fjords. On est tout petit face à la scène. Les montagnes sortent littéralement de l’eau. Par exemple la montagne de Segla a une falaise de plus de 660m de haut. Moi qui ai un peu de vertige cela fait bizarre une fois au sommet (visible dans la vidéo à venir). Après une semaine nous avons attaqué la deuxième partie du voyage. Le trajet entre les deux îles s’est fait avec un ferry qui a bien tangué. La region des Lofoten est bien plus connue et habitée. Nous avons pu affronter de grosses vagues lors du trajet et le temps était passablement moyen avec un brouillard bien épais. Pas de quoi me décourager, il y a toujours une photo à faire quel que soit le temps, il suffit de mettre en avant l’ambiance du moment. Arrivé aux Lofoten c’est un choc, on revient à la civilisation. On croise des voitures sur la route, il y a des villages, des restaurants ainsi que des magasins. Fort heureusement les paysages sont toujours très diversifiés. Les villages se construisent sur les îles et certaines maisons sont même sur pilotis. Les maisons sont généralement peintes en jaune ou en rouge. Elles sont utilisées comme gîte dans les lieux touristiques ou comme cabane de pécheur pour les locaux Les habitations n’ont cependant pas étouffé la nature. Le lieu est encore bien sauvage. On retrouve par exemple des espèces que l’on avait déjà vues sur Senja comme le lagopède des saules. Le temps est très changeant, une violente averse voire de la grêle peut venir et partir en 5min. Pourtant les parades ne s’arrêtent pas pour autant. Si l’on regarde bien, on peut trouver des lièvres variables un peu partout. Ici dans un petit muret de ferme en bordure de village. Les plages sont très différentes entre Senja et les Lofoten, le sable y est plus fin et peut presque paraitre tropical. Les plages sont très diversifiées, des plages très blanches, très sombres voir un mélange des deux ce qui peut laisser de très beaux paternes lorsque la mer se retire. Cela peut même donner des rendus très graphiques Plage rime aussi avec une avifaune maritime. Les huitriers pies sont très présents dans la région et se prêtent facilement au jeu en prenant la pause. On en trouve même très proche des habitations. Ici avec une maison typique de la région Les huitriers n’ont cependant pas le monopole, les plages peuvent être parcouru par le grand gravelot. Ici en train de chercher de la nourriture sur le sable immaculé. Certaines plages sont aussi rocheuses, le dragon eye est un lieu connu ou des cailloux ont creusé la roche par la force des vagues et des marées. Une fois la marée basse, ces creux forment des gouilles avec le caillou responsable de l’érosion en son centre. En prenant des photos sur plusieurs secondes, des mini-tourbillons se créent dans ces flaques. Dans les ports il est possible de croiser des goélands et mouettes. Au nord la mouette tridactyle est plus présente que la mouette rieuse. Elles vivent en colonie dans les falaises. J’ai pu passer un moment avec elles et le moins que l’on puisse dire c’est que leurs journées sont bien mouvementées. Il faut amener des brindilles pour consolider le nid malgré la pluie Il faut faire le beau pour attirer les dames Si un rival est jaloux, il faut aussi défendre son territoire bec et ongles ! Lorsque le temps était moins propice à la photo, nous sommes partis nous balader à l’intérieur des terres pour découvrir de nouveaux coins. On a quand même eu une belle surprise avec une cascade alimentant deux lacs puis l’océan. La région est remplie de petits lacs. Il faudrait presque prendre une ou deux semaines juste pour explorer la région. Nos vacances commencent à toucher à leur fin, il nous faudra rebrousser chemin. Sur le retour les ambiances étaient encore splendides.

Notre vol fit une halte à Oslo, la capitale de la Norvège. Nous en profitâmes pour visiter un peu la ville. Depuis que je suis revenu de l’exposition à Montier en Der où toute une série d’images étaient faites par superposition en tournant autour du sujet, j’ai voulu tester. Ça peut paraitre un peu bizarre, c’est comme si j’avais pris 12 photos différentes sur la même pellicule tout en tournant autour de l’arbre.

J’espère que ce récit de voyage vous aura plus. Vous pouvez visionner les images en HD en cliquant sur l’album en dessous. Je vous invite aussi à regarder la vidéo retraçant le périple (à venir). http://apvl.ch/Senja-Lofoten/ Merci pour votre lecture. A la prochaine.
Détails

Creux du Van saison 2018

Bonjour à vous, Bientôt une réunion annuelle que cette sortie au Creux du Van avec une vingtaine de photographes passionnés.   Au programme, apéro, photo, apéro, dodo, apéro, manger et un peu d'apéro :)   La neige est arrivé pendant le weekend de la sortie ce qui nous a permis d'avoir de chouettes ambiances. Le givre des arbres s'illumine.   Cette année, le mixe entre brouillard et levé de soleil à créer un halo particulier, un spectre de Brocken! Je vous ai compilé toutes les images de Creux du Van dans ce petit album, je vous laisse passer le diaporama en HD. Bonne visualisation. http://apvl.ch/creux-du-van/
Détails

La rencontre avec le gypa

Il y a des moments comme ça où tu te demandes ce que tu fais ? Si tout ça a un sens ? C’est l’interrogation que j’ai eue lors de ma petite randonnée habituelle mais avec de la neige jusqu’aux genoux. Et si tout cet effort ne servait à rien et qu’au final qu’un grand désert blanc m’attendait ? Ce serait vous mentir que de vous dire que l’envie de rebrousser chemin ne m’ait pas traversé l’esprit. Le fait de m’être levé à 4h30 et d’avoir bien fait 1/3 du chemin m’a motivé à continuer. L’ascension m’aura pris 2 fois plus de temps qu’habituellement. Sans raquette ou ski de randonnée, il était plus facile d’escalader car le vent a laissé la roche à nu. Après 3h de marche pénible dans la neige, me voici sur le plateau. La neige avec des paternes rocailleux s’étend sur des kilomètres. Le jeu « où est Charly » peut commencer. Avec de la chance une de ces taches peut être un lagopède ou encore plus chanceux, un lièvre variable ! Je ne me fais pas trop d’illusion car j’ai plus de chance d’être bredouille que de tomber sur ces as du camouflage. Il ne fallut pas long pour oublier la pénible montée, voilà que 30m devant moi, 2 lagopèdes s’éloignent d’un air apeuré. J’arrête immédiatement mon avancée et attend que les deux compères se calment et m’oublient. Un individu est caché derrière une bosse et l’autre à juste la tête qui dépasse et surveille mes moindres faits et gestes.  Très lentement, je rampe vers un caillou qui me fera office d’écran ainsi que repose objectif. Me voilà bien placé, il ne reste plus qu’à attendre que les perdrix des neiges m’acceptent et reprennent leur train de vie. Je me replie derrière le caillou et met les mains dans les poches car les températures sont bien fraiches. Après un bout de temps, une grande silhouette attire mon attention dans le ciel. Pas de doute possible, cet immense voilier ne peut qu’être le gypaète barbu ! Quel plaisir de le revoir dans cette région ! La dernière fois que je l’avais vu, c’était il y a exactement 8ans en 2010. Le gypaète effectue de nombreux posés sur une arrête bien trop loin pour faire des photos mais une observation magnifique. Il a probablement trouvé une carcasse et jette les os au sol pour les briser. Lentement je bouge mon objectif pour immortaliser la scène. Après quelques minutes le gypaète s’éloigne et je perds sa trace. Il a dû repartir dans ses quartiers me dis-je. Voilà que le deuxième lagopède qui c’était caché sort derrière la bute et se nourrit paisiblement devant moi. Il se gratte aussi. Et prend même la pause ! L’autre individu par contre reste de marbre et ne n’a toujours pas cligné des yeux, il me fixe toujours ! Je me dis que bien vite, voyant son collègue confiant devant lui, il s’avancera. Il se détachera ainsi sur l’arrêt et je pourrais lui tirer le portrait. Malheureusement le gypaète n’est pas du même avis. Il a dû me repérer de loin et comme je ne bougeais pas, il est venu en personne pour déterminer si j’étais encore vivant ou si j’étais plus appétissant. Je l’ai vu à temps planer vers moi. Mon cœur s’emballe, pas le temps de changer les réglages de l’appareil. Je prends les images à la va-vite, il s’approche dangereusement. J’entends des bruits d’ailes, les deux lagopèdes décollent effrayés par cette masse qui pourrait être un aigle à leurs yeux. Je continue à prendre des images, trop proche, il ne passe plus dans le cadre ! Le voilà déjà reparti, rien d’intéressant pour lui, il préfère les cadavres. Quel moment intense, je n’en reviens pas ! Maintenant, c’est sûr que ça valait bien la peine de monter jusqu’ici avec de la neige jusqu’aux genoux ! Je regarde si les lagopèdes se sont posé dans les environs. Je ne vois rien ni au sol ni dans les airs. Je continue à prospecter le plateau et tourne le regard de temps à autre vers le ciel pour espérer apercevoir la silhouette du gypa. Au loin des croassements de grand corbeau des alpes, intéressant car c’est une espèce très territoriale qui chasse tout intrus. J’ai vu juste, il houspille le gypaète. C’est loin mais le comportement est intéressant, les attaques du corbeau oblige le gypaète à changer de trajectoire et à battre des ailes. Il est rare de le voir battre des ailes car il est bien moins énergivore de planer et de se laisser porter par les thermiques. Ainsi se termina cette matinée. C’est avec le sourire que je glisse les pentes sur le chemin du retour. Ma route croise encore celle d’une étagne. Comme quoi les rencontres inattendues peuvent toujours survenir ! L’effort est souvent récompensé !
Détails