Sous terre

Ça fait longtemps que je voulais me promener sous terre. Je suis parti pour quelques jours en autonomie en bivouac quand j'ai demandé à mon ami spécialisé dans tous ce qui est grimpe de me rejoindre. On parle un peu des grottes que j'ai vu dans le coin (une qui faisait une trentaines de mètres de long quand même). Au fil des discutions, il cherche dans ses archives de son club de spéléologie ainsi que dans les articles publiées dans le domaine et il trouve une grotte pas loin de mon campement. C'est décidé, le lendemain on va explorer cette grotte! On regarde le topo de la grotte. -130m de profondeur pour 640m de galerie linéaire. Quelques méandres et quelques puits mais dur de s'imaginer la grotte sans y être. Après quelques difficultés pour trouver l'entrée de la grotte qui ressemble à tous les autres trous que l'on peut trouver dans les environs, on se glisse à travers le lapias. Dans la grotte, on découvre pleins de matériels de spéléologie laissés par ceux qui ont exploré la cave. Le matos commence à rouiller et même l'alu à oxyder. Je n'ai pas vraiment l'équipement de spéléologie vu que je suis parti sur un coup de tête. Je récupère donc une des tenues de spéléo laissé par les anciens mais pas de casque malheureusement. La combinaison sent un peu le moisi mais c'est toujours mieux que d'y aller en doudoune. Entre les chaises pliantes, matelas, baudrier et sac de couchage trouvé sur place, la date de péremption des bières nous font estimer leur dernière visite à 2015. Bref, c'est en combinaison mais c'est sans casque ni équipement de corde que je continue l'exploration. Vraiment pas recommandé mais on ne va pas prendre de risques inconsidérés. Si la grotte devient technique, on s'arrêtera. Quelques passages un peu coincés au début de la grotte Je suis comme un fou, je me faufile à travers la roche tel un verre de terre. Mon pied glisse de temps à autre sur la couche de glaise qui recouvre les cailloux mais comme nous sommes toujours sur 3 points d'appuis, pas de chute à déplorer. Un peu plus loin, la grotte s'élargie et je vois mes premières stalactites, c'est trop beau, magnifique, je ne m'attendais pas à voir un tel spectacle. Des vestiges d'un autre temps. L'une d'entre elle attire mon attention en forme de cocon. Peut être qu'un jour, un papillon millénaire sortira de cette chrysalide?   On continue la descente dans la grotte. La forme de la grotte change avec un canyon qui c'est creusé dans le temps. Ce qui rend l'avancée un peu plus périlleuse. C'est en voyant cette forme que me reviens l'idée d'une photo de Paul Zizka que j'adore et que je garde en référence. Malheureusement je n'ai pas pris le 15mm et la focale de 24mm est bien trop longue pour faire l'image que j'avais en tête. Je vous la montre quand même mais ça ne reflète vraiment pas ce que je voulais faire... Ce sera pour la prochaine fois :) On arrive maintenant à la moitié de la grotte. A notre gauche une cascade qui a l'air bien profonde et superbe à photographier! Malheureusement, le niveau technique de la grotte devient bien plus complexe. Je ne peux pas aller plus loin sans le matériel adéquat. Le collègue va tout de même jeter un oeil et me dit que la cascade doit faire plus de 5m de haut et que l'on peut passer derrière. Je ne peux qu'imaginer... Cette descente est sans issue, la suite de la grotte continue au dessus du gouffre. Mais comme pour le puits, c'est bien trop risqué de continuer. Benjamin part seul en éclaireur et disparaît dans le tunnel L'attente se fait assez longue. Il a glissé sur la glaise sur une 10aine de mètre avant de s'arrêter comme dans un toboggan. Il va falloir revenir équipé plus sérieusement pour voir la fin de cette grotte et mettre en boite cette cascade :) J'ai hâte d'y retourner. Je mettrai à jour ce billet de blog au fur et à mesure de l'exploration ;)
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Maya

Toujours dans le but de gravir tous les 4000m de Suisse, un certain entrainement s’impose. La difficulté d’ascension augmentera au fur et à mesure de la réalisation de la liste. Certains sommets demandent des compétences spécifiques en grimpe et c’est dans ce cadre-là que nous décidons avec un bon ami, Benjamin, d’enfiler les skis une dernière fois de la saison.

Le but est de gravir une montagne mythique pour moi, la Maya culminant à 2916m d’altitude avec 96m de falaise coté en 5b.

En fin de saison, la neige devient très lourde et les pentes exposées ont un gros potentiel avalancheux. L’approche classique est donc bien trop risquée et à déjà prouvé sa dangerosité par le passé. C’est pourquoi l’approche se fera sur deux jours via le vallon de Réchy bien moins dangereux mais une route bien plus longue.

Nous établissons le camp de base au bord du lac du Louché après 10km de ski de randonnée. La nuit s’annonce fraîche. Un trou dans la neige est creusé pour nous abriter un peu du vent. Pour augmenter l’isolation, on met une couverture de survie entre la neige et les matelas gonflables. Pour le fun, nous faisons un vrai bivouac sans tente.

Avant de se mettre au lit, on casse la croûte mais pour cela, il faut mettre en route le réchaud. Etant donné le froid, on a opté pour un réchaud à essence sensé mieux résister aux températures. Il nous aura fallut tout de même presque 1h pour le mettre en route et quelques doigts en moins. Dans tous les cas, les spaghetti bolognaises chauds font plaisir !

Il est temps de se coucher, le lendemain, on attaque l’ascension de la Maya. Une montagne que je rêve de gravir !

La nuit fût bien fraîche. -17°C selon ma montre. Dans tous les cas, il faut se lever ! Le jour n’est pas encore levé mais le temps presse car il nous faudra redescendre en plaine avant que le soleil ne ramollisse trop la neige et dégrade les conditions.

On passe le col. De là, la Maya ressemble à une aiguille. Mon estomac commence à se nouer, je pensais qu’elle serait moins verticale de l’autre côté mais l’autre face semble pire. Après quelques passages un peu plus casse-gueule avec des passages en ski de rando sur cailloux, nous voici au pied des 100m verticaux à gravir. Le soleil se lève tout juste à l’horizon et vient faire rougir la falaise s’élevant sur 100m.

On s’allège, on met de côté des choses pas trop utile traînant sur mon baudrier tel qu’une broche à glace par exemple. La falaise monte à pique. Pour quelqu’un n’ayant encore jusqu’à lors jamais fais de grimpe, c’est impressionnant. On verra tous de suite si je suis capable de grimper du 5b avec mes grosses chaussures Sportiva dans ces parois totalement gelées.

Benjamin monte en tête et m’assure. Il utilise deux cordes par sécurité. Les cailloux dans cette falaise ne sont pas très stables, il vaut mieux avoir deux cordes en parallèle si l’une d’entre elle venait à être cisaillée. La corde est bien tendue, je ne risque pas grand-chose en cas de chute, je peux faire confiance à mon compagnon de cordée. Malgré ça, la chute n’est pas du tout une option dans ma tête de montagnard et non pas de grimpeur.

Les mètres de montée s’accumulent, la confiance et la compréhension du mécanisme de grimpe s’installe peu à peu jusqu’au premier passage plus complexe. En face de mois, une paroi de 3m de haut avec aucune prise. Seulement une faille d’environ 5cm sur toute la longueur. Il aura fallu enfiler la main dans la faille puis ensuite serrer le point pour s’ancrer. Ensuite mettre son poids sur notre point comprimé dans la faille pour se hisser d’une 30ène de centimètres avant de se bloquer en position de la même manière avec l’autre mains. Répéter ce schéma jusqu’au sommet de la paroi. Après ce passage, je n’avais plus froid, les doigts un peu en compote mais fier d’avoir passé ce petit passage technique.

Après la deuxième longueur de corde, un nouveau passage technique se présente. Cette fois c’est une sorte de paroi en angle droit. Les prises ne permettent pas de grimper de manière classique. Il aura fallu plaquer ses mains sur les deux faces de la paroi pour se hisser vers le haut. Une expérience un peu effrayante car si la pression contre la roche n’est pas suffisante, c’est une glissade assurée.

Il y a eu un troisième passage un peu plus délicat ou je n’ai pas vraiment réussi à comprendre comment traverser. J’ai donc un peu triché et je me suis tiré sur l’ancrage métallique pour me hisser par-dessus l’obstacle.

Après 150m d’ascension verticales et de grimpe. Nous voici au sommet de la Maya avec une vue imprenable sur les alentours. Une grande fierté pour moi d’arriver au sommet de cette montagne que je vois depuis mon plus jeune âge. Un grand merci à Benjamin qui m’a permis d’atteindre ce sommet. C’est une belle expérience qui me permettra de continuer la liste des 4000m avec un pied plus sûr.

Sauf que ce n’est pas fini. Il faut encore redescendre. On se prépare pour le rappel et c’est parti pour se laisser pendre dans le baudrier jusqu’au pied de la montagne.

Le soleil c’est bien levé maintenant, c’est vraiment le dernier moment pour descendre les pentes exposées avant que la neige ne tourne trop. Une jolie descente avec quelques contours qui font plaisir. Mais très vite, il nous faudra porter les skis de longs km dans la forêt.

J’espère que ce petit récit de mini expédition vous a plu avec une approche sur 2j. Certes les grimpeurs d’entre vous doivent trouver bien superficiel cette ascension seulement en 5b mais c’est une première pour moi et cela me permettra d’attaquer des sommets plus complexes en confiance.

A bientôt pour la suite :)

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Compenser la rotation terrestre pour photographier de nuit

Intro : La lune, la voie lactée, les nébuleuses, les comètes, les planètes, toutes des choses gigantesques dérivant dans notre univers. Nous n’y mettrons jamais les pieds de notre vivant mais on peut tout de même les photographier. Cette immensité me fascine et la beauté de ce qui est hors de notre portée m’éblouit. J’ai débuté la photographie nocturne en m’équipant d’optiques lumineuses et de boitiers avec une bonne gestion en haute sensibilité. Ces outils performants très sensibles à la lumière, permettent de rendre visible ce que l’œil arrive tout juste à apercevoir. Néanmoins, le matériel aussi performant soit-il, a ses limites. Les images que vous avez vues jusqu’à présent ont un rendu acceptable en petit format ou sur des supports de publication tels que FB ou Instagram. Si l’on commence à se plonger plus profondément dans l’image ou que l’on veut faire de grands tirages, le grain et la perte de détails deviennent notables.

Image trackée avec une sensibilité moins élevée à droite. Une image avec un temps d'exposition court et haut iso à gauche

La cause de cette course à la sensibilité et à la lumière est dûe à la rotation de la terre et le mouvement des astres. De ce fait, pour ne pas avoir une image floue dû à ce mouvement tel que des étoiles ressemblant plus à des traits qu’à des points, il faut une vitesse d’exposition du capteur photo plus ou moins rapide. Néanmoins, il est possible de combattre la problématique à la source. Il y a deux écoles. Ceux qui prennent pleins d’images courtes puis les superposent pour ensuite les moyenner (stacking). Ainsi le bruit sera diminué et les fins détails accentués. L’autre possibilité est de compenser le mouvement de rotation de la terre avec une monture motorisée dite équatoriale (tracking). Avec la rotation terrestre, il est possible d’augmenter significativement le temps d’exposition et ainsi diminuer la sensibilité de l’appareil et donc avoir des fichiers plus propres. Il y a aussi la possibilité de combiner les deux solutions pour un résultat encore plus propre. Comme vous l’aurez deviné avec le titre, c’est la partie tracking que nous allons détailler.   Matériel : Il en existe de toutes tailles, à tous les poids, avec contre poids, à tous les prix, à toutes les précisions, avec compensation de dérive, avec assistance à la localisation etc. Je ne connais de loin pas toutes les montures car l’astronomie est un monde à part entière mais j’ai épluché un peu le net pour trouver ce qui correspondait au mieux à mes besoins. Mon cahier des charges était le suivant.

- Abordable financièrement

- Portable et pas trop lourd pour prendre en balade.

- Pouvant supporter le poids d’un hybride avec un objectif UGA lumineux pour la voie lactée et un petit télé pour gouter au ciel profond.

- Suivi du soleil pour les éclipses

J’en ai trouvé deux qui me paraissaient intéressantes. La mini track LX3 de Omegon et la star adventurer Pro. La LX3 est une monture entièrement mécanique avec un cliquetis lorsque le système compense la rotation terrestre. Relativement compacte et légère (600 grammes), elle peut être emmenée en bivouac. Mon cœur d’horlogerie mécanique Suisse m’a fait craquer pour ce modèle. Les images trackées de cet article ont tous été prises avec cette monture. Elle a cependant de gros désavantages tels que son fonctionnement est limité à l’hémisphère nord et qu’elle ne puisse pas suivre le soleil ou la lune. La star adventurer pro viendra certainement rejoindre mon équipement lorsqu’une bonne occasion se présentera.     Utilisation : La mise en station est le terme utilisé pour aligner la monture équatoriale sur le centre de rotation de la terre. C’est une étape à ne pas négligée car la monture a beau être aussi précise que possible, si la mise en station est mal faites, la longueur du temps de pause ne sera pas maximisée. Dans l’hémisphère nord, le centre de rotation est grossièrement sur l’étoile polaire. L’étoile polaire peut facilement être trouvée avec la grande ourse qui est une constellation très facilement reconnaissable en forme de casserole et visible rapidement dès la tombée de la nuit. Il suffit de prendre le bord de la casserole opposé au manche et l’allonger de 5x sa longueur environ pour tomber sur l’étoile polaire. Un alignement rapide peut être fait avec un laser perpendiculaire à la monture. Un réglage plus fin peut être fait à l’aide d’un viseur. Il suffit de pointer le centre de la croix du viseur sur l’étoile polaire. Si le viseur n’est pas rétro éclairé, il vous faudra l’éclairer manuellement à l’aide de votre smartphone par exemple. Pour un réglage plus fin, il faut savoir que l’étoile polaire n’est pas pile poil sur l’axe de rotation de la terre. Il vous faut aligner l’étoile polaire non pas au centre, au milieu de la croix du viseur mais sur un petit cercle. Plus ou moins à l’intérieur ou à l’extérieur du cercle selon l’année (car l’angle de rotation varie dans le temps). Il faut vous référencer à la documentation technique du viseur pour savoir comment le placer en fonction de l’année (mais sur le terrain, une telle précision est un peu superflue). Par contre, il faut mettre l’étoile polaire à un angle bien spécifique sur le cercle. Pour trouver cet angle, vous pouvez vous fier à l’application synscaninit par exemple. Voici les temps d’exposition max que j’ai obtenus en mettant en station la monture de manière grossière (étoile polaire au centre de la croix du viseur) : 24mm f1.4 sony 13min, 35mm f1.2 Sigma 3min     Traitement : Lorsque vous trackez les étoiles avec un temps de pause de l’ordre de la minute, vos étoiles seront nettes mais votre premier plan sera logiquement flou. Il vous faudra donc prendre au minima une autre image pour votre sol voire plusieurs si vous voulez stacker avec un premier plan proche net. Pensez à utiliser une sensibilité ainsi qu’une exposition globale de votre premier plan similaires au ciel dans un souci de cohérence. Certain préfèrent utiliser une image prise à l’heure bleue mais je préfère pour ma part utiliser une image prise à la même période que le ciel. Lorsque vous faites l’image du ciel, pensez que la monture va bouger et que le cadrage peut être un peu approximatif. Cadrer un poil plus large votre composition car vous aller perdre un peu lors du processus d’assemblage. Pour l’assemblage, l’utilisation très basique d’un soft permettant l’utilisation de calque est nécessaire. J’utilise pour ma part photoshop inclus avec l’abonnement de lightroom. Après avoir traité votre ciel et votre sol (un autre article sur le traitement de la voie lactée viendra prochainement), vous importez les deux images en tant que calque dans photoshop. Dans PS, vous alignez les deux images avec la fonction automatique sous édition. Une fois aligné, avec un masque de fusion sur l’une des deux images, vous effacez votre ciel ou votre sol avec la gomme avec un gradient grand. Vous pouvez ensuite affiner les contours avec le pinceau ou la gomme. Si la différence entre votre ciel et votre sol est trop grande, égaliser les deux images sur LR et recommencez. Maintenant un problème se présente. Votre image de ciel a le sol flou. Lors de la superposition, cela va créer une bande floue sur votre image finale plus ou moins grande selon le temps d’exposition du ciel. Soit vous avec beaucoup de pollution lumineuse et en débordant avec le masque du sol net sur le ciel, ça ne se voit pas. Mais si votre pollution lumineuse ou nuage ne permet pas de cacher le problème est que les étoiles filées du sol apparaissent dans le ciel, il vous faudra filouter selon votre niveau d’éthique.

- Eclaircir manuellement la bande plus sombre floue de l’image du ciel (prend une éternité mais est la solution la plus éthique)

- Baisser légèrement l’image du ciel pour faire « disparaitre » la bande floue du ciel derrière le sol net de l’autre image (marche si les contours sont nets comme des montagnes ou des maisons mais ne marche pas vraiment pour des arbres par exemple)

- Recréer du ciel étoilé dans la bande floue de l’image étoilée.

Image du sol et image du ciel 24mm

assemblé 24mm

Image du sol et image du ciel 35mm

Assemblé 35mm (plus lumière dans la cabane de l'heure bleue)

Panorama de 4 images avec mise au point différentes pour chaque image. Ciel tracké. 35mm

Panorama assemblé

  Utilisation en ciel profond La LX3 est une tête avec une charge utile de 3kg ce qui en fait une monture légère et compact mais malheureusement difficile d'utilisation pour du ciel profond. Mais on va tout de même essayer de la pousser dans ses derniers retranchement. Le ciel profond est une discipline à part entière nécessitant bien plus que ce petit article pour faire le tour. Je suis encore très novice en la matière mais je vais tout de même donner mon point de vue. Le ciel profond comprend des galaxies, des planètes ou encore des nébuleuses. C'est corps célestes se trouve à des années lumières de la terre et sont pour la plupart peu lumineuse. Il n'y a aucune chance de tirer le portrait de ces lointaines voisines en une seul image ni même uniquement par tracking (avec une petite monture comme la mienne). Il existe des logiciels spécialisés permettant d'empiler des dizaines voir des centaines de photos ensemble afin d'en tirer le moindre détail. En plus d'additionner et sélectionner les meilleurs pixels de chaque image, ce logiciel soustrait aussi le bruit à l'aide d'image black (en mettant le bouchon sur l'objectif) et compense le vignétage à l'aide d'image très clair (photo du ciel en plein jour). Pour ma part, j'utilise le logiciel sequator fonctionnant sur windows étant libre de droit. Je laisse les réglages de base (best pixel et le seuil sur moyen). En lui donnant les différents fichiers, le logiciel va générer un tiff avec beaucoup plus d'information dans les couleurs permettant un traitement beaucoup plus poussé.

+5IL sur une image non stackée

 

+5IL sur une image stackée sur sequator

  Sur les exemples ci-dessus, on remarque que le bruit et la dynamique est massivement améliorée en stackant les images. Pour cet exemple, 99 images de 0,5sec ont été empilée donnant l'équivalent d'une image exposée pendant 47 secondes. Ces images ont été faites avec le 400mm f2.8. Je ne peux pas dépasser les 0,5sec au risque d'avoir un flou de bouger. Mais si on essayait de le monter sur la monture équatorial LX3? La monture est donnée pour un maximum de 3kg. Le 400f2.8 seul fait 2.95kg et le a7rIII+rotule boule un peu plus de 0.5kg. L'ensemble est plus lourd que la capacité maximale de ma monture mais ca vaut tout de même le coup d'essayer. Quelques nuits plus tard, je tente l'expérience à nouveau sur orion. Après une mise en station grossière, je peux prendre des images de plus de 10sec sans flou de bouger (j'ai pris 8sec par sécurité). Il m'est ainsi possible de laisser entrer 20x plus de lumière avec la rotule lx3 que sans. Je refais une 100ène d'images, les assembles sur sequator et voici la différence entre orion trackée et non trackée.

100 images de 0.5sec non trackée VS 100images de 8sec trackée

  La différence est sans appel, la combinaison du stacking et du tracking permet d'augmenter massivement la qualité de l'image finale.   J'ai ensuite voulu photographier les pléiades se trouvant plus haut dans le ciel mais les rotules boules utilisées étant soudimentionnés pour le poind de l'ensemble, il n'était pas possible d'être suffisament rigide. Voici une autre image prise pendant la même nuit. La tête de cheval, une nébuleuse faisant partie aussi de la constelation d'orion mais bien moins lumineuse.

100 images trackée (10sec) et stackée

    Monture équatorial (*LX3) VS statique

+ Image moins bruitée car augmentation du temps de pause

+ Moins de pixels chauds car sensibilité moindre

+ Traitement local plus facile (sélection automatique, réglage fin) car moins bruité

+ Plus grande dynamique entre le sombre et les clairs car sensibilité plus basse

+ Moins de coma et de vignetage car possible de fermer plus les objectifs

+ Plus économique car il n’est pas nécessaire d’avoir un boitier technologiquement à la pointe et des optiques ultra lumineuse

+ Permet d’amener ses images nocturnes à un « autre niveau »

+ Possibilité de faire du ciel profond avec des temps de pause relativement court

+ * nécessite pas d’alimentation externe

+ * poids, encombrement, prix réduit

 

- Poids et encombrement supplémentaire

- Le ciel ne doit pas avoir de nuage, les contours entre le ciel et le sol doivent être net.

- Nécessite une mise en station lente et fastidieuse

- Nécessite une connaissance un peu plus accrue du ciel et des outils astronomiques

- Post traitement obligatoire et complexe car nécessite d’assembler au minima une image du ciel avec une image du sol

- *ne permet pas de tracker la lune, le soleil ou d’être utilisée dans l’hémisphère sud

- *le viseur est souvent obstrué par le boitier lorsqu’il est monté. Il faut donc mettre en stations sans appareil. Risque accru de désalignement de l’axe de rotation lorsque le boitier en mis en place par après.

- *compensation du moment de force avec des ressorts avec un résultat un peu aléatoire.

- *viseur non rétroéclairé compliquant la mise en station

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Au chant du tétras

On est au printemps, les températures commencent à devenir douces, la neige commence à fondre. Si on se lève de bonheure et que l’on écoute à la limite de la forêt, on peut entendre des gloussements. Ce sont les tétras lyre qui après avoir survécu à l’hiver en forêt en se nourrissant exclusivement d’aiguilles de conifère et en se protégeant du froid en creusant des igloos se montrent enfin. Avant l’aube, les mâles s’envolent vers la place de chant pour y défendre leur territoire. Chaque individu défendra ses quelques dizaines de m² bec et ongles contre ses adversaires. Les frontières sont claires, des arolles parsemés délimitent le territoire de chacun. Si un mâle s’approche un peu trop, la séance d’intimidation commence. Si cela ne suffit pas, un coup de bec à la hauteur du visage est vite arrivé, l'opposant devra user de ses reflexs pour esquiver voire contre-attaquer en vol. Ce sera maintenant la 7ème année que je vis ce spectacle dans leur intimité. Vous pouvez voir le dernier article ici. L’espèce est menacée et particulièrement fragile en cette saison des amours où la survie de la descendance peut se jouer voire la survie de l’individu en cas de dérangement. Il est donc impératif de prendre toutes les mesures pour avoir un impact minimal sur leurs pariades. Le stress sur l'espèce est déjà bien assez grand entre raquettes et ski de randonnée, ils n'ont pas besoin que les naturalistes s'y mettent aussi. Cela commence par une préparation en amont. Un repérage à l’aide de jumelles et longue vue. Les femelles peuvent déjà être présentes sur les places de chant jusqu’à 1h avant les mâles. Les mâles commencent à chanter vers les 5h du matin ce qui nous oblige à être dans l’affût avant 4h du matin pour éviter tout dérangement. Le mieux est encore de passer toute la nuit sur place. Dans la vidéo ci-dessous, vous verrez la montée la veille à l’affût ainsi que son installation (et quelques images des années précédentes). https://www.youtube.com/watch?v=yjc03UfK-go C’est après avoir passé la nuit dans l’affut que l’on se réveille au chant du coq. Les premiers tétras se manifestent bien avant le lever du jour. Ils sont impossibles à voir tellement la nuit est encore présente. On sort doucement de nos rêves et on écoute les déplacements des coqs, on entend aussi les autres prétendants arriver petit à petit. Les premiers combats éclatent. Pour montrer leur présence, il existe plusieurs techniques. Celle du roucoulement en gonflant son gosier pour émettre un chant caractéristique Ce roucoulement est ensuite suivi par quelques cris plus stridents que j'appelle "crachat". Souvent accompagnés d'un petit battement d'aile voire d'un petit saut. Si cela ne suffit toujours pas pour impressionner les dames, il reste encore une technique secrète. Faire des petits vols pour bien montrer sa présence.   Cela se répète jusqu’à l’arrivée du soleil, un spectacle magique. De quoi oublier les 550m de montée dans la haute neige la veille et la nuit inconfortable passée dans l'affut. Une fois le soleil chauffant l'atmosphère de ses rayons, certains motivés continuent les combats dans une lumière magique.   D'autre retournent en foret pour y grignoter les premiers bourgeons de mélèze fraîchement éclos     Mais l’ambiance reste encore tendue. Si une femelle montre le bout de son nez, tous les coqs sautent à terre et recommencent leur joute de plus belle ! Vous retrouverez ici une galerie avec toutes les images de tétras prisent au fils des années: http://apvl.ch/tetras
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La pluie et le beau temps

L’humeur fait la pluie et le beau temps. En photographie on peut penser que l’inverse est plus vrai. La météo peut fortement impacter la motivation à sortir prendre des images. Lorsqu’il pleut, que le vent nous oblige à plisser les yeux ou que le froid nous picore la peau, quoi de mieux que rester confiné à la maison ? Que nenni, il n’y a pas de mauvais temps pour la photo. Aussi loin que je me souvienne, mes plus beaux souvenirs photos sont dans des conditions météo dantesques. La scène capturée est souvent bien plus prenante et surtout, les souvenirs et le sentiment d’accomplissement n’en est que plus grand. Oui, mais… Quand on ne voit pas à 2m ou que le ciel est tellement nuageux que la lumière est plates et qu’aucun détail n’est visibles. Autant rester sous la couette non ? Je me suis bien souvent cassé les dents avec ce genre de conditions météo. Très peu de détails, très peu de dynamique d’image, vraiment pas évident. Et si justement, c’était cela la force de ces images ? C’est après avoir vu les images de Jérémie Villet ainsi qu’après avoir assisté à une de ses conférences et échangé quelques mots que le déclic c’est fait ! Si on mettait à profit cet aspect délavé au profit de l’image pour renforcer une ambiance ? Y aller à fond plutôt que vouloir cacher les défauts ou créer des détails là où il n’y en a pas ? Mettre en avant le minimalisme, la pureté et le velouté ? Voici une série d’images prisent sur 2-3J en pleine période de « jour blanc » c’est à dire très nuageux, tellement nuageux qu’il est dur de déterminer l’heure de la journée. Le but était d'aller à la rencontre du lagopède. Une des reliques glacières qui ont réussi à traverser les ages en adaptant leur plumage à l’environnement. Trouver 500 grammes de plumes blanches dans cette immensité neigeuse n'est vraiment pas aisé. Malgré leur chant d'amour qui résonne au petit matin en cette période. Parfois c'est en passant à coté d'eux en ski de rando qu'on les remarques. En voici un qui part se cacher derrière un caillou au pas de course. Heureusement que son masque noir trahi sa présence! Je le suis à bonne distance et m'approche. Le voici blotti à coté d'un arbre mort qui a encore le mérite de tenir debout dans cet environnement hostile. Je m'approche petit pas par petit pas en attendant plus d'1/4 d'heure avant de me rapprocher à nouveau d'un demi mètre. Le lagopède ma évidement remarqué avec ma doudoune bleu au milieu de la neige mais il ne m'identifie pas comme une menace. Fatigué par sa longue matinée à chanter l'amour, il s'endort devant moi. Après plus de 3h passées à ses cotés, la nuit tombe. Il me pose donc un lapin variable et part à la recherche d'une congénère.   Je dors non loin de là, dans une cabane en pierre. La neige s'est infiltrée à l'intérieur par l'interstice des rochers. Je m'endors comme une pierre et me réveille le lendemain matin comme un charme. Je regarde la montre, -2° au plus froid de la nuit. Autant dans le sac -10° c'est "comme à la maison" autant lorsqu'il faut s'habiller, on fait moins le malin. Me voila à nouveau sur les skis et je pars rejoindre mon compère le lagopède alpin de la veille. Fidèle au post, je l'entends chanter les louanges de madame. Je le vois virevolter et tomber en parachute derrière un monticule de neige. C'est le moment de s'approcher pour le photographier en train de parader. Je m'approche, bizarre, plus de bruit. M'aurait-il repéré? Pourtant je suis bien discret et encore bien loin de lui. Je continue l’approche et lève doucement la tête au dessus de la bosse pour tenter de le repérer. Quel ne fût pas ma surprise lorsque je vois Mr. Renard à l'emplacement d'où j'imaginais ma perdrix des neiges? Dans tous les cas, le renard fût aussi surpris que moi. Il disparaît en un éclaire en sautant de son rocher perchoir. Je pointe l'appareil et prend quelques images alors qu'il est déjà bien 100m plus loin. Est-ce que le lagopède est dans les parages? a-t-il fini en casse-croûte? est-il blessé? Avant de pouvoir répondre à toutes ses interrogations, j'attends un moment tapis dans la neige pour espérer voir le lagopède pointer le bout de son nez. Rien, pas un bruit, rien à part le renard qui part au loin. Je perds patience et je vais jeter un oeil sur le lieu du crime. Pas de trace, pas de sang. J'entends maintenant sur ma droite le roucoulement caractéristique de lagopède. Est-ce le même? je ne sais pas mais dans tous les cas, il virevolte toujours :) Sur le chemin du retour, j’aperçois au loin la poule. Bien plus discrète que le bruyant mâle, elle me regard passer et ne me quitte pas les yeux   La lumière n'y est pas, les images "archi net" non plus mais cela reste néanmoins des images d'un temps couvert typique montrant le mimétisme et la capacité incroyable de survie de nos espèces alpines. Sur ce, je vous souhaite de belles images par tous les temps. Bonne journée
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Strahlhorn 4195m

La liste des autres 4000m Une petite suite après "l'échec" de l'Aletschhorn. Une sortie un peu moins ambitieuse, le Strahlhorn (4195m). On triche un peu en profitant des remontées mécaniques de Saas-Fee pour économiser quelques mètres de dénivelé. Le trajet fait en remontée a déjà été parcouru lors de l'ascension de l'Alalinhorn. Le but étant de relier tous les 4000 sans moyen de locomotion sur une carte globale. Bref, pour ne pas faire comme les autres, on décide de dormir sous tente plutôt qu'à la cabane Britannia. En jetant un oeil sur la station météo de la région, on se rend quand même compte qu'il ne va pas faire très chaud... En plus de l'équipement habituel, je compacte au fond du sac l'énorme doudoune utilisée pour le Svalbard. Le temps est radieux, on fait la queue pour prendre le ticket des remontées. La station est blindée, un checker-Corona à plein poumon. Nous voila à la station intermédiaire. L'autoroute est bien tracée jusqu’à la cabane. Après avoir grignoté un sandwich, on s'équipe, on s'encorde et on s’aventure sur le glacier. De là, les traces se font plus rar et partent même dans la mauvaise direction. Nous voila donc en train de faire la trace entre les crevasses. L'appareil reste au fond du sac, la lumière est dure. De là, on aperçois bien le Strahlhorn ainsi que le col Adler Pass (3785m). Comme on évolue rapidement sur le glacier, on pense bivouaquer à proximité du col. J'arrive presque à convaincre Stephane de poser la tente sur l'arrête du col pour une meilleur vue. Nous voila à une 100aines de mètres du col et il nous faut prendre une décision. On remarque rapidement que dormir sur le col ne sera pas possible. Le col ressemble à une apocalypse. Des rafales de vent monstrueuses balaient l'arrête et les températures sont à peine soutenables. Même dans le replat où nous sommes, les rafales de vent nous font perdre parfois l'équilibre. C'est sûr, si l'on veut survivre à la nuit qui s'annonce très fraîche et venteuse, il faudra mettre de coté le coté esthétique de l'emplacement de la tente pour choisir un endroit le plus à l'abris du vent possible. Pour se protéger du vent, pas de miracle dans la neige, il faut creuser. Contrairement au mur de neige au camp de base de l'Aletschhorn, celui-ci est réfléchi pour protéger du vent et non pas pour le style :) petite pause à l'abris du vent La tente est collée contre le mur de neige et un trou pour l’abscisse est creusé afin d'avoir un coin protégé de la neige pour y déposer nos affaires. Le coucher de soleil est dans 1h30 et notre versant du col se trouve plongé dans l'ombre. Les températures chutes drastiquement et nos membres s'engourdissent. On décide d’attendre le coucher du soleil tranquillement dans la tente. Le froid est tel que même habillé dans la tente protégé du vent, on grelotte. On ouvre nos sac de couchage et les utilisions comme couverture. Stephane jette un coup d’œil à la température, -21° et la nuit n'est pas encore tombée. On se regarde et l'on sait d'avance que la nuit sera compliquée... Il est l'heure, Stephane ne tient plus en place, il veut monter au col pour se réchauffer. Une fois la tête dehors de la tente, on reprend avec un plaisir très modéré les rafales de vents nous giflant le visage. On s'équipe, on s'encorde, on met les ski et hop là! Frost bite! La narine gauche de Stephane est devenue toute blanche, c'est le premier stade de la gelure. Rien de bien grave heureusement. Après avoir mis sa main quelques secondes sur son nez, voici que sa narine retrouve sa couleur normale. C'est dans ces cas là que l'on se sent bête d'avoir laissé la cagoule protégeant le visage à la maison... On monte tout doucement jusqu'au col pour éviter de transpirer. Ca peut paraître paradoxal mais comme il fait tellement froid, nous avons tous nos habits les plus chauds sur nous. Il n'y a pas pire que la transpiration de l'effort dans un environnement très froid. Arrivée au col Une fois au col, le froid, le vent, l'effort, tout est oublié. La vue est juste superbe avec le soleil se couchant à droite du Cervin. J'ai tout de même une boule au cœur en imaginant la photo de la tente avec cet arrière plan. Il faut rester raisonnable... Petit selfi au col Le vent se déchaîne par moment Les derniers rayons lèchent le col Et finalement, une accalmie Un petit panorama de 18 images Une fois le soleil couché, nous rejoignons la tente. La routine commence à venir avec tous ces 4000: fondre de la neige avec le réchaud pour faire gonfler de la semoule avec un carré de bouillon. Malheureusement, impossible d'allumer le réchaud, il fait tellement froid que le gaz sort très mal, car le butane reste liquide, seul le propane est brûlé ce qui donne un très mauvais rendement. Pour enflammer le gaz, je couvre le réchaud de mes mains et lorsque la concentration de gaz est suffisante, une boule de feu impressionnant se crée allumant ainsi le réchaud (et faisant fondre un peu mes gants). Tout devient plus difficile avec le froid mordant. Les trois premières bouchées de semoule étaient encore chaudes, le reste des 500 grammes sera malheureusement bien vite froid mais ce n'est pas pour autant qu'il reste quelque chose à la fin! Le sommeil ne fut pas très réparateur. Entre le froid et l'altitude, nous avons du dormir une 10aines de fois 20minutes. C'est un nouveau record pour moi sous tente. 3700m d'altitude et une température sous les -21°C. Le réveil sonne, il est temps de plier la tente et de se mettre en route pour le sommet. On se croirait en plein été, la température au petit matin est étonnamment chaude, -15°C! Le vent s'est aussi bien calmé, les grosses doudounes resteront dans le sac si jamais le temps venait à se gâter. Après le sommet, nous redescendrons sur Zermatt au niveau du col. Nous laissons donc les affaires de bivouac au col derrière un caillou à l'abris du vent avec nos ski. On peut ainsi faire le sommet avec un sac plus léger sans matelas, tente, sac de couchage et réchaud. L'arrête est bien soufflée, la glace est bien apparente et on peut même apercevoir de belles crevasses que l'on se contentera de regarder de loin. La montée se fait assez bien sans accroc majeur. On aperçoit bientôt le sommet avec sa croix. Ce sont les dernières mètres qui se compliquent. Un mur de glace de 20m se tient devant moi. Stéphane attaque le glacier confiant en plantant les pointes de ses crampons et piolet.

Image par Stephane

C'est avec un peu plus d’incertitudes que je le suis dans la pente vertigineuse. Comme on le dit, il faut avoir confiance en son matériel. Si je décroche, c'est un beau toboggan digne des meilleurs parcs d'attraction qui m'attend. Bien crispé, les mollets brûlent mais me voila arrivé à la dernière arrête! La croix est à portée de main! Le vent au sommet souffle fort et les membres s'engourdissent rapidement. Pas trop le temps d’apprécier la vue au sommet que l'on commence déjà à mettre en place un rappel autour de la croix pour redescendre dans les rochers. Sur le chemin du retour, nous croiserons quelques autres alpinistes faisant aussi le sommet venant de la cabane Britania. Arrivés au col, on remballe toutes nos affaires et redescendons à ski sur Zermatt. Les quelques premiers mètres me font quelques frayeurs, un de mes pieds disparaît dans une crevasse :O Mais je m'en sors facilement car le pont de neige n'a pas totalement cédé. 20km plus tard après une descente de glacier à ski, du replat et une dernière partie ski de rando pour rejoindre le domaine skiable de Zermatt, nous voila à la fin de notre 3ème 4000m!
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