Sigma 60-600mm DG DN et les vautours fauves
Sigma nous a bien habitué à de très bon zoom d’excellente amplitude. Je pense notamment au 50-500 ou au 150-600 (ou même l’extravagant 200-500f2.8). Ici, on a affaire a un zoom avec une amplitude encore plus grande avec ses 60-600mm. Il y a-t-il des compromis ?
J’ai pu le tester sur le terrain avec des sujets très exigent, des vautours fauves en vol !
Rafale sur un vautour atterissant dans la falaise
L’AF ne fais quasiment pas défaut, il est très rapide même sur des vautours passant très proche. Le 60-600mm est équipé de moteur linéaire permettant une mise au point rapide et précise. Malheureusement, le a7rIV n’a pas un AF assez évolué pour détecter les yeux des vautours mais en af zone, la mise au point se fait systématiquement sur la tête. Je dois avouer que pour un zoom de ce calibre, l’AF est vraiment rapide.
En bonne condition lumineuse, le piqué est vraiment très bon sur les 61mgpx du a7rIV même a pleine ouverture. En recadrage 100%, ca croustille de détail! Le bruit grimpe assez vite lorsque l’on veut des hautes vitesses ou si la lumière vient à manquer. L’ouverture glissante passe à F6.3 à partir de 380mm. C’est meilleur que le 200-600 Sony qui est comparativement moins lumineux.
Quelques crop 100% avec des images non traitée ni accentuée
Pour avoir faire 2 journées de photo en plein soleil en plein contre jour, je dois dire que le flare est très bien controlé (pas eu de cas) et que les AC sont quasiement inexistant. Si l’on veut pinailler, je vous laisse les trouver dans le crop 100% ci-dessous
Concernant le bokeh, a f6.3 le fond n’est très fondu et les ronds de bokeh ne sont pas des plus crémeux. Pour avoir une séparation optimal du sujet, il faut qu’il soit relativement proche.
(maison reconnaissable dans le bokeh)
Si on le met côte à cote avec le Sony 200-600, le sigma est un peu plus long et plus grand en diamètre si déployé à 600mm. Il est aussi plus lourd. Une fois en position rangée à 60mm, il prend bien moins de place que le Sony ce qui le rend plus facilement transportable.
La lentille frontale est impressionnante avec ses 105mm. Elle est assez lourde et le poids à l’avant se fait sentir si vous l’utilisez toute la journée en position totalement déployée.
L’avantage d’un tel range est sa polyvalence. On a toujours tendance à vouloir faire des gros plans des animaux mais il faut aussi parfois savoir prendre du recul pour l’intégrer dans son élément. Avec le 60-600, rien de plus facile, en un tour de main on passe du gros plan au paysage.
La mise au point minimum n’est pas le point fort de l’objectif. A 600mm, la mise au point peut être faite à 2m. Ce n’est pas optimal pour de la photo de proxi mais largement suffisant pour ne pas réussir à cadrer un accenteur alpin, et en vrais 2m à 600mm, ca commence déja à être de la belle proxi 🙂 Le piqué en proxi est d’ailleurs vraiment fou, on peu compter les plumes de la tête!
La construction de l’objectif est impeccable. On sent que l’on a une optique faite pour durer dans les main. Un revêtement résistant, de nombreux joints sur les boutons et la monture ainsi qu’un parsoleil robust comme sur les grands téléobjectifs. Le parsoleil a une petite protection en caoutchouc permettant de poser l’objectif directement au sol sur le PS (attention de ne pas le faire basculer par inadvertance).
Un autre petit détail qui fait la différence, c’est le collier de pied arca.
Pas besoin d’acheter un autre pied ou de fixer un plateau ! C’est tout bête mais c’est là que l’on voit que l’on pense au photographe lors de la conception d’une optique. Et ca évite d’arriver a l’affut et se rendre compte que l’on a oublier le plateau à la maison (histoire vrais (plus d’une fois…)). Il y a aussi le problème du plateau qui se dévisse pendant l’affut lorsque l’on veut bouger un peu l’objectif, très embétant surtout si l’on a pas le bon tournevis sur soi 🙂
Synthèse
+ polyvalence
+ piqué
+ vitesse AF avec moteur linéaire
+ construction
+ 3 mode de stabilisation
+ tropicalisation
+ pied arca
+ bonne gestion des AC et flare
– Poids
– Distance de mise au point
– Diamètre de lentille frontal (grand filtre et poids à l’avant)
Quelques images prisent avec le 60-600mm DG DN
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 320iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 200iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 1000iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 1250iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 250iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 1600iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 500iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/1000s, 250iso
Sony a7rIV, 60-600mm DG DN, f6.3, 1/500s, 1000iso
Que du bien…
Je trouve quand même que le 200-600mm de Sony est plus équilibré…
Mais le fait de pouvoir descendre à 60mm est très intéressant…
Son prix est, pour l’instant, trop élevé pour pouvoir concurrencer le Sony.
Amicalement
Excellent travail