Weekend à l’armée

Comme chaque année, je pars entre 3 et 4 semaines servir à l’armée. J’ai une fonction de surveillance aérienne pour des événements de grande envergure comme le Word Economic Forum à Davos. Ce n’est pas tant des images de la mobilisation de l’armée que je vais vous montrer ici mais plutôt des images prises durant mes jours libres à l’armée. Au fin fond de la Suisse, dans les Grisons, revenir chez moi pour mes jours de repos ne vaut pas la peine. Je profite d’être dans une région que je connais peu pour découvrir un peu les environs.

______________2020_______________________________________________________

Une région qui m’intéressait de voir était le Zervreilahorn. Une montagne qui, selon l’angle, ressemble à une aiguille sortie de nulle  part. En uniforme militaire, je me balade en transport public entre train et bus. Me voila à l’entrée de la vallée, je commence la montée sur la route enneigée avec les chausses de combat pas du tout adaptées aux conditions. J’enchaîne les km lorsque je me rends compte que quelque chose goutte de mon sac militaire et me mouille le pantalon. J’ouvre le sac et je m’aperçois que ma bouteille de 1,5L de coca est éventrée et que le fond de mon sac baigne totalement dans le coca. Heureusement, mon sac de couchage et ma tente sont au sec…
Arrivé au bord du barrage, je profite d’une buvette installée là pour boire une bière avant de repartir.

Après 18km de marche et 1100m de montée dont les 300m dans de la poudreuse jusqu’au genoux, j’arrive enfin au pied de ma montagne. La nuit tombe vite, j’installe la tente sur un promontoire. Le vent souffle fort et mes sardines ne tiennent pas dans la neige. Il me faut utiliser des battons pour la stabiliser.

 

J’ai repéré quelques stalactites, je tente quelques images plus graphiques  depuis l’intérieur de la petite grotte avec la lune venant de se lever.

 

Après une nuit à -8°, je me lève pour photographier les premiers rayons frappant le Zervreilahorn

 

Le lendemain, il me faut déjà redescendre rapidement car dans 5h, je dois être de retour à la caserne. Je profite de la rivière gelée pour prendre quelques dernières images

 

1,5 semaines sont maintenant passées et 2 nouveaux jours de repos approchent. J’ai planifié un parcours ambitieux. D’après les guides, le col de la Greina depuis Vrin nécessiterait environ 8h de marche et on le fait en plein hiver avec des raquettes. Pour relever le challenge, un ami de la région me rejoint. Arrivés au départ de la course et sachant les km et dénivelé à faire, on décide de ne pas amener de matériel de bivouac (tente et matelas) ce qui nous oblige à trouver une cabane avec un local d’hiver pour passer la nuit. Si on ne trouve pas, le plan B sera de faire demi-tour pour revenir sur nos pas au beau milieu de la nuit.

On commence l’ascension, la neige est bien soufflée et les chamois nous regardent passer. Après 1000m de montée, on arrive au premier col. Il nous faut descendre pour ensuite traverser une immense plaine.

Arrivés dans la plaine, on voit la Terrihütte où nous avons prévu de passer la nuit. Malheureusement, le chemin creusé dans la roche est impraticable en hiver. Le détour pour y accéder ne vaut pas la peine, autant dormir dans une autre cabane, la Scallettahütte au Tessin. Ce changement de plan nous oblige à refaire le chemin en marche arrière le lendemain rallongeant passablement le temps prévu initialement.

Après 22km et 1300m+ et 9h de marche, nous voici enfin arrivés au but, la plus grande arche de Suisse avec 7,5m de haut et 15m de long. Je m’attendais à un truc exceptionnel, je dois dire qu’au premier coup d’œil, j’étais un peu déçu.

 

Dans l’arche elle même se trouve une mini-grotte

La nuit tombe, on descend vers la cabane en espérant qu’il y a bien un local pour y dormir l’hiver.

Arrivé sur place, malheur, on ne trouve pas de porte d’entrée! Il y a deux pelles à disposition et 3 locaux potentiels pouvant servir de remise d’hiver. On choisit la porte visible la plus logique et on commence à pelleter.

La porte est en deux parties, ouf, c’est tout ça de moins à creuser. J’ouvre la porte et nous voilà dans une remise de bois. Le doute s’installe, ce n’est pas le local d’hiver?

Je pousse la porte au fond du local et miracle, nous voilà dans un refuge très quosi avec tout ce qu’il faut, même la lumière!

C’est le grand luxe. Un fourneau à bois, des casseroles, de l’eau gaseuse, des matelas et couvertures sont à disposition. On trouve même une soupe ainsi que des pâtes! Plus qu’à faire fondre de la neige pour souper

Pendant que la neige fond, je vais faire un tour à l’extérieur pour apprécier la voie lactée.

La soirée ne sera pas longue, il nous faudra se lever très tôt pour pouvoir refaire les plus de 20km du retour. Le réveil est réglé à 4h30. Le refuge est très bien isolé, au réveil il fait 8°C à l’intérieur alors qu’il en faisait -3°C à notre arrivée.

Le retour se fait dans le noir. Le jour commence à ce lever lorsque l’on passe à la hauteur de la Terrihütte

Le lever de soleil ne fut pas transcendant mais la vue sur le Tessin vaut le déplacement

 

______________2019_______________________________________________________

Un glacier me faisait de l’oeil, le Roseggletscher est reconnu pour sa grotte de glace, il me fallait le visiter. Lors de la deuxième semaine du cours de répétition, j’ai pris mes ski de randonnée avec moi. Lors des deux jours libres, je profite pour remonter la vallée du Val Roseg pour voir ce fameux glacier.

Je ne fût pas déçus, la grotte est énorme. Il y a même un trou dans le plafond. Je met en équilibre l’appareil photo sur un bloc de glace et cours me mettre comme model équipé de ma tenue B militaire.

En me promenant sous le glacier, je trouve une sculpture de glace qui m’intrigue. Un petit bloc tenu par un filament de glace. Je tourne autour pour trouver le meilleur angle montrant la fragilité de cette glace en suspension.

 

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