Sous terre

Ça fait longtemps que je voulais me promener sous terre. Je suis parti pour quelques jours en autonomie en bivouac quand j’ai demandé à mon ami spécialisé dans tous ce qui est grimpe de me rejoindre. On parle un peu des grottes que j’ai vu dans le coin (une qui faisait une trentaines de mètres de long quand même). Au fil des discutions, il cherche dans ses archives de son club de spéléologie ainsi que dans les articles publiées dans le domaine et il trouve une grotte pas loin de mon campement. C’est décidé, le lendemain on va explorer cette grotte!

On regarde le topo de la grotte. -130m de profondeur pour 640m de galerie linéaire. Quelques méandres et quelques puits mais dur de s’imaginer la grotte sans y être.

Après quelques difficultés pour trouver l’entrée de la grotte qui ressemble à tous les autres trous que l’on peut trouver dans les environs, on se glisse à travers le lapias.

Dans la grotte, on découvre pleins de matériels de spéléologie laissés par ceux qui ont exploré la cave. Le matos commence à rouiller et même l’alu à oxyder. Je n’ai pas vraiment l’équipement de spéléologie vu que je suis parti sur un coup de tête. Je récupère donc une des tenues de spéléo laissé par les anciens mais pas de casque malheureusement. La combinaison sent un peu le moisi mais c’est toujours mieux que d’y aller en doudoune. Entre les chaises pliantes, matelas, baudrier et sac de couchage trouvé sur place, la date de péremption des bières nous font estimer leur dernière visite à 2015.
Bref, c’est en combinaison mais c’est sans casque ni équipement de corde que je continue l’exploration. Vraiment pas recommandé mais on ne va pas prendre de risques inconsidérés. Si la grotte devient technique, on s’arrêtera.

Quelques passages un peu coincés au début de la grotte

Je suis comme un fou, je me faufile à travers la roche tel un verre de terre. Mon pied glisse de temps à autre sur la couche de glaise qui recouvre les cailloux mais comme nous sommes toujours sur 3 points d’appuis, pas de chute à déplorer.

Un peu plus loin, la grotte s’élargie et je vois mes premières stalactites, c’est trop beau, magnifique, je ne m’attendais pas à voir un tel spectacle. Des vestiges d’un autre temps. L’une d’entre elle attire mon attention en forme de cocon. Peut être qu’un jour, un papillon millénaire sortira de cette chrysalide?

 

On continue la descente dans la grotte. La forme de la grotte change avec un canyon qui c’est creusé dans le temps. Ce qui rend l’avancée un peu plus périlleuse.

C’est en voyant cette forme que me reviens l’idée d’une photo de Paul Zizka que j’adore et que je garde en référence. Malheureusement je n’ai pas pris le 15mm et la focale de 24mm est bien trop longue pour faire l’image que j’avais en tête. Je vous la montre quand même mais ça ne reflète vraiment pas ce que je voulais faire… Ce sera pour la prochaine fois 🙂

On arrive maintenant à la moitié de la grotte. A notre gauche une cascade qui a l’air bien profonde et superbe à photographier! Malheureusement, le niveau technique de la grotte devient bien plus complexe. Je ne peux pas aller plus loin sans le matériel adéquat. Le collègue va tout de même jeter un oeil et me dit que la cascade doit faire plus de 5m de haut et que l’on peut passer derrière. Je ne peux qu’imaginer…

Cette descente est sans issue, la suite de la grotte continue au dessus du gouffre. Mais comme pour le puits, c’est bien trop risqué de continuer. Benjamin part seul en éclaireur et disparaît dans le tunnel

L’attente se fait assez longue. Il a glissé sur la glaise sur une 10aine de mètre avant de s’arrêter comme dans un toboggan. Il va falloir revenir équipé plus sérieusement pour voir la fin de cette grotte et mettre en boite cette cascade 🙂
J’ai hâte d’y retourner. Je mettrai à jour ce billet de blog au fur et à mesure de l’exploration 😉

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