Sigma 14-24mm f2.8 DG DN ART

Hello à tous. J’ai eu la chance de partir 3 semaines au Népal avec le 14-24mm f2.8 DG DN ART Sigma. Une optique avec des caractéristiques un peu bizarre. Lumineuse pour un rang de ce type et une plage focale assez courte. Voyons voir ce que cet objectif permet de faire ainsi que ses limitations.

le 14-24mm en situation

Ergonomie:
La première chose que l’on remarque avec cet objectif est son poids, compact il tiens bien dans une main mais on sens la densité du verre. 800G soit 200g de moins que ses concurrents le Nikon 14-24f2.8 et Tamron 15-30f2.8 dû à la formule optique optimisée pour ML. Relativement compact mais le poids y est, pas de miracle pour être aussi ouvert. La lentille frontale est assez massive et comme sur la plupart de ces types d’objectif, le parsoleil n’est pas démontable. L’espace entre le parsoleil et la lentille est assez grand permettant de bien pouvoir nettoyer l’objectif.

Sur le fût, nous retrouvons le switch AF/MF habituelle bien pratique en photographie nocturne pour s’assurer que la mise au point ne bougera pas. On y retrouve aussi une fenêtre d’échelle de mise au point sans échelle d’hyperfocal zoom oblige.

La tropicalisation est sans faille. Un joint au niveau de la monture empêche un ruissellement entre l’objectif et le boitier. Après 3 semaines au Népal avec 70 % de pluie et une humidité relative proche de 90 %, je n’ai rencontré aucun problème.
La bague de zoom est relativement petite mais suffisante car il ne faut quasiment pas de force pour déployer le zoom. Le zoom est interne ce qui n’est pas forcément le cas pour tous les UGA de ce type. Le zooming interne est un plus pour éviter d’aspirer des poussières ou de l’humidité à l’intérieur de l’objectif.
La bague de mise au point est très large et facile à manipuler. L’AF est ultrasonic, il n’y a pas de butée de mise au point ce qui peut déstabiliser les puristes mais on s’y habitue vite.

la tropicalisation lui permet d’affronter la pluie

Il ne vous ai pas possible de monter des filtres vissant classique de part la lentille frontale proéminente. Mais, Sigma à anticiper le coup et propose des filtres à insérer à l’arrière de l’objectif. Il est aussi possible d’adapter un porte filtre sur le parsoleil mais il vous faudra des filtre de 150mm de large pour éviter un vignetage à 14mm.

Qualité optique:
Commençons directement par le recadrage 100 %. Voici l’image de base montrant les différents crop 100 % dans le capteur exigeant 42mpx du sony a7rIII à 24mm.

centre

angle

le centre est vraiment excellent dès la pleine ouverture jusqu’à f11. Pour chipoter on peut fermer d’un cran pour gagner un peu en micro-contrast mais je suis bluffé par cette netteté au centre.
Malheureusement on ne peut fait pas de miracle dans les angles à pleine ouverture. Il vous faudra fermer d’un cran pour apprécier les détails. A partir de f8 on atteint le plein potentiel ainsi qu’un gain en micro-contrast. Il vous faudra donc fermer à f8 pour être homogène du centre jusque dans les angles. Si vous avez des points d’intérêts dans les angles, il vous faudra fermer d’un cran.
Les résultats sont semblable à 14mm avec un centre excellent et il vous faudra fermer à f11 pour être homogène.
Rien de bien alarmant, je trouve que les résultats sont plutôt bon pour un zoom et le centre est vraiment parfait.

Concernant les aberration chromatique et la distorsion, Sigma fait un excellent travail. Impossible de mettre l’objectif en défaut. Je n’ai malheureusement pas pu tester la résistance au flare car j’ai eu 3 semaines de mauvais temps au Népal :S

Le vignetage est aussi très peu marqué sûrement grâce à la lentille frontal assez proéminente. La coma fait elle aussi partie des abonnés absent. Un très bon point pour l’astro photographie car l’objectif est pleinement utilisable à pleine ouverture et il n’y a pas de perte d’étoile dans les bords à cause du vignétage ! Bien joué Sigma, l’ouverture de f2.8 fait tout son sens rendant cet objectif polyvalent pour de l’astro à pleine ouverture mais aussi parfait pour du paysage en fermant suffisamment.

Limitations :
La photographie est faite de compromis et cet objectif ne fait pas exception.
J’ai lu pas mal de critiques concernant l’homogénéité de cet objectif centre-bord. Oui, il ne fera pas aussi bien qu’une focale fixe à pleine ouverture mais fermé à f8-f11, je vous met au défit de voir une différence. Au vu de la plage focale, ce zoom est destiné aux photographe de paysage qui généralement ferment le diaphragme à ces valeurs.
Mais dans ce cas, pourquoi avoir un zoom f2.8 plutôt qu’un f4 plus compact et moins cher ? C’est là que le coup de génie intervient car un 14mm f2.8 est intéressant pour de l’astro photographie surtout sans coma ni vignetage !
Le rang est court pour un zoom non ? Je vais vous avouer qu’un zoom finissant à 24mm peut être court dans beaucoup de situation. Au vue des performances exceptionnelles de l’optique sur un capteur 42mpx, il ne faut pas hésiter à recadrer un peu lorsque la composition le demande. Généralement ce type d’optique commencent à 12mm et non pas 14mm. Pour avoir eu un 10mm et un 12mm, je les aient revendu pour un 15mm. Les focales ultra courtes sont très dur à utiliser. Le sacrifice de la plage 12-14mm permet de gagner en compacité et en qualité.

Conclusion :
Le 14-24mm est un zoom qui n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il s’intègre selon moi parfaitement dans la philosophie hybride. Conçus pour les photographes nomades, le 14-24mm f2.8 permet de faire de la photographie en faible luminosité à f2.8 sans coma ni vignetage parfait pour de de l’asto. Il permet aussi une bonne polyvalence en paysage en fermant à f8-f11.

Synthèse:

+ excellent au centre dès la pleine ouverture
+ coma inexistant
+ AC inexistant
+ vignetage très contenu
+ trappe arrière pour filtres
+ construction à toute épreuve
+ prix abordable (2x moins cher que le 12-24 sony et 14-24 nikon)

– plage focal réduite pour un zoom
– manque d’homogénéité dans les bord jusqu’à f8 @24mm et f11 @14mm
– par-soleil fixe, pas de filtre vissant
– lourd mais comparable à la concurrence
– non stabilisé

 

Quelques images prise avec cet objectif

Sony a7rIII, 14-24f2.8 Sigma art, 24mm, f5, 1/80s, 100iso

Sony a7rIII, 14-24f2.8 Sigma art, 14mm, f6.3, 1/8s, 800iso

Sony a7rIII, 14-24f2.8 Sigma art, 24mm, f8, 1/13s, 100iso

Sony a7rIII, 14-24f2.8 Sigma art, 22mm, f16, 1/13s, 100iso

 

Sony a7rIII, 14-24f2.8 Sigma art, 23mm, f8, 1/1000s, 100iso

 

Sony a7rIII, 14-24f2.8 Sigma art, 16mm, f8, 1/50s, 100iso

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  • Philippe Mazen dit :

    Yep plutôt d’accord avec ton analyse j’ai le caillou que j’emmène partout. Lors de mon dernier voyage en Indonésie je l’ai utilisé pour les paysages du parc de Komodo et profité des étoiles vu l’absence totale de pollution lumineuse. En urbain comme a NYC il est top également.