L’orage

La canicule s’installe depuis bientôt une semaine. Les températures dépassent à présent les 40°C en plaine, l’atmosphère y est pesante. Pour échapper à cette chaleur étouffante, pas d’autre choix que de prendre de l’altitude. Monter au Mayen rejoindre les 6 petits vaux broutant les talus permet de perdre 10°C. De quoi rendre la nuit supportable, rythmée au son des cloches.

La 5ème nuit ne fût pas aussi calme que les autres. Les thermiques violents dus aux fortes températures amènent l’humidité de la plaine en altitude. Des cumulus se forment rapidement et se mettent en mouvement, roulant par-dessus les montagnes.

Le ciel se déchaîne. Depuis le balcon j’assiste au spectacle. Les cieux s’illuminent violemment et de longues secondes plus tard, les montagnes vrombissent.

Pour les curieux, n’ayant pas encore compris comment utiliser ma cellule de détection de foudre, il m’a fallu utiliser la vieille méthode. L’appareil sur le trépied avec un temps de pause long de 15sec fermé à F4 et une sensibilité de 100iso. Les prises de vue s’enchaînent les une après les autres en espérant qu’un éclair viennent s’imprimer sur la surface du capteur.

Plus la nuit avance et plus l’orage devient violent. Pour le plus grand plaisir de mes yeux mais ce n’est pas l’avis de tout le monde.

 

Ce spectacle d’ombre et lumière démesuré se répéta trois soirées consécutives. La plus décoiffante fût sans aucun doute la deuxième. J’ai dû arrêter les prises de vue pour me mettre en sécurité. Il pleuvait à l’horizontale et la densité de pluie était telle que l’on ne voyait pas au-delà de 10m, un véritable déluge.

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