L’or bleu

L’automne commence, la journée du lendemain s’annonce belle, l’occasion de refaire un petit bivouac. La nuit s’annonce sèche et encore tempérée pour la période, par flemme je ne monte pas la tente et dors à la belle étoile. La lune est pleine, les paysages sont à couper le souffle.

L’aube arrive à grand pas, Lionel et Fabrice on déjà repéré un coin la veille et optent pour un cadrage large. N’étant pas convaincu, je prend une image à l’arrachée et m’enfonce dans la vallée où je ne m’étais encore jamais rendu.

Les couleurs des mélèzes commencent à tourner, du jaune par ici et par là se détachant bien sur le vert encore pétant des sapins. Malheureusement pas grand-chose à ce mettre sous le déclencheur.

L’envie est plus forte que moi, le glacier au fond me fait de l’œil je pars pour y jeter un œil.

La glace y est très instable et le glacier fond beaucoup, les premiers gels n’ont pas encore eu lieu. Je repère deux petites grottes forts sympatique. Deux images en vitesse et je saute dehors avant d’avoir un mètre cube de 900kg sur le coin du front.

Les jours passent et se refroidissent. Les premières neiges arrive dans les alpes et je repense à mon petit glacier. Maintenant que la glace c’est stabilisée avec ce retour du froid. J’organise avec un amoureux de la montagne, Benjamin, une petite sortie. On avait prévu de faire des photos sur cascade de glace cet hiver. Pour préparer la saison quoi de mieux qu’un entraînement sous glacière ?

On chausse les crampons, agrippe les piolets et on tente quelques mises en scène dans la première grotte de glace repérée la semaine d’avant.

Une image ressortira du lot avec une dynamique particulière donnée par la pose et l’angle de vue.

La nuit commence à tomber et nous ne sommes pas encore sur le deuxième spot repéré. On enfile à la hâte le baudrier, met en place la corde,t quelques broches à glace plus tard, voilà que l’alpiniste se trouve comme une araignée dans sa toile. Une fois l’encrage sûr, je lache la corde et retourne vers mon boîtier pour peaufiner le cadrage. Je saute de cailloux en cailloux, enjambe la petite rivière sous glacier et sa cascade. Cascade ? En voilà un premier plan qui irait bien.

Changement de cadrage pour y inclure cette petite cascade permettant de mettre en perspective l’immensité du glacier et de dynamiser la scène.

Je retourne finalement à la composition d’origine avec la voûte complète du glacier.

La nuit s’est maintenant bien installée, on redescend la vallée sous le projecteur de nos frontales. Attention, les cailloux sont gelés ! Trop tard…

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  • Kaïfa dit :

    Grandiose, Magique ! Merci pour ce partage!!

  • Emma dit :

    Je vous l’ai déjà dit mais merci! Merci pour ces images à couper le souffle, merci pour cette histoire qui nous transporte le temps d’un article avec vous dans les Alpes, merci pour ce talent que vous nous partager, merci de nous montrer la beauté infinie de cette nature. Je ne saurais quoi dire si ce n’est bravo.