Balade avec Lisa

Tout débute pendant le cours d’accompagnateur en montagne, au module communication et marketing. En fin de journée, après des heures de cours pas forcément les plus intéressantes que l’on ait pu avoir, on fait une mini fête dans le gîte. Une dégustation de vin par Raoul, quelques bières et même un concert lyrique privé par Valérie. Bien lancé, juste ce qu’il faut, je demande à l’équipe si quelqu’un voudrait venir jusque à une grotte de glace (il est minuit passé). Comme je m’y attendais, tous le monde décline l’offre et préfère aller dormir pour être frais et dispo pour le cours du lendemain. Tout le monde sauf Lisa qui accepte. Me voilà bien embêté, moi qui pensais faire le malin, il va falloir assumer 🙂

Je dois avouer que j’appréhende un peu car je ne connais pas très bien Lisa qui ne vient pas de la même volée de la formation d’accompagnateur en montagne. Elle est venue dans cette section car elle ne pouvait pas participer aux dates de la deuxième section pour des raisons professionnelles.

Je ne me pose pas 36milles questions, l’alcool aidant aussi un peu, nous voilà en route pour la grotte de glace. Après quelques chemins de traverse pour économiser un peu de temps de marche, on crapahute dans les cailloux à la lueur des lampes frontales. Le chemin est assez long malgré les raccourcis qui n’en étaient peut-être pas ? Ça nous laisse le temps de papoter de tout et de rien sur le trajet. Il est 2h40 du mat, presque décuités, nous voici devant l’immense entrée de la grotte de glace. J’en profite pour laisser un message sur le groupe WhatsApp des accompagnateurs pour leur dire que l’on entre dans la grotte et qu’il faut venir à notre secours s’ils n’ont pas de nouvelles après 1h (il faut toujours avoir une personne de confiance de piquet pour des activités à risque, cependant, il ne faut surtout pas envoyer à un groupe de personne en train de dormir (et alcoolisés) comme je l’ai fait…)

J’ai souvent été un peu déçu par cette grotte pourtant prometteuse qui n’est pas très profonde mais cette fois, en se baissant un peu, accroupi, il est possible de progresser un peu sous la voute glacée. Tout au fond, se dissimule une petite cascade.

On l’immortalise à l’aide de ma petite lanterne de camping de ma voiture, pas évident de garder les pieds au sec en traversant la petite rivière.

En ressortant, quelques blocs effondrés attirent l’œil. Je tente quelques rétroéclairages de la glace avec une lampe frontal et le téléphone. La composition semble dynamique, Lisa tente tant bien que mal de monter sur les blocs de glace ultra glissant pour prendre la pose avec la lampe.

3h40, nous voilà hors de la grotte, je laisse un message sur le groupe pour dire que nous sommes sains et saufs mais en contrôlant les messages lus, il s’avère que tout le monde dort paisiblement. C’était une grotte avec particulièrement peu de risque et c’était plus pour « la blague » qu’autre chose (pas vraiment la meilleure blague mais bon, après une soirée à 2h du matin…). On dévale les rochers pour tenter de dormir quelques heures, avant la reprise des cours à 8h30 ! On n’a pas tant fait les fiers pendant le cours de communication, d’ailleurs ce n’est pas vraiment la matière où l’on excelle le plus…

 

Deux semaines plus tard, Benjamin me demande si je suis motivé pour aller repérer des loups dans le Jura vaudois, dans la région du Marchairuz qui a fait grand bruit cet été. Il a repéré un petit cabanon que l’on pourrait scouater pour la nuit. Après avoir demandé quelques infos au club spéléo de la région, on obtient les coordonnées précises du cabanon et on nous confirme que c’est très rustique. Il ne nous en fallait pas plus pour y aller. Je profite aussi pour organiser la journée de dimanche car Benjamin pense repartir en France au vu de la météo annoncée. N’étant pas très doué en géographie Suisse, je pensais que le Jura vaudois et le Jura tout court étaient proche. C’est pourquoi j’ai proposé à Lisa qui habite le Jura tout court que l’on s’organise un truc. Mais en attendant, place au Marchairuz. Après le bassin lémanique, j’émerge enfin du brouillard et je profite des derniers rayons de soleil sur le Mt Blanc.

Je rejoins Benjamin et Luc au petit cabanon de nuit, il me semble bien entendre quelques hurlements de loups, dans la nuit noire obscure et sombre. Mais impossible à confirmer, je ne les entendrai plus de la nuit. Je repère le cabanon grâce au halo orange du feu de bois. Après avoir bu un thé, on se glisse à l’étage du cabanon pour se réfugier au fond du sac de couchage.

Le lendemain on part à la recherche des traces de loups dans les environs, mais rien à signaler si ce n’est quelques chamois en plein rut !

Comme annoncé, le temps se gâte et tout le monde rentre à la maison. Le mauvais temps ne nous faisant pas peur, on décide d’aller visiter deux trois coins sympas avec Lisa. Après quelques mésaventures de planning et de GPS, on installe la tente à la dent de Vaulion, de nuit. Malheureusement, le lendemain la superbe vue sur le lac de Joux s’est laissée désirer. En lieu est place, un épais brouillard à couper au couteau… Mais pour mettre un peu de lueur dans cette grisaille, des chamois en rut se donnent en spectacle.

Temps gris rime avec cascade, car la faible luminosité permet d’obtenir facilement des poses lentes, donnant un effet vaporeux aux cascades, lorsqu’elles sont prises en photo. Ça tombe bien car il y a pas mal de cascades dans les environs.

Pour commencer, la cascade du Day. Le chemin qui y accède fait une boucle. Sur le chemin du haut, on passe par-dessus un petit affluant de la cascade. Les roches sont recouvertes d’une mousse verte vive qui contraste bien avec le rouge des feuilles mortes.

Puis, on longe la rivière de la cascade principale qui fait plusieurs ressauts. J’en profite aussi pour faire plusieurs images avec le moyen format argentique Alpa que j’ai en prêt.

La cascade a relativement peu de débit en cette saison et son aspect n’est pas des plus esthétique. J’ai une préférence pour le petit affluant de tantôt.

La boucle du chemin nous fait passer sous la cascade via un petit tunnel abandonné, qui devait servir à une ancienne centrale électrique. Il semble y avoir d’autres sorties sur les côtés, de la lumière y filtre. Ma curiosité me pousse à vouloir jeter un œil aux autres ouvertures. On s’enfonce jusqu’au sommet des chevilles, dans ce sol plein de boue. Sur le retour, on profite d’un petit rayon de soleil pour faire quelques plans larges de la cascade.

Pour finir la journée, on met le cap vers une autre cascade de la région, la cascade du Dart. Après une petite marche dans une foret aux couleurs automnales, la cascade apparait au détour du chemin. Visiblement, nous ne sommes pas seuls. Ça laisse un peu de temps pour chercher une composition intéressante.

La palette de couleurs entre l’eau et les feuilles mortes est intéressante. De plus, pas mal de troncs morts flottent dans les environs, permettant de créer quelques lignes directrices.

En regardant la cascade de plus près, il semble qu’il doit être possible de passer entre celle-ci et la falaise. Il n’y a qu’un seul moyen de le vérifier, on fait le tour et on crapahute pour passer derrière. C’est bel et bien possible, la vue est splendide de là et la sensation lorsque l’on passe derrière est juste magique !

 

Le weekend d’après, nous prenons un peu de hauteur. Crapahuter sur les versants haut-valaisans. Sur une crête, se détache un beau bouquetin sur le ciel bleu.

Il semble remonter les pants rocheux. Il est suivi par un deuxième individu plus bas. On attend qu’ils soient hors de notre champ de vision pour monter à leur rencontre, cachés derrière des rochers .

On reste dans le creux d’un petit vallon, pour éviter de les effrayer. On monte droit en haut la pente et c’est là qu’une petite boule de neige semble bouger.

Un lagopède ! On se pose et on l’observe. Inquiet au début, le lagopède semble accepter notre présence et s’arrête un peu plus loin. La vue est splendide avec derrière lui, l’Aletschhorn, haut de ses 4194m.

C’est la première fois que Lisa observe cet oiseau mythique de l’arc alpin. On le contourne pour éviter de le déranger, plus que ce qu’il a déjà été. On continue notre progression vers l’endroit supposé de nos bouquetins. Après avoir repris un peu notre souffle, il est temps de passer l’arrête. Ils ne devraient pas être bien loin.

Bingo! Il se trouve à quelques dizaines de mètres de nous. Il nous repère, se lève et s’approche de nous. Il s’approche et semble nous dévisager puis continue sa route.

On continue notre pérégrination pour trouver une petite grotte secrète que je meurs d’envie d’explorer depuis bientôt 1an maintenant. On n’a pas vraiment le bon équipement pour le faire, mais on va quand même tenter de voir ce que ce gouffre nous réserve.

L’entrée est relativement grande, avec pleins de petits trous percés dans le plafond. Par endroit, de la neige pénètre formant des cônes au sol.

Plus profondément dans la grotte, la neige laisse place la glace.

Les stalactites et les stalagmites nous font entrer dans un autre monde.

Un monde féérique où le temps semble suspendu.

La grotte ne semble pas vraiment continuer plus profondément, mais il faudrait désescalader deux mètres verticaux particulièrement glacés pour s’en assurer. A la place, on admire ces sculptures de glace.

Finalement, le froid mordant de la glacière nous fera quitter ce lieu. Une fois le portail entre les mondes franchi, nous revoila téléportés dans ce haut plateau minéral, parsemé de plaque de neige.

 

Le lendemain, on s’élance en direction du glacier fermant le fond de la vallée. Sur le chemin, un lac s’est temporairement transformé en patinoire.

La tentation est trop forte pour ne pas tenter quelques glissades.

Après quelques traversées, des taches plus sombres et de petites bulles attirent mon attention. Elles ne sont pas très marquées mais je tente tout de même quelques images.

Nous sommes encore loin du glacier que l’on peut apercevoir sur le haut des images. On se remet en route. Le froid mordant commence à geler l’eau, en bordure des rivières. Des motifs sont figés dans cette glace la rendant très graphique. C’est l’occasion de faire une petite pause avant de repartir.

La terre a maintenant totalement disparu. Nous déboulons dans un terrain plus nivéal avec des pierriers. Le glacier n’est plus bien loin. Après une ultime montée, voici l’entrée de la grotte qui se dresse magistralement devant nous. Malgré mes multiples visites sur place, l’effet est toujours le même : ces dimensions démesurées me ramènent instantanément à ma fragilité ; moi, humain.

Au côté du glacier, on ressent cette force de la nature qui façonne les vallées et polit les roches.

Le bleu de la glace est d’une telle pureté, d’une telle beauté qu’il est difficile de lui rendre justice en image. Mais en vrai, ces géants de glace sont bien mal en point. Ils reculent à vue d’œil et il n’est pas rare que la partie basse du glacier se détache du reste et ne devienne plus qu’un bras mort.

C’est un peu le cas ici, le bras mort n’est plus alimenté par le berceau du glacier et ne bouge plus. En étant statique, l’eau de fonte y creuse d’énormes galeries et le transforme en un gros Emmental.

C’est assez impressionnant à voir. Ici, 3galeries distinctes transpercent la langue du glacier de part en part.

Une galerie de plus de 300m s’enfonce dans l’autre sens. Avec Lisa, on prospecte un bon bout. Sur la fin, il faut progresser en rampant. Ça devient véritablement de la spéléo sous-glaciaire. On ressortira de là complètement recouverts de limon, avec de la terre dans les cheveux et pour ma part, une doudoune totalement éventrée.

Puis nous remontons encore un peu, pour rejoindre la partie « vivante » du glacier. Il faut faire plus attention et avoir le pied sûr, car nous passons à proximité de crevasses. Une centaine de mètres plus loin, nous voilà dans cette nouvelle grotte. Ici, pas de roche au sol. Nous sommes entourés de glace. Les zones dénuées de neige sont particulièrement glissantes. On explore les lieux prudemment.

Lisa découvre un espadon pris dans les glaces. Pas vraiment un espadon (ou raie manta) datant de l’océan Téthys mais plutôt un bout de glace ressemblant à une tête d’espadon avec son long museau pointu.

Quel animal se dessine ici?

Plus profondément, on découvre aussi du givre avec des formes hypnotisantes.

On parcourt ensuite des boyaux de glace.

Puis Lisa m’interpelle après avoir trouvé des formations intéressantes dans la glace. On dirait une sorte de réseau de neurones, ou plutôt un poumon glacé ? La partie centrale peut même faire penser à une toile d’araignée de la Téthys !

A force de procrastiner dans le glacier, on en vient presque à oublier l’heure. Nous avons encore une bonne dizaine de kilomètres à redescendre. Une belle journée bien remplie, mais ce n’est pas encore terminé. Dans le faisceau des phares de la voiture, on distingue une grosse silhouette qui s’envole d’un champ. En se rapprochant, on a l’honneur de voir un grand-duc !

Celui-ci patientera même le temps que je prenne une photo à travers le pare-brise avant de décoller pour aller chasser !

 

Le weekend suivant, je profite d’un trajet vers Zurich pour faire un petit crochet dans le Jura. Bon, je me suis un peu trompé de village car il y en avait un du même nom dans le canton de Fribourg. Un petit détour d’environ 3h 🙂

Mais pas le temps de Niaiser. Le lendemain, on part pour l’ascension d’un des sommets les plus proéminents de la région, le Chasseral.

La neige fraichement tombée magnifie le paysage, on passe au centre des falaises de la Combe Grède saupoudrées de neige. On se sent tout petit dans ce vallon aux parois vertigineuses. C’est dans cet environnement que l’on croise les maîtres incontestés des lieux, les chamois. Comme un poisson dans l’eau, un chamois saute les 3-4 mètres de falaise pour se réfugier dans la forêt pour le reste de la journée. Le petit cabri, lui est bien plus hésitant à suivre sa mère mais finira tout de même par sauter le pas.

On continue à faire la trace dans la neige fraiche, puis nous gravissons quelques échelles afin de nous extirper des falaises. Nous arrivons dans des pâturages et marchons jusqu’à une cavité qui était anciennement utilisée comme garde-manger. A l’époque où les frigos n’existaient pas, certains utilisaient des « frigos » naturels pour stocker leurs vivres. En été, selon la topologie du terrain, l’air froid est plus dense que l’air chaud et « coule » dans des creux de doline pour y stagner ensuite. L’eau de la fonte de la neige de surface s’écoule également dans ces dolines et gèle une fois en contact avec l’air froid. Des structures de glace telles que des piliers ou des lacs gelés peuvent s’y former. Malheureusement, celle que nous visitons est totalement sèche.

Avec le recul, ce n’est pas forcément étonnant car nous sommes au début de l’hiver (fin novembre). Toute la glace a fondu pendant la période estivale et il faudra attendre la fonte de la neige, au printemps, pour reproduire ce phénomène naturel si particulier. On y retournera !

Le temps presse, le soleil commence à bien descendre sur l’horizon et nous sommes encore bien loin de notre but : le sommet du Chasseral ! Plutôt que de suivre la route qui nous ajouterait quelques km au trajet, on trace à travers la forêt : droit en haut la dérupe pour rejoindre la crête. Ce n’était pas forcément la plus brillante des idées car c’était une forêt pleine d’arbres… Après un bon coup de chaud et quelques galères dans les petits buissons cachés par la neige, on arrive au sommet de la crête avec une vue dégagée. De là, on voit notre objectif : le sommet du Chasseral. On voit aussi surtout que l’on est très à découvert par rapport au vent. Le souffle nous fouette le visage avec des grésillons. Il faudra que l’on trouve un coin un peu abrité du vent pour poser notre tente, si l’on ne veut pas se réveiller au beau milieu du lac de Neuchâtel. Après encore une bonne petite heure de marche contre le vent, avec autant de petites montées que de descentes, nous voilà sur le sommet.

On installe la tente juste à temps pour profiter des derniers rayons de soleil. Les arbres crépis de neige par le vent s’illuminent de mille feux.

La vue sur les lacs du plateau et le soleil disparaissant derrière la crête nous font presque oublier le froid mordant !

Mais sitôt que le soleil s’estompe, le froid pénétrant refait son apparition. C’est le moment de se cacher à l’abri dans la tente.

Lisa a pensé à tout : un caquelon dans le sac, un peu d’ail, un mélange de fromage et un peu de bière. Rien de mieux qu’une fondue sur le réchaud à gaz pour réchauffer nos cœurs d’artichauts par -7°C.

C’est le ventre bien rempli que l’on enlace les bras de Morphée. Elle ne nous retiendra pas bien longtemps car un réveil strident nous extirpe de notre sommeil. C’est le téléphone qui nous avertit du lever de soleil imminent. Un zip de fermeture éclair plus tard, la tente s’entrouvre et laisse apercevoir une impressionnante mer de brouillard. Le ciel s’éclairci de plus en plus jusqu’à ce que le soleil émerge et fasse rougir les eaux de la mer.

On se sent privilégiés avec cette vue sur l’océan. Le soleil réchauffe les eaux qui deviennent de plus en plus tumultueuses. La marée devient montante et en quelques dizaines de minutes, nous voilà noyés sous les flots. On ne voit plus à deux mètres dans ces eaux troubles. On referme le hublot et l’on récupère le sommeil volé par le réveil jusqu’au début de l’après-midi, avant de plier les voiles et de partir au large.

 

Un nouveau module de la formation d’accompagnateur va débuter. Nous ne sommes pas dans la même volée mais les deux semaines de formation se suivent. La parfaite excuse pour des sorties en montagne pendant les weekends. Quelques jours plus tôt, j’ai vu passer des images de grottes de glace avec des sols totalement gelés. Après une courte investigation, le lieu de notre prochaine balade est connu ! Une heure de route plus tard, on triche un peu en gagnant quelques centaines de mètres de D+ en prenant les remontées mécaniques.

De la cabine, on observe attentivement le glacier pour trouver l’entrée de la grotte à explorer. Puis, dans notre dos, on entend : « regarde, c’est là l’entrée de la grotte de glace noire ». Ils pointent du doigt en direction du glacier. Bah parfait, l’entrée est déjà toute trouvée ! En revanche son accès ne semble pas si simple. Elle n’est pas en fin de glacier, comme habituellement, mais en plein milieux. Il y a une bonne petite montée à faire en peau et de la cabine on voit de belles crevasses. Il y a aussi quelques traces de free-rider qui slaloment entre les crevasses. On repère le passage le plus sûr avec des traces de skis et sans trop de crevasses.

Une fois arrivés au sommet, on met les peaux et on commence à faire des conversions dans la pente du glacier, sur les traces des skieurs. Il y a une très fine couche de poudreuse d’environ 4-5cm. Dessous, la neige est ultra dure à cause de la pluie qui est tombée jusqu’à 3500m quelques jours plus tôt. Dès que la pente est un peu plus raide, il faut taper fortement les skis pour avoir un minimum d’adhérence.  La montée est bien galère et pour arranger le tout, en faisant la trace, un pont de neige cède devant mes skis et laisse entrevoir une petite crevasse. Elle n’est pas bien large. On pourrait facilement l’enjamber, mais elle n’est pas dans le bon sens de la pente. Je décide de reculer de 3m et de faire une conversion plus tôt (et plus raide) pour la contourner.

Après une montée plus chargée émotionnellement et physiquement que prévu, nous voilà devant la grotte.

Une chose est sûre en la voyant, ce n’est clairement pas la bonne grotte ‘^^ : le sol n’est pas beau lisse comme une patinoire. Non, ici ce sont de gros blocs de glace qui jonchent le sol. Mais elle n’en reste pas moins belle pour autant ! L’entrée est impressionnante par sa taille et l’on peut même voir une falaise en serpentine, coté montagne.

Cette roche nous vient de la plaque océanique, qui se trouvait sous l’océan de la Téthys il y a 200millions d’année. Une roche qui était autrefois dans les profondeurs océaniques, se retrouvant aujourd’hui à 3000m d’altitude, sous un glacier.

Bref, il est temps de mettre les crampons et de descendre voir cette grotte ! Elle n’est pas bien profonde, mais les blocs de glace au sol brillants tels des diamants donnent un côté magique à la grotte.

La magie est de temps en temps balayée pas un craquement sourd et profond du glacier en mouvement qui nous rappelle qu’il ne faut pas trop-trop trainer dans ce genre d’endroit.

Certaines parois de la grotte sont légèrement nervurées, faisant penser à du marbre blanc. C’est extrêmement beau à voir, mais ce genre de détails est très dur à retranscrire en photo. A la place je vous montre une image de moi, bronzant au chaud devant cette fameuse parois.

Une fois ressortis de cette grotte, on se dit que l’on va tout de même essayer de trouver la grotte que l’on est venu chercher à la base ? Mais avant ça, il est temps d’aller manger deux trois bricoles au resto des pistes ! Une fois rassasiés, on reprend les remontées mécaniques et cette fois, on redouble de vigilance pour trouver la fameuse entrée de la grotte. Cette fois-ci, c’est bon : elle est définitivement repérée. Elle n’est vraiment pas loin du domaine skiable, ce n’est finalement pas un mal d’y aller aussi tard dans l’après-midi. On est moins dérangés par les autres curieux.

Recouverte d’une épaisse couche de glace, la grotte est splendide ! Des lignes se dessinent au sol et font penser à des courbes de niveau. J’ai de quoi tenter quelques images graphiques.

Pendant que je m’extasie devant les lignes blanches de la glace, Lisa profite pour explorer la grotte de glace.

Elle trouve un petit tunnel partant dans une autre direction. Elle y trouve une belle structure de givre en demi-cercle. Je la rejoins et tente quelques images mais ce n’est pas évident de trouver un angle mettant la structure en valeur, d’autant plus qu’il y a très peu de lumière. Ce bout de grotte est aussi bien plus humide, la glace est complètement trempée et l’on est obligés de se déplacer en rampant. En effet, il ne doit pas faire plus de 1m30 par ici. Finalement, on décide de fixer une lampe frontale au plafond avec une broche à glace pour rétro éclairer et faire ressortir les structures du givre.

Bref, c’est complètement trempé que nous ressortons de cette grotte, après le coucher du soleil. Sans habits de rechange, on grelotte un peu. Le froid fait son effet. Plus que mouillés, nous sommes maintenant complètement gelés. Nos vêtements craquent un peu lorsque l’on bouge.

On descend les pistes à la lueur de la frontale. On profite d’une trace de dameuse remontée un peu plus tôt, pour skier sur une piste fraîche, quel bonheur. L’after en station avec l’après-ski n’était pas en reste mais je n’ai pas d’image à vous montrer 🙂

 

Il est temps d’aller faire un petit contrôle hivernal de la cabane de chasse. Voir si la neige s’y est infiltrée et si les souris ont saccagé l’intérieur. Pour y arriver, deux bonnes heures de ski de rando sont nécessaires. D’abord une belle montée, puis un long bout de plat. Une fois devant la cabane, il faut dégager la porte d’entrée. Cette année il n’y a pas tant de neige, quelques coups de pelles et nous voilà à l’intérieur. Pas de neige, pas de souris, rien, la cabane est comme on l’a laissée à l’automne. On sort la table et une chaise longue à l’extérieur pour profiter du soleil radieux et casser la graine.

Avant que l’ombre des montagnes nous refroidisse avec le soleil couchant, on se remet en route pour sillonner les crêtes de la région.

De là, on admire le coucher de soleil.

Tout devient rose, le Bietchhorn se pare de superbes couleurs avec quelques restes de nuages lenticulaires.

Une fois que les lenticulaires passent dans l’ombre de la terre, seuls les nuages stratosphériques captent les couleurs rosées du soir. Ce contraste entre ombre et lumière me fait penser aux nébuleuses sombres que l’on peut observer dans la nébuleuse tête de cheval par exemple.

Ces nuages de gaz bloquent les rayons cosmiques derrière eux, les faisant ressortir par effet « contre-jour » comme des ombres chinoises avec de magnifiques drapés gazeux.

Une fois le soleil définitivement disparu derrière les montagnes, on attaque la pénible descente à ski. La neige est super soufflée et très dure. Heureusement, une fois les pentes moins exposées rejointes, le ski devient bien plus agréable.

Pendant que l’eau des pâtes au pesto chauffe, je profite pour mettre en boîte la cabane de chasse sous un ciel étoilé avec d’un côté Orion et de l’autre la Grande Ourse.

Toujours l’occasion de remettre les choses en perspective. D’un côté l’immensément énorme et de l’autre l’insignifiant minuscule !

A la fin du mois de février, un ami ayant fait les deux écoles de recrue en même temps que moi (fractionné) partira pour plus d’un an en Amérique du Sud. Avant qu’il parte, on organise une petite sortie par chez lui pour marquer son départ. Le seul hic, c’est qu’il ne sait pas trop quoi faire par chez lui. C’est donc parti pour un brainstorming sur les choses à faire dans la région de St-Gall en hiver. Pas évident d’organiser un weekend sans vraiment connaître les conditions dans une région à plus de 4h de route. Finalement, c’est un bon exercice d’accompagnateur en montagne 🙂 Le planning retenu est : une montée sur le sommet du Riggi le vendredi soir avec bivouac, rejoindre Corsin le samedi midi pour faire le sommet du Chäserrug, profiter du coucher de soleil sur le Wallensee et bivouaquer dans un Igloo. On profiterait aussi de visiter quelques cascades sympas dans la région.

Une fois planifié, il ne reste plus qu’à réaliser en espérant que les conditions sur place correspondent aux conditions anticipées avant la sortie (principe du 3×3). Après 3h30 de route, j’arrive au point de rendez-vous au pied du Riggi côté nord. Lisa est toujours motivée pour monter au sommet, malgré qu’il pleuvine, qu’il n’y a pas tant de neige et qu’il fait déjà nuit noire, obscure et sombre. On commence la montée en peau et l’on prend un raccourci dans la forêt. Rapidement, la neige est insuffisante et il faut porter les skis. En montant, la pluie se transforme doucement en neige, un peu plus agréable. Un fois hors de la forêt, le vent prend de l’ampleur et la neige commence à bien fouetter au visage. La neige béton et les pentes très raides nous empêchent de monter en peaux en faisant des conversions classiques. Le plus simple et d’attaquer droit en haut les pentes en priant que les peaux adhèrent. Sur la fin, le brouillard fait son apparition et l’on ne voit plus grand chose. On finira finalement sur le mauvais sommet du Riggi (Riggi Schneidegg à la place de Riggi Kulm (changement de plan en raison du timing)) mais ça ne changera pas grand-chose car avec l’épais brouillard, on n’y voit de toute façon rien.

Le montage de la tente est un peu tendu avec ce vent. La tente Samaya est ultra light (1,5kg pour une tente 4 saison). Si elle n’est pas maintenue, bye, bye pour elle. Il faut aussi faire attention avec les arceaux qui sont fins et fragiles. Une fois la tente montée, on la tend avec des ficelles à nos battons retournés et skis plantés dans la neige. Ça permet de répartir la tension des arceaux dans les skis et éviter la casse. Le temps de monter sur le sommet, installer la tente, voilà qu’il est déjà 1h du matin. Les nuits sont généralement courtes ‘^^

Au petit matin, le brouillard s’est légèrement dissipé. On n’a pas vraiment le temps de trainer car nous avons rendez-vous avec Corsin à midi, en plaine, au bord du Wallensee. Lisa a amené un super déjeuner avec un muesli et une petite bouteille de lait.

On y rajoute des tranches de bananes et des carrés de pommes pour le museli royal.

Puis on plie le camp et l’on se fait quelques jolies descentes avant de devoir à nouveau porter les skis dans la forêt par manque de neige.

 

 

Après avoir mangé typiquement Suisse-Allemand chez mon ami Corsin (riz au lait avec compote de pomme), on décide de la suite du programme. L’un ayant uniquement des raquettes et l’autre ayant récupéré une paire de ski de rando à une amie, on décide de ne pas faire la montée jusqu’au sommet du Chäserrugg en ski comme prévu. Faire 1300m de D+ avec tout le matériel de bivouac et un équipement mal adapté ne nous aurait jamais permis d’arriver dans les temps et le but est aussi de prendre du plaisir !

 

Après m’être fait arnaquer sur le prix de la remontée, nous voilà au sommet du Chäserrugg à 2261m d’altitude. Du sommet, on ne voit pas vraiment le Wallensee qui est caché par d’autres massifs. Le vent souffle fortement sur les crêtes. En regardant les stations météo alentours sur l’application de météo suisse, les rafales de vent sont données entre 80 et 103 km/h. Un vent qui peut sérieusement nous déséquilibrer et qui nous met un peu le doute quant à la suite. Je propose d’aller sur le sommet du Hinderrugg qui devrait nous permettre d’avoir une belle vue. Il y a cependant une petite arrête enneigée à traverser. De loin, elle parait assez dangereuse car elle est bien exposée au vent et il y a une centaine de mètres de vide des deux côtés. Après un petit repérage, il s’avère que la crête est assez large et le risque bien limité. Après de longues discussions pédagogiques pour convaincre tout le monde, on se met en route en ski de rando et raquettes pour traverser cette petite crête et arriver au sommet du Hinderrugg à 2306m. De là, la vue est sublime mais le vent souffle vraiment à décorner des bœufs !

Il est temps de trouver le bon spot pour creuser un igloo. La question de poser nos tentes ne se pose pas. Avec ce vent, les arceaux cèderont à coup sûr ! Sur l’arrière du sommet, le vent a formé de massives corniches de neige, de quoi creuser un igloo très facilement. Le hic c’est que l’on n’a pas la vue directement sur le lac ni sur le massif des Churfirsten. Lisa, ayant pensé à tout, a pris son matériel d’avalanche au complet. On utilise donc la sonde d’avalanche pour tâter la neige afin de trouver un spot avec assez de profondeur pour y creuser un igloo et avec une vue imprenable sur la région. La plupart des sondages indiquent entre 90cm et 1m10 de neige. Puis, sorti de nulle part, sur un terrain pourtant plat, la sonde s’enfonce jusqu’à plus de 2m ! Quelques coups de sonde supplémentaires pour délimiter la zone de neige profonde et voilà, c’est fait. On a notre emplacement. Il ne nous reste plus qu’à creuser. On a pris qu’une seule pelle, on se relaie donc régulièrement.  Ceux qui n’ont pas la pelle dégagent la neige pour éviter d’accumuler dans l’igloo. Corsin est dans son élément, lui qui adore se dépenser en faisant du cross-fit se donne à cœur joie en creusant l’igloo.

Il y va même un peu trop à fond, en descendant dans l’igloo pour le remplacer, on se croirait dans un sauna. Un léger brouillard c’est formé dans l’igloo et il doit bien faire 15°C !

On creuse l’igloo en découpant des blocs qui seront réutilisés pour certains dans la construction d’un muret à l’entrée.

On profite du coucher de soleil pour faire une petite pause et admirer le paysage.

Après 2h de creusage intensif, la nuit commence à s’installer et il est temps d’établir le camp dans l’igloo.

On gonfle les matelas et l’on sort les sacs de couchage. A l’extérieur, c’est l’apocalypse : le vent semble souffler toujours plus fort. On est bien à l’intérieur de l’igloo totalement protégés du vent. Pendant que Lisa chauffe l’eau pour les pâtes pesto du soir et moi qui chauffe l’eau pour le thé, Corsin meurt de froid sur place. Évidement en transpirant comme un bœuf en creusant l’igloo, il s’est totalement trempé et n’a pas de vêtement de rechange. Dans ce genre de cas, il vaut mieux enlever les habits les plus mouillés et garder les plus secs. Il se cache ensuite au fond du sac de couchage pour sécher et se réchauffer au mieux.

Le pesto et le thé chauds sont servis, de quoi se réchauffer un peu de l’intérieur. Il fait tout de même -9°C à l’extérieur de l’igloo. Ensuite, il est temps d’éteindre les lampes frontales et passer notre première nuit à tous dans un igloo.

Au petit matin, avec Lisa, on se lève un peu plus tôt pour aller voir le lever de soleil.

Le vent est toujours dantesque, on regrette presque le petit lit douillet dans l’igloo sans vent ni grésillon fouettant le visage. Heureusement, le ciel prend feu et fait presque oublier le vent désarçonnant.

On est même rejoint par les deux marmottes qui viennent aussi profiter du lever.

A peine le soleil sorti que les nuages le cachent et le vent souffle de plus belles. On décide de plier le camp. On porte ensuite les skis jusqu’au sommet des pistes avant de les dévaler. Évidemment, Corsin ne fait pas comme les autres et descend sur une luge monoski.

Pas de soucis même sur les pistes noires verglacées. Bon après discussion avec Lisa, on est d’accord pour déclarer que ce ne sont pas vraiment des pistes noires 🙂 On continue avec la suite du programme du weekend, avec la visite de quelques cascades. Malheureusement celle-ci est à sec au beau milieu de l’hiver… Il n’y a que quelques petites gouilles gelées.

Puis, après une petite visite du Patriafite et quelques autres cascades, on se remet en route chacun chez soi. Un bien beau weekend avec une première. L’aventure avec un igloo est à refaire absolument ! Mais il nous faudra plus qu’une pelle comme matériel et quelques habits de rechange !

 

Vous êtes encore là? Je dois vous avouer un truc, ça me prend énormément de temps de tout écrire. Comme on fait beaucoup de sorties avec Lisa, je n’arrive pas toujours à suivre la cadence… On va donc passer en narration plus allégée, j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop?

Lisa veut sortir de sa zone de confort et vivre de nouvelles expériences de vie plus proches de la terre. Elle décide de trouver un nouveau travail auprès de familles paysannes. Elle cherche un alpage pour la saison d’été, l’excuse parfaite pour aller visiter des paysages façonés par l’agriculture de montagne.  On met le cap vers Gstaad et part en peaux de phoque vers un col, pour tenter notre première nuit en hamac. On est partis un peu trop à l’arrache : le coucher de soleil arrive bien avant que l’on passe le col. Le ciel prend de superbes teintes roses. Alors que je sors mon appareil photo du sac, Lisa file en direction du gros rocher, pour profiter de la vue.

 

Une fois au sommet du col, on descend un poil dans la forêt pour se mettre à la recherche de deux arbres propices au montage d’un hamac. On trouve un coin sympa, mais l’un des deux mâts de fortune me paraît faiblard. On se fixe sur deux de ses branches principales, pour répartir la force. Malgré notre installation de compétition, on doit se rendre à l’évidence : il ne sera pas possible de dormir dans le hamac. Heureusement, le plan B était prévu. Pendant que Lisa monte la tente, je terrasse la neige, dans la pente. On se rend alors compte que l’on a oublié les pâtes, pour les traditionnels spaghettis pesto (on avait le pesto). Dans l’intervalle, l’appareil photo capture pleins d’images en time laps.

 

A force de ramper sous les glaciers et sous terre, Lisa semble apprécier de plus en plus la spéléo. Elle connaît Vanessa du club spéléo du Jura, qui l’invite à faire une initiation dans une galerie souterraine, de presque 5km de long. Une rivière y coule et le but et de la remonter à contre-courant. Pas d’hésitation, nous voilà dans le Jura aussi frais que possible (visiblement, carnaval dure plus longtemps au Nord de la Suisse).

Comme c’est une grotte très aquatique, on enfile nos combinaisons néoprène (merci Oriane pour le prêt de la combi !). Puis, il est temps de s’élancer dans la traversée de la grotte. On est beaucoup donc on se sépare en trois groupes. Le nôtre est plus orienté photo et vise l’exploration d’une zone peu connue du parcours.

Sur l’image au-dessus, on voit une bonne partie de l’équipe. Malheureusement, on ne trouvera pas la petite galerie que l’on a pourtant bien cherché. On ne reste cependant pas sur notre faim car la grotte est splendide, avec pleins des petites cascades.

C’est sûr qu’on reviendra, en y faisant un bivouac. La traversée est un spectacle indescriptible qui mérite que l’on s’y attarde plus.

 

Il y a quelques semaines en arrière, après une journée de formation, on a voulu partir en peaux repérer des grottes de glaces. Malheureusement, le lendemain on reprenait les cours à 8h et il n’a pas été possible d’y aller. Un peu frustrés de ce demi-tour forcé, on y retourne sur un weekend. Sur le chemin de l’aller, on croise deux loups qui nous passent devant les skis en courant ! Un moment magique… Lisa voulait même redescendre pour voir si on ne pouvait pas les débusquer. Après de longs faux-plats bien ennuyeux, on arrive au pied du glacier. On installe la tente et l’on se chauffe des pâtes pesto. D’ailleurs on a eu quelques mésaventures avec le réchaud à gaz : il n’y a pas que les pâtes au pesto qui ont chauffées…

Le lendemain, on a tout le temps pour visiter le glacier et ses différentes grottes. Sur les trois découvertes, une est esthétiquement plus intéressante :

J’éclaire deux blocs de glace avec une lampe et mon téléphone, pour donner cet effet translucide, presque surréaliste.

 

Voilà 4mois de balade avec Lisa résumés en un seul article. Il est particulièrement long, je m’en excuse. Promis, les prochains seront plus courts

J’espère néanmoins que vous avez bien apprécié.

A la prochaine !

Cliquez ici pour annuler la réponse.

*svp remplissez toutes les cases. Merci!
  • Frascheboude dit :

    Trop bien l’article !
    Joli résumé et superbes photos (la première, les glaces translucides j’aime !!)

  • Camille dit :

    Trop trop bien!! Merci pour cette belle histoire, si bien illustrées!

  • VivaLaVida Photography dit :

    Super récit Lionel, avec de bien belles images aussi. Content de découvrir que tu as trouvé une « accompagnatrice » pour partager toutes ces sorties… 😉 Je me réjouis déjà de tes futurs récits et images !

  • Marie-Paule dit :

    Merci de nous faire partager ces pérégrinations ! Tes images sont magnifiques comme toujours.
    Perso je préfère définitivement les sommets enneigés aux aventures spéléo boueuses
    …Vous êtes des warriors !

  • DM dit :

    Bonjour! J’adore vos photographies et serais intéressé à en acheter les droits pour une oeuvre d’art. Possible de me contacter?